pays visités par année

PAYS VISITES: 2011 CALIFORNIE / 2012 VIETNAM LAOS BIRMANIE ALBANIE / 2013 BIRMANIE CHINE NEPAL/ 2014 INDES MAROC/ 2015 BIRMANIE INDE(ARUNACHAL-PRADESH) CALIFORNIE NICARAGUA/ 2016 THAILANDE MAJORQUE IRAN/ 2017 COLOMBIE JORDANIE/ 2018 CHILI FRANCE (HAUTES-ALPES)/ 2019 THAILANDE ITALIE(POUILLES )/ 2020 ETHIOPIE FRANCE (Pyrénées) ESPAGNE/ 2021 CNARIES(FUERTEVENTURA-LANZAROTTE)/ 2022 LANZAROTTE Espagne(VALd'ARAN) France (QUEYRAS)/ 2023 CANARIES (TENERIFE-GRAN-CANARIA) Mexique(YUCATHAN) France(VALGAUDEMAR ) Italie(SARDAIGNE) COLOMBIE/ 2023/2024 BRESIL/

samedi 30 septembre 2023

Sardaigne 2023 Samedi 30 septembre cap vers Stintino.



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Nous avons prévu une halte au site de la « necropoli Angheluruju » . (4500  acJC mais réutilisées).Il y a deux types de tombes: celles où l’on entre par une ouverture en puits depuis le dessus( les plus anciennes )et celles où l’on entre par une ouverture latérale par un trou creusé dans un rocher affleurant visible. Dans tous les cas il y a plusieurs chambres, disposées différemment, plus ou moins grandes. Et nous voici explorateurs d’un jour, à quatre pattes, courbés ou rampants pour observer les différentes structures et les sculptures sur les murs. Il faut quand même pas mal d’imagination. On peut voir dans deux tombes des ornements en forme de têtes de taureaux stylisées. Certaines tombes possèdent aussi une salle garnie de colonnes.

Comme rien n’est protégé, avec les intempéries et les visites non surveillées les risques de voir disparaître toutes les incrustations sont non négligeables.
Nous faisons route vers Argentiera, une ancienne ville minière( plomb et argent). Il ne reste pas grand monde dans les habitations autour de la laverie, un ensemble de bâtiments en ruine dont certaines parties ont été valorisées pour une utilisation culturelle.
Il y a une petite plage au pied le la laverie mais nous lui préférons la plage de sable qui est au bord de la route à 2km avant le village. Il y a un peu de monde, mais sans plus. L’eau est cristalline et juste à la bonne température.
Dernière partie de route qui nous amène à Stintino. Le plus délicat est toujours de trouver un emplacement pour la nuit. Nous choisissons une rue au milieu d’un ensemble d’habitations où il n’y a pas grand monde. Nous sommes au dessus de la marina.
Il faut une vingtaine de minutes pour atteindre la rue principale. Mais cela se fait facilement.
Nous y trouvons une petite pizzeria bien sympathique en self service avec quelques tables.

vendredi 29 septembre 2023

Sardaigne 2023 Vendredi 29 septembre : porto Conte et grotta di Nettuno

Le sentier de randonnée jusqu’à la Punta Giglio est situé dans un parc dont l’entrée est payante( 8€). Mais cela comprend d’autres prestations dans le parc…
Une jolie balade sur une piste bordée par la végétation méditerranéenne classique. De loin en loin des panneaux explicatifs sur la faune et la flore. Au bout du chemin, un ancien bâtiment militaire( datant de la seconde guerre mondiale) transformé en hôtel restaurant. Encore plus avant au dessus de la falaise les vestiges des tours ayant abrité des canons. Une vue magnifique en particulier sur la pointe du Capo Cacia qui abrite des grottes dont celle de Nettuno.
Retour par un sentier qui longe la mer, un peu plus étroit et parfois pierreux mais très agréable. Il nous fait passer par la petite plage de la Bramassa. L’eau cristalline est attirante, mais c’est sans compter sur les méduses. Alors pas de baignade.
Pour l’après-midi notre objectif est la visite de la grotta di Nettuno. Deux possibilités, y aller en bateau ou par voie terrestre et descendre jusqu’à l’entrée de la grotte par un escalier qui compte 654 marches. C’est notre choix. En plein été il faut réserver, mais à cette époque de l’année pas de problème. La descente nous offre une vue spectaculaire sur les falaises. A l’entrée de la grotte nous sommes rassemblés derrière une guide. Quand je dis nous, c’est un gros nous, car nous sommes avec un gros groupe descendu d’un bateau. Heureusement que nous sommes juste derrière la guide( visite en anglais et italien). Dans la première grande salle nous marchons sur des passerelles à côté de l’eau car la mer pénètre à l’intérieur de la grotte. Des stalagmites, des stalactites, des draperies, des orgues et même un cône qui évoque un sapin de Noël, d’autant plus réaliste que dans cette partie les parois sont couvertes d’algues vertes. Il faut gravir des escaliers pour atteindre deux autres belles salles.
Super!
Une belle grimpette pour remonter les 654 marches qui nous ramènent à la billetterie. Il fait beau, le ciel est très bleu et la vue sur la baie de porto Conte est magnifique.
Retour vers Poto Conte. Au passage on s’arrête au musée Casa Gioiosa, mais il est déjà fermé. Un peu plus loin, juste après la villa romana se trouve un parking qui nous permet d’accéder à la plage de Mugoni. L’eau se trouble assez facilement à cause du fond un peu vaseux. Mais la baignade est agréable. Assez exceptionnel pour nous à 18h un 29 septembre. A l’arrière de la plage, un hôtel club. Nous nous incrustons pour prendre une douche…rinçage bien agréable.
Fin de journée par un repas au restaurant El Galeone de Maristella à côté de l’endroit où nous avons garé le CC.
Une agréable journée

mercredi 27 septembre 2023

Sardaigne 2023 Jeudi 28 septembre la civilisation nuragique, encore!



