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mardi 28 février 2017

De Tierradentro à Popayan le mardi 28 février 2017


On appréhende un peu compte tenu des dernières expériences.
Nous sommes à l'arrêt du village de San Andres de Pisimbala un peu avant 6h, heure prévue pour le départ du bus direct vers Popayan. Il y a déjà du monde qui passe à pieds, en moto et des jeunes qui arrivent pour prendre les transports pour l'école. A première vue, il y en a de deux types. Ceux sans uniforme, on suppose qu'il s'agit de l'école publique et  les plus nombreux avec uniforme. Essentiellement des jupes en tissu écossais pour les filles et pantalons gris, bleu marine ou noirs pour les garçons. Les cours commencent tôt, vers 7h ou 7h30, mais il faut le temps du transport. De grosses journées pour les enfants qui avant d'arriver à l'arrêt de bus ont déjà fait du chemin depuis leurs maisons perdues dans la campagne. Le bus arrive enfin avec vingt bonnes minutes de retard. Une petite partie des enfants part avec nous. Les autres attendent le bus local ouvert. La route passe par Isna la grande bourgade locale oú descendent tous les enfants des écoles privées.
Pour notre plus grand bonheur la route entre Tierradentro est Popayan est plutôt bonne. Il y a des travaux importants pendant les premiers quarante kilomètres. On passe de morceaux de route en béton complètement terminés a d'autres défoncés et où les travaux sont en cours. Mais difficile sans doute d'entretenir ces types de route de montagne avec les pluies et les éboulements afférents . Le paysage est toujours un peu le même. Après la zone à café, on monte vers les prairies à vaches et les bosquets de pins avant d'atteindre à plus de 3000 m d'altitude la zone du paramo. En se rapprochant de Popayan les exploitations à vaches laitières alternent avec les champs de légumes. Environ quatre heures trente après nous voici à Popayan et nous sommes ravis car nous aimons cette ville. Elle est belle, vivante et en plus on y mange bien et différemment des autres endroits. Alors on en profite pour se régaler des spécialités locales. Partout des petits resto, mais aussi des stands de rue. Dans la journée les stands de rue proposent des fruits coupés, en ce moment ananas, mangue..un régal, des friandises. Le soir ces stands sont remplacés par d'autres qui proposent des arepas au fromage et autres, des brochettes, des hamburguers. On peut manger pour pas cher que ce soit dans la rue ou dans un restaurant en prenant des empanadas ou le menu du jour. Evidemment on fait un détour par Mora Castilla pour déguster un salpicon de mora en dessert. Puis nous partons à la recherche de café du Cauca, c'est le nom de la région où nous sommes pour en acheter. Difficile de choisir...alors on verra bien si le choix a été judicieux.
Et puis comme c'est notre journée culinaire nous finissons  par un repas au restaurant  Camino Real avec une cuisine de type française. C'est bon, assez fin et surtout cela permet d'apprécier le gout des aliments. Je mange enfin une truite, spécialité locale qui a vraiment le gout du poisson car elle n'est pas frite et pas nappée d'une sauce plus ou moins sucrée.

lundi 27 février 2017

Tierradentro 27 février 2017


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 C'est un site archéologique réputé pour ses tombes souterraines décorées. Le parc archéologique comprend cinq lieux assez éloignés les uns des autres. Il faut donc marcher et marcher vite ( si l'on veut tout faire en une journée) car le site ouvre à huit heures et ferme à seize heures. Le principe est le même qu'à San Augustin. On achète un passeport valable deux jours au musée qui se situe environ trois kilomètres avant le village de San Andres de Pisimbala. Ensuite il y a plusieurs solutions pour faire le circuit. Le guide conseille de le prendre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Nous avons choisi de faire l'inverse pour aller au site qui est le plus en altitude 2000m avec un bon dénivelé depuis le point de départ, le musée. Comme nous logeons au village et que nous voulons être à l'ouverture nous prenons un " colectivo" qui pour 1000cop par personne nous fait franchir les trois kilomètres. Le départ pour "el aguacate" se trouve en face du musée de l'autre coté de la route, à gauche lorsqu'on se place en direction du village. La montée est raide, quasiment face à la pente. Il nous faut une heure pour franchir les quatre cents mètres de dénivelé et arriver au site. Tout le long du sentier la vue est époustouflante sur les pentes couvertes de caféiers et de bananiers, les montagnes environnantes et la vallée. Le site est sur une crête. Rien d'exceptionnel. Les tombes ne dont pas en bon état. Mais quelle vue! Juste au niveau du site, en pleine pente vertigineuse il y a un homme en train de cueillir du café et de nettoyer autour des plans. Un rude boulot. Partout des petites maisons avec quelques lopins de terre autour. Pour atteindre la plupart de ces habitations il n'y a que la marche à pieds et le cheval. Une vie rude.
Pour rejoindre le site suivant de Alto San Andrès nous marchons un bon moment. Le chemin nous amène jusqu'au niveau du "rio  el escaño"où se concentrent quelques habitations comme chaque fois qu'il y a de l'eau. Nous remontons ensuite jusqu'à être assez proches du village.
 Le site est sur notre droite. Il est petit, les tombes ne sont pas éclairées mais le gardien nous prête sa lampe torche, en plus de nos frontales. Une des tombes est particulièrement bien conservée. Mais pas facile de voir les détails avec de simples lampes et pas question de photos avec flash. Nous sommes à mi-journée et il nous reste trois sites. Alors arrivés sur la route nous refaisons signe à un colectivo pour descendre au niveau du musée . Cette fois notre objectif est le site le plus important, celui de Segovia. Une petite grimpette d'un quart d'heure nous y conduit. Petite pause pique-nique pour reprendre des forces et nous commençons la visite des tombes. Il y a un autre couple. Le gardien nous ouvre une tombe après l'autre. Certaines sont profondes. Dans tous les cas il faut commencer par descendre un escalier en colimaçon dont les marches sont très hautes avant d'atteindre les quelques marches qui font face à l'entrée de la tombe. Les tombes auxquelles nous avons accès sont éclairées. Il y en a de différentes tailles, avec des pilastres contre les murs, des piliers centraux. Les murs, les piliers, le plafond sont décorés de dessins géométriques, de frises dont certaines dont sculptées. Blanc, rouge et noir sont les couleurs le plus utilisées. Parfois il semble qu'il y ait aussi du jaune. Les pilastres et les piliers peuvent être décorés de visages  sculptés zoomorphes ( félin) et peints. Dans certaines tombes des jarres contenant des ossements ont été retrouvées. D'autres jarres étaient vides mais étaient décorées des mêmes motifs que celles déjà utilisées.
Un peu plus haut, le site de "el duende" comprend quelques tombes identiques aux autres.
Il faut environ une heure de marche dont une grande partie sur une route qui rejoint San Andrès pour atteindre le dernier site "el Tablon". Ici seulement des statues qui ressemblent un peu à celles de San Augustin. Mais les bouches sont normales et ne montrent pas des dents de vampire. Les coiffes plus élaborées sont aussi sculptées à l'arrière du monolithe.
 En rentrant au village nous voyons partir les bus locaux, les chiva remplis de gamins qui viennent de sortir de l'école. Il y en a dans le bus et sur le bus. Tous portent des bâtons. Le bâton est un signe d'appartenance. Chaque école à son type de bâton avec des rubans aux couleurs différentes. Pour beaucoup d'enfants de la campagne il n'est pas facile d'aller à l'école. Ils habitent loin et dans des endroits pas facile d'accès. Mais malgré la distance, les conditions de vie, ils sont tous impeccables en arrivant à l'école.

