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samedi 3 novembre 2012

Birmanie 31/10/2012 Kakku ou Stuppa land

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Mercredi 31 octobre : Kakku
Nous avons hésité entre Pindaya et sa grotte aux....bouddhas et Kakku et ses 2500 stupas. Le prix du taxi depuis Naung Swe est le même soit 50000K, une petite somme quand même. La durée du trajet est identique 2h. Ce qui est différent c'est qu'à Kakku en plus du droit d'entrée sur le site de 3000k, comme à Pindaya, il faut payer un guide. Finalement nous avons choisi « Stupa land », entendez Kakku.
Départ à 8h du matin de NS. Il faut rejoindre la route principale qui mène à Taugngyi, puis aller jusqu'à Taunggyi qui se trouve à 1500m d'altitude. C'est bien vert et en montant on a une belle vue sur la vallée d'où nous arrivons. On entre dans Taunggyi qui est  la capitale de l'etat  Shan, l'ethnie majoritaire. C'est une ville universitaire et commerçante. Direction le bureau des guides de l'ethnie Pa-o. En effet l'endroit où se trouve le site est en pleine région Pao (ethnie d'origine tibétaine). Comme j'ai du mal à suivre les explications du guide en anglais, j'espère que je ne vais pas faire trop d'erreurs.
En 1992, les Pao ont négocié avec le gouvernement la gestion du site (argent et travail pour les Pao). En sortant de Taunggyi, la route qui mène à Kakku est gardée. Le chauffeur de taxi s’acquitte d'un droit de passage et la présence du guide avec nous atteste que nous avons réglé notre dû. Il nous faut presque une heure pour atteindre le site. La route est étroite mais goudronnée. Il y a du monde, en particulier sur des motos. Beaucoup de femmes ont leur costume traditionnel. Les Pao sont essentiellement agriculteurs. Partout de petits villages avec des maisons Pao typiques  avec des habitations en bambou avec un toit de paille. De plus en plus le toit de taule remplace le toit de paille qu'il faut changer tous les trois ou quatre ans et ce n'est pas donné. Dans cette région, il n'y a qu'une seule récolte de riz par an. La culture essentielle est celle de l'ail qui est « exporté » dans tout le pays. Mais on trouve aussi beaucoup d'autres choses (maïs, cucurma, cacahuètes, mangues, avocats) et autres plantes que je n'ai pas forcément repéré. Les maisons sont assez grandes et autour il y a de petits jardins avec fleurs et potagers. Par contre, il n'y a pas d'électricité ni d'eau courante.
Aujourd'hui, lendemain du « full moon day » est jour de fête religieuse pour les bouddhistes qui ne travaillent pas et peuvent se rendre au monastère en famille. C'est pour cela que nous en croisons beaucoup   sur la route et sur le site. Ils ont particulièrement soigné leur tenue. Le costume traditionnel est abandonné par les jeunes.
Le site est très bien organisé. Les stupas sont dans un enclos de un km de périphérie. Devant la porte principale se trouve un grand jardin gazonné et bordé d'immenses banians sous lesquels d'un coté se trouvent quelques vendeuses de légumes (on achète en petit sachet d'ail à prix d'or à une grand-mère ce qui amuse beaucoup ses voisines) et des stands de nourriture. De l'autre coté les banians abritent les croyants qui viennent passer plusieurs jours lors des grandes fêtes. En face du site, passage obligé pour les touristes, le restaurant où l'on paye le double de ce qui se fait ailleurs pour une nourriture quelconque.
Que dire du site lui même ? C'est assez surprenant ces 2478( on ne les a pas compté)  stupas dressés les uns à côté des autres en rangées plus ou moins rectilignes. Les premiers datent du XVI ème siècle. Ils sont de taille différente, mais aussi de forme différente. Certains ressemblent à des sarcophages sur un support  : « c'est la forme monastère »nous dit le guide , les autres sont coniques (en forme de cloche) et coiffées de la traditionnelle ombrelle avec de petites clochettes qui tintinnabulent au vent. Les coniques selon qu'ils ont la flèche étroite ou large en bas sont Myanmar ou Shan. Il y a les petites niches sur les quatre faces du stupa qui abritent toute sorte de bouddhas en terre, en marbre... Quand ils sont couverts c'est avec un tissu jaune ou rouge. Les décorations sont plus ou moins importantes (personnages, animaux, fleurs, arabesques...)
La plupart des stupas ont été restaurés grâce à de généreux donateurs dont beaucoup sont des chinois de Singapour ???? contrairement à In Dein, où beaucoup sont encore à restaurer. Plus que les décorations et les formes individuelles c'est l'effet de groupe et d'alignement qui est intéressant lorsque l'on déambule. Attention aux immenses toiles d'araignées et à leurs habitantes ! Sur le site il y a quelques touristes, des français arrivés avec terre d'av. après un trek à partir de NS et d'autres, mais très peu nombreux par rapport aux autochtones venus prier et apporter des offrandes. Il y a le stupa de Roméo et Juliette locaux ( Kemaewii et Kenayar)
Il y a aussi une représentation des personnages qui selon la légende sont à l'origine de l'homme et la femme  Pao. Dans la forêt il y avait un médecin guérisseur et une femme dragon avec de grands pouvoirs. Elle est tombée enceinte et a enfanté d'un garçon et d'une fille. Les hommes Pao portent le turban en mémoire du guérisseur qui en portait un et les femmes Pao portent plusieurs couches de vêtements qui symbolisent les écailles du dragon.
Une nouvelle journée bien agréable mais un peu onéreuse.

vendredi 2 novembre 2012

Birmanie Inle 30/10/2012 Full moon day




Mardi 30 octobre : full moon day
Aujourd'hui c'est un grand jour de fête pour les habitants du lac Inle. Tout est fermé, même le marché..c'est dire ! Il est prévu beaucoup de monde sur le lac pour suivre la procession des bouddhas. Le prix des places sur les barques monte en flèche.

Pour nous la balade sur le lac c'était il y a deux jours et aujourd'hui c'est journée vélo. Nous descendons vers le sud sur la rive gauche du lac. Nous connaissons le trajet de 12km de route goudronnée assez abîmée qui conduit à Maing Thauk où se trouve un pont en bois de 400m qui rejoint la partie lacustre du village.  Nous faisons une petite promenade sur le pont. Cela nous permet de découvrir le fonctionnement des pièges à anguilles qu'utilisent les habitants. On se demande s'ils en attrapent car aucune carte de restaurant n'en propose (pour ce que nous avons pu voir). Puis nous faisons un petit tour par la pagode sans grand intérêt. Dans la cour autour de la pagode sèche le tabac destiné à la fabrication des cheerots. A différents endroits des gens sont réunis et mangent. Nous décidons de continuer vers le sud en direction de Nanpam. La route goudronnée est plutôt en meilleur état que jusqu'à Maing Thauk .Il n'y a pas de circulation. Au bord de la route des arbres et derrière des champs de cannes à sucre comme dans la première partie de trajet. Il y a de nombreuses usines de fabrication de mélasse et de sucre. Les villages ne sont pas visibles de la route. On devine l'existence d'un hameau lorsqu'il y a sur le bord de la route un vendeur d’essence ou une petite boutique. Plusieurs resort sont installés sur cette route. Ils ont un accès direct au lac. Entre les resort, Il y a de nombreux monastères souvent très grands. Nous faisons halte vers midi devant l'un deux. Il semble y avoir beaucoup de monde qui se rende à la pagode. Les gens arrivent avec de grandes coupes chargées de nourriture.. Ces coupes sont disposées devant bouddha, puis reprises par leurs propriétaires elles sont consommées sur place, dans la salle de prière ou autour. Les gens sont très accueillants et nous offrent des sucreries. Dix kilomètre environ après Maing Thauk la route goudronnée laisse place à une piste caillouteuse. Cela devient difficile. Nous allons à Ingyingon pour essayer de trouver une barque pour rentrer. Le village est joli, bien entretenu . Les maisons sont en bambou avec de petits jardinets. Nous renonçons à prendre une barque à un prix déraisonnable. Nous enfourchons donc nos vélos et après un petit en cas de bananes nous parcourons les 15 km qui nous séparent de Maing Thauk et où nous arrivons enfin vers 14h30. Après un petit repas (une grosse salade d'avocats délicieuse) au Mainthauk Image restaurant  et de  l'eau, de l'eau nous rentrons à Nyaung shwe. Bilan 52km dans les pattes dont sept de piste, mais une super balade. Ce soir nous pensons que ce sera la fête pour la nouvelle lune. Mais déception ! Il y a peu de maisons décorées de lampions et chandelles. Seules les pagodes ont leur déco disco. Mais la fête ici ce sont surtout les pétards.  Heureusement pour finir la soirée nous nous offrons un repas shan au restaurant Htoo htoo qui n'est pas loin de l'hotel et où la nourriture est bien préparée. Nous nous régalons avec les currys et les légumes. Fin d'une journée bien remplie.

