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mardi 6 mars 2012

Birmanie 3/3/2012 Sittwe

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Nous arrivons à Sittwe vers 14h après un voyage assez mouvementé car il y avait beaucoup de vent et des vagues sur la rivière. Heureusement que nous avions prévu polaire et coupe-vent. Nous avons des chambres réservées à l’hôtel Noble. Un peu chères, mais il n’y a pas un grand choix avec un confort raisonnable. Il est difficile d’arriver à ne pas passer une nuit à Sittwe. Nous aurions pu y arriver en repartant très tôt de Mrauk U avec notre bateau. Il faut compter 6 à 7h de navigation. En partant à 5h du matin et sans problème nous aurions pu débarquer à Sittwe vers 11h et attraper l’avion de 13h. Mais évidemment cela suppose qu’il n’y ait pas de ratage. Alors nous avons assuré. La ville n’est pas belle. Par contre elle est très commerçante et grouillante de vie. Il faut dire qu’elle a quelques atouts en matière de situation. En bordure de mer et sur le delta d’une énorme rivière. Au centre, en bordure de la grand rue une vieille horloge dont le support métallique fait penser à une mini tour Eiffel ou à un derrick, au choix. En face, nous nous installons au cyber espace. Mais nous sommes vite découragés par la lenteur de la communication (1h pour lire un mail). En nous dirigeant vers le marché nous croisons des moines, en groupe récoltant les dons des habitants. Les moines ne quêtent pas, ils reçoivent les dons des fidèles pour qui c’est un devoir et un honneur de donner. Un peu plus loin, une remorque sur laquelle se trouve un agglomérat de cailloux et de bitume. Des femmes en prennent des petits paquets avec lesquels elles bouchent les trous de la route. Accroupies, elles remplissent et aplatissent avec leurs mains. Du jamais vu jusqu’à ce jour ! Le marché : il y a le coin des produits de bouche, légumes, fruits (en ce moment des fraises délicieuses), riz, nouilles, poissons de mer et de rivière (frais ou séchés), viande…dont la découpe est telle que l’on a toujours l’impression qu’il y a des os partout. Il est très rare de manger une cuisse de poulet par exemple. Et puis il y a tout le reste, les vêtements, les sacs en plastique, les chaussures en plastique, la bimbeloterie importée de Chine et qui envahit tous les marchés du pays. A Sittwe il y a la mer. Nous faisons une balade en fin de journée. Pas de baigneurs sur la partie de la cote où la rivière se jette dans la mer car dangereuse en raison des courants. Un peu plus loin quelques jeunes jouent avec des bouées, tandis que d’autres profitent de la douceur de fin de journée pour boire un verre, parfois très alcoolisé, dans la guinguette locale. Pour nous ce sera une petite bière bien fraîche avant de prendre un taxi pour aller manger au River sea food, (bien) dont le patron est le même qu’à Mrauk U et qui se trouve sur la rue principale, non loin de notre hôtel. Comme il faut occuper le temps nous visitons le musée. Pas un grand intérêt, quelques objets ou maquettes de sites, des vêtements traditionnels et de nombreuses têtes avec des perruques montrant les différentes formes de coiffures des femmes du Rakhaing. Une constante qui persiste encore, les cheveux relevés en chignons et décorés de fleurs fraîches. Une surprise à coté de notre hôtel, un café pâtisserie avec de bons biscuits parfumés à la noix de coco et des glaces, d’un seul parfum et de couleur verte fabriquées de façon très artisanale. La crème se trouve dans un récipient entouré de gros morceaux de glace mélangés avec du sel. Dans le pot tourné manuellement et rapidement à la main, la crème durcit et devient de la crème glacée. Parfum coco cacahuète et pour la couleur peut-être pistache. C’est bon ! Comment faire aussi long sur un sujet ayant aussi peu d’intérêt ? C’est simple en voyageant sur Air Asia où les prix sont compétitifs mais le service limité à ce que vous voulez bien payer car même le verre d’eau se monnaye.

