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vendredi 31 janvier 2020

de Sukota à Lalibela 31 01 2020



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Vendredi 31 janvier de Sokota à Lalibella
Départ à 7h après une nuit mi-figue, mi-raisin. Pas de petit déjeuner à l'hôtel. Il faudra donc attendre de faire plus de 40km pour trouver un endroit où boire un thé. Pour le reste, pain et confiture nous avons. J'avais cru comprendre que la route serait meilleure que celle de la veille mais il n'en n'est rien.  La piste est majoritaire. Ce matin notre chauffeur est un peu nerveux. Il ne tient pas ã s'arrêter pour que l'on prenne des photos. Ce n'est pas très clair. Il nous dit ne pas aimer conduire le ventre vide. En même temps le reste du temps il dit ne prendre qu'un café le matin et prendre un petit dej. vers 10h lorsque nous prenons le café. En fait il a certainement mal calculé le temps de voyage. Nous devons visiter une église située à environ 50 km avant Lalibella et ensuite rejoindre la ville pour y déjeuner. Il a beau foncer, nous n'arrivons que vers onze heures à Bilbala. C'est là que part la piste de 12km qui conduit à l'église Yemrehanna Kristos construite dans une grotte basaltique. A partir du dernier village on atteint le site de l'église par un chemin ombragé à travers la végétation de cyprès et autres. Un mur en béton ferme la grotte et cache l'église. Quand on franchit la porte de ce mur on est surpris par la construction. De forme rectangulaire, elle est constituée de murs bicolores noirs et blancs qui alternent avec du bois. Très belles fenêtres cruciformes. A l'intérieur les piliers sont eux aussi constitués de pierres noires et blanches parfaitement empilées.  Entre les piliers de belles arches et sept plafonds différents sensés représenter les sept cieux. Un autre plafond à la forme de l'intėrieur d'une coque de bateau en référence à Moise traversant la Mer rouge. Pourquoi un bateau?? Beaucoup de légendes entourent la construction de cette église qui aurait été réalisée à la demande du roi Yemrehanna au 12ème siècle en seulement 10 mois. Ce roi était à la fois prêtre et roi.  Sa dépouille, conservée dans le tombeau situé derrière l'église, est vénérée par de nombreux pèlerins de tous les pays.
A Sekota et dans toute la région autour. les ONG sont légion. La population est très démunie et les couples ont de nombreux enfants. Dans les petits villages au bord de la route la pauvreté est encore plus criante que dans les campagnes où l'on retrouve les fermes typiques des populations campagnardes: maison ronde en bois garni de pisé, toit de chaume. De loin on dirait des champignons. Très beau paysage.
Lalibella. Après une petite pause on décide de prendre un sentier qui conduit à la plus célèbre des églises, saint Georges. C'est juste pour se dégourdir un peu les jambes et faire une photo au soleil couchant . Le coin est vraiment très sale et malodorant. De façon plus générale les rues et bord de route sont très sales dans cette ville hyper touristique. Quel dommage!
En fin de journée ballade en touk touk le moyen de transport le plus fréquent et le moins cher dans toute l'Ethiopie.

jeudi 30 janvier 2020

de Mekele à Sukota



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Jeudi 30 janvier de Mekele à Sokota par la piste
La première partie de la route, une quarantaine de km est asphaltée. Ensuite c'est la piste, mais le pire de la piste c'est à dire une piste en travaux avec des contournements et surtout une poussière pas possible. Au niveau paysage c'est la savane africaine avec ses acacias. Une caravane de dromadaires se dirige vers le Dallol. Nous avançons lentement en direction des montagnes. Nous faisons la pause café dans un petit village où je passe un moment agréable avec quelques dames . Il y en a une qui me montre son porte bébé dorsal fait en peau de chèvre et décoré de cauris.  Vers midi nous nous réfugions à l'ombre d'un acacia pour pique-niquer. De gros calaos passent à proximité. Ce sont des calaos du nord abyssinien. Mais pas facile à voir à distance et il faut les connaissances de notre chauffeur pour les repérer et les identifier. Comme chaque fois que nous nous arrêtons des gamins viennent nous voir. Cette fois ce sont de petits bergers et ils sont très discret et se tiennent à distance. Il y a toujours du monde sur les routes y compris sur celles qui semblent complètement perdues. Je suis toujours épatée de rencontrer des femmes aux coiffures élaborées vêtues de leurs jolies robes chamarrées et de leur foulard blanc, une ombrelle à la main se déplacer au milieu de nulle part avec grâce malgré la poussière et la chaleur. Chapeau mesdames vous êtes admirables d'autant que pour la lessive il faut aller à la rivière ou aller chercher de l'eau à un puits. Nous arrivons au niveau de la rivière Tekaza. Elle est bordée de baobabs dont certains sont vraiment énormes. Nous sommes dans le massif tigréen. Sur notre droite, au loin, les contreforts Est des montagnes du Simien avec leurs pics et leurs plateaux volcaniques de couleur rouge. Le long de la rivière, des oasis de verdure avec des cultures maraîchères et des arbres fruitiers forment une tache verte au milieu du paysage desséché par le soleil. Par endroit la vallée profonde encadrée par de hautes falaise évoque le Colorado américain. On retrouve l'architecture des maisons de la campagne tigréenne, avec les murs en pierres sèches, les cases au toit de chaume, la paille placée dans un enclos de plantes grasses ou de buissons piquants ou perchée sur un arbre. Nous arrivons à Sokota en fin d'après-midi ravis du paysage que nous venons de traverser. Sokota est un gros bourg pas touristique et les infrastructures hôtelières sont rares. Nous baladons dans le village sous le regard surpris et curieux des habitants suivis par une horde d'enfants.

mercredi 29 janvier 2020

Dallol 29 01 2020



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Mercredi 29 janvier : le Dallol
La nuit a été ventée et courte. Nous sommes réveillés par la cuisinière à 4h 45 ce qui n'est pas très grave vu que l'extinction des feux a sonné vers 8h30 hier soir. Petit toilette de chat et c'est le départ avec notre guide et notre policier muni de sa kalachnicov. On roule sur la piste au milieu de l'étendue salée. On se croirait sur la neige. Des " forçats" du sel sont sur le chemin du boulot.
 Pour nous direction le site volcanique avec ses concrétions de souffre et de fer. Il y a déjà quelques 4x4. Une petite marche sur les roches qui crissent, au milieu de formations blanches et ivoires qui ressemblent à des molaires d'un énorme animal et nous commençons à sentir l'odeur du soufre. De la fumée s'échappe. Une étendue rouille et à certains endroits du jaune. 
C'est en s'approchant que l'on découvre des flaques vertes entourées de concrétions de toutes les nuances de jaune. Des cascades de soufre. Des bouillonnements. Ailleurs on se croirait au milieu d'un récif corallien. Certaines formations sont presque transparentes et ont la finesse du verre. C'est un émerveillement de chaque instant d'ou plus de 300 photos réduites à 40 pour le blog! 
Il y a beaucoup de monde qui fréquente cette endroit et le piétine sans précaution...jusqu'à quand? Il fait chaud mais sans plus. La température extérieure est de 33°. Une chance car elle peut à certaines périodes atteindre les 50°.  Nous sommes à 125 m environ en dessous du niveau de la mer.Evidemment il faut avoir de bonnes lunettes, un chapeau, de l'eau et ne pas plaindre la crème solaire. 
 Après plus d'une heure de balade nous reprenons la voiture pour découvrir un peu plus loin des formations bicolores, sortes de pyramides de sel avec un chapeau. Mais cette immensité désertique cache d'autres particularités. Un petit  lac bouillonnant d'acide sulfurique. Sympathique, non? 
Heureusement que sur la piste du retour, pas loin d'un ensemble rocheux que les locaux appelle la "mère du sel" se trouve une petite piscine d'eau turquoise. On peu s'y baigner, mais c'est un peu comme dans la mer morte, la salinité est telle qu'on y flotte. Evidemment il est conseillé de rapidement se rincer et c'est possible grâce à notre chauffeur qui a une douche installée sur le réservoir d'eau sur le toit de la voiture. A quelques centaines de mètres des hommes découpent,  avec des outils rudimentaires, des plaques de sel qui seront chargées sur des dromadaires ou dans des camions. C'est un boulot de forçat. Il y a une vingtaine d'hommes. Nous avons de la chance car des dromadaires sont en train d'être chargés. Depuis qu'une route asphaltée arrive jusqu'au village et qu'une piste a été aménagée par les exploitants de potassium, les camions remplacent les dromadaires. Les plaques de sel seront vendues sur les marchés et serviront pour les animaux.
Nous ne regrettons pas d'avoir inclus cette étape dans notre circuit. Nous avons l'impression d'avoir passé deux jours hors du temps sur une autre planète. Les habitants de cette région, les Afars, longtemps nomades se sont quasi sédentarisés et beaucoup vivent du tourisme. Malheureusement les infrastructures et l'éducation ne suivent pas.  Des monceaux d'ordures et de plastiques jonchent le bord des routes, envahissent les villages, les lits des rivières. Il est fréquent de voir des chèvres sur des tas d'ordures. Les abords du site commencent à être pollués.
Nous partons vers Mékélé où nous sommes contents d'arriver pour prendre une bonne douche. Notre première impression sur la ville n'est pas extraordinaire. Elle est très industrielle et polluée.

