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mercredi 22 janvier 2020

de Gondar à Debark 21 01 20



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Mardi 21 janvier : de Gondar à Debark troisième jour de Timkat
Ce troisième jour c'est la fête en l'honneur de Saint Michel. Le tabot de chaque église St Michel est transporté en pèlerinage vers un lieu de fête, en général un grand espace situé non loin de l'église. Des feuilles de papyrus recouvrent le sol où passe le cortège. Le tabot sous la conduite des diacres et des prêtres est placé sous une tente blanche à l'abri des regards. Les fidèles se réunissent autour pour prier. Nous nous arrêtons près d'un village où la fête a lieu dans un champ. C'est comme une grosse tache blanche au milieu du champ car tous sont vêtus de blanc; robes et écharpes pour les femmes et châle pour les hommes.  Les fidèles sont réunis autour de la tente; les femmes et les enfants d'un coté, les hommes d'un autre. Le prêtre assis devant la tente à coté d'un poster de St Michel reçoit les offrandes. Dans un coin un groupe prépare et distribue de la nourriture. Nous sommes bien accueillis. Ce n'est qu'en début d'après midi que l'arche sera ramenée dans l'église où elle restera jusqu'à l'année suivante. La région que nous traversons entre Gondar et Debark est très vallonnée et parsemée de pics granitiques. Autrefois c'était une région occupée par des juifs éthiopiens, les falachas. La plupart sont partis en Israël au moment de la grande famine lors d'une opération appelée Moïse au cours de laquelle les falachas éthiopiens réfugiés au Soudan ont été récupérés par Israël. Il en reste quelques uns qui se sont convertis et assimilés aux amharas. Nous traversons un village où il reste des falachas. Un potier par exemple dont le four est décoré d'une étoile de David.
Dans un autre village un grand marché aux bestiaux réuni des paysans venus de plusieurs dizaines de km pour vendre et acheter des animaux. Les taureaux sont plutôt nerveux et il vaut mieux éviter de se trouver tout près.
Nous arrivons à Debark vers midi. Très vite après le repas nous partons en direction de l'église St Michel où se déroule le timkat. Il y a un monde fou et l'on entend les chants et les tambours. Des enfants s'approchent de nous. Parmi eux il y a Samuel qui nous parle en anglais. C'est un petit bonhomme de 10 ans qui parle parfaitement anglais. Nous lui proposons d'être notre guide du moment. Il prends son rôle à cœur et nous conduit au milieu de la fête devant la tente où se trouvent le tabot et les religieux. Pas de problème pour nous il n'y a aucun touriste et tout le monde nous accueille avec sympathie en nous réservant des places de choix. Les gens nous sourient, utilisent leurs connaissances en anglais pour nous demander comment nous allons. Sous un soleil de plomb des groupes chantent et tapent dans leur mains en cadence au rythme des tambours. Finalement le cortège des diacres et des prêtres, protégés par des ombrelles flamboyantes s'ébranle en suivant un char représentant une croix. Tout autour des groupes de jeunes garçons courent, chantent, s'interpellent, agitent des bâtons...La foule des fidèles est massée le long du cortège. Une vraie marée blanche qui se meut jusqu'à l'église où l'arche d'alliance retrouvera sa place jusqu'à l'année suivante.
Samuel nous accompagne partout. Il nous fait découvrir son école. Sa classe est fermée car c'est la fin de la journée et jour de fête. Ils sont 64 dans sa classe repartis en onze groupes. Il aime l'école et veut devenir médecin. Il vit avec sa maman et ses trois frères et sœurs. Son papa est décédé. Il nous explique combien c'est dur pour lui et nous demande si on peut l'aider. Il veut nous présenter sa maman et nous emmène chez lui. Nous nous retrouvons dans une rue défoncée. Il nous fait emprunté un étroit passage entre deux maisons  et nous arrivons dans une minuscule cour où débouchent trois portes en tôle ondulée correspondant chacune à une habitation. Sa maman nous accueille avec un sourire dans un visage ravagé. Une petit bébé dans les bras elle gère en même temps un petit garçon d'environ deux ans. La maison est composée d'une seule pièce sombre faisant office de chambre, cuisine, salle à manger. Une faible lumière diffuse d'une ampoule suspendue au plafond. La pièce unique ne doit pas mesurer plus de 10 mètres carrés. Tout est sombre, sale. Leurs vêtements sont déchirés...ce sont les misérables version XXI ieme siècle. La question est comment se gamin parvient-il à travailler dans de telles conditions. C'est vrai qu'il a une maturité exceptionnelle et une sacrée force de caractère. Il veut arriver et on le sent. Alors oui on va tout faire pour les aider lui et sa famille. Il faut qu'il puisse continuer à aller à l'école.

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