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Le site de Santu Antine : nous y sommes à l’ouverture avec des français qui sont spécialisés dans la reconstitution en 3D de monuments et qui viennent scanner le site pour un  projet de  documentaire sur la civilisation nuragique pour Arte. À paraître, à priori, au printemps 2024. Nous sommes agréablement surpris par la conservation de ce site, un complexe à quatre tours dont une tour centrale de 17m. ( 25 à l’origine). Ce qui est étonnant aussi c’est que les trois tours entourant la tour centrale sont disposées en triangle, et reliées par une coursive extérieure. C’est d’ailleurs à ce niveau là que les tours secondaires sont tronquées. Le mur d’enceinte suit un mouvement arrondi.
Dans la cour principale un puits et un autre dans une cour plus petite. On retrouve aussi, comme dans les autres nuraghe l’escalier hélicoïdal, à gauche en entrant, qui dessert les deux chambres de la tour centrale. La chambre du bas présente un plafond conique et pourtant le plancher de la pièce du dessus et bien plat. Ils ont donc dû compléter les parties autour de cône pour obtenir une surface plane. Entre les tours, mais aussi autour de celles ci et pour circuler un peu partout dans l’édifice se trouvent des couloirs assez larges dont le haut est triangulaire.
Un beau complexe. Si l’on songe qu’il date du XVeme siècle avant JC ( pas le notre, mais l’autre) on peut être admiratif. Autour du complexe les vestiges d’habitations, circulaires et même les restes d’une construction rectangulaire qui a dû être un entrepôt pendant la période romaine.
Non loin de ce site se trouvent d’autres nuraghe, plus simples et qui n’ont pas été mis en valeur.
A une douzaine de km se trouve la « fonte Nuragica de Su Lumarzu ». Il s’agit d’une petite construction à flanc de colline qui abrite un petit bassin recevant l’eau d’une source. Une fontaine sacrée semble-t-il. On sait que le peuple nuragique accordait une place importante au culte de l’eau qui, associée à la terre, était source de vie. Je ne sais pas si cela a un rapport mais je remarque que la pierre qui se trouve devant le petit bassin et qui est creusée pour permettre l’écoulement de l’eau est de forme triangulaire comme l’étaient l’entrée et l’escalier qui descendaient vers le bassin de la Fonte de Santa Cristina.
Sur le bord de la route nous nous arrêtons pour admirer la petite Chiesa San Lorenzo.
Notre route nous conduit au museo della valle dei nuraghi de Torralba. Un beau musée, clair, aéré qui abrite des éléments retrouvés dans les différents sites archéologiques locaux. De grandes fresques chronologiques permettent de suivre l’occupation de la Sardaigne au fil du temps. Une exposition sur l’importance du pain aux différentes époques. Musée à voir.
Dernière grosse étape de la journée à Alghero avec une balade dans les rues bordées de palais qui rappellent l’occupation catalane, la visite du complexe San Francesco avec son église et son cloître ( j’ai un faible pour les cloîtres).
Enfin le clou du spectacle une balade sur les remparts au soleil couchant où encore par hasard nous retrouvons nos amis qui sont arrivés eux aussi aujourd’hui.
Petit tour par une « institution » la focacceria milese fréquentée par les locaux( un bon signe) où l’on achète notre focaccia milese: un sandwich de pain plat contenant entre autre du thon, des légumes, de l’œuf pour le repas du soir
Une belle journée bien remplie.



Sardaigne 2023 Mercredi 27 septembre route vers Santu Antine



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Nous avons dormi dans un parking situé dans l’ancien quartier des tanneurs, Sas Conzas. Les bâtiments qui contenaient les ateliers qui longent le fleuve sur cette rive sont très différents de ceux de l’autre rive du Temo où logeaient les ouvriers. Aujourd’hui ces anciens ateliers sont transformés en appartements de luxe.
Nous prenons la route qui longe la mer en direction d’Alghero et nous faisons une halte baignade dans la petite Cala Compultittu. Un petit sentier conduit à la plage couverte de posidonies séchées. L’eau est transparente, chaude et le fond couvert de sable. Il y a quelques poissons, mais toujours les mêmes, argentés avec une nageoire ventrale bleue et un anneau noir à la nageoire caudale, à priori de la famille des « oblade ».
Notre route nous conduit un peu plus loin dans une crique avec une plage de sable. Il n’y a pas grand monde malgré un grand parking, un petit bar sympa où l’on trouve des douches pour se rincer, ce qui est toujours agréable. Peu de fond, mais une eau transparente et chaude.
Fin de notre épisode mer pour aujourd’hui. Nous prenons la direction de Villanova Monteleone qui s’élève à 500m d’altitude en nous offrant un magnifique spectacle sur la côte et les falaises avant Alghero.
Après Villanova, sur la gauche en direction de Monteleone Roca Doria, se trouve une nécropole, Pottu Codinu. Le site est sur le point de fermer et c’est en courant mais accompagnés de la charmante personne de l’accueil que nous allons de tombes en tombes.?Il s'agit de voir neufs tombes datant du néolithique soit 3500 ans avant J.C, creusées dans des roches calcaires. Les salles sont assez grandes pour que l'on puisse y pénétrer sans trop de difficultés. Ces tombes ont été utilisées à plusieurs époques. Comme dans d’autres civilisations et d’autres pays seuls les os étaient déposés dans les tombes après que les corps aient perdu toute trace de chair mangée par les oiseaux. A voir.
C’est la fin de la journée et avec le coucher de soleil Monteleone Roca Doria nous offre un vrai paysage de carte postale. Perché sur son rocher ceinturé d’une couche calcaire en son sommet qui avec le soleil prend une teinte dorée le village domine le lac qui s’étale au pied de son rocher.
C’est en fin de journée que nous arrivons à notre but, le site nuragique de Santu Antine. Nous nous arrêtons juste devant, mais il est tard et la visite sera pour demain
Une nouvelle belle journée

mardi 26 septembre 2023

Sardaigne 2023 Mardi 26 septembre de murales à Bosa la colorée



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La visite du village de Santu Lussurgiu est décevante. Beaucoup de maisons en mauvais état. On peut comprendre que vivre dans des maisons difficiles d’accès en voiture, dont les pièces sont sur plusieurs niveaux et qui sont situées dans des rues moyenâgeuses où le soleil n’arrive pas et où la lumière électrique est nécessaire pendant la journée ne fait pas rêver.

Nous prenons la route qui conduit à Cuglieri. Pittoresque avec une belle vue sur la vallée.
Matinée spéciale CC. Nous faisons le plein d’eau, un peu de ménage et une lessive. Trouver une laverie, patienter, se “battre” avec les machines …. cela fait partie du voyage et nous laisse du temps pour découvrir le village de Cuglieri et de sa spécialité locale, la panada. Il s’agit d’une sorte de pâté en croûte farci d’un mélange de viande de veau et de porc, de petits pois, de fèves….Goûteux et nourrissant.
Nous sommes sur la route qui passe par différents villages perchés et nous nous arrêtons à Tinnura réputé pour ses « Murales « ( fresques murales plutôt champêtres dans ce cas). Au milieu du village deux panneaux indiquent un nuraghe et une tombe de géant. Et voici les deux archéologues en herbe en route pour de nouvelles découvertes. Le nuraghe, visible, mais en partie couvert par la végétation. La tombe des géants, un tas de pierres couvert par les ronces. Ce n’est pas aujourd’hui que nous ferons une découverte insolite.
Route vers Bosa. Une arrivée avec le soleil couchant qui illumine les façades colorées de la ville. Superbe! Une balade dans le quartier situé sous le château permet de découvrir un entrelacs de petites rues bordées par des maisons colorées et fleuries. Photogénique à souhait.
Notre errance nous conduit aussi dans le bas de la ville, et la surprise, nous tombons nez à nez sur nos amis. Bien sûr nous savions qu’ils étaient dans la ville, mais de là à les rencontrer comme ça !!!Nous finissons la soirée à quatre au restaurant. Du bonheur.

