pays visités par année

PAYS VISITES: 2011 CALIFORNIE / 2012 VIETNAM LAOS BIRMANIE ALBANIE / 2013 BIRMANIE CHINE NEPAL/ 2014 INDES MAROC/ 2015 BIRMANIE INDE(ARUNACHAL-PRADESH) CALIFORNIE NICARAGUA/ 2016 THAILANDE MAJORQUE IRAN/ 2017 COLOMBIE JORDANIE/ 2018 CHILI FRANCE (HAUTES-ALPES)/ 2019 THAILANDE ITALIE(POUILLES )/ 2020 ETHIOPIE FRANCE (Pyrénées) ESPAGNE/ 2021 CNARIES(FUERTEVENTURA-LANZAROTTE)/ 2022 LANZAROTTE Espagne(VALd'ARAN) France (QUEYRAS)/ 2023 CANARIES (TENERIFE-GRAN-CANARIA) Mexique(YUCATHAN) France(VALGAUDEMAR ) Italie(SARDAIGNE) COLOMBIE/ 2023/2024 BRESIL/

mardi 31 mars 2015

Inde Nagaland 2015 Mardi 31 mars : Mon et ses environs


Ce matin encore la déprime. Il est tombé des trombes d'eau pendant la nuit et ça continue. Mon est une bourgade moche. Sous la pluie c'est encore pire. De plus il n' y a pas d'électricité pour deux semaines donc pas de pompe pour amener l'eau aux tuyaux et donc pas d'eau chaude. Il ne fait pas froid mais pas chaud non plus.
Dans la région de Mon on trouve le clan Konyak de l'ethnie Naga. Ils sont réputés comme étant farouches. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne sont pas particulièrement souriants et accueillants et les enfants sont particulièrement agités, désagréables et agressifs même. Chez les Konyak, les anciens ont le visage tatoué et même le torse avec un tatouage en forme de V.  On les appelait les chasseurs de têtes car ils coupaient la tête de leurs adversaires qu'ils gardaient en trophées. Cette pratique a été interdite par le gouvernement en 1953. Mais ce sont surtout les prêches des pasteurs qui sont essentiels dans la fin de ces pratiques. Les Konyak sont majoritairement chrétiens et la taille des églises en témoigne. Ils obéissent au système des Angh, qui sont les chefs héréditaires, les rois, ce qui leur a permis de conserver leurs traditions et leurs coutumes.
D'après le guide, pour maîtriser ces farouches  guerriers les anglais ont introduit le pavot et l'opium et cela dure....
A plusieurs reprises ils ont tenté d'obtenir leur indépendance et rien n'est réellement réglé de part et d'autre de la frontière indo-birmane où les populations sont identiques et ont les mêmes traditions. Des militaires indiens, forces du maintien de l'ordre patrouillent sur les routes et vérifient les voitures.
Première destination le village de Longwa situe à 40km de Mon, sur une ligne de crête à cheval sur la frontière indo-birmane. La maison du chef est situé sur la frontière . Le chef est jeune, 37 ans. Il nous reçoit entouré de "sa cour" quelques hommes qui comme lui passent leurs journées devant le feu alternant pipe d'opium, cigarette et tabac à priser. L'opium provient du Myanmar ou de l'Arunachal Pradesh voisin. Il se présente sous la forme de petits morceaux de gaze imbibés d'opium et séchés. Les petits morceaux de gaze sont déposés dans une cuillère avec un peu d'eau et la cuillère est placée au dessus du feu. L'opium redevenu liquide va servir à imprégner une herbe sans odeur. C'est cette herbe qui est brûlée dans la pipe. Les consommateurs alternent une goulée de fumée et avalent une gorgée de thé. Le thé est préparé dans un morceau de bambou vert d'environ 50cm de haut qui reste en permanence dans le feu. Un râteau de bandelettes de bambou obstrué l'orifice de sortie et sert de filtre. Ils rajoutent régulièrement de l'eau. Pour le tabac à priser ils ont aussi une technique mais qui n'est pas propre aux Nagas. Dans le creux de la main ils mettent un peu de chaux, puis du tabac qu'ils mélangent avec la chaux jusqu'à obtenir une boule qu'ils placent dans un coin de la bouche.
Le roi et sa cour ont les yeux injectés de sang, et ils ne feront sans doute pas de vieux jours à ce rythme là. Un vieil homme tatoué fait son apparition. Il s'agit du roi d'un village voisin situe au Myanmar. Il vient donner des conseils à son jeune voisin. La première chose qu'il fait c'est de sortir son attirail de consommateur d'opium.
Les tatouages des femmes sont plus difficiles à repérer. Ils se présentent comme des bracelets autour des bras et en dessous des genoux et des épaules, ainsi que sur les mains.
Notre balade dans le village nous conduit jusqu'à la maison occupée par les soldats birmans avec qui nous échangeons quelques mots. Il n'y a apparemment aucune tension entre les gouvernements des deux pays et donc les soldats sont tranquilles et souriants. Les habitants ont l'air de passer de part et d'autre de la frontière, qui n'est pas matérialisée, sans problème.
On visite quelques morungs, dortoirs pour les jeunes et lieux de réunion pour les habitants d'un quartier. Ils sont généralement décorés de sculptures. On y trouve aussi un tronc creusé et décoré qui sert de tambour.
Les maisons traditionnelles des Nagas Konyak sont grandes. Les murs de l'entrée sont décorés de crânes. La première pièce est à la fois le salon pour les réceptions et la pièce des hommes. Ensuite vient la grande cuisine réservée aux femmes. Les parties chambres sont séparées. La maison repose sur le sol en terre battue. La maison du chef est reconnaissable à ses décorations sur le toit.
Nous visitons ensuite le village voisin. Il s'agit de Tangnya. Le roi est aussi un jeune roi, le cousin du précédent dont les pratiques sont identiques au précédent. Rien de bien intéressant.
Les habitants préparent la fête  de hornbill. Elle dure du 1 au 6 avril. Dans chaque village le premier jour de la fête des animaux vont être tués et mangés, buffles, cochons. A partir du deuxième jour se déroulent des danses et des chants.
Dans ces villages les gros bambous verts sont utilisés pour le transport de l'eau et l'on rencontre plusieurs enfants qui en transportent dans leurs paniers sur le dos.
Mais ce sont surtout des femmes que l'on croise avec d'énormes paniers remplis de bois. Ils doivent en utiliser pas mal dans les foyers ouverts au milieu des grandes pièces à la fois pour cuisiner et pour se chauffer sans que ce soit sans doute très efficace.
Nous rentrons a l'hôtel et peu de temps après on entend de grands cris...pour fêter le retour de l'électricité.
Notre Hotel est modeste et l'entrée pas très engageante, mais les chambres sont propres et la cuisine bonne. Il s'agit de l'hôtel Paramount a Mon.

lundi 30 mars 2015

Inde Nagaland 2015 de Sivasagar a Mon Lundi 30 mars :