samedi 25 février 2017

San Augustin à Qubradillas 25 février 2017


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Pas gagné encore ce matin avec le temps. Il pleut . Finalement le temps se lève et nous partons en rando. Le temps d'arriver, en taxy, à hauteur du parc archéologique il est dix heures. Nous prenons la route de terre qui va au delà du parc. A deux cent mètres environ nous prenons la route de droite. Elle monte doucement. Il y a des maisons un peu partout au milieu des plantations de café et de canne à sucre. C'est très vert. Les maisons sont coquettes et fleuries. Au bout de trois kilomètres et demi la direction de Quebradillas est indiquée sur la gauche. Il y a des militaires au croisement. Il nous faudra encore faire autant de kilomètres ( alors qu'un panneau indique seulement 1km)) avant d'arriver au site où se trouvent trois statues. Sur cette route les gens circulent en moto. Ils sont surpris de voir deux marcheurs. Deux des statues sont un peu différentes de la majorité de celles que nous avons vu car les personnages ont des bouches sans dents alors que la plupart des statues des autres sites ont des dents et en particulier des canines impressionnantes. La balade est un aller-retour agréable et facile de 14km à partir de l'entrée du parc.Pour nous ce sera 18kms avec un retour à pied jusqu'à l’hôtel car pas de taxi dans ce sens.

vendredi 24 février 2017

Autour de San Augustin vendredi 24 fevrier

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Nous avons choisi de faire le tour en jeep proposé par tous les hôtels et toutes les agences Une fois n'est pas coutume!
Départ de notre hôtel vers 9h 15. Nous sommes un groupe de huit dont six français dans un petit Van de huit places.  Nous allons vers Obando en passant par l' estrecho del rio Magdalena, c'est à dire un goulot d'étranglement dans le cours du Rio. Le coin est joli mais le Rio bien pollué. A Obando se trouvent des tombes précolombiennes mal restaurées et bétonnées ainsi qu'un petit musée qui pourrait être intéressant s'il était mieux éclairé et ne sentait pas la poussière et la moisissure..on peut donc éviter. On continue ensuite vers le site Alto de los Idolos. On roule au milieu des plantations de café et de canne à sucre. Partout autour de nous les agriculteurs coupent les cannes qui sont ensuite transportées vers des petites fabriques qui se trouvent le long de la route. Une petite halte nous permet d'assister au pressage de la canne dont le jus va être débarrassé de ses impuretés pour devenir de la mélasse après évaporation de l'eau. La mélasse séchée est conditionnée en petits parallélépipèdes. Il s'en consomme beaucoup à la place du sucre. 
Nous arrivons au site de Alto de los Idolos vers 12h 30, juste au moment où il se met à pleuvoir. Mais ce n'est qu'un petit grain. Le site est situé sur une petite colline. On y trouve essentiellement des tombes. Leur forme varie, depuis les sarcophages monolithiques ( dont deux sont fermés par des dalles en forme de crocodile alors que l'animal était inconnu dans la région) cachés sous des tumuli de terre jusqu'aux tombes recouvertes de grandes dalles plates. Les corps étaient enterrés dans les positions les plus variées : debout, accroupi, couché sur le ventre ou, bien sûr, le dos pour les personnalités importantes. A l'intérieur des chambres funéraires, qui ont parfois conservé des dessins géométriques colorés, des objets variés pouvaient être placés autour du corps, notamment des céramiques, C'est également sur ce site que l'on peut voir la plus haute statue découverte à ce jour, qui mesure plus de 5 m de haut. Super! Endroit!!
 Après le déjeuner pris dans le restaurant en face du site où nous faisons plus ample connaissance avec le jeune couple de français en route pour un tour du monde de plus de un an  nous partons en direction du site de Alto de las piedras. La curiosité du coin c'est une sculpture en trois dimensions la seule que nous ayons vu) appelée le doble yo. Avant de rentrer nous faisons un détour par le Salto de Bordones pour apercevoir "la plus grande",  cascade de Colombie avec une chute de 400m.
Journée intéressante avec un bémol pour la route très accidentée et en travaux. A l'arrière du mini van j'ai été très secouée et je n'ai pas complètement profité du paysage. Autre bémol, la matinée un peu longue pour voir le Estrecho del Magdalena.

jeudi 23 février 2017

San Augustin jeudi 23 février 2017



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Hier il a plu toute la journée. Alors ce matin en partant, comme il y avait un peu de soleil nous nous sommes dit que nous en ferions le maximum.

"Le Parc archéologique de San Agustín est situé dans le massif colombien du sud-ouest des Andes colombiens, et s’étend en partie sur les municipalités d’Agustín et d’Isnos, dans le département d’Huila." 

Première étape donc, visiter le parc archéologique et le musée qui sont situés à trois kilomètres du centre ville. 
"Le Parc constitue le cœur de la zone archéologique de San Agustín et présente le plus vaste ensemble de monuments et de statuaire funéraires mégalithiques précolombiens, de tumulus, de terrasses, de structures funéraires, de statues de pierre, ainsi que le site de la Fuente de Lavapatas, monument religieux sculpté dans le lit rocheux d’un ruisseau."
Il y a plusieurs lieux à visiter et nous avons commencé par le bosquet des statues. Il s'agit d'un parcours qui permet de voir plus de trente statues qui avaient été déplacées de leur lieu d'origine et installées sur la place du village pour la décorer. Elles sont originaires de différents sites.
Ensuite nous avons visité les Mesitas A,B et C.où les ancêtres ont construit des buttes artificielles, terrasses, structures funéraires et statues en pierre et la Fuente de Lavapatas, monument religieux gravé dans le lit rocheux d’un ruisseau où nous nous sommes amusés à retrouver les formes de visages, de serpents, de caïmans... 
Que savons nous sur ce site?
 "Les sites cérémoniaux se trouvent au centre des concentrations de peuplements anciens et sont constitués de vastes tumulus funéraires reliés par des terrasses, des sentiers et des chaussées en terre. Les monticules en terre, dont certains mesurent 30 m de diamètre, ont été édifiés à la période classique régionale (de 1 à 900 apr. J.-C.). Ils recouvraient de grandes tombes en pierre réservées aux élites des sociétés  qui se sont développées dans la région depuis 1000 av. J.-C., parmi les sociétés complexes les plus anciennes des Amériques. Les tombes témoignent d’une architecture funéraire élaborée avec couloirs, colonnes et sarcophages en pierre, ainsi que de grandes statues imposantes représentant des dieux ou des êtres surnaturels exprimant le lien entre les ancêtres décédés et la puissance surnaturelle qui marque l’institutionnalisation du pouvoir dans la région. "
Les monuments sont situés dans les centres politiques et démographiques de ces sociétés dont les chefs  consolidaient leur pouvoir par des activités cérémonielles complexes et la production de connaissances. Les chefferies de San Agustín et la statuaire remarquable de leurs tombes représentent un mouvement exceptionnel de centralisation politique dans un environnement rude, sans concentration de richesse économique et présentent donc, à ce titre, une grande importance scientifique et esthétique.La richesse et la concentration de monuments funéraires élaborés et la statuaire mégalithique associée des sites du Parc archéologique de San Agustín témoignent de manière frappante de la créativité artistique et de l’imagination d’une culture préhispanique qui s’est épanouie dans l’environnement tropical hostile des Andes du Nord. Cela symbolise la capacité des sociétés préhispaniques du Nord de l’Amérique du Sud à créer et à exprimer dans la pierre et la terre leur forme unique d’organisation sociale et leur vision du monde."(unesco)
 Les tombes n'étaient pas situées dans des lieux isolées. Des vestiges d'éléments de la vie de tous les jours plaident pour une intégration des monuments funéraires dans l'espace de la cité. Les tombes sont de tailles différentes, certainement en lien avec l'importance du personnage enterré. Les statues sculptées dans des blocs de pierre volcanique servaient à soutenir les toits des monuments funéraires, ou à recouvrir un sarcophage ou encore à décorer un espace funéraire. Même si le style des statues semble proche on note quelques différences et les spécialistes pensent que les statues les plus récentes sont moins élaborées .
Nous avons mis quatre heures pour parcourir le site et visiter le musée et nous nous sommes régalés. L'appareil photos n'a pas chômé.
La richesse archéologique de San Augustin n'est pas limitée au parc. Un circuit que l'on peut faire à cheval ou à pieds permet de découvrir d'autres petits sites. En sortant du parc et en prenant le chemin qui monte tout droit on se dirige vers les sites d'El Purutal et La Pelota. Il fait chaud et nous sommes ravis de trouver en face du site un coin sympa, impeccable où une dame prépare de super jus avec des fruits frais. Le site n'est pas inclut dans le forfait deux jours du passeport, mais ce serait vraiment dommage de ne pas le voir car il y a deux beaux monolithes ayant conservés leurs couleurs d'origine.  Super!!
La balade jusqu'au site suivant permet de passer au milieu de plantations de café, de canne à sucre, de maïs, de tomates et de bien d'autres plantes. C'est une zone fertile. Nos pas nous conduisent jusqu'au Rio Magdalena et au site de La Chaquira. La vue sur le Rio Magdalena au fond d'une gorge, les pentes abruptes couvertes de plantations et sur lesquelles sont accrochées quelques maisons est à couper le souffle. Une statue est sculptée dans un bloc rocheux au milieu d'un amas de pierre à mi-pente.elle semble veiller sur le Rio.
 Par la suite nous passons par le site de El Tablon où se trouvent quatre statues( nous sommes un peu saturés) . Le musée est fermé. Il est tard, nous sommes fatigués et nous languissons d'arriver à l'hôtel. 20km dans les pattes!!!
Une super journée pour "plein les mirettes".