lundi 25 septembre 2023

Sardaigne 2023 Lundi 25 septembre : balade en bord de mer et site nuragique de Santa Cristina



L'origine du monde version Nouraghi



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A partir de la station balnéaire de S’Archittu, une balade en bord de falaise pour arriver jusqu’au scoglie del genovese, une arche creusée dans la falaise blanche. Magnifiquement photogénique. Au creu de la baie une petite plage abritée de sable et rochers que nous réservons pour le retour. En effet notre balade se poursuit jusqu’au village suivant très pittoresque lui aussi. La plage au fond de la crique entourée de falaises blanches accueille quelques baigneurs. Nous faisons demi-tour et nous nous offrons une baignade rafraîchissante sur la petite plage del scoglio di genovese. L’eau y est peu profonde et encore chaude. La plage est à l’abri du vent qui souffle assez fort. Retour au CC après une balade de 7km

Retour vers l’intérieur du pays en direction du site nuragique de Santa Cristina.
J’avais très envie de voir ce site comportant un temple dédié à l’eau et/ou à la fertilité assez original dont la forme générale ressemble à un sexe de femme. L’entrée du temple, triangulaire, conduit par un escalier à une vasque d’eau.
A côté se trouve les vestiges d’une salle circulaire qui devait être une salle de réunion si l’on en juge par les bancs de pierre disposés le long des murs. Un peu plus loin les vestiges d’un village avec un nuraghe assez bien conservé, escalier, et dans la salle principale les niches disposées en croix. La balade dans le site est agréable car on chemine sous d’immenses chênes . Le site comporte aussi une zone chrétienne, un ancien relais de pèlerin.
Nous nous dirigeons maintenant vers Santu Lussurgiu nous nous arrêtons sur le bord de la route pour partir à l’aventure. Sur notre carte est indiquée une zone de tombes de géants. Il n’y a pas de sentier mais avec le gps nous nous dirigeons vers une petite colline sensée abriter les tombes. Au passage des constructions circulaires de type nuraghe. Devant nous une énorme enceinte à franchir couverte de ronces. C’est bon signe. Et ensuite des blocs un peu partout mais pas de tombe de géant telle que nous les connaissons. Alors tant pis. Nous revenons au CC et repartons vers Santu Lussurgiu, un village féodal installé dans le cratère d’un ancien volcan.
( on comprend d’où viennent les pierres basaltiques utilisées par la civilisation nuragique).
La balade en fin de journée dans les rues désertes est décevante

dimanche 24 septembre 2023

Sardaigne 2023 : Dimanche 24 septembre Su Nuraxi et Buramini

 


Du nuragique, encore du nuragique.
Comme nous avons dormi sur le parking du site nous sommes à pied d’œuvre pour visiter un des sites les plus importants de la Sardaigne, Su Nuraxi. La visite est obligatoirement guidée et nous avons choisi en italien. Le groupe est sympa et la guide jeune, agréable parle aussi français. De loin le site ressemble à un gros tas de pierres. Mais en réalité il s’agit d’un ensemble de plusieurs tours, quatre aux points cardinaux qui sont collées à une tour centrale. La grande tour devait faire 20 mètres et posséder un toit avec un balcon en encorbellement. . Les pierres ont été retrouvées ainsi qu’une maquette, une petite tour de 50 cm de haut environ. Les tours avaient-elles des rôles bien définis.  Ainsi, sans doute, la tour nord servait sans doute de garde-manger frais. Au milieu de l’ensemble se trouve une cour avec un puits qui contient encore de l’eau. Aucune arme, sauf quelques pointes de lances ayant été retrouvées non utilisées , les archéologues s’interrogent donc sur le rôle de cet ensemble: forteresse défensive ou habitation civile ou temple?. La tour centrale avait deux pièces superposées et un morceau de plancher en bois retrouvé parmi les pierres a permis de dater( carbone 14) la construction centrale du XIVeme avant JC.
Les murs étaient faits de trois couches. Des gros blocs de basalte de part et d’autre de pierres plus petites au centre. Pas de ciment. Construction sèche . Du liège retrouvé aussi au milieu des pierres laisse imaginer que les murs intérieurs en étaient recouverts et isolés ainsi. Un ensemble de fortifications avec d’autres tours a été construit autour un peu plus tard. On peut monter en haut de ce qui reste de la tour centrale grâce à un escalier métallique, mais ensuite on descend dans la cour par l’escalier d’origine, étroit , intégré au mur d'enceinte, en hélice avec ses hautes marches. De la cour on peut pénétrer dans les différentes tours. Des maisons quant à elles ont été construites au pied de la forteresse à différentes époques. Les plus anciennes sur le modèle traditionnel du mur circulaire en pierres basaltiques supportant un toit en bois et branchage. Les plus récentes postérieures au IXeme av JC étaient en pierres calcaires plus petites cimentées par de l’argile et composées de plusieurs pièces rassemblées autour d’une cour . Ainsi derrière le four on remarque les vestiges d’une petite pièce circulaire avec des bancs et au centre de laquelle se trouvait une grande “bassine” contenant de l’eau…le sauna. Chaque maison semblait en posséder un. A côté une cuisine avec une meule à grains individuelle. A cette époque le lieu n’était plus occupé par les peuples nuragiques, mais par leurs successeurs.
Non loin du site se trouve un espace dédié à l’archéologue ( Lilliu ) qui a découvert le site et supervisé les travaux de fouilles. Un travail rondement mené en seulement cinq ans avec des ouvriers locaux. On y voit des photos du chantier mais surtout beaucoup de documents sur la vie de l’archéologue( trop documenté pour nous).
Le village de Buramini où se trouve le site possède aussi un musée. Il a été aménagé dans l’ancienne demeure de la famille Zapata qui possédait les terres autour attribuées par le roi Espagne au XVIeme. C’est pour pouvoir surveiller son territoire que le baron avait fait construite son habitation. C’est à la mort de la dernière baronne ( dans les Annes 1980) que la municipalité a acheté la maison pour en faire un musée. Sensibilisés par la présence de restes de constructions nuragiques sur plusieurs côtés de la maison et avec l’avis de l’archéologue Lilliu, le sous sol a été fouillé mettant à jour un ensemble de tours d’époque nuragique composé comme celui du site voisin. L’aménagement du musée dont le plancher du rez-de-chaussée a été remplacé par un plancher en verre permet de marcher au dessus du complexe nuragique et de retrouver quelques éléments observés sur l’autre site. La tour centrale, la cour, le puits, des escaliers et des morceaux des autres tours dont les autres parties sont à l’extérieur de l’habitation. Beau musée, très bien aménagé avec des vitrines non surchargées exposant des éléments trouvés sur les sites lors des fouilles( dont la maquette de la tour centrale du grand site) et une pintadera, tampon d’argile qu’apposaient chaque famille sur les pains qu’elles mettaient à cuire dans le four collectif. Une visite guidée en français très instructive.
Une très agréable journée de découvertes ponctuée par un bon repas, à midi à la trattoria Su Pasiu et le soir par une pizza partagée avec des amis en vacances en Sardaigne eux aussi.