++++PHOTOS

La déprime ce matin en voyant le temps gris et la pluie. En plus service de petit déjeuner nul, du café au lieu du thé et une mini portion de confiture. On n'est pas là pour manger, mais quand même...
Finalement nous partons vers 8h. La circulation est importante, les gens vont au boulot, les enfants à l'école et tout cela dans la boue et les trous d'eau car la route est vraiment mauvaise. Nous restons dans la plaine de l'Assam un certain temps et traversons des plantations de thé. A un moment nous nous arrêtons pour voir des cueilleuses. C'est la pause " thé" fourni par le patron. C'est bien le moins qu'il puisse faire pour ses cueilleuses. Le contre maître nous invite à entrer dans la plantation ou les femmes nous accueillent avec le sourire et sont ravies de se faire photographier. Nous arrivons à la frontière du Nagaland. Très vite le paysage change. La route se met à grimper dans les collines couvertes de bambous. On voit la différence de faciès des gens. On est proche de la Birmanie et les gens sont de "type birman" et contrairement aux birmans pas du tout souriants. En tout cas ceux que l'on croise sur le bord de la route. Les maisons en bambous sont coquettes, fleuries et les abords sont propres. Autour des maisons on trouve de petites plantations de thé, on dira "jardins de thé" compte tenu de la taille. Les propriétaires cueillent le thé qui est récupéré par les usines à thé de l'Assam. Tout à coup nous  sommes arrêtés par un groupe de femmes. Elles contrôlent les voitures et les bagages à la recherche d'alcool qui semble interdit au Nagaland. Pour nous c'est un simulacre de contrôle car nous sommes étrangers. C'est vers treize heures que nous arrivons au croisement de la route vers le vieux village de Mon. Nous pique niquons avec du fried rice apport du "Shiva palace". Tout  de suite après nous montons au village où les maisons sont quasiment vides car les gens sont au champ ou au marché. Il n'y a que quelques enfants et quelques personnes âgées. Les deux vieilles femmes qui sont présentes et qui ont les tatouages traditionnels aux genoux acceptent de se laisser photographier contre un peu d'argent. Nous n'aimons pas payer pour des photos mais ici c'est une obligation. Le tourisme est passé par la. Il est inutile d'aller dans les villages dans la journée car il n'y a personne. Je le fais remarquer au guide car ce n'est pas la première fois. Du coup je lui dis que je veux revenir en fin de journée . Et la il me sort sa tirade sur le temps nécessaire pour les formalités de police à faire à Mon et sur le fait que le village n'est pas sur en fin de journée a cause des jeunes qui boivent. Alors la je me fâche tout rouge car ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup d'une fin de journée a trois ou quatre heure de l'après midi. Je lui dis donc que l'on n'a qu'à se dépêcher pour aller a la police (et cela nous prend en fait 10minutes) et que s'il ne veut pas nous accompagner ensuite ce n'est pas un problème  nous irons en taxi. Il le prend mal, fait sa tête de cochon mais finit par nous dire qu'il va nous conduire dans un village ou le chef est un vieil homme qui a les tatouages traditionnels. Au Nagaland les femmes ont une sorte de bracelet tatoué en dessous des genoux mais les hommes ont le visage et le torse tatoué ainsi que d'énormes boucles d'oreilles et de gros colliers. Super chance!!! Devant la salle des garçons, une maison où seuls les garçons se réunissent, que l'on nomme "muron" et qui est décorée de statues  et sculptures en bois et de cornes de buffles, de jeunes garçons chantent et dansent sous la direction des anciens. Ce n'est pas un vieil homme que nous trouvons donc mais le roi (angh) et sa cour. Ils sont installés devant un feu de bois. Le roi est seul sur son banc. On ne peut s'assoir à côté de lui que sur invitation, ou pour une photo. Nous sommes conviés à entrer à nous installer avec eux autour du feu, à faire des photos et à boire le thé. Il est coutumier d'offrir un présent au roi. Le guide à prévu des noix de bétel, du thé et un peu d'argent que le roi fait distribué à chacun de ses vieux amis présents. Il ont tous entre quatre vingt et cent ans pour le plus âgé. Ils ont les mâchoires ravagées par la noix de bétel et souvent les yeux abîmés. Mais ils sont sympas et accueillants comme les jeunes garçons qui prennent plaisir à répéter leur danse devant nous. Un peu plus loin ce sont les filles qui répètent sous la direction de deux vieilles femmes. Le festival dure pendant trois jours entre le 1 et 6 avril. Il est très couru des touristes qui vont arriver en grand nombre à partir de demain.
Les Nagas sont connus comme coupeurs de têtes humaines. Autrefois ils se battaient entre villages. Aujourd'hui ce sont des têtes de buffles sacrifiés qui ont remplacées les crânes humains décorant  les murs a l'entrée des maisons.

dimanche 29 mars 2015

Ine Arunachal 2015 de Pasighat a Sivasagar Dimanche 29 mars :



Nous quittons Passigat vers 8h. La route est bonne. Le soleil est revenu et la pluie ayant fait tomber la poussière tout est lumineux et bien vert. Nous sommes dans la plaine en direction du Brahmapoutre. La région est riche car la terre est limoneuse et les champs bien plats faciles à cultiver. Nous arrivons au ferry vers onze heures. Il se trouve près des piles du pont en construction, un énorme ouvrage prévu pour passer au dessus du Brahmapoutre avec une voie ferrée et au dessus une route. Cela fait neuf ans que le pont est commencé alors l'inauguration n'est pas pour demain. Le chargement du petit bateau appelé pompeusement ferry est tout un spectacle ainsi que la vie autour de l'embarcadère. J'observe un tenancier de gargote en train de laver sa vaisselle dans les eaux glauques du fleuve. Sur le bateau un homme propose du thé et des biscuits. La aussi c'est avec l'eau du fleuve qu'il prépare la boisson. D'accord, il la fait bouillir, mais quand même, je me demande comment il n'y a pas plus de maladies.....La traversée dure une heure et nous conduit à l'autre extrémité du pont. L'eau du fleuve n'est pas profonde et a l'avant du bateau se trouve un homme avec un bâton qui jauge la profondeur de l'eau. Sur les bords du fleuve on aperçoit des abris de fortune où vivent des pêcheurs. Leurs petites embarcations paraissent bien fragiles. Le pont est surveillé par des militaires. Il y a un important déploiement de camions et de soldats. Il faut dire que c'est un ouvrage d'importance. La suite du voyage nous permet de traverser de très nombreuses plantations de thé. Nous sommes un dimanche et il n'y a personne pour la cueillette. Sur le bord de la route de nombreux marchés et en particulier un marché aux bestiaux avec seulement des vaches.
Nous arrivons à destination en début d'après-midi et nous nous arrêtons au temple dédié à Shiva. Rien d'extraordinaire. Il n'est pas vieux, XVIIIeme siècle, et les bas reliefs du pourtour sont dégradés. Les pigeons pourrissent tout et heureusement que nous pouvons garder nos chaussettes pour entrer.
Nous nos logeons au Shiva Palace....la chambre est propre et grande. Mais prière de ne pas gamberger cela correspond à peine à un deux étoiles chez nous. Mais ici, et surtout depuis que nous sommes partis, c'est la première fois que nous sommes dans un tel hôtel.
Comme il n'y a rien à faire car c'est dimanche et la plupart des magasins sont fermés, JC va se faire tailler la barbe. En prime il a droit à un massage musclé du visage et du dos...et tout ça bien-sûr pour une somme dérisoire.

samedi 28 mars 2015

Inde Arunchal 2015 de Damroh a Pasighat Samedi 28 mars :