Rando lac Inlé


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Départ à 8h de notre hôtel avec un guide de l'ethnie Intha. Il est tout menu, tout en muscle. Les Intha sont différent des shan. Plus fins et plus foncés. Notre guide qui en temps normal est chauffeur de trishaw nous dit avoir des mollets en béton. Aie ! Aie ! Aie ! Moi qui n'est pas d'entraînement, ça promet. Nous partons d'un bon pas, sur la route qui conduit à Taunggyi, Nous passons devant une usine de fabrication de sucre puis devant un petit restaurant où les propriétaires préparent du tofu frit. A Inle le tofu est fabriqué avec des haricots jaunes et pas des haricots de soja. On quitte la route et on attaque la montée qui va durer quatre heures. Le chemin est raide mais agréable. La nature  est bien verte. Il y a beaucoup de fleurs, en particulier des arbres de roses de noël (ça nous change des petits pots que l'on trouve dans nos jardineries), mais aussi plusieurs sortes d'acacias aux fleurs jaunes et bien d'autres fleurs inconnues. Autour de nous des myriades de papillons, des chants d'oiseaux, des bruits d'insectes...Et puis il y a tout ce qui est cultivé, manguiers, avocatiers, papayers, maïs, cucurma, tamarin, citronnelle, lemon grass, légumes en tout genre car la terre est riche, la température idéale et il y a de l'eau. Tous les villages que nous traversons sont de l'ethnie Pa-0. Autrefois les femmes étaient vêtues de noir avec un foulard jaune ou rouge éclatant formant une coiffe sur la tête. Mais cet usage se perd. Cependant, nous en rencontrons quelques unes qui acceptent de se laisser prendre en photo. Les maisons sont coquettes, en nattes avec des motifs variés. Dans le premier village nous visitons une pagode grotte. Un moine y vit depuis dix huit ans. Il nous offre du thé vert comme c'est la coutume lorsque l'on est invité chez quelqu'un. Sur la route, d'un village à l'autre, nous rencontrons des habitants qui vont ou rentrent de la ville, travaillent au champ, conduisent leur bœuf. D'autres font leur toilette, leur lessive à des points d'eau collectifs. Les femmes portent souvent d'énormes charges dans des paniers en osier dont la hanse repose sur le front. Vous allez encore penser que j'ai mon quart d'heure féministe, mais il y a de quoi. Dans le dernier village que nous traversons des hommes sont réunis autour d'un terrain de volley. Certains jouent les autres regardent en fumant et buvant. Pas de femmes, et pour cause ! Nous les croisons un peu plus loin sur le chemin. Elles remontent de Mine Thauk courbées et exténuées sous la charge contenue dans leurs paniers.... A midi nous faisons une pose pour manger dans une maison d'un village Pa-O. Une bonne soupe aux nouilles riche en légumes et en dessert fruits, sablés de Nyaung Shwe et quatre quart. Habituellement en Asie on ne nous sert pas de dessert. Mais depuis que nous sommes arrivés, c'est l'inverse. Et puis évidemment il y a le thé vert, en abondance et que nous buvons volontiers en quantité après les quatre heures de marche sous le soleil. Dans cette famille ils préparent les feuilles qui servent à la fabrication des cheerots. Ce sont les feuilles qui sont roulées autour du tabac mais qui ne sont pas des feuilles de tabac (???). Des paniers remplis de pierres les écrasent sur les plaques d'un four. C'est la belle fille de la propriétaire de la maison qui est revenu des champs avec un énorme panier plein de feuilles qui ensuite les trie et les fait sécher. Autant vous dire qu'il fait bon devant le four. Le séchage dure environ trente minutes. Le fils cadet fabrique des lanternes pour la fête de la pleine lune qui aura lieu mardi 30 octobre, demain donc. Le long du parcours il y a des points de repos. En général il s'agit d'un abri avec une natte pour s'allonger, des cruches d'eau pour se désaltérer (complètement déconseillé aux touristes) et tout cela sous des arbres. Les arbres en question sont souvent des « arbres de bouddha ». Nous  découvrons leurs fruits de la taille d'une petite prune, mais remplis de petites graines et donc pas très bons. Nous montons à 1500M d'altitude soit environ 600m au dessus du lac . Alors, quelle vue ! Une fois de plus nous en avons plein les mirettes, mais aussi plein les pattes après 7h de marche et 26km. Notre marche se termine à Mine Thauk et nous rentrons en bateau. Vingt minutes de pur repos avec un magnifique coucher de soleil.

Inthein

 
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Entre deux procession nous avons remonté le canal qui conduit à Inthein. C'est le village où nous étions arrivés en février à la fin du trek de Kalaw. Nous n'avions pas eu le temps de le visiter. Il est réputé pour sa multitude de stupas 1054 d'après le guide). Nous grimpons jusqu'à la pagode par un escalier bordé de stands de souvenirs. En haut il y a comme un champ de stupas.Ils datent du XVII° et XVII° siècle. Certains sont bien abimés. Les stuks sont tombés, les plantes les envahissent mais je leur trouve un charme que n'ont pas les stupas restaurés par de généreux donateurs et qui, pour moi, ressemblent à des "meringues blanches et dorées". Nous continuons après la pagode sur la route de Kalaw. Nous voulons grimper sur une petite colline surmontée d'un stupa et d'où l'on doit avoir une belle vue. Impossible de trouver le sentier. C'est une dame de l'ethnie Pa-O qui accepte de nous conduire moyennant une petite somme. D'en haut la vue est magnifique. D'abord sur le paysage environnant, le petit village Pa-O au pied de la colline, les stupas autour de la pagode, puis plus loin sur le lac et les jardins flottants.

A midi nous regagnons le village et nous décidons d'aller manger dans le restaurant du marché où nous avait conduit notre guide à la fin du trek. Et là, surprise! Alors que nous sommes installés depuis quelues minutes , le guide arrive d'un trek avec deux néozélandaises. Nous nous retrouvons avec plaisir. Il dit à JC qu'il pense à lui chaque fois qu'il fait le trek car il se rappelle de sa montre GPS et du nombre de kilometres qu'il fait tout les jours car maintenant il sait!

jeudi 1 novembre 2012

Birmanie 28/10/2012 Procession sur le lac Inle



Pendant dix huit jours et tous les jours se déroulent des processions sur le lac. Quatre bouddhas sont transportés d'une pagode à une autre. Chaque nuit ils dorment dans une pagode différente. Aujourd'hui il y a deux processions. Une allant de la pagode de Zegati au monastère de Peypuk.C'est là que nous avons  décidé d'aller. Mais pour cela il faut être à pied d’œuvre à 7h 30.


Donc réveil à 5h30 pour un rendez-vous avec notre "boat-driver" à 6h. Il nous conduit à son bateau que nous avons loué la veille, pour la journée (20000K pour nous deux). Bonne surprise. Le bateau est impeccable, les gilets de sauvetage neufs et le chauffeur a même prévu des couvertures. Ce n'est pas un luxe car sur l'eau il fait froid. De plus, la veille il a beaucoup plu et le temps reste gris. Je profite même de la grande cape que j'ai acheté la veille au marché. Elle fait un excellent coupe vent. Nous partons tandis que le jour se lève. Les couleurs sont belles surtout au moment où le soleil tente de faire de timides percées. Nous arrivons au point de RDV à l'heure prévue. Beaucoup de bateaux de touristes, mais  beaucoup plus de gens du pays, des bouddhistes (au passage des bouddhas ils prient). Quand nous arrivons nous voyons de longues barques où les rameurs sont debout de part et d'autre d'une barre à laquelle ils peuvent se tenir avec une main en cas de besoin. Ils rament debout et pour certains avec la jambe à la façon Intha  (ethnie des  habitants du lac) avec la jambe. Chaque barque est décorée et comporte de nombreux rameurs, minimum 64 parfois plus d'une centaine. Ils sont tous vêtus de la même façon, pantalon et chemise. La couleur des pantalons et de la décoration est différente d'une barque à l'autre (bleu, vert, jaune, orange). Une seule barque avec des filles, vêtues de  rose, qui dansent gracieusement en passant devant nous. Chaque village a au moins une barque et tente de rivaliser avec les autres. Sur les barques il y a des musiciens ou des danseurs. C'est très joyeux. Les barques sont fixées les unes aux autres par des cordes. Toutes les barques des villages défilent devant nous. Elles tirent et accompagnent les barques de la procession. Petit couac, une barque chavire. Mais pas de mal! Tous les rameurs sont repêchés et la procession continue. Voici maintenant les barques "officielles". Il y en a deux entièrement dorées et en  forme d'oiseau flottant sur l'eau (l'oiseau Hintha symbole du pays) Au centre de la première, sous un dais se trouvent des offrandes. La deuxième barque est identique mais plus grosse. Au centre, sous un dais,  là encore, se trouvent les bouddhas.
 L'ambiance est festive et bonne-enfant.  C'est grandiose. Arrivé au monastère chaque bouddha est placé sur une sorte de  palanquin porté par des hommes. D'autres autour font une haie d'ombrelles blanches. Sur la barque principale se trouvent des moines, mais aussi des hommes vêtus de blanc et de beige et qui ont la tête enserrée d'un turban. Je ne sais pas qui ils sont ou ce qu'ils représentent. Les bouddhas sont déposés dans la pagode pour y être vénérés par les croyants. Il y a un monde fou et autour de la pagode c'est une ambiance de fête. On peut se restaurer, mais aussi acheter des souvenirs, des jouets....Plus tard nous revenons au monastère pour assister au départ des bouddhas qui sont déplacés vers une pagode voisine où ils vont passer la nuit. Dans la pagode les bouddhas sont placés sur un autel. Les croyants sont autour. Seuls les hommes ont le droit d'aller coller des feuilles d'or sur les bouddhas. D'ailleurs ces quatre bouddhas sont tellement couverts d'or qu'ils ne ressemblent plus vraiment à des personnages mais plutôt à de grosses brioches à deux boules comme nos bonnes brioches au beurre. Pour le départ des bouddhas vers leur destination suivante nous avons trouvé un emplacement de rêve qui surplombe le canal. Au fil de la journée le temps s'est éclairci et c'est sous un magnifique soleil que les barques dorées s'éloignent vers la destination suivante, la pagode de Nam Pan . Ah au fait! J'ai oublié de parler des pétard qui eux aussi font partie de la fête.