de Wukro au Dallol mardi 28 01 2020


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De Wukro au campement du Lac Asale
Nous ne partons qu’à 10h car la distance à parcourir est moindre. L’important est d’arriver pour le coucher de soleil au bord du lac Asale. A Agula nous prenons le croisement qui conduit vers la dépression du Danakil.  La route est bonne et complètement asphaltée. Au début il y a encore des vallées verdoyantes où les Tigréens cultivent des légumes. Ils sont très au point sur l’irrigation. Puis le paysage devient désertique, rocailleux. La route descend progressivement et nous allons franchir plus de 2000m de dénivelé. On entre en pays Afar. Gros changement. Les Afar sont musulmans, ne supportent pas qu’on les photographie et même les photos des maisons les font réagir. S’ils nous surprennent, ils jettent des pierres en direction de la voiture: De façon générale ils ont une couleur de peau plus foncée. Les habitations sont plus rudimentaires que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. De leurs anciennes habitudes de nomades il leur reste les constructions en bois en forme de huttes. Autrefois recouvertes de nattes ou de peaux elles sont aujourd’hui recouvertes de plastique. A distance cela ne fait pas très clean d’autant que partout il y a des ordures, des bouteilles en plastique, des papiers. Nous faisons un arrêt pique-nique et un enfant s’approche. Il n’accepte que des fruits.  Il refuse même le riz. Une caravane de dromadaires passe. C’est celle que nous avons vu à Wukro deux jours avant. Elle est conduite par un Tigréen qui va chercher du sel. Dans le village où nous nous arrêtons pour boire un café, chez une Tigréenne installée en pays Afar nous nous approchons de dromadaires qui ont été débâtes de leur chargement de sel. Nous arrivons à notre campement qui se situe dans un hameau juste avant le départ de la piste qui conduit au lac Asale. Il s’agit d’une maison de deux pièces de type Afar, au toit et aux murs en rondins de bous recouverts partiellement de nattes et de plastique. Les lits sont afars. Depuis Agula un deuxième 4X4 de l'agence s'est joint à nous. Il doit assurer l'intendance avec une cuisinière et tout le matériel de camping. En fin d'après-midi nous prenons les voitures pour aller voir le coucher de soleil sur le lac. Au village, si tenté que l'on puisse qualifier de village cet ensemble de baraques hétéroclites entourées d'ordures qui bordent la route,  nous embarquons un policier et un guide. C'est obligatoire.  
Les voitures roulent sur la piste salée qui prend des nuances de rose avec le soleil couchant. Nous arrivons au bord du lac où le chauffeur installe la table et l'apéritif tandis que nous marchons dans l'eau...quelques centimètres seulement. Nous ne sommes pas les seuls à faire de même mais qu'importe. Le paysage et magnifique et nous dégustons notre verre d'Ouso en regardant se coucher le soleil.....moment magique!
Retour au campement où la cuisinière, aidée par Aïcha une charmante jeune fille afar un peu coquine, nous a préparé un bon plat de spaghettis à la tomate et une salade d'avocats. La nuit est noire. Pas de lumière parasite pour nous empêcher de contempler le ciel. Pas grand chose à faire d'autre que de se coucher. Alors c'est parti...au lit à 8h30!

lundi 27 janvier 2020

Wukro 27 01 2020



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Lundi 27 janvier : wukro
A 8h30 Taf nous attend à la voiture avec notre guide local Gabriel. C'est Taf qui nous a concocté le programme du jour. Nous prenons la route vers le nord en direction de Frewini d ou nous continuerons a pieds. A un moment sur la droite nous prenons une piste en direction de l'église Medhane Alem Addi Qesho que l'on atteint en traversant une végétation très méridionale d'oliviers et de genévriers. Sur le chemin nous croisons un groupe d'hommes et de femmes qui reviennent d'une fête de baptême d'un enfant. Les plats sont vides et c'est un gamin  qui porte sur sa tête, comme un chapeau, le gros panier à injera.  L'église est à l'intérieur d'une enceinte. De part est d'autre du chemin qui y conduit se trouvent des tombes. C'est une belle surprise que nous réserve cette église totalement creusée dans le rocher et qui nous apparait lumineuse avec sa façade blanche au ras du rocher. Bien que non datée elle considérée comme très ancienne. Elle présente deux originalités D'une part le système d'ouverture et de fermeture de la porte que le gardien se fait un plaisir de montrer et d'autre part le fait que son intérieur ne soit pas peint. Le plafond à caissons est soutenu par de gros piliers burinés Dans les caissons sculptés on trouve des croix mais aussi des zig zag sensés représentés le chemin pour arriver au paradis. Le long des murs ont été sculptées des fausses portes qui peuvent évoquer certains personnages que l'on retrouve habituellement représentés en peinture. Nous continuons notre balade en direction de la deuxième église que nous devons voir ce matin. Nous empruntons un petit chemin bordé d'euphorbes candélabres, de figuiers de barbarie, d'aloevera, d'agave. Les euphorbes servent souvent d'enclos protecteur à l'intérieur desquels les agriculteurs conservent leur réserve de paille. Comme faisant partie des choses totalement improbables nous rencontrons un gamin qui porte une harpe traditionnelle. Et là, en pleine campagne il accepte de nous jouer un morceau. Il y a beaucoup de puits avec des pompes installées le long du chemin. Comme souvent dans les campagnes il n'y a ni eau ni électricité dans les maisons. D'où les " caravanes" de bidons jaunes, sur le dos des femmes et des jeunes filles et au mieux sur le dos des ânes.  La deuxième église, Mikael Milhaizengi , est taillée dans un rocher ocre. Pour y pénétrer deux portes celle de droite étant réservée aux femmes. De gros piliers élargis vers le bas soutiennent un plafond à coupole sculpté en forme d'un pain tigréen??? 
Enfin nous nous dirigeons vers la troisième église connue sous le nom de Petros et Paulos.  Sa façade blanchie à la chaux tranche avec la couleur ocre de l'abri sous roche dans lequel elle a été creusée. Pour y accéder il faut monter à une double échelle qui s'appuie contre la paroi.
Ce n'est pas très impressionnant, mais toujours un peu inquiétant surtout depuis que j'ai assistée à l'écroulement de la tribune faite avec le même type de bâtons. Seul le saint des saints est totalement excavé dans la roche. La pièce qui le précède est couverte de peintures. Je craque pour une représentation de Marie en train de pleurer le regard tourné vers Jesus que l'on vient de crucifier. Les peintures sont très lumineuses. Depuis l'église la vue est magnifique sur la campagne environnante et les montagnes au loin. On rejoint la piste où Taf nous attend avec le pique nique. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons devant une maison traditionnelle avec des pièces arrondies reliées entre elles par un mur. Cela fait un ensemble parfaitement clos autour d'une cour. Sur les murs sèchent les bouses de vaches qui serviront pour le feu. Ouvert sur la cour il y a l'abri pour les animaux. Une pièce sert de réserve. Deux autres servent d'habitation. Nous sommes invités å la cérémonie du café qui se fait dehors, sous un arbre à côté de l'aire de battage. Les tigréens ont le sens de l'hospitalité. De plus et comme nous l'avons constaté ils ont le sens du collectif et de l'entraide. Au niveau d'un hameau une vingtaine de personnes hommes et femmes s'affairent avec des pelles et des pioches pour combler les trous de la piste. 
Retour à la ville pour visiter le musée. Une réussite architecturale. La salle dédiée à l'archéologie est vaste, haute, bien éclairée. La signalétique est impeccable. Les vitrines sont bien rangées. Pas trop d'objets, juste ce qu'il faut pour nous parler des trois sites archéologiques de la région. On note un très bel autel de sacrifice qui date de l'époque préaxoumite avec des inscriptions en sabean.
Une dernière église, wukro cherkos, ne nous laissera pas un souvenir impérissable ni pour sa façade ni pour son intérieur de plan cruciforme.