mercredi 22 février 2017

De Popayan à San Augustin le mercredi 22 février 2017


Une nouvelle expédition. A partir de Popayan la route asphaltée mais sinueuse grimpe à travers les montagnes., les prairies et les pâturages. On laisse sur la gauche la route qui conduit aux thermes de Cocorocu. Ce matin, sous la pluie ça ne fait pas rêver. Puis un peu plus loin, sur la gauche est indiqué le parc de Puracé. La route est fermée, il ne reste qu'une piste étroite. Un différent oppose l'état aux indiens et le parc est officiellement fermé. Mais une route en bon état comme ça, c'est trop beau pour être vrai et à peine une heure et demi après le départ on se retrouve sur une route empierrée. C'est le début de plus de deux heures de "secouage ". Au début le paysage est celui d'un plateau vallonné de prairies. Puis l'on passe par la zone du paramo avec des étendues de la plante caractéristique, que nous avons déjà vue en montant à la lagune d'Iguaque, la Espeletia. Plus loin le paramo est remplacé par une végétation luxuriante de fougères et de lianes. C'est long, cela n'en finit plus et il pleut sans discontinuer. En plus cette route est très fréquentée. On y croise et on y double beaucoup de gros camions ce qui n'est pas toujours évident. C'est environ quatre heures trente après le départ que l'on arrive au croisement de San Augustin, peu avant Pitalito. Là un taxi affrété par la compagnie de car nous prend en charge avec un jeune couple de suisses pour nous amener à San Augustin. Moyennant un paiement le chauffeur nous conduit jusqu'à notre hôtel en haut du village. Il pleut toujours et c'est sous la pluie que nous découvrons la ville, très quelconque.

mardi 21 février 2017

Silvia mardi 21 février 2017


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Silvia, c'est le nom d'un petit village situé à environ 45 km de Popayan, dans la montagne, à 2500m d'altitude. Il faut deux heures pour s'y rendre en bus depuis Popayan. Tous les mardis a lieu un grand marché où les habitants du coin ( région de Guambia) viennent vendre ou acheter. La population est essentiellement composée d'indiens Guambianos, c'est le nom espagnol pour parler des indiens Misaks. Ces derniers sont fiers de leur culture et tentent de la protéger. Ils conservent et portent avec fierté le costume traditionnel. Les femmes ont une jupe noire avec des bandes colorées et une ceinture tissée aux couleurs de leur peuple. Elles ont surtout une sorte de cape bleue, bordée de rose vif et autour du cou des parures en perles blanches avec des motifs. Les hommes portent une jupe du même bleu que la cape des femmes, sur les épaules un poncho de couleur noire et une écharpe en laine. Hommes et femmes portent un chapeau en feutre ou en paille. Les femmes portent souvent, dans le dos, un sac blanc léger, fait au  crochet. Les hommes ont un sac plus épais. Les Misaks attachent une importance particulière à la "Pacha Mamma"( "terre mère" - représentée par la couleur marron). Ils se disent être le peuple de l'eau car en sortant des entrailles de la terre ils ont été transportés par l'eau des ruisseaux jusqu'à leur terre. Ils sont agriculteurs, éleveurs et pécheurs. Le marché couvert est très bien achalandé avec des produits venant de la plaine, les fruits en particulier, mais aussi avec les produits locaux. Différentes variétés de pommes de terre, des légumes de saison, des herbes aromatiques, des féculents( riz, maïs, haricots) des blocs de panela ( le sucre brun) et bien d'autres choses. Il y a aussi les stands de plantes médicinales où l'on trouve, entre autre, des feuilles de coca et de marijuana. Les vendeurs de plantes vendent aussi des amulettes. On Voit beaucoup de femmes occupées à embobiner du fil ou à crocheter des sacs. Quelques femmes tiennent des stands d'objets artisanaux dans le marché  sur la grand place devant l'église. L'église, justement, parlons en. Elle est très particulière avec ses travées disposées autour de l'allée centrale pour former un tiers de disque. Une configuration invisible de l’extérieur sauf peut être vu du ciel.
 Autour de la place et dans les rues naturelles les bus locaux attendent la fin du marché pour récupérer tous les clients. Ils repartent avec d'énormes chargements sur le toit dont l'aménagement ( un grand bambou) est prévu pour disposer une bâche protectrice contre la pluie. Le village de Silvia entouré de montagnes verdoyantes est sympathique et on imagine pouvoir y faire de belles balades. La place est une place traditionnelle de l'époque coloniale. Après avoir fait leurs emplettes les gens s'installent sur les bancs et les murets pour attendre l'heure du départ vers les villages perchés.  C'est jour de repos et de détente.
Nous sommes contents d'être arrivés tôt, avant les groupes de touristes.

lundi 20 février 2017

Popayan lundi 20 février 2017


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Ce matin visite de la ville avec le groupe "get up and go". Nous retrouvons John et ses deux "stagiaires". Mais cette fois il y a aussi des touristes anglophones. C'est donc en anglais que ce fait la visite. Nous découvrons le théâtre qui a été restauré après le tremblement de terre de 1983 qui a eu lieu un jeudi, le premier jour de la procession de la semaine sainte. Beaucoup de gens ont péri sous le dôme de la cathédrale qui s'est effondré. Nous pénétrons dans les locaux de l'université del Cauca situés dans un ancien couvent. C'est impressionnant et très beau. Les bâtiments s'organisent autour de différents patios fleuris et arborés. Cette université est une des plus ancienne de Colombie. Très réputée, elle a vu passer de nombreux étudiants devenus célèbres.   La balade nous conduit au niveau du Puente del Humilladero, pont en briques à 11 arches bâti pour faciliter les communications entre le faubourg et le centre. Les briques ont été assemblées, comme cela se faisait à l'époque, avec un mélange de sang de bœuf, de chaux, des coquilles d’œuf. La construction a couté la vie à de nombreux esclaves ce qui a fait dire que le sang de bœuf était plutôt du sang d'esclaves. A coté se trouve un autre pont en brique, beaucoup plus petit et ancien qui permettait aux prêtres de franchir la rivière pour aller voir les malades. Il se nomme ponte de la Custodia en référence à un ciboire perdu par un prêtre lors du passage sur le pont. Deux ponts, deux "régimes": les riches circulaient sur le pont du haut, le grand pont et les pauvres, les domestiques sur le pont du bas. Une des anciennes et belle demeure de Popayan abrite toutes les statues en bois portées sur des chasses qui défilent lors de la semaine sainte.  Les statues y sont gardées, entretenues, voire restaurées. C'est aussi dans ce lieu que s'organise la manifestation. Cette manifestation a été déclarée patrimoine mondial immatériel de l'unesco. Il s'agit de l'une des plus anciennes manifestation culturelle colombienne depuis la colonisation.
 Notre balade s'est terminée par une dégustation de spécialités culinaires de Popayan. Nous avons fait une halte au " Mora Castilla" oú nous avons pu déguster les empanadas ????farcis d'un mélange pomme de terre oignons et servis avec une sauce cacahuète, le salpicon payanès, délicieux granité de mures de Castille avec du jus de lulo et des morceaux de guanabana, le champus, très bonne boisson à base de maïs, de lulo pinay est sucré avec la panela ( mélasse de sucre de canne) et enfin les carantatas con hogas, sorte de chips de maïs servies avec une sauce tomate et oignons.
L'après midi nous avons visité le muséum d'histoire naturelle. Tout y est un peu poussiéreux. Dans leurs boites les papillons ont perdu une partie de leurs couleurs. Il y a une belle collection d'oiseaux mais les fiches correspondantes sont presque illisibles. On a quand même pu admirer le fameux Condor des Andes. Un Beau spécimen. Ce qui nous a particulièrement intéressé ce sont les monolithes retrouvés sur le Moro de Turcan. Cette petite colline était en fait une pyramide construite par les indigènes et au niveau de laquelle ont été retrouvées des tombes. Cette pyramide a été tronquée en haut pour  permettre d'y installer la statue de Belalcazar. Nous avons aussi fait un saut à l'église de Belem d'où l'on a aussi une belle vue sur une partie de la ville.