Ce matin le temps est bas et il pleuvote. Cela nous fait hésiter à partir en balade  jusqu'à un pont suspendu sur la rivière Yamne. Finalement nous nous décidons à y aller et nous sommes d'autant plus motivés que  des villageoises  signalent aux guides qu'un sacrifice de Mithun va avoir lieu près du pont. Il nous faut presque une heure pour trouver le chemin et y arriver. Des villageois sont en train de remettre le pont en état avec des morceaux de bambou tailles. C'est un travail élaboré. Tous les villageois y participent. Les Adi fonctionnent beaucoup collectivement. C'est pour fêter la fin des travaux qu'ils vont faire des sacrifices. De part et d'autre du pont se sont réunis les hommes de deux clans. Ce n'est pas l'affaire des femmes. D'un côté du pont c'est un cochon qui va être sacrifié et de l'autre côté, c'est un Mithun. Nous traversons donc le pont ce qui dérange un peu les villageois qui sont en train de terminer les travaux, mais ils nous laissent passer avec bonne grâce. Des hommes sont installés autour d'un feu. Ils nous observent un peu intrigués. JC qui a apporté un paquet de biscuit suggère d'en offrir. Tous acceptent. Du coup ils paraissent plus à l'aise et nous aussi. Un Mithun est attaché à un arbre. D'autres hommes vont et viennent, découpent des bambous, fabriquent des cordes....Finalement un homme nous prévient que cela va commencer et qu'il faut faire attention. Avec les cordes ils vont lui bloquer les cornes. Ils vont glisser une corde avec un nœud coulissant autour du cou. Puis ils vont fixer une corde a chaques pattes. Tout cela ne se fait pas facilement. La bête se débat et ses ruades dont dangereuses. L'objectif est de l'emmener jusqu'à une sorte de grosse échelle inclinée et de le coucher sur le flanc tête en haut. Une fois cela fait, certains hommes vont tirer sur la corde qui enserre le coup tandis que les autres vont tirer sur les pattes arrières. Le Mithun meurt étranglé. Un pique en bambou est planté dans sa langue. Immédiatement commence le dépeçage et c'est un des hommes qui s'en charge. Il distribue des petits bouts de peau à certains hommes qui en réclament (talisman, souvenir?...). Les morceaux de viande, une fois découpés vont être cuits sur le feu et mangés par tous les membres des deux clans et les "politiques" qui ont été invités. Le Mithun a été acheté  par les membres des deux clans pour fêter la fin des travaux collectifs sur le pont. Les politiques, équivalents de nos députés, ont financé les câbles du pont et c'est à ce titre qu'ils sont invités à manger. En cadeau, chaque homme politique recevra une volaille qui pour l'heure est enfermée dans un panier tresse. En souvenir de ce "sacrifice" ils laisseront l'échelle en bois et l'espèce d'arbre totem qu'ils ont fabriqué avec des bambous. Nous retraversons le pont pour rentrer et nous passons devant les hommes des deux autres clans qui eux se sont cotisés pour un cochon qui lui n'a pas encore été tué. Quelle matinée !! Nous sommes encore étonnés d'avoir été autorisés à assister à cette cérémonie. Après le repas au lodge nous prenons la route. Il pleut la route est accidenté et toujours en chantier. Il y a des moments où nous avons l'impression de rouler dans un torrent. Le chauffeur et le guide sont tendus et surveillent la montagne par crainte des éboulements et des chutes de pierres qui sont légion. C'est avec joie que nous arrivons à Pasigat. Les rues sont boueuses, pleines d'énormes flaques d'eau mais nous allons quand même faire une petite balade. Le marché est très bien achalandé en légumes.
Nous logeons a l'hôtel "Anne", comme les autres touristes qui font le même trajet. La chambre n'est pas grande mais propre et c'est l'essentiel. Le poulet a l'ail est très bon et plus goûteux que celui au gingembre choisi par JC. Et surtout ce n'est pas pimenté.

vendredi 27 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Yinkiong a Damroh Vendredi 27 mars



Heureusement il n'y a pas trop de km et nous partons vers 8h. Une fois de plus nous avons l'impression de circuler sur un équivalent de route forestière chez nous. Encore une route en chantier. Mais là, c'est le grand jeu. Les portions terminées, quelques km font rêver. Une vrai double voie, soit une quatre voie pour ici. La végétation est toujours un peu identique avec au niveau des villages des cultures, en terrasse ou pas qui ont été gagnées sur la jungle. Nous passons par le village de Simong qui abrite les Adi Simong. Environ quarante kms après le départ  nous bifurquons vers la gauche dans la direction d'un village Adi Milang. Il est plutôt éloigné et a l'heure où nous arrivons il n'y a presque personne car tout le monde est dans les champs. Nous retrouvons le groupe des deux Françaises sympas. Elles logent dans le lodge  ou nous allons le soir. En plus elle nous apprennent que des danses doivent avoir lieu à Damroh l'après-midi. Nous commençons par aller au lodge...pas simple, aucun panneau, et un chemin d'accès extrêmement difficile. Mais ensuite, c'est la bonne surprise avec des bungalows individuels simples, soignés et un balcon avec vue sur la vallée et la rivière Yamne. Après un pique nique et notre installation nous partons pour le village de Damroh a la recherche de l'endroit où doivent avoir lieu les danses. La aussi c'est un peu compliqué. Personne ne semble au courant. Dans le haut du village une réunion à lieu, mais sans rapport avec ce que nous cherchons. Un peu plus loin des habitants se sont regroupés pour monter un mur au dessus de la route. Les Adi ont un système de fonctionnement très collectif et démocratique. Dans chaque village se trouve une maison de village pour les réunions et un conseil des sages est élu démocratiquement. Les Adi Simong et les Adi Milang sont très proches. Les différences sont des subtilités de langage et la configuration des maisons. Celles des Milang sont plus petites et le toit descend presque jusqu'au sol. Le toit n'est pas fait en palmier mais en fibres de troncs de palmiers. Les paniers à volailles avec leur petite porte sont suspendus à la sous pente du toit. Les anciens portent encore les cheveux courts coupés façon bol. Les hommes ont le même sac à dos arrondi et les femmes la même tenue vestimentaire avec une jupe rouge et un caraco noir brodé. Elles portent aussi de gros colliers assez lourds. Finalement la danse, le ponant, est organisée devant une maison. C'est une danse de bienvenue exécutée par les femmes et à laquelle nous, les trois femmes sommes associées. Dans la maison, la maîtresse de maison fait griller des rats des champs piques par deux sur une brochette en bambou....chacun ses goûts.
Très bon repas au lodge prépare par le cuisinier Nepali nous n'avons pas demandé ce qu'était la viande!!!.

jeudi 26 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Along a Yingkiong Jeudi 26 mars


Nous quittons Along vers 8h30. La route serpente le long de la rivière ...nous allons plein est. Au niveau du pont de Dite Dîme elle se jette dans la Siang river qui en arrivant dans l'Assam s'appellera le Brahmapoutre. Parallèle  au pont on trouve une passerelle en bambous qui traverse la rivière. Mais la qualité des bambous ne nous inspire pas  une traversée. Ensuite nous allons plein nord en suivant la riviere Siang qui est importante avec de nombreux rapides. Elle prend sa source au Tibet donc sources de problèmes avec la Chine qui veut la détourner..... La route n'est pas trop mauvaise, pas très fréquentée et nous fait circuler au milieu de la jungle qui tout au long des 120km va alterner avec les plantations d'orangers, les bananiers, les rizières. Dans la jungle de très beaux arbres, des fougères arborescentes, des yuccas arbres, des bambous car il y a de l'eau partout. C'est une route agréable pour qui aime la nature. En effet il n'y a pas grand chose à voir. Quelques villages de l'ethnie Adi Minyong. Sur la route a deux reprises nous avons la chance de croiser deux vieux messieurs de cette ethnie habillés comme autrefois avec le minimum : un cache sexe. Ils portent leur traditionnelle machette, une petite flasque contenant un mélange a base de tabac dont ils s'enduisent pour éviter les sangsues. Ils portent un sac en bambou traditionnel. Tous deux arrivent de la jungle ou ils sont allés repèrer leurs Mithuns qui vivent à l'état semi sauvage. Le deuxième monte avec nous dans la voiture pendant quelques km jusqu'à son village de Simong. Pas plus tôt arrivés à Yinkiong nous déposons nos sacs à l'hôtel, un peu rustique, sans eau chaude mais propre. En tout cas notre chambre dont la salle de bain a du être refaite et qui n'a pas encore eu le temps de se dégrader. Nous décidons d'aller jusqu'au bord de la rivière. Notre première expédition nous conduit chez des locaux. Une dame est en train de tisser. Nous finissons par trouver le chemin qu'empruntent hommes et femmes qui vont casser des cailloux pour BRO. Nous finissons par arriver au bord de la Siang et par toucher l'eau qui n'est pas si froide compte tenu de son lieu d'origine. Deux hommes qui ont l'air de faire office de gardien nous interpellent pour nous inviter à nous assoir. Ils sont installés à côté d'un espèce de totem a sacrifices et très fiers de poser pour une photo. Nous nous pressons de remonter vers le village avec les travailleuses car la nuit tombe vite et la lumière inexistante. Près de l'hôtel nous croisons un groupe de jeunes femmes en costume traditionnel Minyong.

mercredi 25 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Autour d'Along mercredi 25 mars