dimanche 26 janvier 2020

de Hawzien à Wukro 26 01 2020




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Dimanche 26 janvier : De Hawzein à Wukro
Le monde est petit! Quoi de plus incroyable que de rencontrer dans une petite bourgade du Tigré des connaissances qui habitent le même village que nous à quelque 500m.
Départ 8h en direction des églises rupestres du Hawzien et plus particulièrement de l'église Maryam Korkor.  Près du village de Megab où l'on s'arrête pour prendre un guide et un "scout" une piste conduit jusqu'au début du sentier au pied d'un large bloc rocheux qui de loin apparaît comme formé de pitons accolés  les uns aux autres. Le chemin monte tout droit, verticalement dans une fente entre deux blocs. On grimpe sur de grosses pierres en ce tenant aux parois de part et d'autre. Ce n'est pas difficile si ce n'est que ça monte raide et qu'il faut prendre le temps de respirer. En haut on se retrouve sur une partie plate d'où l'on a une belle vue sur la plaine et les montagnes. Ce n'est qu'une étape. On traverse cet aplat pour monter sur la paroi du piton voisin. Le chemin tracé depuis plus de mille cinq cent ans par les pèlerins monte en zigzag à flanc de montagne. C'est un peu impressionnant mais avec l'aide du scout qui me donne la main et prend mon bâton dans les endroits délicats ça se passe bien. Après quatre cent mètres de dénivelé nous arrivons à nouveau sur un grand replat, une sorte de col entre deux pitons. C'est l'a qu’apparaît la façade blanche et verte de l'église contre la paroi rocheuse . Devant Se trouve le jardin-cimetière de l'église. C'est un moine qui a les clés de l'église et pour l'instant il est en train de manger avec un groupe de fidèles devant une petite maison récente construite dans un coin du jardin. Finalement on entre dans l'église complètement creusée dans le rocher. Si la structure semble avoir été creusée entre le 7e et le 11e siècle les peintures pourraient dater du XIII. Comme dans toutes les églises orthodoxes il y a trois parties la dernière abritant une copie de l'arche d'alliance que l'on dit être gardée à Aksoum.  Il y a douze pilastres et sept arcs décorės. Les peintures représentent des scènes de l'ancien testament.
Des niches profondes creusées dans le rocher abritent les ossements des prêtres qui ont été importants. La niche du dernier prêtre enterré est fermée.
On ressort de l’église pour emprunter à droite un chemin qui nous conduit de l'autre coté du piton. De là un chemin en corniche nous conduit à une centaine de mètres plus loin â l'entrée de l’église Daniel korkor. Le chemin même s'il est assez large est impressionnant et vertigineux, il permet d'avoir une vue spectaculaire sur la plaine. Mais à mon sens le jeu en vaut la chandelle. Une petite porte en bois permet de pénétrer dans cette petite église de la même époque que la précédente et dont les peintures du XVIIeme elles aussi sont des  petits bijoux. Les peintures y sont beaucoup plus simples et leurs couleurs dans les tons pastels illuminent le lieu.
Nous sommes montés en moins d'une heure et nous redescendons dans le même temps. Finalement avec l'aide du scout la première partie de la descente que j'appréhendais un peu se passe bien. Nous faisons le chemin en même temps que des fidèles locaux ...c'est dire. Nous avons de bonnes chaussures de marche et ils ont de simples chaussures en plastique de type chaussures pour aller sur les rochers à la plage. Ils descendent avec aisance tandis que j'adopte la marche sur les fesses une partie du temps. Mais bon le principal c'est d'arriver au bout en entier.
Notre chauffeur nous attend devant une maison traditionnelle. Après un pique-nique royal nous visitons la maison, le coin "réserve" avec ses grandes jarres en bois couvertes d'une sorte de torchis, le coin cuisine avec les "fours " à Injera et à pain, la grande pièce de vie avec les lits des enfants( la maman veuve a une pièce à part). Tout est hyper clean, ce qui ne doit pas être le cas partout. Cette famille est aidée par l'agence qui a fait construire des sanitaires à l'extérieur et qui se sert du coin comme camping. Un joli coin. Nous sommes conviés à la cérémonie du café, grillé, puis pillé et enfin placé dans le pot à café où il est couvert d'eau bouillante. Le pot est chauffé sur un brasero et le café plusieurs fois transvasé d'un pot dans un verre et chauffé plusieurs fois avant d'être servi. C'est un délice.
Nous reprenons la piste en direction de l'église Maryam Papasetti partiellement rupestre car seul je saint des saint est creusé dans le rocher. Elle est dans un coin un peu paradisiaque, une oasis de verdure et de palmiers. Elle est facilement accessible depuis le parking. Les très belles peintures qui retracent  des scènes de l'ancien et du nouveau testament sont du XIXeme.
Direction Wukro par une route/ piste en construction où nous respirons beaucoup de poussière.  Mais notre chauffeur veut nos faire découvrir l'église Abreha  We Atsbeha près de Wukro. De type semi monolithique elle daterait du IV eme siècle. Ce qui est original c'est qu'elle présente un plan basilical en croix et des piliers cruciformes. Les plafonds sont décorés de  figures géométriques. Les parois sont recouvertes de belles peintures datant de la fin du XIXeme.
Grosse journée fort intéressante. Nous arrivons au Wukro lodge en fin d'après-midi un peu fatigués mais ravis de nos excursions et en en ayant pris plein les mirettes.

samedi 25 janvier 2020

de Axum à Hawziem 25 01 2020

                              Et il y a une église en haut de l'un des pitons réservée aux alpinistes......