Popayan le dimanche 19 février


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Des français rencontrés à Mompox nous ayant parlé de visite de la ville organisées par des étudiants nous voici à dix heures devant l'office du tourisme sur la place principale.Aujord'hui  Il y a une balade, en dehors de la ville, qui part sous la direction de John, professeur d'anglais â l'université. Nous avons beaucoup de chance car non seulement John parle aussi parfaitement français, mais c'est le cas aussi des deux amies qui l'accompagnent pour se former et du jeune couple d'allemands qui font la balade avec nous. John nous conduit par un petit chemin sur la montagne sacrée des indiens. Un petit sentier sinueux nous permet d'observer la nature. Des arbres, le guama qui possède des fruits en forme d'énormes gousses dont on consomme la partie blanche sucrée autour des graines, l'achiote ou roucou dont les fruits rouges épineux contiennent des graines dont on extrait un condiment pour faire mariner les viandes ou un colorant. Une plante le fique " cette plante est utilisée pour ses fibres qui servent à la fabrication de sacs pour transporter le café de Colombie, ainsi qu'à des usages traditionnels tels que les cotizas, chaussures dont les semelles sont en caoutchouc et dont la toile est tissée à l'aide de fibres de Furcraea andina ou fique.En Colombie, on cultive cette plante et on extrait les fibres de fique depuis des temps immémoriaux " . Il y a des oiseaux comme partout en Colombie qui est le deuxième pays au monde, après le Brésil, pour sa richesse en oiseaux et de magnifiques papillons. Arrivés au sommet de la colline où sont plantées trois croix nous dégustons un jus de canne à sucre avec du citron et une empanadas de pipiān (fourrée d'un mélange de purée de pomme de terre et d'oignon) servie avec une sauce épicée aux cacahuètes. Délicieux!
Popayan est une ville universitaire importante dont les universités ont une renommée nationale. Le campus est très important et la ville doit une partie de sa vitalité à la forte population étudiante. On y trouve l'usine fabriquant l'Aguardiente, une boisson type "gnole"  à base de canne à sucre.
 On attribue au nom de la ville plusieurs origines. Moi j'ai aimé que cela vienne de " po" qui en indien veut dire chef et de Payan" un nom de chef indien. On l'appelle aussi la "ville blanche" car toutes les maisons du centre historique sont blanches. A l'origine il semblerait qu'il y ait un problème de santé. Les indigènes qui marchaient nus pieds étaient attaqués par un insecte le " nigua", sorte de puce, qui leur provoquait des plaies saignantes. Les colons portant des chaussures étaient protégés. Cependant pour éviter la contamination ils ont décidé que toutes les maisons devaient être enduites de chaux blanche jouant un rôle désinfectant. Aux angles des maisons des pierres permettaient aux indigènes de gratter leurs pieds pour détacher les niguas. Il y a de belles et grandes demeures à Popayan où s'étaient installés les propriétaires de grandes haciendas sucrières de la vallée venus cherchés un peu de fraicheur. La ville a fourni onze des présidents de la Colombie que l'on retrouve dans le panthéon de la ville. Popayan est célèbre pour ses processions lors de la semaine sainte (fête classée par l'UNESCO). On y trouve de nombreuses églises et monastères. Beaucoup de belles demeures ont été transformées en musée. C'est le cas par exemple de la propriété du poète Guillermo Valencia, une immense et riche demeure restée inchangée depuis la disparition du poète. C'est un jeune étudiant en français de l'alliance française qui nous a servi de guide bénévole. Popayan attire de nombreux touristes français et allemands principalement.

dimanche 19 février 2017

De Cartagene à Popayan le samedi 18 février 2017


Encore une grosse journée de voyage. Taxi pour aller à l'aéroport, puis avion de Cartagene à Bogota. Cinq heures à attendre notre correspondance dans l'aéroport. Nous avons eu la chance de rencontrer un voyageur canadien québécois avec qui nous avons passé un agréable moment à échanger sur les voyages. Puis avion de Bogota à Cali. A Cali nous avons pris un bus pour la gare routière.
 A peine avions nous quitté l'aéroport que nous avons été stoppé par la police. Ils ont fait descendre tous les hommes, les uns après les autres pour une fouille des bagages à main et une fouille au corps. Plutôt impressionnant. Bilan un homme, sa femme et sa mère ont été interpellés et sont partis dans la voiture de la police. Nous ne saurons jamais pourquoi?
Le temps passait et nous avions hâte d'arriver à la gare routière pour prendre un bus pour Popayan. Temps de voyage annoncé, trois heures trente, temps réel quatre heures trente. Il faut déjà une bonne heure pour traverser Cali.  Pendant tout ce temps, l'aide chauffeur, accroché à la porte du bus annonce en criant la destination du bus, interpelle les gens aux arrêts pour essayer de récupérer des clients. La concurrence est rude! Ensuite on a roulé sur une belle route la Panaméricaine(appelée route nationale 25)  qui traverse d'énormes plantations de canne à sucre. La circulation y est dense, beaucoup de gros camions. Lorsque la nuit tombe c'est encore plus difficile et il faut l'habitude et la prudence relative des chauffeurs pour éviter tous les pièges de la route, à commencer par les piétons qui marchent sur le bord. Contents d'arriver à bon port!!

Santa Cruz de Monpox 15 février 2017


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Il faut une bonne demi journée de transport où alternent bus, taxi collectif et bateau pour atteindre Monpox. De Carthagène à Magangué, la végétation est très sèche. On y voit pas mal de Fincas où l'on élève des vaches.  On a du mal à imaginer que l'on va arriver dans une zone baignée par l'eau.
Santa Cruz de Monpox
Les maisons de Monpox sont le plus souvent blanches ou jaunes et pour certaines assez cossues. On le voit à leur hauteur,  à la taille des fenêtres et des grilles, à la hauteur des portes d'entrée, aux salons et aux patios que l'on peut entrevoir par les volets ouverts. Il fait bon déambuler dans les rues de cette jolie cité. Elle a été une des premières construite par les espagnols au moment de la colonisation. Du fait de sa position privilégiée le long du Rio Magdalena elle a pendant longtemps été un grand centre commercial et une région réputée pour ses orfèvres. On y trouve encore beaucoup de bijouteries spécialisées dans l'art du filigrane en argent.  L'edificio municipal se situe dans un ancien couvent et bénéficie d'un très beau patio. La casa de la cultura est elle aussi abritée par un beau bâtiment avec patio.  On y trouve un petit musée intéressant et on peut profiter de ses fauteuils accueillants. Au moment de la construction de l'une des églises, en creusant, les espagnols ont découvert des jarres contenant les corps d'enfants indigènes décédés peut de temps avant leur découverte ( datation C14). Dans d'autres tribus, on l'a vu chez les Tayronas, ce sont seulement les os au moment du deuxième enterrement qui étaient placés dans des jarres. Plus tard, au moment d'une épidémie de choléra, ce sont les gens de condition modeste qui ont été ensevelis devant les églises alors que les gens riches continuaient à être enterrés dans les églises, même s'ils étaient morts du choléra. Au rez de chaussée de la maison de la culture, la bibliothèque s'ouvre sur la rue. Elle est très fréquentée. Les petites places arborées assurent une relative fraicheur, car il fait chaud à Monpox. La promenade le long du Rio Magdalena est agréable en fin de journée avec le coucher du soleil. On y observe de nombreux oiseaux et des iguanes.. Dommage que comme souvent le bord de la rivière fasse office de poubelle.
 Parmi les habitations donnant sur le Malecon se trouve El portal de la Marquese, une grosse habitation transformée en hôtel de luxe qui a été la propriété des authentiques marquis de Mompox, la dernière marquise étant morte en 1948 alors que les titres de noblesse avaient été supprimés en 1810 époque où la ville ( une des premières ) a déclaré son indépendance. La ville de Mompox est marquée par la religion. On y trouve de nombreuses églises et ancien monastères. C'est le cas pour la basilique avec son beau plafond en bois. Le cloitre ne se visite pas. Plusieurs congrégations se sont succédées dans les lieux.
En fin de journée, lorsque la chaleur diminue les habitants sortent sur le devant de leur porte ou se retrouvent pour manger sur la place Santo Domingo, devant l'église du même nom où sont installés des stands de nourriture et de jus de fruits. C'est un endroit sympa et authentique. A Mompox les prix flambent dans les coins touristiques.