Alors que nous allons prendre le petit déjeuner le guide nous propose de changer de chambre pour la nuit suivante. Du coup nous héritons d'une grande chambre avec coin salon. Il a dû aussi faire des recommandations pour la propreté. Du coup les tables sont recouvertes de nappes propres. Mais surtout nous ne sommes plus en dessous de la cuisine.
Nous partons en voiture en direction de deux villages traditionnels. Dans le premier nous passons un peu de temps à observer le travail de changement des feuilles de palmiers sur un toit. Il y a un monde fou, au moins une vingtaine d'hommes. Ceux qui sont en bas, qui vont chercher les feuilles séchées empilées et qui les accrochent à un long bambou pour les monter sur le toit. Sur le toit, des hommes les uns à côté des autres qui positionnent les feuilles avant de les attacher avec un fin lien de bambou. Il avancent rangée par rangées en allant vers le haut du toit. Les feuilles sont placés comme des tuiles, celles du dessus recouvrant partiellement celle du dessous. Il faut 5 ou 6 heures pour  faire un toit.
 Les femmes ont installées une cuisine à l'extérieur ou elles s'affairent pour préparer le repas de tous. Nous continuons à pieds et traversons la rivière sur un pont suspendu métallique qui a été installé pour remplacer le pont en bambou. D'ici peu il y aura aussi un pont pour les voitures. Nous arrivons dans un village Adi Galo. Il y a surtout des enfants et des personnes âgées car les autres sont au champ. Les maisons sont grandes, bien agencées. Cela reflète une certaine aisance. Les rues du village sont propres. Il y a même des poubelles et l'éclairage public solaire. Les greniers sont importants, sur pilotis avec deux niveaux. En haut de chaque pied, une pierre plate empêche les rongeurs qui auraient pu arriver à grimper sur les poteaux de s'introduire dans le grenier. Une jeune femme accepte de mettre son costume traditionnel, un vieux monsieur accepte de se laisser photographier avec son chapeau traditionnel. Après une super balade le long des plantations, orangers, mais, riz sec.....nous rejoignons le bord de la rivière jusqu'à une passerelle qui nous permet de la traverser. Dans un autre village Adi Galo deux dames sont en train de tisser. L'une d'elle fait un travail d'une extrême finesse.
Après midi nous passons par le marché. Il y a des brochettes de rats sèches qu'ils font bouillir ou rôtir. Chez les Adi Minyong ces brochettes de rats sont offertes au femmes présentes à la fête du mariage. Dans le village Minyong  que nous visitons notre guide a un ami et nous passons un peu de temps avec la famille. De façon générale la maison fait moins riche que celle des Galo. Les toilettes sont au dessus de l'enclos pour les cochons....il vaut mieux ne pas glisser. Je n'ai pas tenté l'expérience. La maîtresse de maison est en train de préparer du vin de millet dans une espèce de "filtre à millet". JC a été invité à en boire trois fois aujourd'hui. Heureusement qu'il trouve toujours un moyen pour en éliminer un peu dans un coin. Aujourd'hui c'est à travers les bambous de la terrasse. Dessous de terrasse où il vaut mieux ne pas s'aventurer pour ne pas prendre un crachât sur la tête. Et oui à chacun ses coutumes. Chez les Minyong les trophées, cornes de Mithuns, crânes de rongeurs sont exposés à l'extérieur sur le mur de la terrasse. Devant les
maisons on retrouve aussi les "totems" de sacrifices pour rappeler aux dieux et aux habitants du village les sacrifices  consentis. Les propriétaires de la maison revêtent leurs costumes traditionnels pour nous. Si celui de la dame est assez classique avec sa jupe, son caraco  et ses bijoux, celui du monsieur est impressionnant. C'est un costume de guerrier. Les explorateurs anglais du XXÈME siècle et du début du XXÈME surnommaient les Adi "abor" ce qui signifie sauvage.
Autrefois les femmes de cette tribu portaient les cheveux courts, mais c'est beaucoup plus rare aujourd'hui.
De façon générale les membres de ces tribus sont fiers de leur appartenance à une tribu et a un clan.

mardi 24 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Mardi 24 mars : de Daporijo a Along


Petite halte au marché. Il n'y a pas grand chose à voir sauf les paniers en bambou remplis de millet qui sert à fabriquer la bière.(20l pour un panier). Des paniers de petites oranges aussi. C'est la région de production, mais on est à la fin.
Après la traversée de la rivière Subansiri nous nous trouvons dans l'aire des Adii galo Leurs maisons carrées, sur pilotis sont spacieuses. Une grande terrasse couverte et bordée de bancs leur permet de faire sécher les céréales et de s'aérer à la saison chaude. Un jeune homme nous permet d'entrer dans sa maison et d'en faire le tour. C'est une famille aisée de cinq enfants avec trois domestiques qui viennent de l'Assam. Ces derniers sont "adoptés " par les familles alors qu'ils sont très jeunes environ trois quatre ans. Dans le même village une vieille dame accepte que je la photographie avec ses parures d'oreilles. Les hommes Adi ont le sac à dos traditionnel, la machette et un chapeau en bambou dont les rebords sont moins larges sur les côtes. Ils fument aussi une pipe traditionnelle recourbée. A midi nous nous arrêtons sur le bord de la route. JC et moi pique-niquons car je suis un peu patraque. Le guide et le chauffeur vont manger du poisson. Beaucoup d'hommes sont pêcheurs. Il y en a un qui s'arrête dans le petit resto ou nous sommes. Il va en profiter pour manger avec nous. Il nous montre aussi sa canne à pêche faite avec un long bambou très souple.
Nous arrivons tard à Along car la route est pénible et en plus je suis malade.
En arrivant, la petite chambre à la propreté limite me déprime. En plus comme elle se situe juste en dessous de la cuisine du restaurant elle est bruyante. Nous sommes à l'hôtel Toshi.palace le plus propre d'après le Lonely qui signale l'hôtel West comme un modèle du genre alors que rendant visite à deux Françaises qui y habitent, nous constatons qu'il est plus sale et décrépi que le notre.

lundi 23 mars 2015

Inde Arunachal de Ziro a Daporijo 23 03

++++PHOTOS

 
Lundi 23 mars :
Départ vers 8h en direction de Ziro. Très rapidement, une fois franchies la petite colline qui domine le village nous nous retrouvons en "territoire" Hill Miri , qui se considèrent comme des Nishi. Nous nous arrêtons pour que je puisse faire une photo d'une vieille femme qui portent ses énormes boucles d'oreilles traditionnelles.
Les villages paraissent plus pauvres que les villages Apatanis. Beaucoup d'enfants jouent devant les maisons et sont souvent assez sales. Les hommes portent la traditionnelle machette que l'on apprend à utiliser très tôt. Nous nous arrêtons pour voir manipuler cet objet hyper dangereux par un très jeune enfant, presque un bébé. Ça nous donne des frissons, mais pas aux parents, apparemment qui le regardent faire naturellement.
Un peu plus loin nous nous arrêtons devant quelques maisons car le guide voudrait nous en faire visiter une. JC fait un tabac avec sa distribution de ballons. L'intérieur de la maison est très sombre( pas de fenêtre dans les maisons) mais ressemble à celui de la maison Apatani visitée deux jours avant. Toujours la même grande pièce centrale, les    trophées et sacs sur les murs. Le toit est couvert de feuilles de palmier et vu de dessous c'est du plus joli effet. Le partie sur pilotis est caractéristique avec ses entrelacs de piquets. Dépassant du toit des suspensions représentant les réussites a la chasse. Autant de suspensions que de cochons sauvages tués. Le propriétaire de la maison fait ainsi la démonstration de son habileté de chasseur pour ses fils et les habitants du village.
Les Hill Miri enterrent leurs morts à côté de la maison. Il y a d'abord une première sépulture en bambous, puis un an après le décès une deuxième sépulture en dur.
Tout au long  de la route la végétation est assez abondante sauf dans les zones déforestatées par les Hill Miri.  Comme les Nishi, ils déforestent une zone, la cultive pendant trois quatre ans puis la laisse à l'abandon pour la ré cultiver au moins dix ans après. Ce type de culture ancestral semble poser problème aujourd'hui au gouvernement d'Arunachal. Problème  environnementaux sans doute, mais nous n'avons pas les données de leurs réflexions?????? Comme les Nishi, les Hill Miri cultivent le riz sec sur les collines et fabriquent une boisson très populaire appelée "Apong", mais qui dans mon souvenir est faite à partir de millet. Les femmes portent un panier dont l'anse repose sur le front. En fin de journée elles ploient sous le panier rempli de bois pour alimenter le feu de la cuisine
Dans la dernière partie, avant Doporijo il y a beaucoup de bananiers.
Nous logeons dans le petit village de Ligu, dans l'hôtel du village géré par le couple de la maison d'en face. C'est spartiate. Pas d'eau chaude et propreté limite....
Pour le repas nous mangeons dans la grande pièce de la maison de la gérante qui nous a préparé un assortiment de légumes non pimentés.