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Samedi 25 janvier De Aksoum à Hawsiem
Départ 7h 30 en direction d'Adoua.. A la sortie de la ville, à gauche une piste conduit à Yeha, dont le site est considéré comme étant le berceau de la civilisation Ethiopienne. Le grand temple VII eme AC) en calcaire est remarquable par sa construction et l'ajustement des énormes blocs qui constituent les murs. Des reliefs représentant des itex( bouquetins) animaux sacrés ont été découverts dans le temple et sont intégrés au murs de la nouvelle église. Le musée poussiéreux contient des brûle-encens en pierre sur lesquels sont représentés la lune et le soleil, dieux de l'époque. Le prêtre qui garde les lieux et qui parle un peu français nous fait découvrir des parchemins décorés de peinture représentant des scènes de l'ancien testament..Non loin se trouvent les vestiges d'un énorme palais encore plus ancien (-1000). Les fouilles ne sont pas terminées. De gros monolithes délimitent le porche et l'entrée et sont précédés par une volée de marches.
Retour à Adoua où nous prenons la direction de Hawzien par la nouvelle route plus rapide et plus spectaculaire. L'objectif un peu ambitieux est d'arriver à Abi Adi vers midi pour découvrir le grand marché du samedi. Le samedi est un jour de grand marché et tout au long de la route nous voyons des gens qui marchent parfois sur plusieurs dizaines de km pour se rendre au grand marché le plus proche. D'autres attendent sur le bord de la route le passage de bus souvent déjà bondés lorsqu'ils arrivent à leur hauteur. Nous arrivons à Aba Adi vers 13h30. Le marché bat son plein et comme les circuits touristiques ne passent que rarement par la ville nous sommes un peu la curiosité. Pas de problème pour faire des photos et bien au contraire. Les gens sont contents qu'on s'intéressent à eux et qu'on les photographie. J'en profite pour faire une grande série de portraits de femmes. Les femmes tigrés ont des coiffures très élaborées, tressées dur le dessus de la tête et en touffe vers l'arrière. Quelques bijoux ou perles viennent agrémenter l'ensemble. Elles ont souvent en plus de leur traditionnel foulard blanc des robes aux couleurs chatoyantes.
Le marché est divisé en sections. Cette ville étant réputée pour son hydromel il y a un coin pour les vendeurs de miel. Pas de pots comme chez nous mais des bidons autour desquels tournent les abeilles.
Nous reprenons la toute en direction de Hawziem. Notre chauffeur veut que nous arrivions à hauteur des pics du Gueralta au coucher de soleil. Les pics et les plateaux de couleur rouge se détachent de plus en plus sur l'étendue semi désertique qui les entoure. Ils évoquent pour nous à la fois le grand canyon et Brice canyon pour les couleurs et les cheminées.

vendredi 24 janvier 2020

Axum 20 01 2020



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Aksoum
Il y beaucoup de touristes et beaucoup arrivent par avion et font ce qu’on appelle «  la route historique ».
Notre première étape nous conduit au centre, au niveau du champ des stèles nord. Il s’agit en fait du cimetière des rois et des nobles. Les stèles permettent de repérer les tombes enfouies. Les tombes déjà découvertes ont été pillées et révèlent peu de chose des habitudes des occupants si ce n’est qu’ils devaient sans doute penser avoir besoin de tout ce qui est nécessaire pour vivre dans une vie future. On remarque en particulier la « tombe de la fausse porte” nommée ainsi à cause de la dalle en forme de porte( motif que l’on retrouve en bas des stèles) qui fermait l’entrée de la tombe. Elle est datée du IVe AC. Les blocs de pierres du tombeau sont particulièrement bien taillés et ajustés. A l’intérieur se trouve un monolithe qui résonne avec un son métallique lorsque tape avec un caillou. D’après notre guide la composition de cette pierre est à l’étude. Ici pas de stèle, la tombe était recouverte d’un petit bâtiment. Les stèles en granite son très grandes et pèsent entre 300 et 500 tonnes. Leurs gravures très stylisées sont comparables et assez modernes. Le champ de stèles n’a pas encore livré tous ses secrets et sans doute beaucoup de tombes restent à explorer. Le petit musée permet de découvrir sous forme de peintures assez naïves l’histoire d’Aksoum. Mais en fait on sait peu de choses sur ces différentes périodes. Peut-être l’exploration de nouvelles tombes permettra-y- elle de mieux comprendre. Près du champ de stèle se trouve l’ensemble des églises de Sainte-Marie de Sion. Celle construite par l’empereur Fasilades, interdite aux femmes et où l’on peut voir un piédestal en pierre noire sur lequel on été intronisé de nombreux empereurs aksoumites. Celle construite par l’empereur Hailé Sélassié, circulaire est contemporaine et mixte. Entre les deux la chapelle qui passe pour abriter l’arche d’alliance originelle. Personne ne peut la voir. Seul un gardien complètement coupé du monde est présent. C’est lui qui désigne son successeur. « La légende » veut que ce soit le fils de la reine de Saba et de Salomon qui est rapporté l’arche d’alliance d’Israel  lorsqu’il est revenu en Éthiopie pour devenir empereur après avoir été élevé par son père.  Le Musée de l’église, vieillot, mal éclairé recèle de grandes richesses. Il contient les couronnes de plusieurs empereurs, leurs luxueux vêtements, de vieux ouvrages en parchemin, des croix; tout cela avec beaucoup d'ou et de pierres précieuses
.Le palais que l’on présente comme étant celui de la reine de Saba ne serait pas forcément le sien. Il serait peut être enfoui sous celui que l’on visite et dans lequel on reconnaît une cuisine avec son four, une salle de bain avec son bac à douche et une salle dallée qui pourrait être la salle du trône. Un relief représentant le portrait d’une belle femme pouvant être la reine de Saba a été trouvé sur le site et se trouve au musée de l’église. En face du palais encore un grand champ de stèles au sous-sol inexploré. 
Un grand bassin, bien qu’il ne soit pas daté, est aussi attribué à la reine de Saba. Plus q’une piscine c’était sans doute déjà une réserve d’eau.Non loin du bassin une petite construction abrite une pierre du roi Ezana datée du IV e siècle écrite en trois langues le gueze, le grec et le sabéen. Plus haut sur une colline se trouvent deux tombes datant de la période chrétienne( croix sur les pierres et sarcophages) Les tombes sont souterraines et on y accède par un escalier conduisant à plusieurs pièces. Plus loin encore sur un piton rocheux l’église et le monastère Abba Pantalewon d’où l’on a une vue magnifique sur la plaine d’aksoum et au loin jusqu’à la frontière de l’Érythrée.
Parcourir les ruelles du marché c’est découvrir la vie des habitants. Comme dans beaucoup de souks les boutiques et stands dont rassemblés par catégories. Notre journée se termine par un repas dans un restaurant typique avec musique et danses traditionnelles. Une agréable journée !

jeudi 23 janvier 2020

de Dedark à Axum 23 01 2020


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Jeudi 23 janvier De Debark â Aksoum
Tout de suite après Debark c’est par une piste étroite et très sinueuse que se fait la descente dans la vallée. La vue sur les pics granitiques est magnifique même si la brune les enveloppe.La poussière est épouvantable. On se demande comment font les habitants des villages le long de la route. En plus comme c’est la seule route elle est fréquentée aussi bien par les voitures que les bus et les camions.
Cela dure 45 km qui pourraient paraître encore plus long si les points de vue n’étaient pas aussi beaux. À midi pic nique. Tafari nous installe sur un promontoire avec une vue superbe. Et puis c’est le grand jeu avec table, tabouret et même assiettes et couverts. Pas plus tôt installés des gamins arrivent de toute part. Taf les tient â distance jusqu’à ce que nous ayons mangé et que nous puissions leur distribuer ce que nous avons en trop. Compte tenu de leur niveau de vie ce petit plus est le bienvenu. Pour nous remercier ils organisent sous l’impulsion de Taf une danse des épaules spécialité Amhara.
Le long de la route on trouve en grande abondance une plante très toxique avec de grosses feuilles et de gros fruits verts surnommée " devil apple ou testicules de chameau".
Chaque fois que nous nous arrêtons des gamins se précipitent pour nous réclamer  des stylos, de l'argent..Nous avons fait provision de stylos, de cahiers, de bonbons et de ballons. Mais les enfants sont si nombreux à nous solliciter que c'est dur de répondre à leur demande.
La route descend, puis remonte, puis redescend et ainsi de suite. Heureusement qu'à présent elle est asphaltée. Nous traversons une rivière dont l'eau est salée. Filon de sel gemme à proximité??? Mais la rivière ne contient pas que du sel. On y découvre aussi deux tanks qui ont dû tomber du pont et qui sont les vestiges de la guerre civile (entre les tigréens et l'armée d'état) qui a mis fin à la dictature militaire.
Nous passons dans la région du Tigré où les habitations sont construites en murs de pierres sèches. Le chauffeur nous explique que les tigréens  sont ingénieux dans leur manière de cultiver la terre et de s'entraider. Beaucoup d'habitants ne parlent que le tigronia. Les nouvelles générations parlent aussi l'amharinia qui est la langue officielle.
Nous ne sommes pas très loin de la frontière ouest avec l'Erythrée et le Soudan. Jusqu'à la signature de la paix entre Erythréens et Éthiopiens des camps abritaient des réfugiés Erythréens qui vivaient au Soudan mais avaient fuis la guerre civile au Soudan. Aujourd'hui les Erythréens sont rentrés chez eux et les habitations sont occupées par des locaux.
Nous passons au dessus de la Takané river. Cette rivière a deux particularités. Elle est bordée de baobabs..et c'est le seul endroit où on les trouve dans le nord du pays et elle abrite des crocodiles...mais nous n'en n'avons pas vu.
Nous arrivons à Aksoum en fin de journée. Les vieilles pierres ce sera pour demain.