samedi 23 septembre 2023

Sardaigne 2023 : Samedi 23 septembre: les masos de la rando : du site du tempio di Antas à la grota di Mannau



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Nous avons décidé de nous garer devant l’entrée du site du temple d’Antas et d’aller à la grotte à pied. Le sentier démarre à gauche de l’entrée. Il passe par un petit site nuragique composé des vestiges de quatre ou cinq habitations. Depuis ce site une voie romaine conduisait à la grotte. Le sentier actuel suit en partie cette ancienne voie romaine. C’est une descente d’environ une heure avec 200m de dénivelé. Le chemin est très ombragé et souvent bordé de plants d’immortelles qui embaument.
La visite de la grotte se fait à des horaires réguliers car un guide accompagne les groupes même si les visiteurs se déplacent à leur rythme avec des audio guides. C’est sans doute une question de sécurité. A l’entrée une grande salle dite salle archéologique où ont été découverts des fragments de poteries , de lampes à huile…. Cette salle était sans doute une sorte de temple où l’on vénérait la déesse de l’eau. Un petit tunnel conduit à la deuxième partie, dite spéléologique. On chemine sur des ponts et escaliers métalliques entre les différentes formations de stalagmites, stalactites, draperies et on longe des petites vasques qui communiquent entre elles. En fonction de la lumière mais aussi de la nature des minerais les formations ont des couleurs qui vont du blanc, la calcite pure, au noir en passant par les nuances d’ocre. La couleur de l’eau change elle aussi. Un escalier nous permet de descendre plus profondément à un troisième niveau de galeries et de salles. C’est un magnifique spectacle. A aucun moment on ne se sent étouffé car les salles sont très hautes. Notre balade dure environ une heure. Il n’y a pas grand monde et les entrées sont régulées pour éviter la pollution du site.
Retour au CC par le même sentier. Cette fois il nous faut grimper. C’est l’affaire d’une heure environ.
Après le déjeuner et le café pris au bar du site du temple nous repartons en randonnée par le chemin qui part à droite de l’entrée du site. A dix minutes de là nous découvrons le fameux chêne-liège (quercio sughera) plusieurs fois centenaire . Encore un peu plus loin les carrières de pierres qui ont servi à fournir les pierres du temple. De belles découpes. Les romains avaient pour habitude d’utiliser les matériaux qu’ils trouvaient sur place. La balade nous permet d’admirer le temple sous différentes expositions.
Départ en direction du plus grand site nuragique de l’île: Su Nuraxi. C’est à plus de quatre vingt km de là et les paysages que nous traversons changent. Des collines de chênes et de térébinthes que l’on traverse en suivant une route sinueuse, on passe à des cultures d’oliviers et de chênes-lièges puis à la plaine avec des cultures de céréales. Les champs sont bordés de figuiers de barbarie qui pour faire barrière valent largement les barbelés.
Nous arrivons sur le parking du site de Su Nuraxi au coucher de soleil. C’est là que nous allons passer la nuit.

vendredi 22 septembre 2023

Sardaigne 2023 Vendredi 22 septembre de Sant’ Antioco au site de Antas

 


Première étape jusqu’à la ville de Carbonia et le musée du charbon installé au niveau de ce qui a été la plus grande mine d’Italie, la mine de Serbariu. En attendant l’heure de la visite guidée en français nous faisons un petit tour au centre du village pour voir les murs peints. Rien d’extraordinaire, des scènes champêtres.
La visite du musée se fait en deux temps. Visite libre de la lampisterie( ancienne salle vestiaire), la grande salle où se trouvent toutes les structures, accueil, cafétéria, boutique très bien achalandée en livres, et salle d’expo très documentée. Et puis il y a la visite guidée, qui nous conduit d’abord dans la salle des machines où se trouve la machinerie qui actionnait les ascenseurs et ensuite dans une galerie qui a été aménagée pour la visite. On apprend tout sur la vie des mineurs aux différentes époques d’exploitation de la mine, la période « musolinienne » ayant été la plus dure. Avec pour seul allié et fournisseur l’Allemagne nazie, l’Italie doit tendre à l’autonomie et la production de charbon est accélérée. La cadence exigée pour les mineurs est telle qu’ils se mettent en grève ce qui paraît un peu fou pour l’époque. Le régime; ne parvenant pas à dompter la révolte par la force, doit faire des concessions, en particulier sur les horaires. Le travail des mineurs de fond est un véritable travail de forçat. Les conséquences sur la santé sont énormes, problèmes respiratoires ( poussières) problèmes d’audition à cause des bruits dans les galeries et problèmes osseux à cause des positions, du poids des outils et des vibrations.
Pour être employé dans les mines il faut adhérer au parti. Mais en réalité, les ouvriers spécialisés sont embauchés même s’ils refusent d’adhérer. Ils sont stigmatisés et on leur confie les tâches les plus ingrates. Cependant ils conservent un bien précieux, leur indépendance.
Une visite très intéressante, très riche avec un guide parlant parfaitement français et ayant une connaissance très approfondie de la mine. Je suis quand même très contente de sortir de « sous la terre » et pourtant je ne suis pas claustrophobe.
Deuxième étape route du bord de mer en direction de Fluminimaggiore.
Nous sommes toujours dans la région des mines, mais des autres mines, celles desquelles on extrayait le zinc, le plomb, l’argent( en très faible quantité). Tout au long de la côte des installations de lavage des minerais en ruine et les grands trous des mines creusées dans la montagne. Ainsi on trouve une installation à côté de la grande plage de sable de Fontanamata, puis celle au dessous de Nebida, la grosse installation de la baie de Masua et du porto Flavia, et encore plus loin, sur le port de Buggeru, la Malfidano.( qui a connu un épisode dramatique et sanglant de répression de la révolte des ouvriers de la mine).
Une côte découpée et sauvage avec une végétation méditerranéenne où l’élevage des chèvres et des moutons prédomine.
Un parcours très intéressant.
Troisième étape, rejoindre le site de Antas, près de Fluminimaggiore, pour être à pied d’œuvre le lendemain.

jeudi 21 septembre 2023

Sardaigne 2023 Jeudi 21 septembre ; randonnée vers les dunes et les arenas biancas



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Nuit tranquille près de Chia.