Inde Arunachal 2015 Ziro J3 la journée des femmes23 03

++++PHOTOS
Lundi  23 mars : festival des Apatanis, âmes sensibles s'abstenir...
Ce matin départ à 5h30 pour les villages ou a lieu le festival. Notre guide s'est renseigné pour savoir dans quels endroits vont avoir lieu les cérémonies. Il me conduit dans un lieu où sont tous les touristes puis part prospecter avec JC pour trouver un autre lieu moins couru et plus intéressant.
Dans chaque quartier, pour chaque clan, sous un pêcher en fleurs ont lieu des sacrifices.
Nous nous retrouvons donc dans un enclos. Sous le pêcher, sur des bambous pendent des poulets qui à force de se débattre ont perdu une partie de leurs plumes. A côté, un chamane assis. Devant lui un petit cochon et douze gros cochons. Un autre chamane, debout pointe tour à tour chaque cochon avec un bâton en psalmodiant. Cela dure longtemps. Pendant ce temps des femmes, une par maison ayant fourni un cochon, en costume traditionnel, arrivent portant chacune d'une main un récipient contenant de la farine de riz ou du riz rouge avec du gingembre et de l'autre main un récipient contenant du vin de riz. Devant l'entrée de l'enclos un homme accroche un billet sur l'épaule de chacune d'elle. Ceci est sensé leur apporter la bonne fortune. Les chamanes en ont un aussi. Au bout d'un certain temps les femmes entrent dans l'enclos, déposent un peu de riz et d'alcool sur les poulets puis sur les cochons qui attachés par les quatre pattes sur un bambou manifestent leur mécontentement en s'agitant et en criant. Une fois que les femmes ont accompli leur rituel elles sortent et font le tour du quartier en s'arrêtant devant chaque maison pour distribuer du riz et donner à boire de l'alcool. C'est la même chose pour les gens qu'elles croisent dans la rue et par deux fois JC et moi recevons notre dose. Pendant ce temps dans l'enclos le chamane continue son tour des cochons. Lorsqu'il a terminée a lieu  la partie la plus horrible de la fête. Un vieil homme, apparemment habilité va sacrifier le petit cochon. Avec un morceau de bambou sensé être affûté il tente de trancher la peau du ventre du petit cochon. Mais cela tient du cauchemar car il n'y arrive pas et fini par s'aider de sa machette qui n'est guère plus aiguisée. Ensuite il plonge les mains dans le ventre du petit cochon à la recherche du cœur. Il exerce une forte pression sur les artères et les veines et arrache le cœur. Celui-ci est déposé dans un petit panier en osier qui va être suspendu au tronc du pêcher en offrande aux dieux. Ensuite c'est un chamane qui intervient pour prélever le foie dans lequel il va "lire" ce que réserve l'avenir au clan qui a offert le cochon qui sera ensuite donné au chamane. Les gros cochons quant à eux sont transportés dans les maisons des habitants qui les ont présenté à la cérémonie. Ils seront sacrifiés de la même manière que le petit cochon. La lecture des foies est maintenant relative aux familles . Ensuite les cochons seront découpés et les morceaux distribués à tous les membres de la famille.
Même si tout le monde se prête au jeu des photos cette fête n'a rien de folklorique et les traditions animistes sont bien présentes dans la vie de ces ethnies.

dimanche 22 mars 2015

Inde Arunachal Ziro J2 la journée des hommes22 03


Dimanche 22 mars :
Nous démarrons notre journée par une balade dans les rizières en direction du vieux Ziro. Les limites des rizières sont solides, hautes et nous rappellent celles que l'on trouvait au Yunnan. Des petits canaux serpentent dan les rizières, nous supposons que c'est la que seront élevés les petits poissons spécialité des Apatanis.  Il faut un peu zigzaguer. C'est une balade agréable. On ne rencontre que quelques vaches. Pour atteindre la route il nous faut traverser la piste de l'aéroport en construction juste au pied des maisons du village. Ça va être sympa pour les habitants!!! Nous rejoignons notre guide sur une hauteur qui nous permet d'observer le "domaine des Apatanis", des rizières bordées par des collines boisées au pied desquels se nichent les sept villages.
Nous retournons à Hong pour donner les photos que nous avons promises aux habitantes. Sur le chemin nous nous arrêtons (dimanche à 10h) au temple animiste du soleil et de la lune ou a lieu un office dirigé par un homme tandis que la majorité des personnes présentes sont des femmes. Nous sommes invités à entrer et nous retrouvons l'une des dames que nous avons photographie la veille. A la fin de la cérémonie les femmes s'avancent une à une vers l'autel domine par une image du soleil. Chacune dépose un billet, se purifie les mains sur les flammes d'une bougie, les passe sur le visage et les cheveux, agite une clochette, puis reçoit un bracelet en coton noir qu'elle entoure autour de son poignet gauche. Je suis invitée à ce cérémonial. A la fin je fais partie du groupe et les dames se tournent vers moi pour me parler. Impossible de comprendre, mais leurs sourires et leurs gestes témoignent de leur bienveillance a mon égard.
Cet après-midi, nous voici dans l'un des villages où se déroule la fête annuelle des Apatanis. Nous attendons patiemment près de la "cabane" ou doit se tenir le cérémonial avec les chamanes. JC a sorti les ballons et en fait profiter les enfants autour de lui. Du coup nous voici invités à nous installer sur la terrasse d'une maison et à boire de la bière de riz. Tout à coup on voit deux villageois apporter un cochon bien ligoté qu'ils déposent dans la cabane. Puis deux chamanes arrivent en costume traditionnel. Pendant plus d'une heure, assis dans la cabane ils font des incantations. L'un d'eux a un petit javelot dirige vers ce pauvre cochon qui de temps en temps s'agite en grognant. Pendant ce temps les villageois hommes se préparent à défiler, clan par clan , souvent un bébé sur le dos, en criant et en agitant des rameaux de plantes spécialement cueillies dans la montagne. La procession finit au niveau de la cabane autour de laquelle les hommes tournent en agitant leurs branchages. Finalement le cochon égorgé est sorti de la cabane, dépose sur une estrade ou les chamanes procèdent à un certain découpage : oreilles, pattes...les branchages finissent sur le toit de la cabane et autour. On imagine que tous ces rituels ont pour but d'attirer les bons esprits.

samedi 21 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Ziro jour 1 23 03 2015