lundi 5 mars 2012

Birmanie 1/03/2012 Village Chin

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8h du matin. Nous partons à six, les enfants, le couple de polonais et nous, accompagnés par notre guide parlant anglais, le patron du Prince Hôtel. Après 45 minutes dans une moto pickup où nous sommes bien secoués à cause d’une route caillouteuse nous arrivons dans un village assez grand où nous allons directement au petit embarcadère. Dans ce village une partie de la population doit être musulmane si l’on en croit la tenue vestimentaire des femmes dont la tête est couverte d’un voile coloré et certains enfants qui cheminent avec une tablette sans doute en direction de l’école coranique. Il y avait beaucoup d’activité tout au long de la route. Des hommes et des femmes dans les champs occupés à couper les tiges de haricots secs avant de les extraire des gousses. C’est une culture de saison sèche qui alterne avec celle du riz. De gros camions arrêtés sur le bord de la route dans lesquels des hommes et des femmes chargent des cailloux récupérés dans les champs et amassés en tas sur les bas-côtés. Des hommes et des femmes dans des pickups, sur des motos, à vélos ou à pieds avec des outils ou des paniers. Les uns en direction de la ville, les autres des champs. Dans la première partie du trajet qui va durer une heure et nous conduire dans le village de Pam Mraun où se tient un marché, la rivière est large et les berges assez plates et couvertes de champs. Nous croisons de nombreuses petites embarcations à rame de pêcheurs. Nous arrivons au marché vers 10h. Le poisson y est abondant sous forme séchée ou en pâte, avec un aspect d’anchoïade, mais la comparaison s’arrêtera là car je ne suis pas allée plus loin dans mes investigations. Dans le rayon des légumes, choux, haricots, courges, pommes de terre dont certaines de la taille d’une bille que nous avons déjà mangé et qui sont délicieuses. Le guide nous dit qu’il y a un moyen de les éplucher facilement avec du gros sel ???? je n’ai pas approfondi. Il y a aussi des tomates, des gousses de tamarin, des aubergines, des piments bien sûr, des fleurs orange dont les vendeuses enlèvent le pistil avant de les vendre. On trouve comme partout au Myanmar de nombreux vendeurs de bétel. Une feuille badigeonnée de chaux sur laquelle sont placés les morceaux de noix qui sont « découpés » avec des sortes de grosses pinces coupantes. Beaucoup de gens consomment encore le bétel et recrachent des jets de salive rouge sur le sol. Les bouches sont très abimées, les dents sont marrons et les gencives attaquées par la chaux et la noix .Dans ce village beaucoup de femmes voilées, mais pas de problème pour faire des photos car les gens sont demandeurs. Pour aller chercher de l’eau, les femmes ou les enfants ont des récipients en aluminium que l’on trouve aussi en Inde ou au Bangladesh et qui dans ce cas sont importés du Bangladesh voisin. Nous reprenons notre navigation sur la rivière, une heure au cours de laquelle nous croisons des transporteurs de bambous. Un homme à l’avant qui marche dans l’eau et tire le « radeau » tandis qu’une autre personne (homme ou femme) debout sur les bambous s’occupe de guider l’ensemble avec une perche. C’est la technique du halage, mais là pas de chemin prévu à cet effet, pas d’animaux, pour tirer, seulement la force et le courage des hommes. Nous accostons au pied d’un village Chin. Autrefois les femmes Chin avaient le visage tatoué en toile d’araignée. Dans la cour d’une maison des gens sont réunis pour fêter l’ordination d’un moine de la famille déjà reparti au monastère. Des voisins et amis viennent faire une visite et remettre des présents au chef de famille. Nous offrons des cigares et des ballons aux enfants tandis que l’on nous invite à nous assoir et à boire un thé. Il y a deux femmes tatouées, une très âgée et une autre qui a environ mon âge. Plus loin quatre femmes tatouées sont réunies pour des photos. Elles offrent aux touristes des jus de coco et se prêtent au jeu des photographies en échange de dons en espèces ou en nature pour elles, le village, l’école. Certains parlent de zoo. Je trouve cela très exagéré compte tenu du contexte. Il y a peu de touristes et ces femmes monnaient en toute liberté la rareté de leur spécificité physique. A côté de ses moments de rencontre avec les petits groupes de touristes elles ont leur vie habituelle dont l’ordinaire est sans doute un peu amélioré par les dons. Ensuite évidemment on peut toujours discuté sur le fait d’aller les voir ou pas et de se prêter ou pas au jeu des photos. Par l’intermédiaire du guide je communique un peu avec l’une d’entre-elle qui a juste un an de plus que moi et qui souhaite que nous soyons photographiées ensemble. Elle demande également si nous pouvons faire développer les photos et les donner au guide pour qui les leur remette lors d’un prochain passage. Nous nous y engageons. Dès le lendemain nous irons dans une boutique près du marché pour faire développer nos photos et les confier au guide. Nous espérons vivement qu’il pensera à les leur remettre lors d’une prochaine visite. Les femmes tatouées les plus jeunes ont environ 60ans. En effet depuis 1963 cette pratique est interdite. Autrefois, c’était les mères qui offraient le tatouage à leur fille nouvellement pubère. Celui-ci était effectué lorsque la jeune fille avait 9,11 ou 13 ans (précisément) tandis que son visage était encore petit et bien ferme. Les tatouages étaient réalisés par des chamanes qui s’enrichissaient considérablement. Malgré son interdiction par le gouvernement communiste, cette pratique a persisté encore quelque temps, en cachette, car les garçons ne pouvaient pas épouser des filles non tatouées, des « non femmes »officielles en quelque sorte. Les prix ont encore augmenté et pendant quelque temps cette pratique a persisté pour les familles riches. Puis peu à peu elle s’est éteinte d’elle-même. Après un petit repas pique-nique (nouilles et légumes enveloppées dans des feuilles de bananiers) pris dans un café-échoppe du bord de l’eau. Puis c’est le retour avec une halte dans un village Rakhaing où nous sommes la curiosité. Nous sommes invités par un moine à visiter l’école nouvellement construite grâce à un financement japonais. Les monastères sont très nombreux et les jeunes (filles ou garçons) qui y étudient aussi. Les monastères vivent des dons tant en argent que sous forme de nourriture recueillie par les novices auprès de la population. Les novices garçons ou filles se déplacent seuls ou en groupe et en file parfois précédés par deux hommes qui portent une cloche avertissant de leur arrivée. La fin du parcours est très paisible. Les paysages sont beaux avec la lumière de fin de journée et le soleil couchant. Le temps de récupérer le taxi il fait nuit et c’est avec la faible lumière du phare du moto-pickup à laquelle JC ajoute celle de sa lampe frontale que nous rentrons à Mrauk U. Une longue et belle journée. Nous avons opté pour un peu de confort et logeons au Vesali resort dans de petits bungalows nichés dans un jardin et situé un peu en dehors de la ville. Le seul bruit est celui du groupe électrogène , régulier, qui nous assure une veilleuse de sécurité car l’électricité est coupée de 23h à 6h.