lundi 27 août 2012

Montenegro aout 20121




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Sur le chemin du retour d'Albanie nous avons passé une semaine au Montenegro

 

 Mercredi 8 août : de Virpazar au parc de

La nuit a été bonne, plutôt fraîche. Nous faisons la route qui va de Virpazar au Parc de en suivant les gorges de Moraça. Il y a beaucoup de circulation. Le paysage est sympa. Nous nous arrêtons à Kocemin pour faire des achats de nourriture et de médicaments car j’ai l’impression que je traine encore une infection urinaire. Heureusement je tombe sur une pharmacienne qui connaît le monuril et me donne aussi des produits bio. Heureusement qu’avant de nous engager sur la route que nous voulons prendre nous nous renseignons. Deux personnes nous disent que cette route n’est accessible qu’en « jeep » et qu’il faut continuer sur la route principale en direction de Mojkovac, puis prendre sur la droite la direction du parc de Biojradska-Gora. C’est ce que nous faisons. A l’entrée du parc il faut payer 2 euros par personne. La route s’élève entre les arbres jusqu’à un lac. Autour l’espace est aménagé. Jeux pour les enfants, tables pour le pique-nique, toilettes. Il y a du monde. Apparemment il n’y a pas de problème pour camper. Il y a un ponton où sont amarrées des barques pour la promenade, un chemin qui conduit de l’autre côté du lac. Pas de bureau touristique,  mais un vendeur de souvenirs à qui nous achetons une carte que nous essayons, sans grand succès de mettre en adéquation avec celle qui est affichée ans le parc. Il est déjà 1 »h et nous mangeons rapidement avant de nous lancer dans une rando qui doit nous permettre de faire une boucle en passant par un autre lac. Nous essayons de repérer sur la carte affichée les numéros des différents chemins que nous devons suivre successivement. Mais c’est l’orage qui nous oblige à faire demi-tour alors que nous sommes allés trop loin. Au retour, malgré notre vigilance nous ne repérons aucun croisement. La grêle succède à la pluie et malgré les KW nous arrivons trempés. Nous nous réfugions au resto du lac pour prendre une boisson chaude avant de retourner à la voiture. Mais l’orage persiste et nous décidons de nous rendre « en ville », à Mojkovac, où nous trouvons un bar avec Wifi. Petit apéro vin blanc et bretzel avant de manger et de retournzer au Parc pour dormir


  

Un été en Albanie juillet 2012



Quelques photos de notre balade juillet-aout 2012 en Albanie dans notre super camping car Dacia

 Samedi 21 juillet, Venelles-Ancône par une grosse chaleur orageuse. Nous arrivons trop tard au port pour avoir des places en couchettes sur le ferry. Nous réservons pour le lendemain sur un ferry Bari- Durres. Mission suivante, trouver un emplacement pour dormir, ce qui n’est pas facile en Italie où tous les accès à des petits chemins sont fermés. On va finir par y arriver et passer une bonne nuit.

Dimanche 22 juillet : 

temps pluvieux et très vite des trombes d’eau. Il nous faudra attendre une éclaircie pour prendre le petit déjeuner. Une deuxième éclaircie nous permettra une petite balade sur la plage et la découverte de la côte adriatique italienne. Plutôt sympa. De belles plages de sable et un littoral agréable. Ensuite des kilomètres sous l’eau jusqu’à proximité de Bari. Au moment de prendre de l’essence, JC s’aperçoit qu’il n’a plus sa carte de crédit..angoisse. Le dernier paiement remonte à la veille, lorsqu’il a réglé le montant des tickets pour le bateau. Nous arrivons au port de Bari. Et là, soulagement, au guichet de la compagnie Adria ferrys ils nous confirment que nous avons bien oublié la carte à Ancône et nous proposent de nous la faire parvenir à Durres par le bateau suivant qui arrivera en Albanie le 24 en début d’après-midi.

Nous embarquons vers minuit. Nous avons choisi une cabine avec sanitaires communs. Mais tout est propre et nous pourrons prendre une douche le soir et le matin. L’heure d’arrivée est décalée car pour une raison inconnue, l’embarquement a été retardé. Nous passons une bonne nuit.

Lundi 23 juillet : 

10h du matin, nous voici sur le sol albanais. Nous avons décidé de passer la journée à la plage, à 60km au sud, sur la lagune de Karavastasé car le mardi vers midi nous devons revenir à Durres pour récupérer la carte. Nous prenons une sorte d’autoroute. Nous nous arrêtons en route pour changer de l’argent. 1€ =135 lek et faire quelques provisions. Les gens sont sympas et serviables. Le long de la route des cultures de maïs, de légumes et d’oliviers. Un peu plus loin, nous bifurquons vers la droite en direction de Divjaké. Avant d’arriver à la mer nous traversons une forêt de pins. Au bout de la route des résidences de vacances et la plage, longue de plusieurs km, avec une succession de cabanes et restaurants offrants parasols et relax. Nous allons vers la lagune dans l’espoir de voir des oiseaux. Mais rien. Aucun oiseau en vue. Quelques pêcheurs. Après le déjeuner, baignade. L’eau est chaude mais sale à cause du sable remué par les vagues. Pose rafraîchissement dans une petite baraque de la plage. Le patron et un de ses amis parlent italien. C’est le cas de beaucoup d’albanais qui y ont travaillé avant de revenir s’installer au pays grâce à l’argent gagné. Nous prenons rendez-vous pour le repas du soir. En attendant nous allons balader au village. C’est l’occasion de prendre une douche au camping et de boire un jus d’oange tenu par un albanais qui lui aussi a travaillé en Italie. Pour le repas du soir retour à la plage dans le resto le plus éloigné où nous allons manger copieusement

 Mardi 24 juillet : 

DurresNous arrivons en centre-ville en fin de matinée. Nous essayons de repérer les curiosités, le forum dont il ne reste pas grand chose, les vestiges de murs d’enceinte de la ville. La pluie vient perturber la visite. Nous nous réfugions au Musée Moisiu qui est surtout intéressant par le fait qu’il s’agit d’une belle maison ottomane. Il nous faut prendre notre mal en patience en attendant l’arrivée du ferry en provenance d’Ancone pour récupérer la carte de crédit de JC. Nous mangeons près de la tour dans un fast-food spécial sluvaquies. Nous discutons avec deux étudiants en économie. Il nous faut un peu de temps pour trouver le bureau de la compagnie Albania ferrys et encore un peu de temps pour leur faire comprendre ce que nous attendons. Finalement, c’est un monsieur, qui semble faire partie de l’équipage du bateau qui s’occupe de nous et nous fait apporter une enveloppe qui contient bien la carte de crédit de JC. Nous sommes soulagés. C’est sous la pluie que nous repartons vers le sud en direction de Fier afin de nous rapprocher du site antique de Apolonia. Au passage nous nous arrêtons au monastère d’Ardenica. C’est un beau monastère orthodoxe très bien restauré. Au cours de l’histoire il a eu différentes fonction. Mais depuis la fin de l’ère communiste il est revenu dans le giron de l’église orthodoxe.