Samedi 21 mars : Ziro
Il fait frais à Ziro à partir de 17h et jusqu'à 9h. Ensuite, dans la journée on peut se balader en tee-shirt. Les chambres sont glaciales car elles sont mal isolées et ne voient jamais le soleil. Heureusement qu'il y a de bonnes couverture. Prévoir un drap car il n'y a qu'un drap de dessous.
Ce matin départ vers 8h pour une tournée des villages. Premier village un peu grand, Hong. L'urbanisme est très particulier car les maisons se jouxtent comme dans une zone urbaine à forte densité de population. En fait il s'agissait pour les Apatanis d'être regroupés pour faire front à leurs voisins les Nishi. Ces derniers pour éviter de payer une dot pour une femme Nishi préféraient enlever les femmes Apatanis réputées pour leur beauté. Les habitants ont la vie rude, même si la paix à été faite entre les deux tribus et que depuis les femmes Apatanis n'ont plus le visage tatoué. Il y a certainement aussi une question pratique et économique. Le " territoire" Apatani n'est pas vaste et priorité est laissé aux cultures. Grâce  à notre guide nous pouvons entrer dans une maison occupée par un vieux monsieur qui y vit avec son fils et sa belle-fille. Il y a d'abord un patio couvert puis une porte en deux parties, haute et basse. Nous entrons dans une grande pièce au milieu de laquelle se trouve la cheminée principale pour les repas quotidiens. Au fond une autre cheminée pour les repas de fête. Deux cuisines en somme. Dans l'entrée des crânes de Mithuns . Une trentaine environ...sans doute un par an depuis que le vieux monsieur occupe la maison. Sur un autre mur des sacs à dos traditionnels, Nishi et Apatanis. Sur le mur oppose plusieurs pièces fermées correspondent aux chambres. Au font une porte s'ouvre sur un balcon ou la belle fille est en train de faire sécher le riz et de séparer les grains de leur enveloppe. Nous sommes très bien accueillis. La belle fille accepte de mettre le costume traditionnel en échange d'une photo que nous lui apporterons demain. Elle est très jolie et très souriante. Le vieux monsieur est coiffe comme autrefois avec un chignon sur le devant de la tête. Les maisons sont entourées de barrières en bambous pour éviter l'intrusion des cochons. Devant les maisons on trouve des "autels a sacrifices ", en bambous, plus ou moins importants selon l'animal sacrifié. Les plus courants correspondent à des poules et on y voit souvent des plumes et des coquilles d'oeufs.  Il y a également des mats, certains petits pour une maison d'autres plus grands correspondant à un ensemble de maisons, un clan. Pour chaque clan une petite estrade, aire commune pour faire sécher les récoltes par exemple. Pas de Porte-bonheur devant les maisons occupées par des chrétiens. Ici animisme et catholicisme se côtoient et se superposent. Les cimetières en sont un bon exemple. Devant certaines maisons animistes se dressent aussi une bannière représentant un soleil (leur dieu, associe à la lune) tandis que les maisons chrétiennes arborent des croix. Souvent les femmes de religion chrétienne portent un chapelet en collier en plus des colliers traditionnels. Dans les villages les greniers a grains, sur pilotis en béton, sont séparés des maisons et souvent regroupés. Au pied des villages Apatanis s'étendent les rizières dans les canaux d'irrigation desquels ils élèvent de petits poissons, les paddy cum. Nous n'en verront pas car à cette époque de l'année les rizières sont sèches. Autour des villages, des forêts de conifères dont le bois est exploité pour faire des planches de construction et sans doute aussi du bois de chauffage pour la cuisine.
Il n'y a pas mal de femme qui sont encore tatouées et portent les anneaux dans le nez. En général elles demandent de l'argent pour se laisser photographier. Parfois en s'intéressant à elles elles finissent par accepter une photo sans contre partie financière.
Depuis aujourd'hui a lieu le festival Apatani. Il se déroule dans un ou deux villages différents chaque année. Nous ne comprenons pas forcément tout, mais il semble que
dans les villages organisateurs les habitants fassent table ouverte. On y boit beaucoup de la bière de riz et de millet. Aujourd'hui le guide nous a emmené dans un village organisateur. Nous sommes allés dans la maison d'un de ses amis. On nous a offert de la bière du mélange des deux céréales. La couleur évoque un café au lait avec beaucoup de lait.
Nous découvrons aussi une autre spécialité, le Tapyo sale. Les Apatanis prennent des plantes vertes quelconques. Ils les font brûler. Ils lavent les cendres a l'eau et récupèrent le jus qu'ils font évaporer. Après évaporation ils obtiennent du sel gris qui a un goût spécial et dont ils accommodent certains plats. Ce sel est très iodé et les protège de certains maux.

vendredi 20 mars 2015

Inde Arunchal 2015 De Majuli à Ziro 20 03



Vendredi 20 mars : de Majuli a Ziro.
Départ 7h30 pour rejoindre le bac. C'est l'occasion d'une nouvelle balade dans la campagne et à travers les villages. Nous nous arrêtons pour voir des femmes Assamis préparer le tissage et tisser. L'accueil est toujours aussi extraordinaire. On nous offre toujours des chaises.
Pour quitter l'île il y a une première étape avec le franchissement d'un bras du Brahmapoutre sur un pont en bambous. C'est un pont privé et le chauffeur est presque aussi inquiet que nous par rapport à sa résistance. Nous franchissons le pont avec succès et traversons des hameaux de Mishing avant d'atteindre le " ferry". Il s'agit d'une grosse barque qui va être chargée au maximum. Voiture, motocyclettes, vélo, piétons, il ne reste pas un espace libre à la fin du chargement qui prend une bonne heure. Il y a même le livreur de lait à vélo. Il est particulièrement chargé avec ses quatre gros bidons. La traversée est rapide. Les premiers villages sont Mishing, peuple de l'eau. Ensuite nous traversons quelques villages ou la population est essentiellement musulmane. C'est vendredi et un grand rassemblement a lieu sous un chapiteau. La suite de la route nous fait quitter l'Assam pour l'Arunachal Pradesh avec à nouveau deux contrôles obligatoires. La route n'est pas bonne, assez défoncée. Elle grimpe au milieu d'une sorte de jungle d'arbres, de bananiers et de bambous. Nous pénétrons en pays Nishi. A l'origine les Nishi viennent de la Chine et plus particulièrement, d'après notre guide, du Yunnan. Les Nishi sont polygames. C'est le garçon qui doit donner la dot au père de la fille. Il s'agit d'un certain nombre de Mithuns, gros animal entre une vache et quelque chose qui doit ressembler a un bison. Ces animaux sont semi sauvages et servent de monnaie d'échange. Ils sont mangés lors des grandes fêtes. Les maisons des Nishi sont longues. Il y a autant de cuisines que de femmes et chaque femme cuisine pour ses enfants. Sur le bord de la route nous observons des Nishi au travail. L'homme explique que les trois femmes qui travaillent dans le champ sont ses épouses. Lui se contente de surveiller. Traditionnellement les hommes Nishi portent des machettes dont l'étui est entouré d'une peau de singe. De plus en plus rares sont les hommes qui portent le chapeau fait d'un casque en canne et surmonte d'un bec de calao indien. Les Nishi pratiquent la culture sur brûlis.
Nous mangeons a Potin, une sorte de "plaque tournante" du transport local. Des ananas sont en vente sur le bord de la route. Un délice! Il y a une grande quantité de plantations d'ananas et c'est la pleine saison de la cueillette.
Après Potin la route devient meilleure et nous amène à Ziro, domaine des Apatanis. Entre autre caractéristique on remarque surtout le tatouage du visage chez certaines vieilles femmes ainsi que les disques de bambou teints en noir qu'elles ont dans le nez.
Un arrêt au marché de Ziro (nouveau Ziro ) situe quelques kilomètres avant la vieille ville nous permet de rencontrer quelques femmes tatouées. Mais beaucoup refusent de se laisser photographier. Certaines ont seulement les tatouages sans les anneaux. Deux d'entre elles se laissent prendre en photo. Nous trouvons un photographe pour faire tirer une photo de chacune d'elle. Elles sont ravies. A l'origine de cette transformation du visage des femmes se trouve la guerre entre les Nyishi et les Apatanis. Ces derniers voulaient enlaidir leurs femmes pour les protéger de la convoitise des guerriers Nyishi. 
En cette fin d'après-midi, il fait froid a Ziro. Il faut dire que c'est a 1500m d'altitude.
Nous logeons a l'hôtel Ziro Valley comme la plupart des touristes. Nous faisons connaissance avec un couple de belges sympas.