dimanche 4 mars 2012

Birmanie 29/02/2012 Mrauk U ( se prononce miaou!)

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Nous avons décidé de visiter la ville en vélo et en deux jours. Premier repère le palais royal dont il ne reste que l’enceinte entourant des ruines. De là nous avons une première vue d’ensemble sur les pagodes à proximité. Tout est très vert. Mrauk U est entouré de petites collines sur lesquelles ou entre lesquelles se dressent temples, pagodes, stupa en briques mais surtout en pierres, d’où un ensemble de monuments plutôt gris contrairement à Bagan où la couleur principale était le « rouge brique ». Ce qui est très différent de Bagan, aussi, c’est que pour aller d’un temple à l’autre on traverse des quartiers d’habitations abrités sous les palmiers et les bananiers, des champs ,on contourne des points d’eau, et même un lac. On rencontre des habitants qui vaquent à leurs occupations. Il est aussi plus facile de circuler car il n’y a pas de sable et le site est moins important. Enfin les temples sont très riches en sculptures et en décorations intérieures : bouddhas dans des niches où sculptés sur les parois, scènes de vie, bestiaires, tout cela très souvent en très bon état de conservation et avec les couleurs d’origine. A l’intérieur des temples, couloirs circulaires, labyrinthes abritent tous ces trésors. C’est le vert qui domine à Mrauk U même si les temples sont gris et pour certains assez massifs. Comme souvent, c’est avec le soleil de fin de journée que la beauté des lieux atteint son apogée et nous en offre plein les mirettes. Le premier jour nous faisons la partie nord et la partie est, les plus riches. La matinée du deuxième jour est suffisante pour explorer la partie sud que nous dominons ainsi que l’ensemble du site de Mrauk U en grimpant sur la plus haute colline où se trouve l’une des rares pagodes blanches du site, la Shwetaung pagoda construite en 1553 et dont l’intérêt se limite au point de vue qu’elle offre à 360°. Mais Mrauk U, avant d’être un site archéologique est d’abord une cité bien vivante, active où se côtoient des gens d’origines diverses (Bangladesh, Inde, centre du Myanmar ) pour donner la population du Rakhaing. Les infrastructures touristiques ne sont pas très développées et les gens peu préoccupés de la présence des touristes sont néanmoins aimables et serviables.