A Fier nous prenons une route en direction de la mer et plus précisément de la plage de Sémanit. Une longue route qui longe des canaux où se pratique la pêche au carrelet. Nous arrivons à Povelçe. Nous trouvons un coin sympa, à l’ombre sur le chemin qui longe la mer. Ce n’est pas évident de trouver un petit coin car partout il y a des cabanons de vacances. Nous allons trouver un resto dans le village où nous mangerons du poisson à un prix très raisonnable. Nous sommes un peu l’attraction car il y a sans doute peu de touristes venant se perdre dans le coin. Il y a un café internet et un wi-fi… !

 Mercredi 25 juillet : Apolonia

Nous quittons Povelçe après avoir fait quelques courses pour le pique-nique sur le site d’Apolonia où nous arrivons rapidement. Il fait très chaud. A l’entrée un jeune homme nous propose les tickets (600L) et un plan de visite en français .Le site est grand, mais les vestiges ne sont pas spectaculaires. En plus il n’est pas toujours facile de trouver ce que nous cherchons. Il faudra pas mal marcher pour trouver le théâtre, à flanc de colline ainsi que, par sa taille et ses vestiges l’impressionnant Nymphée. Pique-nique et sieste sous les arbres.

Nous reprenons la route, toujours vers le sud. Nous prendrons un bain sur une plage au sud de Vlora où il y a des douches. Ce sera la première et dernière fois que nous en verrons. A Vlora de belles maisons, entourées de verdure sont accrochées sur la colline et dominent la baie. Un passage par Orikumi ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.

A partir de Vlora nous allons prendre la route très touristique de la rivièra albanaise.Au début on monte dans les forêts de pins jusqu’au col de Llogara. On s’arrête pour voir le paysage. Mais il y ade la brume et il fait froid. On remonte vite dans la voiture pour attaquer une descente vertigineuse sur une route sinueuse qui parcourt les flancs d’une montagne aride, rocheuse et qui plonge vers la mer. C’est impressionnant. On arrive sur la côte au niveau de Dhermi. Il est temps de trouver un coin pour dormir. Ce n’est pas évident. Au cours de la descente nous avons repéré une belle plage de sable. Comment y aller ? nous nous fourvoyons dans le village. Finalement un monsieur fort sympa et parlant italien nous explique comment y aller. Il faut quitter la route qui va de Vlora à Saranda et prendre à droite vers le village de Drimade. Presque immédiatement, prendre à droite en direction de la plage de Drimade. Au bout de la route une magnifique plage aux eaux bleues des mers du sud..Nous longeons la plage sur la droite et presque au fond après un complexe de bungalows nous trouvons une place de rêve sous les oliviers. Repas au resto. Les prix sont plus élevés, on est en pleine zone touristique


 Mardi 31 juillet : De Voskopojé à la Macédoine

Notre coin près du cimetière était sympa

Mercredi 1 août : Ohrid

Au réveil le temps est encore bien sombre et le sol bien mouillé. Depuis notre emplacement, sur le bord d’une petite route nous avons vu sur le lac. Nous ne sommes pas loin d’Ohrid qui est notre destination du jour.

Nous trouvons un parking gratuit dans une cours d’immeuble, un bureau de change (1€ =0,61 denar) et un office du tourisme où nous achetons une carte de la ville car nous n’avons pas de guide de la Macédoine. Le circuit nous permet de longer le lac sur la droite à partir du port. Il y a des criques aménagées avec de petites plages et des maisons coquettes serrées les unes contre les autres comme dans nos calanques. Puis nos pas nous conduisent vers une église byzantine perchée sur un promontoire, puis plus haut sur les vestiges d’un site archéologique et encore plus haut vers le château. En redescendant nous déambulons dans les rues bordées de vieilles maisons dont beaucoup sont bien restaurées. Nous faisons une halte au théâtre antique gréco-romain avant des redescendre vers une place ou se trouve l’arbre à plat et où nous trouvons un resto pour nous poser. Bien nous en a pris car l’orage éclate et c’est une déferlante d’eau pendant une bonne heure. Nous repartons pour finir notre boucle autour du lac. La pluie cesse et nous nous arrêtons à Struga. Il y a le marché et beaucoup de monde. J’achète un short local du genre brassière.

D’après ce que nous voyons, le niveau de vie en Macédoine est plus élevé qu’en Albanie. Dans cette partie la population musulmane est plus importante que ce que nous avons vu précédemment si l’on s’en réfère au nombre de mosquées et au nombre de femmes avec un voile.

Nous continuons notre tour en longeant la côte après Struga jusqu’à ce que la route s’arrête sur une plage où se trouve un monastère de nonnes. C’est propre et nous prenons un bain.

Nous allons continuer notre route pour revenir en Albanie. Nous pensons nous arrêter sur la presqu’île de Lin. Première étape, trouver un emplacement pour dormir. Après quelques tours dans les rues étroites du village nous sortons de celui-ci et un peu plus loin sur la route qui mène à Pogradec nous bifurquons sur la gauche empruntant une route qui conduit à deux resto et un hôtel situés de l’autre côté de la péninsule de Lin. Pas beaucoup de possibilités pour nous poser.. Ce sera donc au démarrage d’un petit chemin qui une fois de plus est couvert de détritus. Notre « hôtel » trouvé, nous pouvons aller visiter lin. Le village s’étend le long d’une baie. C’est assez sympa et les gens sont souriants. Nous dépassons le village en prenant un petit chemin qui nous fait découvrir de petits jardins bien organisés. Dans l’un d’eux, en friche, trois jeunes français s’installent pour passer la nuit. En empruntant la rue centrale nous grimpons jusqu’au musée. Il s’agit d’un site archéologique qui domine le village et le lac. Des vestiges de mosaïques, de tombes, d’une citerne. Nous retrouvons là deux touristes albanais qui sont accompagnés d’un habitant du village. La dame qui parle anglais et italien nous traduit ce que dit le monsieur et les deux gamines qui ont ouvert le portail conduisant au site. Apparemment beaucoup d’argent a été donné pour les recherches sur le site mais cet argent est passé ailleurs. C’est monnaie courante en Albanie où la corruption est le sport national. Nous refuserons, avec l’accord des autochtones, de payer les deux gamines qui nous demandent une contribution pour avoir ouvert le portail. La pluie nous surprend sur le site et nous courons nous abriter au restaurant situé sur la place du village qui fait également hôtel (Hôtel Leza, me semble-t-il ?). Les autochtones boivent du café, du raki. Pour moi ce sera poisson du lac. Un délice. Un petit goût de truite saumonée. Des frites, une salade et j’ai le ventre qui explose. Le garçon, fort sympathique parle un peu français. A la fin du repas il nous offre des morceaux de pastèque. Nous faisons une petite promenade digestive en parcourant la rue principale du village qui longe le bord du lac. Il n’y a personne sauf sur une petite placette sur laquelle un homme s’équipe en plongeur avec bouteille. Il va pêcher. Il est accompagné d’un copain qui l’aide à s’équiper et qui nous montre son brevet de plongeur et des photos où on le voit à coté d’immenses poissons sortis du lac (au moins un mètre de long chacun) Légal ce type de pêche ??probablement pas.

Nous allons nous coucher.

 Jeudi 2 août : De Lin (lac d’Ohrid) à la lagune de Potokut, et en passant par Tirana.

Il y a un monde fou qui circule sur le petit chemin sur lequel nous sommes garés et comme d’habitude il y a beaucoup de déchets. Petit déjeuner rapide et nous allons jusqu’à la plage au bout du chemin . Deux restaurants locaux et un complexe hôtelier. Nous profitons de la plage du deuxième restaurant pour aller prendre un bain et nous laver dans le lac en échange de l’achat de deux cafés. Le propriétaire du restaurant semble content. Il nous aurait bien imaginés restant plus longtemps et déjeunant chez lui, mais cela ne fait pas partie de notre plan.