mercredi 22 janvier 2020

PN Simien Debarkc 22 01 2020



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Mercredi 22 janvier : le parc Simien
Hier Tafari nous a conduit au bureau du parc pour réserver un guide local et un scout (garde armé) pour faire un trek d'une journée dans le parc. Rendez vous est pris devant notre hôtel pour 7h. La route du parc est asphaltée sur environ 4km. Ensuite c'est une piste plutôt bien entretenue. Nous grimpons à plus de 3200mètres d'altitude. Sur notre gauche les pics granitiques se distinguent à peine dans la brume du matin. C'est un paysage lunaire. C'est grandiose. Nous dépassons le Simien Lodge avant de stopper au bord de la route au début d'un sentier. C'est le départ de notre balade qui nous fait longer un escarpement rocheux impressionnant. La végétation est très proche de celle que nous connaissons dans notre région : du thym, de la marjolaine, de la lavande, de gros buissons d'églantiers en fleur, des cyprès.. Mais aussi l'echinops avec ses gros pompons, la plante savon avec ses feuilles aux piquants jaunes acérés et bien d'autres.  Nous apercevons très rapidement une sorte d'antilope. Et puis nous arrivons en face d'un groupe de babouins gelada. Cette espèce est spécifique des hauts plateaux d'Ethiopie et d’Érythrée. Les mâles sont polygames ( environ sept femmes). Leur poitrail  est rose foncé. Ils se nourrissent de racines et de fruits divers. On peut les approcher assez facilement et les voir évoluer. Nous rencontrons quatre grands groupes de babouins. Sur notre chemin nous rencontrons quelques enfants qui essaient de nous vendre des vanneries. Les habitants du plateau sont pauvres et une des activités consiste à transporter sur des mules le matériel de camping des randonneurs. Les mules ne sont pas à la fête et beaucoup sont en triste état. Les oiseaux sont nombreux. Il y a une sorte de corbeau local avec un gros bec noir assez familier, des perdrix et plein d'autres oiseaux dont je n'ai pas retenu les noms. Notre balade nous conduit à un point de vue sur une cascade. Sur un rocher non loin de la cascade on peut apercevoir avec des jumelles un groupe de bouquetins walia avec leur pelage roux et leur ventre blanc. Mais il faut un œil exercé pour les repérer.
Au fil de la journée en fonction de la lumière les sommets et les gorges changent de couleur et de relief. On compare souvent cette région au grand canyon américain. Certains rochers évoquent aussi monument valley. Petit à petit on découvrent minuscules au pied des falaises hautes de quelques 1500 mètres les petits villages des fonds de vallées.
C'est une belle balade, pas difficile si l'on ne craint pas le vertige. La piste permet aux non marcheurs de profiter des paysages et des babouins.

de Gondar à Debark 21 01 20



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Mardi 21 janvier : de Gondar à Debark troisième jour de Timkat
Ce troisième jour c'est la fête en l'honneur de Saint Michel. Le tabot de chaque église St Michel est transporté en pèlerinage vers un lieu de fête, en général un grand espace situé non loin de l'église. Des feuilles de papyrus recouvrent le sol où passe le cortège. Le tabot sous la conduite des diacres et des prêtres est placé sous une tente blanche à l'abri des regards. Les fidèles se réunissent autour pour prier. Nous nous arrêtons près d'un village où la fête a lieu dans un champ. C'est comme une grosse tache blanche au milieu du champ car tous sont vêtus de blanc; robes et écharpes pour les femmes et châle pour les hommes.  Les fidèles sont réunis autour de la tente; les femmes et les enfants d'un coté, les hommes d'un autre. Le prêtre assis devant la tente à coté d'un poster de St Michel reçoit les offrandes. Dans un coin un groupe prépare et distribue de la nourriture. Nous sommes bien accueillis. Ce n'est qu'en début d'après midi que l'arche sera ramenée dans l'église où elle restera jusqu'à l'année suivante. La région que nous traversons entre Gondar et Debark est très vallonnée et parsemée de pics granitiques. Autrefois c'était une région occupée par des juifs éthiopiens, les falachas. La plupart sont partis en Israël au moment de la grande famine lors d'une opération appelée Moïse au cours de laquelle les falachas éthiopiens réfugiés au Soudan ont été récupérés par Israël. Il en reste quelques uns qui se sont convertis et assimilés aux amharas. Nous traversons un village où il reste des falachas. Un potier par exemple dont le four est décoré d'une étoile de David.
Dans un autre village un grand marché aux bestiaux réuni des paysans venus de plusieurs dizaines de km pour vendre et acheter des animaux. Les taureaux sont plutôt nerveux et il vaut mieux éviter de se trouver tout près.
Nous arrivons à Debark vers midi. Très vite après le repas nous partons en direction de l'église St Michel où se déroule le timkat. Il y a un monde fou et l'on entend les chants et les tambours. Des enfants s'approchent de nous. Parmi eux il y a Samuel qui nous parle en anglais. C'est un petit bonhomme de 10 ans qui parle parfaitement anglais. Nous lui proposons d'être notre guide du moment. Il prends son rôle à cœur et nous conduit au milieu de la fête devant la tente où se trouvent le tabot et les religieux. Pas de problème pour nous il n'y a aucun touriste et tout le monde nous accueille avec sympathie en nous réservant des places de choix. Les gens nous sourient, utilisent leurs connaissances en anglais pour nous demander comment nous allons. Sous un soleil de plomb des groupes chantent et tapent dans leur mains en cadence au rythme des tambours. Finalement le cortège des diacres et des prêtres, protégés par des ombrelles flamboyantes s'ébranle en suivant un char représentant une croix. Tout autour des groupes de jeunes garçons courent, chantent, s'interpellent, agitent des bâtons...La foule des fidèles est massée le long du cortège. Une vraie marée blanche qui se meut jusqu'à l'église où l'arche d'alliance retrouvera sa place jusqu'à l'année suivante.
Samuel nous accompagne partout. Il nous fait découvrir son école. Sa classe est fermée car c'est la fin de la journée et jour de fête. Ils sont 64 dans sa classe repartis en onze groupes. Il aime l'école et veut devenir médecin. Il vit avec sa maman et ses trois frères et sœurs. Son papa est décédé. Il nous explique combien c'est dur pour lui et nous demande si on peut l'aider. Il veut nous présenter sa maman et nous emmène chez lui. Nous nous retrouvons dans une rue défoncée. Il nous fait emprunté un étroit passage entre deux maisons  et nous arrivons dans une minuscule cour où débouchent trois portes en tôle ondulée correspondant chacune à une habitation. Sa maman nous accueille avec un sourire dans un visage ravagé. Une petit bébé dans les bras elle gère en même temps un petit garçon d'environ deux ans. La maison est composée d'une seule pièce sombre faisant office de chambre, cuisine, salle à manger. Une faible lumière diffuse d'une ampoule suspendue au plafond. La pièce unique ne doit pas mesurer plus de 10 mètres carrés. Tout est sombre, sale. Leurs vêtements sont déchirés...ce sont les misérables version XXI ieme siècle. La question est comment se gamin parvient-il à travailler dans de telles conditions. C'est vrai qu'il a une maturité exceptionnelle et une sacrée force de caractère. Il veut arriver et on le sent. Alors oui on va tout faire pour les aider lui et sa famille. Il faut qu'il puisse continuer à aller à l'école.