Route vers Sant’ Anna Arresi. La pluie de la nuit fait ressortir les contrastes des magnifiques paysages de cette partie de côte.
Comment faire 14km aller-retour pour aller sur une plage alors que l’on peut se rendre à proximité avec son véhicule. Et bien c’est juste qu’il suffit d’être accro. aux randos. Le chemin part du lieu dit Is Spinas passe au milieu de propriétés agricoles qui font surtout de l’élevage et le long des barrières de la zone militaire. Nous passons au milieu des étangs ( stagnis). Il y a très peu d’oiseaux, quelques échassiers.
Le chemin arrive juste au niveau de las arenas biancas, une magnifique plage blanche. Pour s’approcher des dunes il faut marcher sur la gauche. Il y a du monde. Nous faisons une belle balade sur la plage avant de revenir et de nous diriger de l’autre côté vers les plages de Porto Pino qui sont bordées d’arbres où l’on peut se réfugier. Il fait très chaud et nous n’avons pas de parasol. L’eau est cristalline et chaude. Quel plaisir! Dans les bars de plage des douches payantes ( 1€). C’est agréable de pouvoir se rincer avant de remettre la tenue de marcheur et de retrouver le CC après deux heures de marche sous le soleil.
Nous décidons de partir en direction de l’île de Sant’Antioco. Nous y arrivons en fin de journée, à l’heure où les habitants sortent pour prendre le frais. C’est un peu tard pour les visites car les sites sont fermés. Par contre la basilique est encore ouverte. Sa façade rose, quelconque, ne laisse pas imaginer un magnifique intérieur roman en pierre. Évidemment il est trop tard pour visiter les catacombes. Dommage! Nos pas nous conduisent devant le musée ethnologique et les sites qui l’entourent et dont il ne reste pas grand chose.
Nous finissons notre tour par le cours Victor Emmanuel avant d’installer le CC sur le parking du musée archéologique. Interdit mais nous tentons notre chance.

mercredi 20 septembre 2023

Sardaigne 20/9/23



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 Route de Cagliari à Pula. Elle longue des étangs avec de nombreux flamands roses.

Nous arrivons au parking du site archéologique de Nora. Pour les CC c’est le plus éloigné et le moins cher.
Le site, très décevant. Des cailloux, et encore des cailloux. Le bâtiment le mieux conservé est le petit théâtre. Pour le reste il faut une imagination débordante. Les panneaux d’explication ont pratiquement tous disparus ou sont presque effacés. Il faut charger l’appli ( ras le bol) Quelques mosaïques intéressantes mais pas de quoi être émerveillés. Nombreux cheminements fermés. En bref, quand on a un peu voyagé ou tout simplement près de chez nous en Provence il y a beaucoup mieux ( je fais ma chauvine ) En plus il y a beaucoup de monde
Juste à côté du site et du parking se trouve une plage municipale, y compris pour la partie avec location d’espaces parasols et relax. Des toilettes gratuites et une douche pour se rincer qui fonctionne avec 1€. Le top. L’eau est bonne et après la visite du site c’est un plaisir .
Route vers Chia et plus particulièrement vers la plage Tuerredda. Une belle plage de sable qui épouse une crique en face de la petite île de Tuerredda. Un grand parking public et payant à quelques centaines de mètres de la plage. Cette plage est tellement prisée qu’en été il faut réserver, l’accès étant limité à 1100 personnes par jour. C’est un truc de ouf! Imaginer 1100 personne

s sur cette plage???? Aujourd’hui il ne fait pas beau et nous sommes le 20/09 à 16h et il y a du monde, mais c’est très abordable. Alors 1100 personnes…
Pas facile de trouver un endroit où passer la nuit avec le CC. La plupart des parkings ferment ou n’acceptent pas de CC. Le long de la route le stationnement est totalement interdit. Alors finalement nous trouvons un parking de nuit près de la plage Su Giudeu et la pointe de spartivento.

mardi 19 septembre 2023

Sardaigne 19/09/2023 Cagliari



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Nuit calme dans le parc archéologique de Seleni.

Route vers Gairo, village à flanc de montagne dont les constructions sont récentes. En effet le premier village de Gairo, appelé aujourd’hui Gairo vecchio à été détruit par une grosse inondation en 1951, contraignant les habitants à abandonner leurs maisons. Du coup dans le nouveau village les rues sont bien droites parallèles entre elles et suivent les courbes de niveau. C’ est très rare dans ce type de village de montagne lorsqu’ils se sont construits au fil du temps. Dans tous ces villages les maisons sont hautes, avec plusieurs étages et serrées les unes contre les autres. Les constructions sur les terrains en pente sont difficiles et onéreuses. Ils faut donc optimiser. Tous ces villages aux maisons colorées forment de belles taches de couleur au milieu de la verdure de leur environnement.
Un autre beau village, sur la route un peu plus loin est le village d’Ulassai, construit sous un piton rocheux et réputé auprès des adeptes de l’escalade.
Cette région est une région d’oliviers et de vignobles, d’élevage aussi avec à la clé la fabrication de fromage et de charcuterie. Nous poursuivons notre route , la ss 125, vers Cagliari. Elle est très pittoresque et suit une gorge pendant un long moment. Il fait très chaud et nous faisons la pause de midi dans le parco dei sette fratelli histoire de prendre un peu d’altitude et de fraîcheur. C’est un endroit propice aux randonnées, mais nous avons un autre objectif, visiter Cagliari. Une fois de plus nous sommes désolés et écœurés par les ordures qui souillent les bords de route.
Nous avons repéré un parking gratuit dans le haut de la ville près de l’amphithéâtre romain. Il est très bien placé pour les visites. Note balade démarre donc au niveau de l’amphithéâtre qui n’est pas très bien conservé. Ensuite nous parcourons les rues et lieux connus du centre historique: le Palazzo Reggio, le Duomo Santa Maria, avec sa belle façade, les tours, les portes dont celle des lions, le donjon San Rémy, les places. Et puis, comme les habitants nous baladons dans les rues commerçantes. Il y a du monde aux terrasses des cafés. Nous découvrons de très jolies petites places. Comme le plus souvent en Italie, lorsqu’il fait chaud, les habitants sortent en fin de journée et se promènent. Leurs tenues vestimentaires sont toujours très soignées et ce quelque soit leur milieu d’origine.

lundi 18 septembre 2023

Sardaigne Lundi 18 septembre 2023: vasques de Bau Mêla et site de Seleni

 