Propres, nous quittons la presqu’île de Lin en direction de Tirana. Nous faisons l’impasse sur Elbassan et son complexe d’usines pour arriver à Tirana vers 12h. Sans le savoir nous arrivons en plein centre et trouvons une place de parking à l’ombre juste derrière la place principale, Skanderbeg et le musée d’histoire un immense bâtiment avec une immense mosaïque très socialiste symbolisant l’élan du peuple albanais…..no comment ! Autour de la place, l’opéra, la vieille mosquée Haxhi Et’Hem Bey, vestige du passé ottoman de la ville et dont les murs extérieurs et intérieurs sont décorés de peintures. C’est un très beau monument, très gracieux. Ensuite direction le marché central. Pas très grand et comportant deux parties, une partie pour les albanais et une pour les expats où l’on peut acheter des légumes et des fruits qui ne sont pas de saison et à prix d’expats. Sur le guide il est dit que dans les boutiques autour du marché on peut manger des bureks, c’est-à-dire des chaussons en pâte feuilletée farcis de fromage, de viande, d’épinards…mais pas de bureks en vue. Il y a de nombreux petits restos locaux où l’on peut manger des poulets ou des têtes de moutons cuits à la broche. Pour nous ce sera petites saucisses de viande hachée grillées, c’est-à-dire qoftes et salade. Après un café, nous continuons la visite de la ville. Il fait chaud et nous nous dirigeons vers la rivière et le pont des tanneurs. Petit pont qui n’a rien de vraiment spécial et qui est sensé déboucher sur des immeubles colorés formant un beau tableau. Sauf que les couleurs sont délavées et que les stores des fenêtres se déchirent.. Et puis la rivière est une poubelle à ciel ouvert. On continue notre balade en longeant la rivière pour découvrir un espèce de blockhaus, la pyramide, vestige de l’architecture communiste et monument à la gloire du dictateur. Petit tour dans le Block, ancien quartier de la nomenklatura, dit quartier branché où l’on trouve des boutiques chics avec des fringues à « prix chics », comme par exemple une tunique à 150€, soit plus de la moitié du salaire moyen d’un albanais qui est de 250€. C’est un quartier agréable, ombragé et on comprend que les gens de la nomenklatura pouvaient y couler des jours heureux. Outre des boutiques de fringue on y trouve de nombreux cafés au nom évocateur de luxe, « café de Paris », par exemple. En revenant sur le bord de la rivière nous ne voyons pas tous les immeubles colorés décrits dans le guide. Est-ce une légende où se sont-ils décolorés ? Des immeubles aux façades colorés nous en verrons en partant, sur la route qui nous conduit hors de la capitale, vers le nord. La dernière étape de notre circuit est consacrée au musée d’histoire. Mais alors que les vestiges de l’antiquité et du moyen-âge sont sous-titrés en français, l’histoire contemporaine de l’Albanie faite de nombreux rebondissements est difficilement accessible car non traduite.

17h, nous quittons Tirana en direction du nord et de Skodra. Il faut que nous trouvions un point de chute pour ce soir. Nous tentons une sortie vers Krujé. La ville est étalée sous une falaise. Mais en montant nous découvrons que toute la montagne est attaquée, les arbres couverts de poussière blanche et on y fabrique de la chaux. Demi-tour. Un peu plus loin, nous sortirons au niveau de Laç et prendrons la direction de la lagune de Patokut. C’est un endroit surprenant. En arrivant on trouve de nombreux restaurants avec des cabanes en bois sur pilotis, puis plus loin deux grands restaurants .

 Vendredi 3 août : lagune de Patokut-Koman

Départ vers 9h. La mamie n’est pas encore levée. Tant pis !

Nous nous arrêtons à Lac pour faire du change. Il y a beaucoup de monde, le marché sans doute et une femme en costume traditionnel (jupe blanche). Etape suivante à Van i Dejes pour faire des courses avant de prendre la route qui conduit à Komani. Là encore des femmes en costume local. Il nous faut un peu de temps pour trouver pain, fruits, eau et même sirop pour la toux. Mais les gens, toujours aussi sympas font leur possible pour nous aider à dépasser le barrage de la langue.

11h 30 : Nous prenons la direction de Komani. La route, goudronnée, mais pleine de trous, serpente à travers les collines couvertes de pins. Nous longeons un premier lac formé par le barrage de Van i Dejes. De temps en temps un hameau et des cultures en terrasses. C’est beau et bien vert. Nous croisons des cyclistes, puis deux voitures et ensuite deux camping-cars. JC pense que le ferry a dû arriver. Après trente kilomètres d’une route sinueuse et accidentée nous apercevons le barrage de Komani et le village du même nom dont une partie des maisons se trouve dans le lit de la rivière, sous le barrage. Nous traversons le pont et nous arrêtons juste après dans un camping-restaurant-hôtel. Là un peu en anglais et un peu en italien que le ferry qui remonte le lac jusqu’à Fierze ne transporte plus de voiture, mais seulement des passagers. Il partira le lendemain à 9h pour revenir le surlendemain. Mais cela ne nous intéresse pas car l’objectif était de remonter une partie de la vallée en ferry et de continuer ensuite en voiture. L’aller simple pour un passager et de 5€. Il est possible de louer des bateaux taxis pour faire l’aller retour dans la journée, soit une balade sur le lac des 2x2h30. Un camping-car italien est garé devant le resto. Ils font la balade et nous leur demanderons leurs impressions. Le bateau-taxi coûte 100€ la journée.

Nous décidons de finir la journée à Koman dont nous repartirons demain matin

 Samedi 4 août : Komani

Après une nuit difficile à cause des quintes de toux et malgré le coin de camping agréable et frais au bord de la rivière, nous décidons d’aller faire une balade. Nous partons tard et il fait chaud. Nous longeons la rivière par la droite puis prenons un chemin qui monte dans les pins. Après trois cent mètres de dénivelé, au col nous prenons sur la gauche. La route nous conduit au bord d’une rivière asséchée. De l’autre côté deux ou trois maisons entourées de terrasses cultivées. Pas d’accès direct. Le chemin s’arrête au bord de la rivière et pour atteindre les maisons il faut traverser le lit asséché à pieds .Le paysage est beau. En montant nous avons une belle vue sur le barrage de Komani et la rivière qui se reforme en dessous et qui se transformera en lac de retenue à l’approche du barrage situé en dessous. Il y a dans la vallée deux barrages successifs. Le barrage de Komani est le fruit d’une collaboration franco-albanaise.

Au retour nous profitons de notre emplacement de camping près de la rivière. Le petit air est bien agréable.

Alors que nous en sommes au café deux couples de français arrivent. Ils ont lu le « petit futé » !!! Ils installent leurs deux tentes dans le camping.

 Dimanche 5 août : Komani

Après une nuit pas terrible car je tousse toujours beaucoup, nous nous équipons pour partir en rando. Nous disons au revoir aux deux couples de français rencontrés la veille et nous prenons la route qui longe le lac, comme hier, à gauche du pont, juste en face de l’entrée du camping « Natura » où nous sommes installés. Après environ 1km le long du lac nous grimpons à droite. Au niveau du col, nous prenons sur la droite en direction d’un village que nous apercevons au loin. Le chemin est carrossable quelques centaines de mètres après les antennes. Puis il se termine par une aire de stationnement où une voiture est d’ailleurs arrêtée et continue en chemin pédestre. Finalement le sentier surplombe un vallon profond au fond duquel coule un ruisseau et qu’il faut franchir pour arriver au village construit sur la pente opposée. Les maisons sont espacées, entourées de champs en terrasses. Tout est très vert. En haut du village l’église. Nous avons très chaud et nous espérons pouvoir trouver de l’eau dans le village. La descente dans le vallon est accidentée. Les pierres roulent sous nos pieds. En bas un petit pont et dessous un joli trou d’eau . Nous remontons sur le flanc opposé et recherchons une maison occupée. En voici une. Très typique, basse, blanchie à la chaux avec sa treille et les ruches colorées dans la pente sous la maison. Il y a quatre jeunes filles qui nous accueillent avec le sourire, nous offrent un siège, de l’eau, de la pastèque et du raisin. Une voisine arrive avec son âne. Mais la communication est difficile car elles ne parlent qu’albanais. Elles me prêtent un tee-shirt pour que je fasse sécher le mien. Nous comprenons qu’elles souhaitent savoir si nous sommes mariés, si nous avons des enfants et son ravies de voir les photos. Nous repartons avec de l’eau fraîche et du raisin. Petit bain réparateur dans l’eau limpide des vasques situées dans le ruisseau au niveau du pont. Au retour nous allons aller plus vite en prenant un sentier qui part en dessous des antennes, en face d’un cimetière désaffecté et passe devant deux coquettes maisons. La descente et rapide et nous arrivons sur le chemin qui longe le lac, pas très loin du camping.