lundi 20 janvier 2020

GONDAR 20 01 2020




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Lundi 20 janvier Gondar : deuxième jour de Timkat
D'après notre chauffeur guide si la cérémonie de Timkat commence vers quatre heure du matin avec chants, prières et incantations, le moment le plus spectaculaire où des fidèles se jettent dans l'eau du bassin pour renouveler leurs vœux de baptême a lieu vers 9h. Nous nous donnons donc rendez-vous dans le halle de l'hôtel. Mais la nuit est agitée car nous avons sans doute mangé quelque chose qui nous a fait mal. A sept heures je me sens à peu près bien même si je n'ai pas fermé l’œil de la nuit mais JC est Ko. Je pars donc seule avec Tafari qui me conduit jusqu’à l'entrée que nous avions pris la veille et qui conduit au petit pont. Il m'attendra dans la voiture où il peut se garer le long de la route. Me voilà donc écrasée au milieu de la foule blanche des fidèles. Progressivement je me fraye un passage jusqu'à l'emplacement où nous étions la veille, non loin du petit pont. Là un espace d'un mètre entre une barrière en bois et le mur en pierre qui entoure le bassin est occupé par quelques touristes. Un membre du service d'ordre m'indique de m'y rendre. J'y trouve des français et des israéliens. Ils dont la depuis quatre heure du matin. La foule est très dense, la tribune à notre droite bondée. En face devant une autre tribune, sur le bord du bassin se trouvent des diacres qui oscillent au rythme des prières. C'est bientôt le moment où le patriarche va bénir l'eau et où les fidèles qui souhaitent renouveler leurs vœux  se jettent dans l'eau. Tout à coup il y a du mouvement sur la tribune de droite. Je pense que ce sont les gens qui descendent vers le bassin. Mais pas du tout. En quelques centièmes de seconde la tribune vacille, ondule et s'écroule. C'est une catastrophe. Combien de personne sont elles écrasées sous les morceaux de bois? Rapidement des hommes s'organisent pour soulever les morceaux de bois et les évacuer. D'énormes clous dépassent de certains morceaux de bois. Les gens sont comme pétrifiés. Quelques pleurs et quelques cris mais pas de panique. Le service de sécurité dégage un accès vers la sortie. Mes compagnons d'infortune israéliens attendent leur guide. Je leur demande si je peux me joindre à eux lorsqu'ils partiront. Nous sortons sans encombre. Ils m'embarquent dans leur voiture et me déposent au bord de la route là ou Tafari m'attend.
Ouf! Je me sens soulagée mais choquée et triste.
Je retrouve JC à l'hôtel. Nous partons visiter le château qui se trouve sur une colline non loin de l'hôtel. Un guide nous y attend. Un mur d'enceinte abrite une cité impériale contenant les châteaux des rois qui ce sont succèdés pendant la période où Gondar a été capitale. C'est L'empereur Fasilades (1632/1667) qui a fait construire le premier palais, un château à quatre tours circulaires. Seul le premier étage où se trouvent les pièces. de réception est visitable. Mais ii ne reste aucune décoration. Yohannes I, son fils prêtre-roi qui était plus porté sur les arts que sur l'administration et la guerre a fait terminer le château de son père et construire une bibliothèque dont il ne reste que les murs. Il a assuré une période de paix dans le pays tout au long de son règne. Iyasou 1 dit "le grand" contemporain de Louis XIV qui lui envoya  son médecin privé le docteur Poncet. était instruit et cultivé. Il a construit un grand palais à coté de celui de Fasilades. D'après les archives ce palais était richement décoré de bois rares, d'or et de  pierres précieuses. Fou de chagrin à la mort de sa concubine Kedesté il abdiqua au profit d'un de ses fils et se retira dans un monastère au milieu du lac Tana. Un autre grand palais fut construit par Bakkafa. Il se présente sous la forme d'un U autour d'une cour. D'un coté les écuries où les invités abritent leurs chevaux et en face â quelques mètres la salle de réception immense qui pouvait accueillir plusieurs centaines de personnes. Le plafond de la salle de réception a été refait par les italiens qui s'en servait de garage à l'époque de leur occupation.
On trouve aussi des bains, et une cage aux lions. Les lions étaient les animaux symboliques de la dynastie des salomonides.
Il ne fallait pas manquer de visiter le fleuron architectural de Gondar, l'église Debre Berhan Sélassié.  La tour d'entrée représentant le christ évoque la forme du lion de Juda. Les 12 autres tours de l'enceinte qui protège l'église représentent les douze apôtres. L’église d'origine était circulaire. Elle a été remplacée par une église rectangulaire qui date de la fin du XVIII ieme siècle. C'est un bel édifice en pierre entouré d'une galerie et couvert d'un toit en chaume. L'église est divisée en trois salles. Seule la première partie est accessible. Pour entrer il faut se déchausser et les hommes et les femmes utilisent des portes différentes. Les peintures sont remarquables: la sainte trinité éclatante de couleur, des épisodes de la vie de jésus, mais aussi Mahomet enchaîné sur un chameau conduit par le diable. Un très beau tableau représente une vierge à l'enfant qui semble nous suivre du regard lorsque l'on change de place.
Malgré le drame survenu le  matin les habitants continuent à faire la fête et il y a toujours beaucoup de monde dans les rues.

dimanche 19 janvier 2020

Bahar Gondar 19 01 20




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Dimanche 19 janvier de Bahar Dar à Gondar : premier jour de Timkat
Il y a beaucoup d'activité sur le bord des routes et dans les villages car les gens préparent la fête de timkat, épiphanie, une des plus grande fête du pays qui doit avoir lieu le lendemain 20 janvier. Guirlandes aux couleurs de l'Ethiopie, jaune, vert et rouge dans tous les villages. En signe de bienvenue il faut déposer de l'herbe fraîche devant les maisons. La route contourne le lac Tana. En franchissant un pont au dessus du Nil bleu qui se jette dans le lac on aperçoit trois hippopotames.  Cette partie de la route est verdoyante. On y cultive du riz et des lentilles car à la saison des pluies l'eau inonde les champs et parfois même les maisons. Du coup la galette traditionnelle, l'injera est faite avec de la farine de riz au lieu du teff. Nous profitons d'un arrêt pour regarder une jeune femme qui est en train d'en faire cuire devant chez elle. C'est le même principe que la crêpe. Dans ce coin le climat est relativement clément et l'on trouve des mimosas, mais aussi du kat. La cueillette ressemble à celle du thé. Il faut couper les petites feuilles du haut des branches. C'est ce que nous montrent quelques jeunes garçons qui ne doivent pas avoir plus de dix ans. Cette route est aussi appelée route des pitons volcaniques. Il y en a un en particulier qui ressemble à un doigt levé et qui fait l'objet de toutes les légendes et de tous les fantasmes. Nous franchissons un massif et la route est assez sinueuse mais agréable. Il y a quelques check point mais les voitures transportant des touristes ne sont pas arrêtées. Nous arrivons à Gondar à  midi. C'est ce que souhaitait le chauffeur pour que nous ne soyons pas bloqués sur la route par les manifestations de timkat. Nous logeons au "in four sisters " et nous allons au restaurant du même nom. Il est bondé de touristes. Finalement on nous installe dans la boutique. Une vraie chance car on échappe au bruit. Vers 14h nous prenons la direction du centre ville d'où démarre le cortège religieux. Difficile à décrire. Cela ressemble un peu à un carnaval. Mais il s'agit d'une fête religieuse pour commémorer le baptême du christ dans le Jourdain et célébrer l'épiphanie qui a lieu le 19 ou le 20 janvier selon le calendrier éthiopien. Les fidèles convergent vers le centre. Le blanc est la couleur du jour. Robe blanche et écharpes, brodées de croix ou aux couleurs de l'Ethiopie. Tuniques blanches et châle blanc aussi pour les hommes. Il y a d'abord des chars qui symbolisent des événements religieux précédés ou suivis par des groupes de chanteurs et musiciens dont les chants dont repris par la foule amassée sur les cotés et qui suit le cortège. Puis viennent les religieux, les diacres qui portent les différentes croix, les prêtres protégés par des ombrelles aux couleurs chatoyantes. Au centre des hommes qui portent sur leur tête des tables de la loi, les tabots enroulés dans des tissus soyeux et colorés. Une fois par an pour timkat les tabots de chaque église sont donc transportés en procession jusqu'au pavillon situé au milieu de la piscine construite à l'époque du roi Fassilades. De nos jours le bassin n'est rempli que pour cette fête. Une marée blanche s'agglutine autour du bassin et sur des tribunes en bambou qui ne nous semblent pas très 
sûres compte tenu de la foule qui les recouvrent. Progressivement le groupe constitué par les religieux se rapproche du petit pont qui conduit au pavillon situé au centre du bassin. Prières, cris, chants accompagnent la lente progression tandis que s'activent les brûleurs d'encens et que des jeunes hommes déroulent un grand tapis rouge. Avant d'entrer dans le pavillon les porteurs de tabots restent un long moment sur le petit pont. Les tabots vont passer la nuit dans le pavillon tandis que prêtres, diacres et fidèles vont continuer à prier. A la lumière des bougies c'est vers 4h du matin le lendemain que commencera la cérémonie du baptême.