nuit calme à Talana.
Route pour les "piscinas naturali di Bau Mela" près de Villanova Strisali. Une route en lacets s’élève au dessus du village de Talana avec un magnifique paysage de montagne. Ensuite c’est un plateau bien sec, très méditerranéen avec de nombreux troupeaux de moutons, vaches et chèvres. Pas grand chose à se mettre sous la dent tant l’herbe est sèche… les chèvres s’en sortent toujours mieux car elles s’attaquent aux arbustes. D’ailleurs pour qu’ils puissent pousser ils sont enveloppés dans du grillage. Sur la route nous faisons une étape au site archéologique de Carcaredda. Il est fermé mais nous escaladons le mur pour voir une tombe de géants pas trop mal conservée. Il manque la pierre plate de façade. Le tombeau plutôt grand devait contenir pas mal de monde. Nous reprenons la route jusqu’à l’embranchement pour Bau Mela. ( bau mela oasi, Regina apostolorum). La route est étroite mais bonne. Nous contournons la grosse propriété. Là sous un petit bois de chênes beaucoup de monde et en particulier des allemands. Le site doit être bien indiqué sur leur guide ce qui n’est pas le cas sur le routard. Une fois garés nous descendons jusqu’à la mini centrale et le barrage. En suivant le grillage nous arrivons à une "ouverture" qu’il faut franchir, puis un autre grillage et une autre "ouverture" pour arriver aux vasques du bas, près du barrage. Magnifique! Il y a quatre vasques superposées dont une particulièrement grande et nous sommes seuls. Entre chacune d’elle l’eau tombe en petites cascades. Les vasques sont creusées dans des roches aux formes tarabiscotées, usés et creusées par l’eau et les éléments. Au dessus d’autres vasques mais qui sont accessibles depuis le parking….moins sympas et beaucoup de monde.
Nous reprenons la route en direction de Lanusei et ensuite de Ussassai. Peu après Lanusei se trouve le Parco archéologique de Seleni. Le site archéologique composé d’un village nuragique de deux tombes et trois puits se visite du mardi au dimanche avec des guides. Le lundi, ce qui est le cas aujourd’hui on ne peut visiter qu’en autonomie et seulement les deux tombes de géants qui sont situées en face du restaurant. Les tickets sont à retirer à l’entrée car il faut que les gardiens ouvrent les portes des enclos des sites. Les tombes sont légèrement différentes mais ont toutes les deux la même forme: un exèdre frontal en forme de demi cercle avec des bancs, au niveau duquel devaient se tenir les cérémonies, une partie tombeau, allongée de type dolmen (roches latérales et roches plates formant le toit ) ou autre et à l’arrière une abside arrondie. La forme globale est toujours celle de la tête de taureau stylisée, le taureau étant symbole de force et de fertilité. A l’intérieur des tombes de nombreux corps en position fœtale…retour vers la terre-mère.
Le parc est agréable de même que que bar restaurant.
Un bel endroit pour faire une pause et comme nous passer une nuit.

dimanche 17 septembre 2023

Sardaigne 2023 Dimanche 17 septembre randonnée Golo di Gorropu


 

Il a fallu attendre que le ciel se dégage après la pluie de la veille pour prendre la décision de faire la randonnée.
Vite on fait le plein d’eau au distributeur et on prend la route pour le ponte S’Abba Arva. Le parking est déjà bien plein. Le chemin qui conduit à l’entrée de la gorge est très agréable, large, en terre, avec un peu de dénivelé. Il est surtout très ombragé ce qui est agréable avec cette température. Nous marchons vite et nous arrivons à l’entrée de la gorge en moins de 2heures. L’entrée est payante, 5€ par personne. Il y a du monde car ils ne laissent entrer les gens que par groupe après avoir dispensé quelques consignes. Ne pas manger à l’intérieur….ce que évidemment certains ne respectent pas et suivre les circuits. Première partie balisée avec des points verts «  pour tous », deuxième partie, avec des points jaunes plus étroite….en fait pas très différente de la première et troisième partie, en rouge, «  plus technique » que nous avons évité bien que JC s'y soit aventuré sur le commencement. La gorge est très haute, mais large et jamais étouffante. La seule difficulté, peut être, réside dans le fait qu’il faut parfois escalader de gros rochers. Mais en fait tous les gens qui sont arrivés à l’entrée se sont aventurés sans problème à l’intérieur. C’est beau. Dans la gorge des rochers aux formes arrondies sans doute façonnées par l’eau et le vent. Les parois abruptes ont des couleurs changeantes évoluant du gris au ocre. Dans cet espace minéral et hostile quelques arbres réussissent à s’accrocher aux parois.
En dessous de l’entrée de la gorge la rivière forme de petites bassines qui attirent les randonneurs. Il fait chaud et chacun veut profiter d’un peu de fraîcheur. Mais il y a vraiment trop de monde. Nous repartons pour faire une pause plus loin, à l’ombre sur le bord du chemin. Puis nous continuons tranquillement. Un attroupement un peu plus loin sur le bord du chemin, un homme est allongé déjà pris en charge par un groupe. Un jeune homme est au téléphone avec les secours qui vont dépêcher un hélicoptère. Impossible de rejoindre la gorge en voiture. Il y a bien une piste qu’empruntent des jeeps qui amènent des touristes jusqu’à la rivière au bord du chemin. Mais elle est plus en aval.
Cela fait réfléchir sur la condition physique, les risques, l’équipement. Il y aurait beaucoup à dire sur les chaussures, l’absence de chapeau et bien d’autres négligences que l’on peut observer chez certains  touristes. Retour au CC sans encombre. Une belle rando de 14km aller-retour avec un dénivelé non négligeable. Sportif , quoi!
Une bonne douche, un plein d’eau et nous quittons Dorgali pour Tavana. La route est panoramique et spectaculaire au départ de Dorgali. Elle domine la vallée qui conduit à la gorge. Cela prend du temps d’arriver à notre destination car la route est étroite et sinueuse. Nous sommes en montagne

samedi 16 septembre 2023

Sardaigne 2023 Samedi 16 septembre retour aux visites culturelles



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Nuit sur le parking près de la cala Fuili. Interdit au CC mais ça on ne l’a vu qu’au réveil. Personne n’est venu nous dire quoi que ce soit.

Temps maussade et petite pluie. Balade dans le village de Cala Gonone. Sur le port
les vendeurs de tours en mer sont à touche-touche. C’est assez touristique mais plutôt sympa et les plages sont belles et propres.
Mais pour nous, aujourd’hui, compte tenu du temps pluvieux ce sera du culturel.
Direction le site de Serra Orrios. ( 5€ par personne et la moitié pour tarif réduit) Il s’agit d’un site nuragique important, un gros village composé de plusieurs unités de maisons rassemblées en quartiers autour d’une cour. Il reste les murs circulaires des maisons, très épais qui ont été reconstitués et sur lesquels venaient s’appuyer des poutres en bois rassemblées pour former un toit en forme de tipi (construction toujours utilisée par les bergers Sardes). Deux temples de forme rectangulaire ont été identifiés ainsi qu’une maison dont l’agencement avec des pierres formant un banc épousant la forme circulaire des murs intérieurs est considérée par les archéologues comme une maison commune.
Non loin de ce site se trouve un autre site appelé Tomba di giganti si S’Ena et Thomes. L’entrée du site est gratuite. Pousser la barrière et suivre les flèches sur le sol. La façade de la tombe est constituée de trois pierres plates dressées et arrondies sur le haut et d’autres pierres plates plus petites, l’ensemble formant un demi cercle encadrant une plateforme circulaire. La pierre centrale, est percée d’un petit orifice rectangulaire qui aboutit dans une grande tombe rectangulaire dont le toit est constitué de dalles de pierre qui viennent en appuie sur les grosses pierres plates qui constituent les murs du tombeau. La taille du tombeau et la quantité des ossements ont laissé penser aux archéologues qu’il s’agissait d’une tombe collective, familiale ou autre. Vue du ciel l’ ensemble tombeau et façade fait penser à une tête de taureau stylisée.
Retour à Dorgali pour passer à la laverie.
Nouveau périple culturel dans Dorgali cette fois pour trouver les différents domus se Janas traduits par “ tombes de fées “ qui sont de petites tombes, basses, creusées dans la roche et comportant une ou deux “chambres”.