lundi 13 février 2017

Cartagene lundi 13 février 2017


Le musée de l'inquisition se trouve dans le lieu même où avait été établi le tribunal de l'inquisition mis en place par les colonisateurs espagnols pour lutter contre l'hérésie. Beaucoup de textes en espagnol, parfois en anglais...il faut donc maitriser la langue pour profiter au mieux des explications sur ce sujet sensible.
Le musée des arts modernes. Pas très grand et bien agencé. J'ai apprécié la collection permanente Enrique Grau et l'exposition temporaire du moment, les oeuvres de Francisco Pinaud  "Mujeres descaradas" ( femmes impertinentes).
A ne pas manquer, le musée de l'or qui nous invite à nous plonger dans la culture, le mode de vie et les habitudes des différents peuples indiens de Colombie. Une exposition très intéressante, claire ( carte et textes en espagnol et anglais) avec de belles pièces d'orfèvrerie et des céramiques.
Le Quartier de San Diego et les bovedas. Encore Un endroit très typique et agréable de Cartagene. Le quartier est animé en fin de journée car pas mal de restaurants et de bars.


dimanche 12 février 2017

Minca dimanche 12 février 2017


++++PHOTOS
C'est un petit village au dessus de Santa Marta, à 600m d'altitude. La température y est donc plus fraîche, enfin, relativement. Ce village n'est pas beau mais il est en train de devenir un village branché, un peu baba. Pourquoi, comment? cela reste un mystère pour moi. On y trouve des boutiques de souvenirs, des restos qui s'affichent bio, une boulangerie artisanale, " Dundi", le pain y est bon, certes, mais pas donné. De façon générale les prix sont assez élevés. On va à Minca pour sa relative fraicheur, sa végétation, son café bio ( c'est ce qui est annoncé dans les boutiques), ses balades guidées pour voir les oiseaux, ses deux cascades. Pour nous c'était l'objectif du jour, prendre " un collectif" qui passe sur le grand boulevard pas loin de l'hôtel et part du centre commercial Buenavista. Ensuite à Minca nous avons fait la balade à pieds jusqu'aux cascades. Une chouette balade de 5km le long du Rio. Le chemin est très ombragé avec de grands arbres, d'immenses bambous. Ce qui est un peu décevant ce sont les cascades qui tombent dans une gorge étroite où une sorte de piscine a été aménagée. Pas d'espace autour, un bruit infernal et beaucoup d'humidité. L'eau est froide et sa couleur foncée sans doute a cause de la roche n'est pas engageante. Il y a un petit resto et l'accès aux cascades est payant. Nous avons trouvé un coin sympa pour pique niquer le long du Rio. Une chouette balade facile.
De retour à l'hôtel nous allons  jusqu'au cimetière voisin car nous sommes intrigués par ce grand espace gazonné couvert de fleurs. Ce qui est étonnant c'est le nombre de gens présents autour des tombes qui sont impeccablement arrangées et fleuries. Certains sont installés sur des fauteuils pliants. Autour d'une tombe qui semble récente il y a plusieurs personnes et un musicien qui joue de l'accordéon. C'est vraiment très différent de chez nous.

samedi 11 février 2017

Santa Marta samedi 11 février


++++PHOTOS 
Le musée de l'or
Ce matin nous prenons cool. La fatigue du trek se fait sentir. Nous avons décidé d'aller visiter le musée de l'or de Santa Marta. Nous pensons, d'après ce qui est dit sur le guide, que ce sera une bonne façon de compléter nos connaissances sur les étapes de la construction de la Colombie et en particulier sur les tribus indigènes. Le musée de l'or est gratuit. Il est situé dans l'ancienne maison de la douane, un magnifique bâtiment colonial qui donne sur le parc Bolivar. Du reste, un hommage appuyé y est rendu au héros de la libération.
Ce musée est très agréable à visiter.  Les collections d'objets sont bien agencées dans des vitrines bien éclairées. Il n'y  en a pas trop et les explications sont à la fois en anglais et en espagnol. On y retrouve donc tout ce qui touche à la période d'occupation des premières populations amérindiennes, les Nahuanges.  Ils ont précédé les  Tayronas dont on trouve encore aujourd'hui les descendants répartis en plusieurs groupes vivants dans la Sierra Nevada de Santa Marta.
Ce sont eux qui ont construit Teyuna ou la ciudad perdida vers 800 de notre ère. Le nom de ciudad perdida serait resté de l'exclamation d'un pilote d'hélicoptère ne trouvant pas les ruines en volant au dessus de la zone recouverte par la végétation. Cette ville était sans doute  très grande comme en témoigne sont étendue dont la plus grande partie reste enfouie dans la jungle. Elle était construite comme tous les villages Tayronas. Les cases nombreuses, ( dans un couple l'homme et la femme vivaient dans des cases différentes et les actes sexuels avaient lieu dans la nature) étaient installées sur des terrasses maintenues par des murs de pierres et étaient reliées entre elles par des escaliers eux aussi en pierres. Les Tayronas étaient de grands orfèvres, en témoignent les beaux bijoux en or retrouvés dans les tombes et de grands céramistes. Pour les statues en trois dimensions ils utilisaient la technique du moulage avec plusieurs étapes avant le coulage de l'or liquide dans les moules d'argile. Les bijoux ont été retrouvés dans les tombes qui n'ont pas été pillées. Dans un premier temps les morts étaient enterrés sous leur maison.Aussitôt le mort enterré la maison était abandonnée. Une fois la maison détruite par les intempéries, soit environ deux ans après, le mort était déterré, ses os disposés dans une grande jarre décorée qui était placée à l'endroit choisi par le mort pour être sa dernière demeure. Les Tayronas avaient , semble-t-il des structures sociales et politiques élaborées avec un chef spirituel, le Mamo, formé dès son plus jeune âge jusqu'à l'âge de dix huit ans environ. Aujourd'hui encore, le Mamo qui vit avec sa famille dans une case de la cité perdue perpétue les rites de ses ancêtres et médite sur la protection de l'ordre du monde dont il se considère comme responsable. Dès leur arrivée les espagnols ont exterminé les Tayronas  pour leur voler leur or. Certains se sont  échappés en grimpant en haut des montagnes. C'est en 1972 que les traces de la cité perdue voient le jour à travers les objets que les voleurs de tombes mettent sur le marché. Mais ce n'est que bien plus tard dans les années 2000 que les touristes peuvent enfin y accéder. En effet la zone était un lieu important de conflit entre les FARC, le gouvernement et les paramilitaires. C'était aussi une zone importante de la culture de la coca.
 Santa Marta et la plage
Pas facile de se baigner à Santa Marta car la plage de la ville avoisine le port. Autour c'est la Sierra Nevada qui descend jusqu'à la mer. Habituellement il est possible d'accéder à de belles plages en traversant le parc de Tayrona. Mais pas de chance il est fermé pour un mois pour nettoyage et protection incendie (ici aussi c'est la sécheresse). Alors la meilleure solution, semble-t-il, est celle que nous avons adopté à savoir se rendre à Rodadero, au sud de Santa Marta et à environ une heure en bus de notre hôtel. Rodadero c'est un peu la Costa Brava avec de grands immeubles sur le bord de mer et une belle plage. Il fait un vent de folie et nous louons un abri tente avec deux fauteuils. L'eau est bonne mais en sortir est difficile. Le temps d'arriver à l'abri et on ressemble à une escalope panée. Il n'y a pas beaucoup d'étrangers, seulement des colombiens. Impossible de se concentrer sur un livre. A chaque instant on est interpellé par un vendeur de glace, de lunettes, de boissons, de sucreries et il est même possible de se faire masser. C'est un endroit sympa et propre. On peut aussi prendre un bateau pour aller à Playa Blanca. Mais avec le vent ce n'est vraiment pas le jour.
Beaucoup de jeunes vont à la plage à Taganga. De l'autre côté du parc il y a Palomino mais il est quasiment toujours impossible de s'y baigner à cause des courants.  Vous avez dit mer des caraïbes!!!!