samedi 18 janvier 2020

Bahar Dar 18 01 2020

                                                    Cellules du petit séminaire local

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Samedi 18 janvier 2020 Bahar Dar
C'est une ville fleuri, avec des palmiers. Le climat semble plus doux que depuis que nous avons démarré le voyage. Peut être est ce parce que l'altitude est moins élevée et qu'il y a un lac. Un contre- temps nous empêche de réaliser le programme des visites prévues. Le chauffeur nous conduit un peu plus loin  que l'église St Michel. Là se trouve une fabrique de barques traditionnelles en papyrus. Il y a aussi des femmes qui s'occupent de débiter en filets les poissons que viennent de rapporter les pêcheurs. Elles rejettent les déchets à l'eau. Une aubaine pour les pélicans qui en grand nombre viennent s'en nourrir.
En face de l'église se trouve un ensemble de petites huttes assez rudimentaires aux murs en torchis et au toit de chaume. Ce sont les habitations de étudiants en religion. Après deux années à étudier  le nouveau testament ils deviendront diacres puis progresseront dans la hiérarchie orthodoxe.
L'étape suivante nous conduit non loin de l'hôtel dans un jardin qui borde le lac. C'est samedi et il y a beaucoup de gens qui se reposent, prennent un verre, déambulent à travers les allées bordées de boutiques de souvenirs. J'en profite pour acheter une écharpe blanche pour les cérémonies de Timkat qui auront lieu dans deux jours
Lors de nos arrêts dans la campagne nous avons été sollicités par les enfants pour avoir des stylos, des bonbons. Alors nous décidons d'aller dans le souk pour en faire provision. Nous avons traversé beaucoup de villages où la population semblait assez pauvre et où souvent les familles ont beaucoup d'enfants et du mal à leur assurer le nécessaire.

vendredi 17 janvier 2020

de Debre à Bahar Das 17 01

                                                les chutes du Nil bleu

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Vendredi 17 janvier 2020 de Debre Marcos à Bahar Dar
Il fait un peu frais le matin 10° et on supporte la petite polaire. La route que nous empruntons et en bon état. Le paysage est plus verdoyant et vallonné. Dans les champs des enfants munis de grands socs ramassent des bouses qui modelées et séchées donneront le combustible pour la maison. Il y a aussi de nombreux fabricants de charbon de bois utilisé entre autre pour la fabrication du café. Ici le café est une institution et tout un cérémonial  préside à sa confection. Devant chaque point café de l'herbe fraîche est répandue pour souhaiter la bienvenue à celui qui vient consommer. Il y a un monde fou qui marche sur le bord de la route et en particulier des écoliers en uniforme. Mais aussi des hommes et des femmes qui vont au marché ou au travail souvent chargés. Des moines avec leur chapeau jaune ou leur couverture jaune, des prêtres en tenue traditionnelle prêts à bénir avec leur grosse croix.  Dans les villages on prépare la fête de Timkat avec des décorations, des guirlandes aux couleurs de l'Ethiopie. Des chevaux parés de pompons et guirlandes seront aussi de la partie pour porter les statues et autres.  Dans les points d'eaux et les rivières tout le monde s'affaire pour faire la lessive. La fête de l'épiphanie est très importante pour les orthodoxes. Lors d'un arrêt nous sommes attirés par une odeur agréable qui vient d'une maison. Une femme est en train de préparer la bière locale ( environ 5°). Elle s'obtient après cuisson et fermentation de l'orge dans de l'eau. Pour repérer les points de vente le long de la route il u a un piquet dont le haut est entouré d'une feuille blanche. Les boutiques qui vendent du kat se reconnaissent au feuilles de palmiers suspendues à la devanture. Le long des routes de nombreuses petites cabanes sur.montées d'une croix. Devant se trouve  un religieux qui demande l'aumône pour l'église. L'état ne subventionne pas les églises
Arrivés à Bahar Dar nous déposons nos valises à l'hôtel "Jacaranda" très bien et nous partons en direction des chutes du Nil Bleu. 10 km d'asphalte et 20 de piste chaotique. Il faut environ une heure de route. Au village de ???? On prend les tickets, on paie un dû pour les camera et on s'adjoint les services d'un guide qui se joint a nous dans la voiture pour aller 1km plus loin à un parking d'où part le sentier pour les chutes. Descente vers le Nil par un sentier pierreux jusqu'au pont portugais construit par ces derniers venus soutenir les orthodoxes lors d'un affrontement entre orthodoxes et musulmans. Les portugais ont été chassés lorsqu'ils ont voulu christianisé la région. Ensuite le chemin remonte et suit la falaise jusqu'à une plateforme où m'on peut observer les chutes. Ce n'est pas Niagara falls mais c'est beau.