vendredi 15 septembre 2023

Sardaigne 2023 Vendredi 15 rando à la cala Luna

 


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La rando démarre de la Cala Fiuli ( calanque) avec une jolie plage de galet et une eau transparente. On descend vers la cala Fiuli par un escalier avant d’attaquer la première montée, bien raide dans les rochers pour arriver sur le haut de la falaise. Et puis c’est une alternance de montées et de descentes en fonction du relief. Lorsque je regarde le chemin au pied d’une montée je me dis que cela ressemble à un torrent de pierres et de rochers. Il faut faire attention où l’on met les pieds à chaque instant. Un peu épuisant. Et puis il fait chaud même si le chemin est souvent abrité par la végétation méditerranéenne de pistachiers, genévriers et autres. Il faut bien les deux heures annoncées pour arriver à la Cala Luna. Une jolie plage de sable, une eau transparente avec de petits poissons argentés à la nageoire ventrale bleue et un anneau noir à la nageoire caudale. A l’arrière de la plage un restaurant. Le point négatif ce sont les nombreux bateaux amarrés au large de la calanque. Et encore nous sommes mi septembre. Je n’imagine même pas au mois d’août. En plus on peut aller à la calanque en bateau avec une navette. ( 15€ le voyage).

La balade aller-retour fait 12km et il faut 4 bonnes heures de marche compte tenu du terrain. C’est une belle balade, mais plein les pattes. Heureusement que l’on peut se baigner car l’eau est à une température agréable et puis après deux heures de marche et un bain de mer est plus que bienvenu.

jeudi 14 septembre 2023

Sardaigne 2023 Jeudi 14 randonnée à Tiscali



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 Nous avons choisi l’accès par le ponte S’ Abba Arva.La route d’accès qui part de Dorgali descend vers la vallée où elle serpente ensuite entre les murs délimitant des cultures de vignes et d’oliviers. La route est en bon état, pas très large, mais il y a de nombreux dégagements pour permettre aux voitures de se croiser. Ce sont les 500 derniers mètres qui sont plus délicats car la route se rétrécit. Avant le pont un parking payant avec tarifs différents pour les voitures et les CC. Possibilité de passer la nuit, ce que nous avons fait. Nuit tranquille. Nous sommes donc à pied d’œuvre pour partir. Après le pont il y a deux départs de randonnées. A gauche pour la Gola Gorroppu et à droite pour le site archéologique de Tiscali. Ce site n’est accessible qu’à pied. Soit depuis la vallée de Lanaittu , soit depuis le ponte S’ Abba Arva . D’après ce que nous avons compris les 8km de route qui parcourent la vallée de Lanaittu sont difficiles sans un 4x4. Alors avec le CC pas le choix.A une heure du sommet environ les sentiers se rejoignent.

Après 1/4 d’heure à plat sur le chemin qui longe la rivière nous attaquons la montée. Une vingtaine de minutes sur un sentier accidenté de pierres et rochers jusqu’à un plateau. Là heureusement le chemin est en grande partie plat et ombragé à l’exception d’un petit morceau . C’est à la fin de la rando, les dix dernières minutes que le sentier devient à nouveau plus difficile avec un autre passage qui grimpe dans les rochers.
Peu avant d’arriver à cette partie un peu difficile, tout d’un coup nous avons vu chuter, depuis la falaise au dessus du sentier, un animal à poils marrons. Il a atterri une vingtaine de mètres devant nous sur le bord du sentier. C’est en arrivant à sa hauteur que nous avons vu que cet animal se débattait au milieu d’un chêne, suspendu par la tête et ne parvenait pas à se dégager malgré de gros coups de rein. Alors JC s’est mis à casser les branches qui nous empêchaient de prendre la mesure de la situation. Il s’agissait en fait d’un mouflon qui après sa chute avait atterri dans un arbre et était resté accroché à un entrelacs de  branche par une de ses cornes. C’est au prix d’un violent effort que JC est parvenu à casser les branches sur laquelle était enroulée la corne. Agile et rapide le mouflon est tombé sur ses pattes et est parti à vive allure dans le chemin. Nous avons eu le temps de voir qu’il était blessé à la gueule, mais en apparence assez superficiellement. La corne quant à elle était restée solidement enchâssée sur sa tête.
Espérons qu’il s’en remette. Quant à JC il a fourni un sacré effort pour ce sauvetage.
Après ce moment d’émotion nous reprenons notre ascension. Nous arrivons à l’entrée du site. Il faut descendre quelques marches pour être accueillis chaleureusement par le gardien qui parle parfaitement français et par une marte qui vit dans les rochers avec sa famille et qui n’est pas sauvage du tout. Elle se laisse photographier assez facilement. Le site ( tarif plein entrée sur le site 5€) est construit dans une formation géologique appelée doline. Il faut imaginer une demi sphère aplatie sur le dessus et creuse dont une partie du toit se serait cassée. A l’intérieur des constructions appuyées contre les murs et à l’abri des intempéries sous la roche. Au centre des arbres qui s’élèvent vers la lumière. ( pistachiers térébinthes entre autre)Il ne reste pas grand chose des habitations, mais on peut imaginer la vie de se petit village éloigné et quasi inaccessible.
Les archéologues ont retrouvé des éléments datant de l’époque nuragique et de l’époque romaine ( époque punique ou époque républicaine romaine).
Il faut faire demi tour et le soleil cogne. Une belle rando de 5h tout compris, 10km et 600m de dénivelé. Pas très facile.
Retour à Dorgali et visite du petit musée archéologique où sont exposés tous les éléments retrouvés dans les sites archéologiques locaux.
Fin de journée sur le mode pratique: remplissage d’eau, courses au supermarché, balade dans la ville avec passage à l’office du tourisme et petit resto pizza.
La ville de Dorgali compte de nombreux joailliers qui sont spécialisés dans les bijoux en filigrane.

mercredi 13 septembre 2023

Sardaigne 2023 Mercredi 13 le musée des masques de Mamoiada et les murs peints de Orgosolo



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Nous quittons Nuoro par une petite route très agréable, qui traverse un paysage vallonné de chênes-lièges dont certains sont encore exploités.