vendredi 10 février 2017

La ciudad perdida du mardi 7 février au vendredi 10 février


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C'est " le " site archéologique de Colombie situé au nord ouest dans la sierra Nevada, sur la cote caraïbe. Mais la ciudad perdida ça se mérite. Évidemment il y a de temps en temps un privilégié du genre chef d'état qui s'y fait conduire en hélico, mais pour le commun des mortels c'est un trek de quatre jours dont trois jours de marche, une cinquantaine de km aller-retour et 2500m de dénivelé cumulé. En résumé il vaut mieux être jeune, en forme et lorsqu'on est sexa/septa-génaire comme nous il faut vraiment être entrainé. Il y a des montées de folie et forcément les même descentes. Il y a la chaleur et l'humidité qui vous terrassent et qui vous font transpirer à grosses gouttes ( et ce n'est pas seulement une expression) Il y a aussi les chemins terreux, caillouteux, argileux, pierreux et le plus souvent humides et glissants. Le Rio à traverser en sautant de pierre en pierre ou par deux fois après s'être déchaussé. Et puis il y a le groupe, une douzaine de personnes, avec des gens d'âge et  de niveaux différents et dont les motivations sont variables. Le soir il y a les camps, des alignements de lits superposés ( avec moustiquaire quand même. couverture et oreiller ) et des hamacs sous un auvent avec un toit en tôle, quelques douches dont l'eau est bien froide et quelques wc, les repas pris en commun et à peu près zéro intimité. Alors qu'est ce qui fait grimper tous ces gens, cent cinquante maximum par jour ce qui est la capacité  maximum du dernier camp où tous les groupes se retrouvent la veille du grand jour. Et bien c'est sans doute très variable. Un coté " Indiana Jones", la passion des vieilles pierres, le défi et la performance physiques et peut être un peu de tout cela. On peut aussi y monter à dos de mule. Mais il y a très peu de gens qui utilisent ce moyen. C'est souvent un dernier recours en cas de blessure. Des mules il en circule beaucoup car il fait monter la nourriture pour tout ce monde. Il y a aussi les cuisiniers qui courent d'un camp à l'autre entre deux repas.
 Lorsque l'on prend le temps de regarder autour de soi et de ne pas être seulement concentré sur ses pieds on peut admirer la beauté de la nature. Très rapidement les prairies à vaches, anciens champs de coca laissent place à la végétation luxuriante de fougères ( y compris les  arborescentes), lianes, arbres immenses, buissons fleuris...Dans les arbres des oiseaux souvent invisibles semblent nous narguer. Les papillons sont nombreux et très colorés. S'il ne faisait pas aussi chaud et humide! En route on croise des indigènes Kogis descendant des Tayronas. Ils sont petits, bruns de peau, portent des cheveux longs, et sont vêtus de tuniques et de pantalons blancs. Les hommes ont un sac contenant leur "popora" et les femmes ont souvent un sac dans le dos dont la lanière est en appui sur le dessus de la tête. C'est assez souvent que le sac contient un bébé. On passe à coté de quelques habitations rudimentaires et qui ne respirent pas la richesse. On longe même un village, quasiment inhabité de cases au toit de chaume. Sur le toit des cases se dressent deux piquets représentant les deux hauts sommets de la Sierra, le mont Bolivar et le mont Christophe Colomb. Dans chaque village une case plus grande, la case des palabres. Dans un couple l'homme et la femme habitent des cases différentes. Le deuxième jour de marche cent cinquante personnes  sont réunies dans le même camp. C'est un peu dense et parfois il y a surbooking au niveau du couchage si bien que l'on a le choix entre partager un lit en 90 à deux ou dormir sur un hamac. Le réveil est à cinq heures et le départ à six heures lorsque le jour se lève. Pendant la première demi heure il faut suivre le Rio sur un chemin un peu glissant et accidenté avant de le traverser et d'attaquer la montée des 1200 marches assez glissantes. C'est en haut de ces marches qu'apparaissent les premières terrasses de la Ciudad. De la grande ville il ne reste que les terrasses sur lesquelles étaient construites les cases  en bois qui bien-sûr ont disparu depuis longtemps .Les différentes terrasses sont reliées entre elles par des escaliers de pierre. Une partie infime a été mise à jour pour être visitée. La plus grande partie reste enfouie et le site est sous la surveillance de l'armée. Beaucoup de tombes ont été pillées. Pour les Tayronas ce site est sacré et leur chef spirituel, le Mamo y vit avec sa famille. Le Mamo n'ētait pas chez lui. Mais dans la case voisine il y avait sa femme avec quelques enfants. C'est elle qui s'occupe du commerce de petits bracelets amulettes, un cordon de fil blanc avec quelques perles en plastique dont la couleur a une relation avec les éléments ( je n'ai pas retenu). Un petit commerce qui aide à vivre la haut. Sur le site on peut voir deux blocs de pierre. Sur l'un il semblerait que soit gravé le plan du site. Sur l'autre, plus lisible il s'agit de la carte du territoire Tayronas dominé par les deux grosses montagnes, le mont Bolivar et le Mont Christophe Colomb.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour visiter le site et grimper sur la plus haute terrasse. Lorsque tous les groupes sont enfin en haut on peut faire " la photo" sans personne au milieu et prendre le "petit en cas" du matin. Ce jour là nous goutons une spécialité :un morceau de panela ( mélasse de sucre canne séchée) et de fromage ...j'aime.
Vient le moment de redescendre. Le troisième jour représente une grosse journée de marche et pour JC et moi, la journée où nous sommes le moins en forme. Le camp où nous passons la nuit n'est pas agréable. C'est le plus sale et le plus rudimentaire, sans groupe électrogène pour l'électricité. C'est aussi celui, et cela va peut être de pair où je me fais piquer par les moustiques. Heureusement qu'en arrivant nous avons pu prendre un bon bain dans le Rio. Le quatrième jour c'est encore une grosse rando de 5h à 13h avec une coupure jus de fruit et cake pour rejoindre le resto de El Mamey d'où nous repartons en voiture. Tout le monde est content de rentrer. Pour moi le plus lourd c’était les nuits dans le camp.  Nous avons limité la pression du groupe pendant la marche en partant un peu en avance.
 En résumé, le site risque de décevoir au regard  du prix et de l'effort demandé.