Repas et farniente car malgré le vent il fait très chaud. Petit à petit le camping se remplit de gens qui sont venus pour prendre le bac imaginaire(allemands, italiens). Il y a six français qui arrivent sac à dos.. Ils ont fait la marche entre Theit et Valbona et ont pris un bateau taxi.

mardi 6 mars 2012

Birmanie 3/3/2012 Sittwe

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Nous arrivons à Sittwe vers 14h après un voyage assez mouvementé car il y avait beaucoup de vent et des vagues sur la rivière. Heureusement que nous avions prévu polaire et coupe-vent. Nous avons des chambres réservées à l’hôtel Noble. Un peu chères, mais il n’y a pas un grand choix avec un confort raisonnable. Il est difficile d’arriver à ne pas passer une nuit à Sittwe. Nous aurions pu y arriver en repartant très tôt de Mrauk U avec notre bateau. Il faut compter 6 à 7h de navigation. En partant à 5h du matin et sans problème nous aurions pu débarquer à Sittwe vers 11h et attraper l’avion de 13h. Mais évidemment cela suppose qu’il n’y ait pas de ratage. Alors nous avons assuré. La ville n’est pas belle. Par contre elle est très commerçante et grouillante de vie. Il faut dire qu’elle a quelques atouts en matière de situation. En bordure de mer et sur le delta d’une énorme rivière. Au centre, en bordure de la grand rue une vieille horloge dont le support métallique fait penser à une mini tour Eiffel ou à un derrick, au choix. En face, nous nous installons au cyber espace. Mais nous sommes vite découragés par la lenteur de la communication (1h pour lire un mail). En nous dirigeant vers le marché nous croisons des moines, en groupe récoltant les dons des habitants. Les moines ne quêtent pas, ils reçoivent les dons des fidèles pour qui c’est un devoir et un honneur de donner. Un peu plus loin, une remorque sur laquelle se trouve un agglomérat de cailloux et de bitume. Des femmes en prennent des petits paquets avec lesquels elles bouchent les trous de la route. Accroupies, elles remplissent et aplatissent avec leurs mains. Du jamais vu jusqu’à ce jour ! Le marché : il y a le coin des produits de bouche, légumes, fruits (en ce moment des fraises délicieuses), riz, nouilles, poissons de mer et de rivière (frais ou séchés), viande…dont la découpe est telle que l’on a toujours l’impression qu’il y a des os partout. Il est très rare de manger une cuisse de poulet par exemple. Et puis il y a tout le reste, les vêtements, les sacs en plastique, les chaussures en plastique, la bimbeloterie importée de Chine et qui envahit tous les marchés du pays. A Sittwe il y a la mer. Nous faisons une balade en fin de journée. Pas de baigneurs sur la partie de la cote où la rivière se jette dans la mer car dangereuse en raison des courants. Un peu plus loin quelques jeunes jouent avec des bouées, tandis que d’autres profitent de la douceur de fin de journée pour boire un verre, parfois très alcoolisé, dans la guinguette locale. Pour nous ce sera une petite bière bien fraîche avant de prendre un taxi pour aller manger au River sea food, (bien) dont le patron est le même qu’à Mrauk U et qui se trouve sur la rue principale, non loin de notre hôtel. Comme il faut occuper le temps nous visitons le musée. Pas un grand intérêt, quelques objets ou maquettes de sites, des vêtements traditionnels et de nombreuses têtes avec des perruques montrant les différentes formes de coiffures des femmes du Rakhaing. Une constante qui persiste encore, les cheveux relevés en chignons et décorés de fleurs fraîches. Une surprise à coté de notre hôtel, un café pâtisserie avec de bons biscuits parfumés à la noix de coco et des glaces, d’un seul parfum et de couleur verte fabriquées de façon très artisanale. La crème se trouve dans un récipient entouré de gros morceaux de glace mélangés avec du sel. Dans le pot tourné manuellement et rapidement à la main, la crème durcit et devient de la crème glacée. Parfum coco cacahuète et pour la couleur peut-être pistache. C’est bon ! Comment faire aussi long sur un sujet ayant aussi peu d’intérêt ? C’est simple en voyageant sur Air Asia où les prix sont compétitifs mais le service limité à ce que vous voulez bien payer car même le verre d’eau se monnaye.

lundi 5 mars 2012

Birmanie 1/03/2012 Village Chin

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8h du matin. Nous partons à six, les enfants, le couple de polonais et nous, accompagnés par notre guide parlant anglais, le patron du Prince Hôtel. Après 45 minutes dans une moto pickup où nous sommes bien secoués à cause d’une route caillouteuse nous arrivons dans un village assez grand où nous allons directement au petit embarcadère. Dans ce village une partie de la population doit être musulmane si l’on en croit la tenue vestimentaire des femmes dont la tête est couverte d’un voile coloré et certains enfants qui cheminent avec une tablette sans doute en direction de l’école coranique. Il y avait beaucoup d’activité tout au long de la route. Des hommes et des femmes dans les champs occupés à couper les tiges de haricots secs avant de les extraire des gousses. C’est une culture de saison sèche qui alterne avec celle du riz. De gros camions arrêtés sur le bord de la route dans lesquels des hommes et des femmes chargent des cailloux récupérés dans les champs et amassés en tas sur les bas-côtés. Des hommes et des femmes dans des pickups, sur des motos, à vélos ou à pieds avec des outils ou des paniers. Les uns en direction de la ville, les autres des champs. Dans la première partie du trajet qui va durer une heure et nous conduire dans le village de Pam Mraun où se tient un marché, la rivière est large et les berges assez plates et couvertes de champs. Nous croisons de nombreuses petites embarcations à rame de pêcheurs. Nous arrivons au marché vers 10h. Le poisson y est abondant sous forme séchée ou en pâte, avec un aspect d’anchoïade, mais la comparaison s’arrêtera là car je ne suis pas allée plus loin dans mes investigations. Dans le rayon des légumes, choux, haricots, courges, pommes de terre dont certaines de la taille d’une bille que nous avons déjà mangé et qui sont délicieuses. Le guide nous dit qu’il y a un moyen de les éplucher facilement avec du gros sel ???? je n’ai pas approfondi. Il y a aussi des tomates, des gousses de tamarin, des aubergines, des piments bien sûr, des fleurs orange dont les vendeuses enlèvent le pistil avant de les vendre. On trouve comme partout au Myanmar de nombreux vendeurs de bétel. Une feuille badigeonnée de chaux sur laquelle sont placés les morceaux de noix qui sont « découpés » avec des sortes de grosses pinces coupantes. Beaucoup de gens consomment encore le bétel et recrachent des jets de salive rouge sur le sol. Les bouches sont très abimées, les dents sont marrons et les gencives attaquées par la chaux et la noix .Dans ce village beaucoup de femmes voilées, mais pas de problème pour faire des photos car les gens sont demandeurs. Pour aller chercher de l’eau, les femmes ou les enfants ont des récipients en aluminium que l’on trouve aussi en Inde ou au Bangladesh et qui dans ce cas sont importés du Bangladesh voisin. Nous reprenons notre navigation sur la rivière, une heure au cours de laquelle nous croisons des transporteurs de bambous. Un homme à l’avant qui marche dans l’eau et tire le « radeau » tandis qu’une autre personne (homme ou femme) debout sur les bambous s’occupe de guider l’ensemble avec une perche. C’est la technique du halage, mais là pas de chemin prévu à cet effet, pas d’animaux, pour tirer, seulement la force et le courage des hommes. Nous accostons au pied d’un village Chin. Autrefois les femmes Chin avaient le visage tatoué en toile d’araignée. Dans la cour d’une maison des gens sont réunis pour fêter l’ordination d’un moine de la famille déjà reparti au monastère. Des voisins et amis viennent faire une visite et remettre des présents au chef de famille. Nous offrons des cigares et des ballons aux enfants tandis que l’on nous invite à nous assoir et à boire un thé. Il y a deux femmes tatouées, une très âgée et une autre qui a environ mon âge. Plus loin quatre femmes tatouées sont réunies pour des photos. Elles offrent aux touristes des jus de coco et se prêtent au jeu des photographies en échange de dons en espèces ou en nature pour elles, le village, l’école. Certains parlent de zoo. Je trouve cela très exagéré compte tenu du contexte. Il y a peu de touristes et ces femmes monnaient en toute liberté la rareté de leur spécificité physique. A côté de ses moments de rencontre avec les petits groupes de touristes elles ont leur vie habituelle dont l’ordinaire est sans doute un peu amélioré par les dons. Ensuite évidemment on peut toujours discuté sur le fait d’aller les voir ou pas et de se prêter ou pas au jeu des photos. Par l’intermédiaire du guide je communique un peu avec l’une d’entre-elle qui a juste un an de plus que moi et qui souhaite que nous soyons photographiées ensemble. Elle demande également si nous pouvons faire développer les photos et les donner au guide pour qui les leur remette lors d’un prochain passage. Nous nous y engageons. Dès le lendemain nous irons dans une boutique près du marché pour faire développer nos photos et les confier au guide. Nous espérons vivement qu’il pensera à les leur remettre lors d’une prochaine visite. Les femmes tatouées les plus jeunes ont environ 60ans. En effet depuis 1963 cette pratique est interdite. Autrefois, c’était les mères qui offraient le tatouage à leur fille nouvellement pubère. Celui-ci était effectué lorsque la jeune fille avait 9,11 ou 13 ans (précisément) tandis que son visage était encore petit et bien ferme. Les tatouages étaient réalisés par des chamanes qui s’enrichissaient considérablement. Malgré son interdiction par le gouvernement communiste, cette pratique a persisté encore quelque temps, en cachette, car les garçons ne pouvaient pas épouser des filles non tatouées, des « non femmes »officielles en quelque sorte. Les prix ont encore augmenté et pendant quelque temps cette pratique a persisté pour les familles riches. Puis peu à peu elle s’est éteinte d’elle-même. Après un petit repas pique-nique (nouilles et légumes enveloppées dans des feuilles de bananiers) pris dans un café-échoppe du bord de l’eau. Puis c’est le retour avec une halte dans un village Rakhaing où nous sommes la curiosité. Nous sommes invités par un moine à visiter l’école nouvellement construite grâce à un financement japonais. Les monastères sont très nombreux et les jeunes (filles ou garçons) qui y étudient aussi. Les monastères vivent des dons tant en argent que sous forme de nourriture recueillie par les novices auprès de la population. Les novices garçons ou filles se déplacent seuls ou en groupe et en file parfois précédés par deux hommes qui portent une cloche avertissant de leur arrivée. La fin du parcours est très paisible. Les paysages sont beaux avec la lumière de fin de journée et le soleil couchant. Le temps de récupérer le taxi il fait nuit et c’est avec la faible lumière du phare du moto-pickup à laquelle JC ajoute celle de sa lampe frontale que nous rentrons à Mrauk U. Une longue et belle journée. Nous avons opté pour un peu de confort et logeons au Vesali resort dans de petits bungalows nichés dans un jardin et situé un peu en dehors de la ville. Le seul bruit est celui du groupe électrogène , régulier, qui nous assure une veilleuse de sécurité car l’électricité est coupée de 23h à 6h.