jeudi 19 mars 2015

INDE 2015 Île de Majuli dans l'Assam 19 03


++++PHOTOS
Jeudi 19 mars :
Départ de Jorhat a 7h30 en direction de l'embarcadère. Nous y sommes en un quart d'heure, mais il y a déjà du monde. Départ du ferry a 8h30 pour une heure de traversée. Nous nous installons sur le toit ou nous faisons la connaissance d'un français qui, passionné d'ornithologie, visite les parcs de l'Assam. Nous lui faisons une place dans la voiture car il va comme nous a l'hôtel appelé " la maison d'Ananda". Nous logeons dans un bungalow en dur sur pilotis. C'est simple mais il y a tout le confort.
L'Île de Majuli est une grande île au milieu du Brahmapoutre. Il s'agit d'une grande plaine agricole (riz, maïs, légumes)  riche. On y élève aussi des vaches, des chèvres, des cochons.
Après notre installation nous partons à la découverte des temples, les châtras dédiés à Shiva. Les moines sont habillés de blanc, portent des cheveux longs rassemblés en chignon et pratiquent la danse. Depuis très jeunes ils font des exercices d'assouplissement, de gymnastique et de danse bien sur. Leurs danses sont très connues et ils se produisent dans le monde entier. Les deux monastères que nous visitons se trouvent dans des sites agréables. Les moines sont invisibles. En fait ils sont tous devant la télé pour regarder les quarts de finale du championnat du monde de cricket opposant l'Inde au Bangladesh. Toute l'Inde retient son souffle. Partout les enfants jouent au cricket. Nous rencontrons quand même un moine qui n'est pas devant l'écran et qui nous accueille avec gentillesse. Les jeunes moines vont a l'école du village. On les reconnaît à leur tenue vestimentaire. A la place du pantalon d'uniforme ils portent un pantalon large blanc comme en portent les moines.
En revenant vers la maison d'Ananda pour le lunch nous avons la chance d'assister à une partie de pêche pratiquée par les Misching. Ils sont une trentaine d'hommes et femmes, mais surtout femmes dans un trou d'eau vaseux et se déplacent en tournant et en tapant avec des cônes en bambou qui ressemblent à des paniers renversés sans fond. Ils ont aussi des petits filets et des tamis a grains. L'objectif est de capturer tous les  poissons qui se cachent dans la vase. Nous reconnaissons de petits poissons-chat, des anguilles..et autres. Tout cela se fait dans les rires et la bonne humeur. Lorsqu'ils sont sûrs d'avoir écumé le trou les pêcheurs se déplacent.
L'après midi nous allons visiter une fabrique de masques pour des spectacles d'opéra à caractère religieux. Ces masques ont la particularité d'avoir la " mâchoire inférieure mobile". Ils ressemblent tout à fait aux masques de carnaval de chez nous.
Ce qui nous enchante c'est de pouvoir nous promener sur les petites routes de l'île. Le paysage est apaisant. Il existe deux ethnies majoritaires, les Assamis et les Mishing.  Les femmes Assamis ne portent pas un sari mais un  " trois pièces ": une jupe, un haut et une écharpe souvent blanche avec deux raies en bordure.. Visuellement cela évoque tout à fait un sari. Les hommes portent une écharpe  blanche avec des raies rouges et pour ceux qui sont dans la tradition une sorte de pantalon large blanc. Les Assamis sont de type indien tandis que les Mishing sont de type birman. Les femmes Mishing portent aussi un trois pièces , une jupe, un haut et une pièce nouée au dessus de la poitrine. Les maisons des Mishing sont en bambous, sur pilotis et sous la maison se trouve le métier à tisser. Elles font de très belles pièces vestimentaires. Les maisons des Assamis reposent à même le sol et le métier à tisser est donc devant la maison, dans la cour.
Les gens sont extrêmement gentils, et souriants. Ils s'intéressent à nous, nous questionnent sur notre pays d'origine. Nous nous sentons très bien.
Notre balade dans l'île est l'occasion pour le guide et le chauffeur d'acheter des produits frais qu'il font cuisiner le soir au restaurant : de l'anguille, des petites pommes de terre billes et pour le dessert du yaourt aigre, le curd. Cela vient compléter le menu déjà prévu composé d'aubergines frites, de haricots, de dal (lentilles) et de poisson frit. Et tout cela non épicé, un festin.

mercredi 18 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Le parc du Kaziranga 18 mars


++++PHOTOS
Mercredi 18 mars
Départ en jeep a 7h30. C'est l'heure d'ouverture du parc. Il n'y a que deux solutions, 7h30-11h30 ou 14h30-18h30. Nous sommes tous les deux avec un chauffeur et notre guide. Une chance qu'il nous accompagne car il a l'œil, il aime observer les animaux et il connaît bien la faune. Nous allons voir des buffles, des antilopes, deux éléphants dont l'un énorme avec de grandes défenses, de nombreux oiseaux, aigles, échassiers, l'oiseau bleu de l'Inde, perroquets..., des tortues installées sur des branches d'arbres morts dans les points d'eau et surtout les fameux rhinocéros a une corne. Nous en verrons plusieurs prenant leurs bains ou mangeant au milieu des troupeaux de buffles et de gazelles. Mais surtout il y en a un qui traverse sur la route devant nous avant d'aller boire et prendre un bain. Un animal impressionnant avec ses plaques de peau qui ont l'air de former une carapace. Plein les mirettes!!!!
Nous avons la chance d'avoir pu conserver la chambre et de pouvoir prendre une douche car nous revenons un peu poussiéreux.
La route entre Kaziranga et Jorhat nous permet de passer à travers les plantations de thé et de nous arrêter pour voir travailler les cueilleuses. Ce sont des indiens d'une autre contrée de l'Inde . C'est un travail difficile et ces populations, pauvres, sont considérées comme des émigrées.
La ville de Johrat est animée. A l'heure hôtel Paradise nous sommes en plein centre et à côté de pas mal d'autres hôtels. Bien que proche de l'activité, le coin est calme. La façade de l'hôtel fait un peu défraîchie, mais la chambre est claire, propre et il y a de l'eau chaude et même internet et wifi, même si la connexion n'est pas top.

mardi 17 mars 2015

Inde Arunachal De Dirang a Kaziranga 17 03 2015

++++PHOTOS
Mardi 17 mars

On a décidé de partir un peu plus tôt ce matin car la route est longue et la circulation importante. En fait, à notre grande surprise il n'y a pas de camions militaires car c'est jour de vacance pour eux. Cela change tout. La route nous paraît beaucoup plus agréable. Évidemment elle est toujours aussi étroite et sinueuse. Après Bondila, elle descend au niveau de la rivière. Dans ce coin agréable sont installées des casernes sur plusieurs kilomètres. Ensuite la route remonte et serpente dans une foret luxuriante. Le précipice est vertigineux et , inscrivez "pas de chance"!!! voici que le brouillard recouvre tout. On n'y voit pas à cinq mètres et malgré la confiance que nous avons dans les talents du chauffeur nous avons la "trouille". Ouf! tout fini par s'arranger. Pour passer le temps on observe ce qui se passe au bord de la route. Les gens qui font leur toilette, ceux qui partent au travail, ceux qui y sont déjà, les enfants en uniforme qui sont sur le chemin de l'école...mais aussi un camion dans le fossé. En plus, notre défi du jour consiste à photographier ou à noter ce que l'on voit sur les panneaux installés par BRO (service spécial de l'armée qui gère les routes frontalières) et qui fait de l'autosatisfaction et beaucoup de pub.
"Drive whisky, drive risky" ou "licence of driving, no licence of flying", "use horse power, not rum power", "Drink and drive you will not survive"......
Arrives dans l'Assam, tout change, les ethnies et les paysages. Peu avant Tezpur et la traversée du Brahmatoutre on n'est plus qu'à 80m d'altitude dans une large plaine agricole. Les habitations sont en bambous et en pisé. Les rizières sont d'un magnifique vert. La route longe le parc de Kaziranga ce qui nous permet d'apercevoir de loin des rhinocéros, des buffles, des antilopes et un petit éléphant. Il y a aussi de nombreuses plantations de thé dont les arbres sont de petite taille. Le thé de l'Assam est très connu.
Nous logeons au Aranya tourist lodge, un hôtel gouvernemental. C'est un peu grandeur et décadence par manque d'entretien. Nous sommes obligés de changer de chambre car le chauffe eau ne fonctionne pas. La propreté laisse un peu à désirer. Par contre on mange bien et pour la première fois nous ne sommes pas seuls dans la salle de restaurant. Il y a aussi des touristes indiens, en famille venus pour visiter le parc.