lundi 6 février 2017

Santa Marta le lundi 6 février 2017


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De Carthagene à Santa Marta:
Encore une bonne distance à parcourir d'un paysage pas très intéressant. Plutôt sec jusqu'à Baranquilla avec une végétation de zone sèche de bord de mer où les épineux s'aplatissent sous la poussée du vent marin . Puis au delà de Baranquilla des sortes d'étangs, de la mangrove. Une population pauvre ( essentiellement noire) qui s'adonne à la pêche. Petites pirogues pour ceux qui ont les moyens et pour les autres c'est à pieds. Lorsque l'on approche de Santa Marta les montagnes de la Sierra Nevada commencent à se dessiner. La ville blanche apparait dans une cuvette. Sur les bords, les pentes sont couvertes de petites habitations rudimentaires  aux façades colorées. Sur le bord de mer des immeubles les uns à coté des autres, appartements, hôtels ....
Notre hôtel est situé à la sortie de la ville. C'est coin un peu paradisiaque avec une petite piscine au centre du patio. Il fait chaud mais avec le vent  c'est très supportable. Nous "bullons" un  petit moment avant de nous décider à aller faire quelques courses au supermarché voisin. En fait il s'agit d'un centre commercial très moderne et relativement grand avec un complexe cinématographique, un supermarché, une grande galerie marchande assez chicos, des jeux pour les enfants. Renault y fait sa pub et le duster a le vent en poupe. D'ailleurs cette année 2017, année France /Colombie ( on l'a découvert en Colombie)  pour une Renault achetée on vous offre un billet pour Paris pour deux personnes. A force de visiter de beaux villages coloniaux on peut avoir tendance à oublier que la Colombie est un pays moderne.
Santa Marta:
Pas grand chose à faire à Santa Marta sauf si l'on est fou de plage et que l'on choisit un hôtel au bord de l'eau. Autrement Santa Marta sert de base pour des excursions dans le parc de Tayrona, mais là c'est raté car il est fermé pour nettoyage. C'est aussi le point de départ pour les treks vers la " ciudad perdida" . C'est pour cela que nous y sommes. Nous partons demain avec l'agence " expotur". Ce matin nous sommes allés régler les derniers détails du trek. Puis nous avons parcouru les quelques rues du centre historique. Rien de bien remarquable après tout ce que nous venons de voir au cours des semaines précédentes. La seule chose que nous aurions aimé voir, le musée de l'or est fermé le lundi. Inscrivez pas de chance!!
Alors après le repas nous avons repris le chemin de notre hôtel près duquel se trouve la Quinta de San Pedro Alejandrio. Au départ il s'agissait d'une fabrique de rhum. Puis la quinta a accueilli Simon Bolivar, héros de la libération. C'est donc devenu un lieu de " culte" dont on peut voir les différentes pièces. Il y a même un énorme mémorial à la libération, un musée d'art moderne ( pas très riche). Il est aussi sensé y avoir un jardin botanique. Mais là c'est plutôt décevant car il n'y a pas d'entretien : branches coupées et abandonnées, nombreux déchets...il y aurait pourtant matière à faire quelque chose de bien. Il y a quelques beaux arbres et quatre ou cinq iguanes. Décevant pour le prix d'entrée de 21 000 cop.

Carthagène des indes le samedi 4 février 2017


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Lorsque j'ai vu les remparts de la vieille ville j'ai immédiatement pensé à Palma de Majorque que j'avais adoré. Lorsqu'on pénètre à l'intérieur des remparts et que l'on parcours les rues on ne sait dans quelle direction regarder et photographier. Des maisons coloniales parfaitement entretenues dont les balcons sont couverts de fleurs. Des bougainvilliers qui s'échappent des cours intérieures. Des petites places ombragées, des églises majestueuses et colorées, des calèches...C'est une ville très touristique et il y a de nombreuses boutiques d'artisanat, des bijouteries où le travail de l'émeraude est très présent. Sur Certaines places, des statues en metal représentant des activités traditionnelles, les joueurs de domino par exemple. Pas question aujourd'hui de visites de musée ou autre. Nous déambulons dans les rues sans but précis pour le plaisir de la découverte et des yeux. Nous poussons hors des murs jusqu'au quartier de Getsemani qui est en train de devenir le quartier branché. Même jolies rues, habitations colorées et fleuries. Mais Carthagene n'est pas seulement une ville touristique, c'est une ville vivante. Ce que nous avons noté de très différent c'est la population. En effet c'est la première fois que nous voyons des habitants noirs. Rien de bien étonnant  dans une ville portuaire. Du reste, derrière la porte de l'horloge se trouve la place de " Los coches"  où se tenait le marché aux esclaves. Carthagène était un grand centre du commerce des esclaves noirs d' Afrique. La population d'esclaves noirs a rapidement dépassé la population amérindienne locale. Le métissage est un phénomène récent
Nous sommes samedi. Les mariages se succèdent à l'église Santo Domingo.  Les calèches servent au transport des mariés que l'on retrouve aussi sur les remparts pour les photos de couple.
Comme de nombreux touristes nous attendons le coucher de soleil sur les remparts. Pas de bol! Au dernier moment un voile de nuage vient le cacher. Sur le chemin du retour, en passant devant la place Fernandez de Madrid nous sommes attirés par de la musique. C'est un spectacle endiablé de danses traditionnelles d'esclaves qui nous est offert par un groupe de jeunes danseurs noirs accompagnés de musiciens. Plein les mirettes!!!!

samedi 4 février 2017

Santa Rosa jeudi 2 février et vendredi 3


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Thermes de Santa Rosa
Encore deux bus avec un changement à Pereira et deux heures de voyage pour arriver à Santa  Rosa del Cabal. C'est un taxi qui nous fait faire la dernière partie du chemin jusqu'à l'hôtel. Celui ci se trouve sur la route des thermes en dehors de la ville de Santa Rosa. Mais pour aller aux premiers thermes qui sont à environ sept km il faut prendre un taxi, un bus quand il en passe un ou faire du stop. C'est ce que nous faisons. Nous avons la chance d'être pris tout de suite par un couple en voyage d'affaire à Santa Rosa. Ils ont une fabrique de bagages en cuir et sont en ville pour se rendre dans une tannerie et choisir des peaux de vache pour leur fabrique. Cela nous fait découvrir qu'il y a au moins une tannerie à Santa Rosa. La route qui conduit aux thermes, d'abord asphaltée se poursuit en piste. Au niveau des thermes de Santa Elena ( c'est ce qui est écrit sur la baraque de vente de tickets) il y a un grand parking voitures. On entre à pieds après s’être acquittés d'un droit d'entrée de 23 000 cop.
 Une petite grimpette sur un sentier aménagé dans un jardin le long du torrent et nous voici en vue de la cascade des thermes. C'est grandiose. Une belle chute d'eau -très froide-sur une paroi de végétation et au pied le complexe  thermal. Il y a des cabines, des vestiaires...tout ce que l'on peut trouver dans une piscine. Et bien sur il y a les piscines d'eau chaude qui fument. Il y en a plusieurs sur différents niveaux et de tailles différentes. La température de l'eau doit être proche des 50°. C'est vraiment très chaud et nous ne tiendrons pas plus d'une heure et demi même s'il est très agréable de se relaxer dans l'eau chaude en admirant le paysage. C'est la fin de la journée et des familles arrivent. Les installations ne ferment qu'à 23h et il y a tout sur place pour prendre un verre et se restaurer. Un km plus loin se trouve le luxueux hôtel des thermes avec sa piscine d'eau chaude.
Près de notre hôtel se trouve une fabrique de chorizo qui fait aussi restaurant. Très bon.
Encore une belle journée de découverte.
 Santa Rosa del Cabal vendredi 3 février.
 Nous étions seuls dans l'hôtel, donc forcement c'était très tranquille. Ce matin la patronne nous a demandé de poser pour une photo sur facebook où nous disons que nous aimons l'hôtel. C'est plutôt vrai. Nous montons derrière l'hôtel sur la colline où nous avons un beau point de vue. L'occasion de constater que tout autour se trouvent des élevages de cochons assez bien camouflés dans des bosquets. Ce n'est pas étonnant puisque tout le long de la route on trouve des restaurants proposant du chorizo de Santa Rosa. ( en plus des truites bien sur).
Nous prenons le bus devant l'hôtel pour monter aux thermes car cela représente une distance de 6 à 7 km et avec de la montée c'est un peu dur. Le bus est plein de dames de notre âge qui ont l'air très gaies. Une sortie entre "nanas"! Nous nous arrêtons aux mêmes thermes qu'hier. Les thermes de Santa Rosa, sachant que sur la cabane à tickets il y a balneario de Santa Elena et qu'au niveau des piscines il y a le complexe spa de San miguel. Comprenne qui pourra! Nous marchons un kilomètre pour atteindre l'hôtel Thermales, à l'origine des thermes de Santa Rosa. Le chemin qui longe un ruisseau est très agréable. La vallée se resserre  et tout en haut on aperçoit aussi une belle cascade de 200m qui tombe le long d'un mur végétalisé.
Nous aimerions aller voir sans payer le droit d’entrée de 34 000 cop par personne car nous n'avons pas nos affaires de baignade. Pas simple. Nous essayons de négocier avec le  gardien de l'entrée la possibilité d'entrer et de prendre un pot. Il faut qu'il en réfère. Finalement un jeune homme vient nous chercher et nous accompagne le temps que nous prenions quelques photos La grande cascade libère de l'eau froide. Mais des cascades artificielles alimentées par les tuyaux de captage de l'eau thermale tombent dans les piscines. Sous ces cascades chaudes la roche a pris une teinte ocre. L'espace est beaucoup plus réduit qu'au niveau des autres thermes. C'est beaucoup moins joli.
 Finalement l'accueil est beaucoup plus chaleureux que ce à quoi nous pouvions nous attendre. On nous invite à nous assoir dans le salon du vieux bâtiment de type colonial, on nous offre un café et une jeune femme, la chargée de communication nous explique les différentes options de l'hôtel. Chambre simple, demi pension ou pension complète. Difficile de faire moins qu'une demi- pension lorsqu'on est si loin de tout. Nous décidons de rentrer à pieds jusqu'à notre hôtel. Sept kilomètres en descente et sur ce joli chemin fleuri et avec plein d'oiseaux, c'est plutôt cool. Nous nous arrêtons sur un chantier de construction d'igloos en polystyrène. Le concept est plutôt sympa comme alternative à la tente.
Entre Santa Rosa et les Thermes il y a de nombreux hôtels qui essaient de se démarquer pour attirer les clients, les citadins du WE surtout. Ce qui  nous a beaucoup amusé c'est le concept de pêche sportive. Devant notre hôtel par exemple un petit étang artificiel. Autour, des tables avec bancs pour s'installer avec une bière ou autre et des cannes à  pêche à disposition pour attraper les truites d'élevage. Il y a souvent aussi la possibilité de faire du cheval.
Nous avons apprécié cette escapade " thermale" .