dimanche 4 mars 2012

Birmanie 29/02/2012 Mrauk U ( se prononce miaou!)

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Nous avons décidé de visiter la ville en vélo et en deux jours. Premier repère le palais royal dont il ne reste que l’enceinte entourant des ruines. De là nous avons une première vue d’ensemble sur les pagodes à proximité. Tout est très vert. Mrauk U est entouré de petites collines sur lesquelles ou entre lesquelles se dressent temples, pagodes, stupa en briques mais surtout en pierres, d’où un ensemble de monuments plutôt gris contrairement à Bagan où la couleur principale était le « rouge brique ». Ce qui est très différent de Bagan, aussi, c’est que pour aller d’un temple à l’autre on traverse des quartiers d’habitations abrités sous les palmiers et les bananiers, des champs ,on contourne des points d’eau, et même un lac. On rencontre des habitants qui vaquent à leurs occupations. Il est aussi plus facile de circuler car il n’y a pas de sable et le site est moins important. Enfin les temples sont très riches en sculptures et en décorations intérieures : bouddhas dans des niches où sculptés sur les parois, scènes de vie, bestiaires, tout cela très souvent en très bon état de conservation et avec les couleurs d’origine. A l’intérieur des temples, couloirs circulaires, labyrinthes abritent tous ces trésors. C’est le vert qui domine à Mrauk U même si les temples sont gris et pour certains assez massifs. Comme souvent, c’est avec le soleil de fin de journée que la beauté des lieux atteint son apogée et nous en offre plein les mirettes. Le premier jour nous faisons la partie nord et la partie est, les plus riches. La matinée du deuxième jour est suffisante pour explorer la partie sud que nous dominons ainsi que l’ensemble du site de Mrauk U en grimpant sur la plus haute colline où se trouve l’une des rares pagodes blanches du site, la Shwetaung pagoda construite en 1553 et dont l’intérêt se limite au point de vue qu’elle offre à 360°. Mais Mrauk U, avant d’être un site archéologique est d’abord une cité bien vivante, active où se côtoient des gens d’origines diverses (Bangladesh, Inde, centre du Myanmar ) pour donner la population du Rakhaing. Les infrastructures touristiques ne sont pas très développées et les gens peu préoccupés de la présence des touristes sont néanmoins aimables et serviables.

lundi 27 février 2012

Birmanie Yangoo 27/02/2012 Fête à la Shwedagon

2600ans, ça ne se fête pas qu’à Marseille ! C’est exactement l’âge de la Shwedagon. Pendant environ deux semaines c’est la fête de la pagode. Dans les rues qui conduisent aux entrées de la pagode tous les soirs c’est comme une grande kermesse, voire une fête foraine. Stands de vente en tous genres, vêtements, articles ménagers, jouets, nourriture, petits restaurants, jeux d’adresse mais aussi manèges pour les petits et grand roue manœuvrée à main d’homme pour les plus grands. Il y a un monde fou ce qui n’enlève rien à la ferveur habituelle de tous ceux encore plus nombreux qu’à l’ordinaire qui se pressent autour des différents temples et bouddhas couverts de guirlandes électriques pour la circonstance ; une ambiance incroyable !

dimanche 26 février 2012

Birmanie Popa 26/02/2012



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Pour faire une coupure, nous avons fait l’excursion au Mont Popa. A environ une heure en taxi de Bagan, le temple est perché sur un mont en basalte évoquant les monastères grecs. Pour y accéder des escaliers où l’on chemine avec de nombreux pèlerins en évitant les babouins qui se disputent la nourriture apportée par les gens ( graines, fleurs). Au sommet un ensemble hétéroclite de temples avec des bouddhas bien sûr mais aussi des nats, des esprits plutôt animistes , qui ici sont représentés par des personnages. Là encore beaucoup d’offrandes. Les 37 représentations des Nat sont visibles dans un petit temple situé dans la rue qui part à gauche avant de monter. Devant le bâtiment, des tigres et à l’intérieur, les nats. Nous avons craqué pour le nat des enfants, une fille avec une balle dans les mains et JCC pour le nat des ivrognes, joueurs et autres, perché sur son cheval et portant ses bouteilles d’alcool. Mais autour de ces temples il y a la vie, celle des habitants qui profitent du tourisme certes, mais qui pour la plupart ont une activité agricole. La région de Bagan, malgré la présence du fleuve est extrêmement sèche. Il n’y a pas de système d’irrigation. La saison des pluies est courte et les nappes phréatiques ne sont pas très importantes. Alors l’agriculture est diversifiée en fonction des saisons. Au moment de la pluie les cacahuètes préparées pour être mangées ou transformées en pâte et en huile dans des pressoirs actionnés par des bœufs, du sésame et un peu de riz. Pendant la saison sèche c’est la culture du coton. Le long de la route on peut aussi voir des hommes grimper le long des palmiers par des échelles en bambou. Ils vont recueillir en haut du palmier un jus, une sève qui sera transformée en mélasse et débitée en petits morceaux vendus comme bonbons ou distillée en alcool.

samedi 25 février 2012

Birmanie Bagan 24 25 et 26/02/2012

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Premières impressions, la chaleur, la sècheresse, l’immensité du site et la couleur des pagodes. Après le blanc éblouissant et les dômes dorés, toutes ces pagodes sont couleur brique, le matériau de base d’origine, c’est à la fois surprenant et très beau ; la couleur des pagodes se marie avec celle du sable qui les entoure et du vert pale des arbres( souvent épineux) adaptés à la sècheresse. Où que le regard se tourne, une pagode, petite ou grande, circulaire, en forme de stupa(cloche), sur une basse carrée ou circulaire, avec des terrasses, parfois des escaliers. Il y a une multitude de formes. Certaines ont encore des vestiges de parements en stuc, d’autres ont les murs intérieurs couverts de peintures dont les couleurs principales sont le blanc, le noir et le rouge et parfois le jaune et le bleu turquoise. Les scènes représentent la vie de bouddha. Quant aux bouddhas, il y en a de toutes tailles, en plâtre, mais aussi en bronze ou en teck couvert d’or. Certaines pagodes sont très fréquentées par les croyants. C’est le cas de la Shwezigon à Nyaung U. Devant l’entrée Est nous trouvons le petit trou rempli d’eau qui permet de voir se réfléchir le sommet du dôme de la pagode. Des explications diffèrent suivant les guides, mais peu importe, c’est surprenant. Une autre pagode est elle aussi très fréquentée par les croyants et les touristes. Il s’agit de la pagode Ananda, dont l’un des bouddhas couvert d’or semble avoir un air sévère lorsqu’on est loin et se met à sourire lorsqu’on s’approche .Il y a les temples où l’on peut monter pour avoir une vue dominante, le Dhammayazika Ziki ou le Shwesandaw. Et puis il y a les couchers de soleil pas forcément spectaculaires (souvent de la brume sur les montagnes et du sable dans l’atmosphère) mais reposants, que l’on soit sur le fleuve ou en haut d’un temple où une espèce de calme et de sérénité se dégage de ce lieu immense et unique. Pour visiter nous avons utilisé la calèche pour la partie est entre Nyaung U et Old Bagan. Plus facile qu’en vélo car les chemins sont sableux et il est parfois assez difficile de pédaler. Pour Old Bagan et les temples entre Nyaung U et Old Bagan qui sont sur le bord de la route, le vélo est tout à fait indiqué.  Enfin à Bagan se trouve une fabrique de cigares « cheerot ». le tabac vient d’une autre région. D’après ce que l’on comprend le mélange roulé dans la feuille de tabac contient du tabac et du bananier mélangé avec un alcool et séché. Ces cigares ont un filtre en feuilles de maïs roulées dans du papier. Comme nous sommes un dimanche, les ouvriers ne sont pas au travail. Seules la patronne et quelques membres de la famille sont là. Mais c’est comme d’habitude, avec beaucoup de gentillesse, la patronne occupée avec deux autres femmes à trier et compter les feuilles de tabac va s’interrompre pour rouler, avec une grande dextérité, trois cheerot qu’elle nous offre. Un endroit extraordinaire où du haut d’une pagode on en a plein les mirettes à 360°.