jeudi 16 janvier 2020

de Addis à Debre Marcos 16 1 20

                                                            Le Nil bleu

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Jeudi 16 janvier 2020 de Addis Abiba à Debre Marcos
Il faut partir tôt pour arriver avant le coucher du soleil vers 18h au plus tard. Nous partons donc à 7h30. En passant devant l'église de la Ste Trinitė nous voyons de nombreux fidèles sortir. Les femmes ont des robes et un châle blanc bordés d'une bande de couleur. Les hommes ont une sorte de drap blanc sur les épaules. Il en est de même dans toutes les églises. Nous quittons la ville qui disparaît sous un nuage de pollution. La route grimpe au dessus de la capitale et nous traversons une forêt d'eucalyptus. Toute la journée, chaque fois qu'il y aura des arbres ce seront des eucalyptus. Ils ont été importés d'Australie à l'époque du Négus Ménélic II. Ils poussent très vite mais sont une vraie catastrophe environnementale car ils ont besoin de beaucoup d'eau et pompent les nappes phréatiques. Le seul avantage c'est qu'ils sentent bon et qu'ils ont des vertus thérapeutiques. Les hampes de fleurs rouges que l'on aperçoit sont celles des aloevera. Il y en a beaucoup. Les habitants de cette région appartiennent à l'ethnie "Oromo". Ils sont majoritaires en Ethiopie. La région que nous traversons est très agricole. Les maisons d'une même famille sont disposées en cercle autour d'une cour. Nous avons la chance de pouvoir visiter une habitation traditionnelle, circulaire. L'ossature est faite de longs morceaux de bois qui sont ensuite recouverts de torchis. Une seule pièce divisée en deux. Les animaux d'un côté séparés des  humains par une barrière en bois. Pour les habitants un coin cuisine dans la pièce principale. De l'autre coté, le long de la paroi un banc dont on suppose qu'il sert pour le couchage. A notre arrivée les femmes sont occupées à confectionner des "galettes de bouse de vache" qui une fois sèches serviront de combustible. La culture principale est une céréale typique de l'Ethiopie, le teff dont la farine est utilisée pour la confection de la galette traditionnelle, l'injira. C'est une galette un peu spongieuse, dont la couleur varie en fonction du type de teff. La pâte fermente pendant trois jours avec de la levure avant d'être transformée en galette. Pas conseillé pour nos estomacs fragiles surtout en début de séjour. Partout des étendus immenses de champs jaunes sur lesquels sont posées des meules de teff coupé en train de sécher. Le battage se fait sur place. Hommes et bœufs s'activent pour séparer les grains de la tige. Tout cela sera ramené ensuite à la maison. La paille servira à nourrir les animaux et les grains seront apportés au moulin. Souvent les familles s'entraident pour les travaux difficiles. C'est l'occasion de partager un verre de bière locale. On trouve aussi de l'orge et de temps en temps un champ de lentilles ou de pois chiches.
Les gens dont sympathiques et se laissent photographier assez facilement. De temps en temps
Ils demandent de l'argent. Dans ces cas là pour nous c'est non et pas de photo. La partie la plus spectaculaire de la route se trouve à mi-chemin lorsque la route arrive en haut de la vallée du Nil bleu. La descente par une route défoncée et sinueuse jusqu'au niveau du pont qui franchit le Nil bleu est un morceau de bravoure pour le chauffeur. Beaucoup de gros camions très chargés tombent en panne. 1400m plus bas le Nil bleu serpente dans un canyon qui rivalise avec le grand canyon...enfin presque! Magnifique spectacle La remontée est tout aussi pénible. Quelques babouins se baladent au bord de la route. Ils cherchent à obtenir de la nourriture. En fin de journée les troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres quittent les champs sous la conduite des bergers. Ils sont nombreux mais peut être pas autant que les ânes que l'on voit partout et qui sont le moyen de transport des marchandises le plus utilisé par les agriculteurs. Pour les humains il y a la marche et les tuctuc de couleur bleu surnommés "blue donkey". C'est dire l'importance des ânes. Pour le transport on trouve aussi des charrettes et les minibus toujours bondés. Nous en avons pris " plein les mirettes". Merci Tafari.

mercredi 15 janvier 2020

de Bishoftu à Addis mercredi 15 01 2020



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Petite laine pour prendre le petit déjeuner sur la terrasse du resto de l'hôtel. On ne va pas se plaindre à la mi-janvier. Dans l'entrée une dame est en train de préparer le café. Elle le fait griller et ça sent très bon. Ensuite elle va le piller pour en faire une poudre grossière  qu'elle utilisera pour faire le café. Nous faisons connaissance avec notre chauffeur, Tafari. Il nous propose d'aller jusqu'au bord du lac Hora pour observer les oiseaux. C'est aussi un lac de cratère mais il y a des pêcheurs, des coins pique- nique et on s'y baigne à la belle saison. Nous avons la chance de voir quelques oiseaux. Un gobe mouche paradis avec sa longue queue, son ventre blanc et son bec bleu. des tisserands jaunes avec le bec bleu foncé, des martin pêcheurs, des aigles pêcheurs et plusieurs autres pas toujours faciles à voir.
Il y a 850 espèces d'oiseaux en Ethiopie mais ils n'en consomment que deux, les pintades et les perdrix...apparemment tout est dans la bible.
Retour sur Addis Abeba. On passe à nouveau devant les les grands complexes d'usines construits et gérés par les chinois avec des ouvriers chinois qui travaillent et vivent à l'intérieur de ces complexes. Le chauffeur nous dit qu'il y en a dans tout le pays et que cela doit représenter environ cinq million de personnes sachant que la population éthiopienne est de 110 millions dont 50% de jeunes. Les chinois construisent les routes, les immeubles. On leur doit aussi le tramway d'Addis. A la demande du gouvernement ethiopien ils construisent d'énormes ensembles d'immeubles qui vont devenir des villes nouvelles à la périphérie dAddis. Le but du gouvernement est de désengorger le centre de la capitale. Il semblerait qu'obtenir un appartement dans ces nouveaux immeubles est assez prisé. Il s'agit d'une opération d'accession à la propriété. Les candidats présentent un dossier à une banque pour obtenir une mise de base. C'est parmi les demandeurs agréés par les banques que le gouvernement tire au sort les heureux élus. S'il y a tirage au sort c'est qu'il y a beaucoup de demandes ce que nous confirme notre chauffeur qui espère faire parti des élus. Jusque là l'Ethiopie était restée à l'abri de la colonisation malgré quelques tentatives de l'Italie. La voici soumise à une sorte de colonisation économique par la Chine. Saura-telle ne pas y perdre son âme et ne prendre que le meilleur pour elle? Certaines des usines gérées par les chinois s'occupent du recyclage du plastique. D'après notre chauffeur l'Ethiopie s'est donnée deux ans pour interdire le plastique...par exemple, les bouteilles plastiques seront remplacées par des bouteilles en verre. Sacré challenge! On leur souhaite de réussir et pourquoi pas nous?
Retour à Addis Abeba pour déjeuner. Nous adoptons le rite orthodoxe qui stipule qu'il ne faut manger de protéines animales le mercredi et le vendredi. C'est plutôt une bonne idée pour nous aujourd'hui car le plat de légumes cuits est très bon. Devant le restaurant une dame prépare le café et fait brûler de l'encens ( résine séchée d'acacias) Il y a une multitude de petits cafés un peu partout. Le charbon de bois utilisé pour faire grillé le café provient des acacias africains car il ne fume pas.
C'est à l'intérieur de l'espace de l'université d'Addis que se trouve le musée ethnologique. On y trouve de nombreux renseignements sur les coutumes des différentes ethnies, mode de vie, costumes, de nombreux objets du quotidien, des outils...Mais aussi des renseignements sur les différentes religions. Il y a environ 45% de musulmans et d'orthodoxes. Les autres religions se partageant les 10% restants. Evolution de la croix orthodoxe et collection d'instruments traditionnels.
Pour la nuit retour au Caravan hôtel dont les chambres sont très confortables. Pour le repas une pizza. Mamma mia que c'est bon!

mardi 14 janvier 2020

Ethiopie 2020 Addis Abeba 14 01



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Mardi 14 janvier Addis et Bishoftu
Ce matin nous démarrons lentement. Yonnas est venu nous chercher. Il nous conduit à l'agence pour les mises au point. La circulation dans Addis Abeba est difficile. C'est une grande ville, 7 millions d'habitants.  Bonne surprise en sortant de l'agence. Une cérémonie de mariage orthodoxe se prépare dans un jardin qui jouxte l'immeuble. Les mariés sont habillés à l'occidentale. Par contre les femmes qui les entourent ont revêtu leurs plus beaux atours, vêtements blancs et bijoux. Ce sont surtout les coiffures qui sont remarquables et les dessins au henné sur les mains. Pas de problème pour prendre les photos. Les mariés et les invités prennent la pause. Les costumes que portent les invitées sont ceux de la région du Tigré. Premier repas au restaurant avec Yonnas et les recommandations d'usage..pas de crudités, pas de jus de fruits, pas de repas dans la rue. Se fier au chauffeur qui nous accompagnera. On prend le café traditionnel. Il est assez fort. Nous n'avons pas vu que les tasses contenaient déjà du sucre. On le saura pour la prochaine fois.
Visite du musée archéologique. C'est un peu poussiéreux. L'accent est mis sur la découverte de Lucy, l'australopithèque découverte dans la vallée de l'Awash en 1974. Il s'agit de notre ancêtre âgée de 3,8 millions d'année dont le squelette a été reconstitué.
Un objet attire notre attention dans une autre partie du musée. Un nécessaire pour laver les bébés taillé dans un tronc d'arbre.
Yonnas insiste beaucoup pour que nous allions passer la nuit au bord du lac de Bishoftu.
Nous sommes au Dream hôtel qui donne directement sur le lac. Magnifique vue depuis la chambre. La petite ville est très animée. L'occasion d'un premier " bain" local et de quelques photos des habitants. Les femmes sont belles et les enfants " trognons"!