Le musée des masques. La visite commence par une projection vidéo, en français pour nous. Belle salle de projection avec effets sur trois écrans. Des images et des explications qui nous plongent dans les coutumes de ce village, Mamoiada, où se déroule un carnaval très particulier au mois de janvier de chaque année. Ce sont les hommes qui défilent, les mamuthones, dont le costume traditionnel en velours est recouvert d’une peau de mouton noire. Ils ont le corps ceint de clochettes (30kg) dont le bruit est sensé chasser les mauvais esprits, un masque triste et grossier en bois noir, un béret maintenu par un foulard féminin. Pendant le carnaval, en groupes de douze, ( les mois de l’année) ils défilent deux par deux en faisant un mouvement de danse très précis. Ils sont l’image de l’obscurité et de la nature qui meurt.
A côté d’eux, les issohadores ont un costume coloré, veste rouge et pantalon blanc, masque blanc et ils portent un lasso avec lequel ils attrapent les gens. Ils représentent la jeunesse et la renaissance du printemps.
Dans d’autres villages de Sardaigne, les hommes, toujours eux, portent des masques d’animaux. Une salle est consacrée à des masques d’autres pays de la Méditerranée. Un petit musée très intéressant.
Dans le village on peut trouver à acheter des masques.
Notre route se poursuit vers le village de Orgosolo dont la spécificité tient à ses murs peints. Ils sont une forme d’expression politique, sociale et artistique. C’est en 1969 que s’exprime les premières révoltes « murales» lorsque le gouvernement italien veut implanter un camp militaire tout près du village. Plus tard une deuxième étape est franchie avec la commémoration de la fin de la deuxième guerre mondiale. Depuis les murs du village sont le support de l’expression libre des habitants et artistes sur des sujets politiques divers qui vont de problèmes locaux à des points de vue sur les événements du monde dans lesquels les peuples sont souvent meurtris et opprimés. Un livre d’histoire à ciel ouvert. Avec le temps certaines peintures s’effacent. Pas question de les restaurer. C’est le temps qui fait son œuvre.
Direction Dorgali et ensuite le ponte S’abba Arva pour atteindre un parking d’où partent deux randos. Celle qui conduit au site de Tiscali, seulement accessible à pied et celle qui conduit à la Gola de Gorropu. La route qui y conduit est plus facile que ce que l’on pensait. Depuis Dorgali elle descend en direction de la rivière. Elle n’est pas large, mais en bon état, serpente entre les plantations d’oliviers, de vignes. Des dégagements permettent de s’y croiser même avec le CC. Ce sont les 500 derniers mètres qui sont plus problématiques car le chemin se rétrécit et il n’y a pas de dégagement. Alors il faut compter sur la chance pour ne pas être obligé de faire une marche arrière.

lundi 11 septembre 2023

Sardaigne 2023 Mardi 12 septembre Nuoro



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Bonne nuit sur le parking du cimetière. Dès l’ouverture, défilé impressionnant de gens qui viennent passer un petit moment au cimetière.

Direction le cours Garibaldi, l’artère principale de Nuoro. Rien d’extraordinaire sur le chemin, rues et habitations quelconques. Piazza Sebastian Satta, entourée de maisons blanches mais sans grand cachet. La place est connue pour ses énormes blocs de granites aux formes diverses. Sur chaque bloc, dans un trou, ou sur une protubérance, une petite statue en bronze fabriquée par le sculpteur Nivolo pour honorer le poète Satta. Le cours Garibaldi est plutôt vide en ce début de matinée car les commerces n’ouvrent que vers 10h.
Notre première visite est pour le musée des costumes ou musée ethnographique. L’histoire de la Sardaigne depuis la préhistoire, la vie des sardes tout est bien documenté et présenté. Le rôle des femmes et des hommes. Les coutumes religieuses qui rythment la vie. Des pains de toutes les formes et de toutes les tailles en fonction des occasions. Les costumes magnifiques, les tissages aussi, les bijoux …. Un très beau musée.
Après le repas nous prenons le bus qui conduit jusqu’au Monte Ortobene, la montagne granitique qui domine la ville. Nous sommes seuls dans le bus. La route serpente dans la forêt jusqu’au sommet. D’un côté le sentier qui conduit au christ rédempteur, une statue en bronze qui domine Nuoro. De l’autre côté on passe devant La Chapelle avant de se retrouver sur un point de vue qui permet de voir le village d’Oliena surplombé par une montagne granitique qui me fait penser à notre Sainte Victoire.
Retour à Nuoro et visite de Lo Spazzio Llisso une belle villa blanche qui abrite un musée d’art moderne. En dehors des sculptures de Constantine Nivello je ne suis pas trop fan. A chacun ses goûts.

Sardaigne 2023 Dimanche10/lundi 11septembre

 


Venelles Toulon sans encombre. Et puis l’attente pour embarquer. Il y a du monde. Nous voici sur le bateau Corsica ferries. Départ 18h. JC me commente les installations du port. Le Charles de Gaule est à quai pour maintenance. On pique nique sur un des ponts devant un magnifique coucher de soleil.
On rejoint nos sièges. Il y a de la place. JC s’installe par terre et moi sur trois sièges. Mais j’ai très mal à la tête et je somnole sans vraiment dormir.
5h du matin il faut se lever et aller prendre le petit déjeuner. On arrive à Porto Torres à 6h.
On sort du port et on prend la direction d’un petit village que JC a repéré sur un site de CC. Il y a un emplacement très bien aménagé. Nous y arrivons à 7h30. Il y a déjà quatre camping car. Nous nous posons et poursuivons notre nuit.
Visite du petit village de Semestene. Mignon. Bien entretenu mais désuet. Pas un commerce. Et pourtant à côté de l’emplacement pour les CC une piscine, un stade, un parc et un amphithéâtre. Il doit y avoir du monde l’été car les maisons sont entretenues. Et puis les habitants à l’année travaillent sans doute ailleurs. Une belle allée de figuiers. C’est la saison. Un régal. Des panneaux indiquant des nuraghe. Mais on va avoir l’occasion d’en voir…
On rejoint là grand route en direction de Macomer. Le paysage est vallonné et très sec. Depuis que nous sommes arrivés sur l’île nous avons vu de nombreux troupeaux de mouton, des vaches, des chevaux, des ânes. Plantations d’oliviers et de la garrigue.
Sur le bord de la route un premier nuraghe effondré. Changement de direction. On prend vers Nuoro. Sur le bord de la route, à nouveau une belle surprise, l’ensemble de Santa Sabine. Un nuraghe plutôt bien conservé. Une porte permet d’entrer dans une chambre centrale bordée de quatre niches. Les murs sont très épais. Un escalier intérieur s’élève sur le côté. A priori cet édifice faisait partie d’un ensemble beaucoup plus important avec des tombes de géants qui ont été détruites et un puits sacré qui n’a pas encore était bien exploré. Au XI siècle une église byzantine a été construite sur le même site. Nous n’avons pas la possibilité de la visiter.
Direction Orani. Au loin vers Nuoro on aperçoit une montagne très minérale qui nous fait penser à la Sainte Victoire. Autour de nous le paysage est plus vert. Nombreux chêne-liège toujours exploités.
Orani est connu pour le musée consacré au sculpteur, peintre, Costantino Nivola qui a passé la plus grande partie de sa vie aux US. Œuvres intéressantes réalisées à partir de moules en sable. Une technique dont il est le créateur. Des sculptures en marbre, en bois très contemporaines, très épurées représentant des sortes d’anges aux ailes déployées « les mères ».
Rien de vraiment remarquable dans cette petite bourgade que nous quittons pour nous rendre à Nuoro et être sur place pour la visite du lendemain. Parking du cimetière.