jeudi 23 février 2012

Birmanie Mandalay 23/02/2012

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9h du matin nous enfourchons les bécanes (pas de la première jeunesse) pour faire quelques visites. La ville est plate donc pas de difficulté majeure. Premier objectif, la pagode Mahamuyni, sur la 82th, en direction du sud (aéroport). On suit la rue qui se termine au niveau d’une entrée de la pagode. Il faut voir le bouddha d’or et ce n’est pas pour rire. Lorsque nous arrivons des hommes collent des feuilles d’or sur tout le corps du bouddha. Les femmes n’ont pas le droit et doivent rester derrière une barrière où elles prient et déposent des fleurs dans des vases. Beaucoup de ferveur chez tous ces gens. Il y a de nombreux trésors sous forme de bouddhas de toutes tailles et souvent en or ou argent. Dans un bâtiment en face du musée des statues khmères en bronze. Les gens les touchent à certains endroits en récitant des prières. On pense qu’il y a une raison pour toucher tel ou tel endroit. Mais c’est une supposition purement gratuite. Comme dans la plupart des pagodes il y a le bouddha du jour de sa naissance que l’on peut arroser en faisant un vœu. Normalement, semble-t-il on arrose cinq fois le bouddha sur la tête, délicatement, avec l’eau d’une coupelle. Puis si le bouddha est accompagné de l’animal qui lui est associé, on arrose cinq fois l’animal. Ici c’est encore différent et les gens arrosent les bouddha de tous les jours. Deuxième étape, à l’opposé, vers le nord et au pied de la colline de Mandalay pour aller visiter la maison du roi Mindon connue sous le nom de monastère Shwe Nandaw. Cette visite fait partie du pass et évidemment nous n’allons pas payer 10$ chacun alors que nous n’avons plus rien à visiter de payant ensuite. En plus tout ce qui est à voir se trouve à l’extérieur. Un magnifique bâtiment en teck très travaillé. Nous faisons le tour et je prends des photos en restant à l’extérieur de la barrière. C’est en plus je pense le meilleur endroit car à l’intérieur il ne doit pas y avoir assez de recul. Dernière visite, non loin du monastère, la pagode Kuthodaw. Ces 729 petites (enfin pas si petites) pagodes blanches alignées sous le soleil avec dans les allées des arbres et des bougainvilliers, ça fait un peu île grecque. Mais la comparaison s’arrête là car à l’intérieur de chaque pagode une stèle d’albâtre (c’est ce qui est écrit) et sur chaque stèle les phrases du canon (règles) bouddhique. Un grand livre quoi !. Retour au centre, repas et départ pour l’aéroport (il y a une heure de route). C’est de là que j’écris ce message. L’avion qui devait partir à 17h20 ne partira qu’à 19h. Le top ! Et notre fille qui nous attend à Bagan pour passer trois jours avec nous. Cela fait râler.

Mingun

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Pour aller à l’embarcadère pour Mingun, nous avons testé le trishaw. C’est un vélo avec une remorque latérale comportant deux sièges passagers. Heureusement que la ville est plate car bonjour le mollets !! Je vous garantis que les conducteurs ou pédaleurs ne sont pas en surcharge pondérale. Mais c’est leur gagne-pain alors ! Petite cabane à tickets : 5000K par personne pour le bateau. Tous les touristes sont regroupés sur le même bateau. Une heure de balade sur l’Irrawaddy bien agréable . Nous bavardons avec d’autres touristes et échangeons quelques plans. Sur le fleuve des "radeaux de bambous" qui sont en fait des paquets de bambous tirés par un petit bateau et livrés à Mandalay ou Yangoon. Sur le radeau la vie s’organise. Toute la famille est rassemblée sous une bâche. Au sol une natte et des couvertures. A côté trois pierres et du bois pour le feu et au menu du poisson. Quand on approche de Mingun on a l’impression de voir une colline près de la plage, à côté d’une pagode toute blanche qui ressemble à une meringue. Mais en réalité il s’agit des vestiges de la pagode en brique que souhaitait construire le roi Bodowpaya et qui n’est jamais arrivée à son terme. Cinquante mètres de haut quand même au lieu de cent cinquante prévus et surtout beaucoup de morts. On peut monter en haut d’où par temps non brumeux on doit avoir une magnifique vue sur le fleuve, la campagne… C’était déjà pas mal même avec une petite brume de chaleur. Il n’y a que l’extérieur qui est intéressant.Au débarcadère des taxis charrettes tirées par des bœufs. Complètement inutile sauf si on a une jambe dans le plâtre car le site le plus éloigné doit être à 500m. En plus tout au long du chemin des boutiques et encore des boutiques. Devant la pagode Satowya, la meringue blanche avec son escalier monumental qui descend vers le fleuve. On poursuit la visite par la cloche de Mingun, la plus grande paraît-il après celle de Moscou. Enfin la pagode Hsinbyume, toute blanche elle aussi avec sept terrasses concentriques. En haut un beau point de vue sur le fleuve, les autres pagodes et la campagne. Pas grand-chose à voir dans le village autour de l’embarcadère car tous les habitants doivent être mobilisés dans les boutiques. Un peu plus loin, le long du fleuve une école où l’on arrive à l’heure du repas. Il y a beaucoup de jeunes. Certains écoutent de la musique autour d’une sono monstrueuse installée devant l’école ; La plupart mangent ce qu’il ont apporté dans leur gamelle ou ce qu’ils achètent à une marchande ambulante. Nous faisons comme eux et nous « offrons » un bel épi de maïs bouilli. (petite anecdote sur la gentillesse : une élève trouvant que l’un des épis que nous a donné la vendeuse est trop petit le lui fait changer). Ah oui, au fait, depuis quelque temps j’ai adopté le tanaka sur les joues et cela me vaut beaucoup de sympathie. Et puis les gens sont sensibles aux sourires et au mingala ba. Nous repartons de Mingu ravis à 13h passées de quelques minutes. Il a fallu beaucoup insister pour attendre un couple de français légèrement en retard. Sans notre insistance et celle d’un autre couple ils seraient restés sur l’île et…….Nous débarquons à Mandalay vers 14h et prenons un bus local pour remonter vers le centre. Objectif aller dans une banque qui fait du change et à un taux correct. Un peu compliqué quand même. Pas plus de 100$ par personne, des billets neufs de 100$ et toujours pas certaines séries. Il faut montrer patte blanche avec passeport et nom de l’hôtel. Dans la deuxième banque, toujours pas n’importe quelle série de billets mais par contre seulement le passeport et apparemment pas de limite. Les choses changent. Il y a seulement quelques jours encore ceci n’était pas possible. Petite pose au Vcafé, sur la 80th. Tarif élevé pour la qualité, pas de locaux. Visite de la fabrique de feuilles d’or que les croyants collent sur bouddha. Un travail de forçat pour les hommes qui écrasent les feuilles à la force de leurs bras. Fin de journée à Mandalay hill, la colline où l’on se doit d’être pour le coucher de soleil. Nous avons un mal fou pour trouver un taxi et finalement c’est en motobike que nous arriverons au pied de l’escalier sud ; 1700marches à franchir que vous pouvez éviter en prenant un taxi jusqu’en haut. D’ailleurs il n’y a pas grand monde à la montée. En haut les groupes arrivent progressivement. La vue à 360° pourrait être éblouissante sans cette espèce de brume qui couvre Mandalay ; quant au coucher de soleil, il y a mille fois mieux. Mais bon c’est sympa quand même et on discute avec les autres touristes. Retour en trishaw et repas à notre « cantine » le Lashio Lay, à deux pas de l’hôtel et dessert à environ 300m de l’hôtel, sur la 83th au Nylon. De bonnes glaces (500K), de bons jus de fruit (700k) au tarif local. Toujours beaucoup de monde. Une super journée de plus.