lundi 16 mars 2015

Inde Arunachal 2015 De Tawang à Dirang 16 mars


++++PHOTOS
Lundi 16 mars 2015
Tawang sous le soleil qui illumine le monastère. Une belle dernière image.
Le problème lorsque l'on prend une voie sans issue c'est qu'il faut faire demi tour et c'est le cas lorsque l'on va jusqu'à Tawang. Alors ce matin nous prenons la route en sens inverse.Elle est toujours en chantier évidemment et nos "casseuses de pierres" et nos "goudronneuses"sont au rendez vous. Ah! oui au fait, il n'y a pas de garderie prévue sur les chantiers. Alors il y a les jeunes enfants et les bébés qui sont la avec leurs mamans et qui respirent les vapeurs de goudron, les échappements des engins et la poussière. Bienvenue dans le monde merveilleux de BRO (Border Road Organisation  c'est la division de l'armée qui s'occupe des routes frontalières) ). Sur le bord de la route, à proximité des chantiers, des familles vivent dans des cabanes en ferrailles de bric et de broc. Ce sont des émigrés du Bangladesh qui travaillent sur les chantiers et vivent dans la misère. Sur la route il y a les camions et ici comme partout en Inde ils sont éclatants de couleurs.
Au bord de la route, dans les arbres, de temps en temps on aperçoit des macaques.
Aujourd'hui on verra aussi plusieurs femmes tisser des vêtements traditionnels.
Arrives à Dirang nous prenons la direction de Sangti en longeant la rivière après avoir traversé le pont métallique pour véhicules. La vallée d'abord étroite et sur les flancs de laquelle poussent les arbres fruitiers, pêcher, kiwi, oranger va s'élargir. A Sandri elle est même assez large. Le maïs a été coupe et les tiges séchées font le bonheur des vaches. Les épis sèchent accrochés aux balcons des maisons. Le village est très coquet. Les gens s'activent. Des femmes rapportent des paniers de bois, d'autres font la lessive à
Enfin nous arrivons à l'hôtel(Samdupkhang) le même qu'à l'allée ce qui est bien car il est très propre.
la fontaine....Nous décidons d'aller faire un tour à pieds de l'autre côté de la rivière. Nous n'avons pas beaucoup de temps et c'est dommage car le coin est particulièrement sympa et propice aux balades. Dans la rivière les habitants pêchent les carpes en construisant des pièges avec des bambous ou en se mettant à plusieurs pour rabattre les poissons dans un filet.

dimanche 15 mars 2015

Inde Arounachal 2015 Tournée des frontières Dimanche 15 mars


++++PHOTOS

Aujourd'hui direction Zimithang, tout près de la frontière avec le Bhoutan. La route est tortueuse, défoncée et en chantier, mais très agréable et verdoyante. On croirait le printemps chez nous avec les arbres en fleurs, les rhododendrons en plus. Il y a des cascades et des rivières bouillonnantes. Pas étonnant avec toute cette eau que poussent des bambous et de grosses fougères. Au milieu de cette végétation on peut apercevoir des macaques. Mais il faut faire vite car ils sont rapides. La route est aussi bordée de moulins à prière hydrauliques et de bancs pour les pèlerins (on est sur la route de Lhassa) sur lesquels on remarque des inscriptions dont certaines en tibétain (dixit le guide car je ne lis pas encore cette langue, j'ai déjà assez de mal avec l'anglais...) ce matin je me suis fixé de photographier les bancs de prière (mani) tout en roulant. Un challenge !
Dans les montagnes la vie est rude. Pour la toilette, le lavage et la vaisselle tout se fait à la fontaine à l'extérieur. On imagine la température de l'eau et le lavage des cheveux par exemple. Et puis à cette altitude le soleil tape fort et brûle en particulier la peau du visage. Dans les villages les habitations sont coquettes avec leurs façades en bois colore et les pots de fleurs qui les garnissent. Mais il y a aussi des zones ou les habitations faites d'assemblages de tôles de bois nous laissent entrevoir une grande pauvreté.
Dans un petit village une femme en costume traditionnel des Monpas de Tawang est en train de filer de la laine de mouton qui une fois teinte et tissée deviendra veste pour homme ou tablier arrière dans le costume des femmes.
Les femmes portent des charges très lourdes dans leurs paniers en bambous dont l’anse repose sur le front. Facilement jusqu'à 30 à 35 kg d'après JC qui a soulevé des paniers.
Il y a beaucoup de petits villages isolés et pour tuer le temps les hommes organisent des "drink et sing party". Des soirées très arrosées....l'alcool est vendu dans des boutiques spéciales. On n'en trouve pas dans les restaurants.
Les Monpas se marient assez jeunes, quinze ou seize ans pour les filles.
L'un des buts de notre balade d'aujourd'hui est le Gorsam Chorten, une réplique en plus petit de celui qui se trouve à Bodnath près  de Katmandou ou nous étions il y a quelques années. Du coup en souvenir on a tendu des drapeaux de prière. La coutume veut qu'au milieu de la guirlande de drapeaux on fixe une écharpe blanche. On a fait tout bien comme il faut!! Ce Chorten est un stupa blanc avec de grands yeux sur quatre côtés et une coupole dorée. Des pèlerins de l'ethnie Monpa  Pangchenpa tournent autour du stupa. Le costume des femmes est légèrement différent de celui des celles de l'ethnie de Tawang. En effet à la place de la coiffe en poils de yak elles ont un chapeau orange. Elles ont, elles aussi, des boucles bleues en turquoise à l'avant de l'oreille, mais en plus derrière l'oreille tombent des boucles en corail. Dans les deux ethnies les femmes portent un gros collier fait de corail et d'ambre pour les Pangchenpa. Elles se laissent photographier facilement et une vieille dame négocie avec JC un don pour le temple. JC essaye par ailleurs une traversée du tunnel à nettoyer les pêchés...il en a grand besoin!
Nous assistons à une partie d'un office religieux, trompettes, cornes, tambours et prières psalmodiées ou chantées.
Pour le retour nous prenons une autre route très étroite qui grimpe dans la foret et qui ressemble à une route forestière de chez nous. Et je ne vous parle même pas du précipice et des dénivelés. Notre chauffeur, fort adroit et compétent n'utilise jamais le frein à main pour les démarrages en côte. Ça fait un peu frémir. Mais ce n'est pas le seul danger de ces routes. Compte tenu de la quantité de pierres qui tombent, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer le pire. Et le pire arrive. Un peu plus loin la route est coupée par une coulée de pierres juste avant le village de T.Gompa ou nous nous arrêtons pour piqueniquer près du monastère. Vue imprenable sur les montagnes enneigées et les cascades de glace. Nous sommes à 4300m et ça caille!!!Tout de suite après on passe à côté d'un lac (Sangetsor) qui a surgi lors du dernier tremblement de terre. Des troncs d'arbres morts qui se dressent dans l'eau lui donnent un aspect étrange. Le reste de la route nous fait traverser un plateau caillouteux avec de nombreux petits lacs. Le nom c'est quelque chose comme "Magula lakes land". C'est une zone très militarisée. Nous sommes à très faible distance de la frontière chinoise (du Tibet occupé pour les Indiens !).
Une très belle balade. Mais encore beaucoup de route ce qui a notre grand regret laisse peu de place à la marche.