vendredi 3 février 2017

Filandia le mercredi 1 février 2017 et jeudi 2 matin


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A Salento il faut prendre le bus pour Armenia et se faire arrêter à la Flores, un lieu dit situé sur la route entre Pereira et Armenia, traverser la route et faire signe à un bus faisant le trajet Armenia-Filandia.
Filandia, c'est un peu comme Salento avec des maisons blanches aux boiseries éclatantes de couleurs mais beaucoup moins touristique et artificiel. On dépose rapidement nos bagages pour découvrir le village; la place principale avec son parc et son église et les rues adjacentes. Un passage par le centro de interpretation de la Cesteria de Bejucos nous permet de découvrir les objets produits en vannerie. C'est une spécialité locale liée au fait que les cueilleurs de café ont besoin de panier tressés. Pas question de monter au Mirador de la colina Iluminada car le temps est gris et la vue limitée au prairies voisines. Pas de repas traditionnel aujourd'hui, nous optons pour des en-cas dans une boulangerie. Le Café est très présent dans la ville. Il y a les acheteurs de café en grains apportés par les producteurs des petites exploitations environnantes , les vendeurs de paquets de café et de café. On s'installe à la terrasse d'un café de la place, le San Fernando pour siroter un bon arabica. Soudain derrière moi j'entends quelqu'un ayant un léger accent expliquer des notions de français à une autre personne. Je me retourne et je les salue. Très vite nous nous mettons à discuter tandis qu'un troisième homme arrive parlant lui aussi français. Il s'agit d'un colombien, D, qui a vécu et travaille en France et d'un français, P, qui a beaucoup travaille a l'étranger comme formateur d'enseignants. Quant au troisième, c'est un jeune étudiant de leur entourage qui commence l'apprentissage du français. Ils nous invitent à venir visiter leur petite propriété située à environ 8km du village, mais plus bas en altitude, dans la zone du café. Ils vivent dans un hameau où les gens sont assez pauvres mais très solidaires. Nous remarquons la petite école très colorée. D, nous dit que la ministre de l’éducation qui était en place dernièrement a fait un travail formidable en essaiment des écoles partout dans le pays. Arrivés chez eux, comme par magie nous voici transportés dans un endroit paradisiaque. Le grand portail  franchi nous arrivons dans un jardin extraordinaire . Il y a une grande variété d' orchidées, passion de nos deux hôtes. C'est en cheminant à travers les arbres et les arbustes que l'on arrive à la maison, une grande et belle bâtisse en briques rouges, sobre et moderne. Des chambres au salon en passant par la cuisine tout y est confort et raffinement. Nos hôtes ont vécu dans de nombreux pays d'où ils ont rapporté des souvenirs, des objets qui bien que d'origine et de formes  diverses se côtoient harmonieusement. Quant au balcon  extérieur couvert, qui fait le tour de la maison il permet d'admirer toute la nature autour. La petite plantation de caféiers, les bananiers plantains, les ananas...Nos hôtes ont choisi de privilégier leur qualité de vie en cultivant leurs produits de base, en élevant des poules. Ils ont reboisé les vallons autour de la maison. Les oiseaux reviennent s'y installer. Nous avons pu admirer de magnifiques perroquets, un paon et de très beaux oiseaux au plumage jaune. Mais surtout nos deux hôtes se sont montres extrêmement chaleureux et accueillants. Autour d'un jus de fruit d'abord, puis d'un verre de vin et d'amuse bouche nous avons passé un après-midi très agréable à échanger sur la Colombie bien sur, mais aussi d'autres pays, et d'autres cultures. Un moment un peu hors du temps. Puis ils nous ont reconduit à notre hôtel. Comme pour boucler la boucle nous sommes retournés finir la soirée au Café San Fernando qui est très  fréquenté. En rentrant à l'hôtel nous avons retrouvé un voyageur français de notre âge, que nous avons rencontré plusieurs fois et avec qui nous avons aussi discuté. Il connait bien l'Amérique latine et gros avantage sur nous il parle couramment espagnol. Une super journée!
Nous en savons un peu plus sur le café dans la région. Il est d'une très grande qualité et se ramasse toute l'année. Nos hôtes par exemple font une cueillette tous les quinze jours. Cette année est une année très et anormalement pluvieuse qui tranche avec la sècheresse de l'année précédente. Avec le changement climatique la zone des caféiers remonte en altitude. Il semblerait que le café d'altitude soit moins abondant mais de qualité encore supérieure.
Finlandia jour 2:
  Filandia : nous essayons de trouver le chemin du Quindio. Mais c'est très mal indiqué et les locaux ne connaissent pas. Il n'y a vraiment rien de facile à faire par soi même à Filandia à part  aller au Mirador. Mais Cela ne nous intéresse pas. Nous essayons de descendre vers le Rio . Mais il est déjà trop tard dans la matinée pour que nous y parvenions. Tout est fait pour que les gens se fassent accompagner d'un guide. Et pourtant en arpentant les rues nous tombons sur un hôtel pour backpakers, " Bidea hostel" où dans l'entrée ils ont fait l'effort de faire des plans pour que les touristes se débrouillent par eux- même. c'est une jeune femme qui parle français qui est à l'accueil. Elle est fort sympa et l'auberge est accueillante et propre. Cela nous fait regretter de ne pas avoir réservé une chambre là. Par contre elle nous dit que pour visiter le parc Bremen où l'on peut voir des singes hurleurs il faut se faire accompagner d'un guide. Trop tard pour nous car nous quittons Filandia pour Santa Rosa.