Vendredi 20 mars : de Majuli a Ziro.
Départ 7h30 pour rejoindre
le bac. C'est l'occasion d'une nouvelle balade dans la campagne et à
travers les villages. Nous nous arrêtons pour voir des femmes
Assamis préparer le tissage et tisser. L'accueil est toujours aussi
extraordinaire. On nous offre toujours des chaises.
Pour quitter l'île il y a une première
étape avec le franchissement d'un bras du Brahmapoutre sur un pont
en bambous. C'est un pont privé et le chauffeur est presque aussi
inquiet que nous par rapport à sa résistance. Nous franchissons le
pont avec succès et traversons des hameaux de Mishing avant
d'atteindre le " ferry". Il s'agit d'une grosse barque qui
va être chargée au maximum. Voiture, motocyclettes, vélo, piétons,
il ne reste pas un espace libre à la fin du chargement qui prend une
bonne heure. Il y a même le livreur de lait à vélo. Il est
particulièrement chargé avec ses quatre gros bidons. La traversée
est rapide. Les premiers villages sont Mishing, peuple de l'eau.
Ensuite nous traversons quelques villages ou la population est
essentiellement musulmane. C'est vendredi et un grand rassemblement a
lieu sous un chapiteau. La suite de la route nous fait quitter
l'Assam pour l'Arunachal Pradesh avec à nouveau deux contrôles
obligatoires. La route n'est pas bonne, assez défoncée. Elle grimpe
au milieu d'une sorte de jungle d'arbres, de bananiers et de
bambous. Nous pénétrons en pays Nishi. A l'origine les Nishi
viennent de la Chine et plus particulièrement, d'après notre guide,
du Yunnan. Les Nishi sont polygames. C'est le garçon qui doit donner
la dot au père de la fille. Il s'agit d'un certain nombre de
Mithuns, gros animal entre une vache et quelque chose qui doit
ressembler a un bison. Ces animaux sont semi sauvages et servent de
monnaie d'échange. Ils sont mangés lors des grandes fêtes. Les
maisons des Nishi sont longues. Il y a autant de cuisines que de
femmes et chaque femme cuisine pour ses enfants. Sur le bord de la
route nous observons des Nishi au travail. L'homme explique que les
trois femmes qui travaillent dans le champ sont ses épouses. Lui se
contente de surveiller. Traditionnellement les hommes Nishi portent
des machettes dont l'étui est entouré d'une peau de singe. De plus
en plus rares sont les hommes qui portent le chapeau fait d'un casque
en canne et surmonte d'un bec de calao indien. Les Nishi pratiquent
la culture sur brûlis.
Nous mangeons a Potin, une sorte de
"plaque tournante" du transport local. Des ananas sont en
vente sur le bord de la route. Un délice! Il y a une grande quantité
de plantations d'ananas et c'est la pleine saison de la cueillette.
Après Potin la route devient meilleure
et nous amène à Ziro, domaine des Apatanis. Entre autre
caractéristique on remarque surtout le tatouage du visage chez
certaines vieilles femmes ainsi que les disques de bambou teints en
noir qu'elles ont dans le nez.
Un arrêt au marché de Ziro (nouveau
Ziro ) situe quelques kilomètres avant la vieille ville nous permet
de rencontrer quelques femmes tatouées. Mais beaucoup refusent de
se laisser photographier. Certaines ont seulement les tatouages sans
les anneaux. Deux d'entre elles se laissent prendre en photo. Nous
trouvons un photographe pour faire tirer une photo de chacune
d'elle. Elles sont ravies. A l'origine de cette transformation du
visage des femmes se trouve la guerre entre les Nyishi et les
Apatanis. Ces derniers voulaient enlaidir leurs femmes pour les
protéger de la convoitise des guerriers Nyishi.
En cette fin d'après-midi, il fait
froid a Ziro. Il faut dire que c'est a 1500m d'altitude.
Nous logeons a l'hôtel Ziro Valley
comme la plupart des touristes. Nous faisons connaissance avec un
couple de belges sympas.
toujours autant de détails dans la description de vos journées cela semble merveilleux, pleins de découvertes et surement de bons souvenirs .
RépondreSupprimerBonne continuation et à bientôt Noelle