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vendredi 10 février 2017

La ciudad perdida du mardi 7 février au vendredi 10 février


++++PHOTOS

C'est " le " site archéologique de Colombie situé au nord ouest dans la sierra Nevada, sur la cote caraïbe. Mais la ciudad perdida ça se mérite. Évidemment il y a de temps en temps un privilégié du genre chef d'état qui s'y fait conduire en hélico, mais pour le commun des mortels c'est un trek de quatre jours dont trois jours de marche, une cinquantaine de km aller-retour et 2500m de dénivelé cumulé. En résumé il vaut mieux être jeune, en forme et lorsqu'on est sexa/septa-génaire comme nous il faut vraiment être entrainé. Il y a des montées de folie et forcément les même descentes. Il y a la chaleur et l'humidité qui vous terrassent et qui vous font transpirer à grosses gouttes ( et ce n'est pas seulement une expression) Il y a aussi les chemins terreux, caillouteux, argileux, pierreux et le plus souvent humides et glissants. Le Rio à traverser en sautant de pierre en pierre ou par deux fois après s'être déchaussé. Et puis il y a le groupe, une douzaine de personnes, avec des gens d'âge et  de niveaux différents et dont les motivations sont variables. Le soir il y a les camps, des alignements de lits superposés ( avec moustiquaire quand même. couverture et oreiller ) et des hamacs sous un auvent avec un toit en tôle, quelques douches dont l'eau est bien froide et quelques wc, les repas pris en commun et à peu près zéro intimité. Alors qu'est ce qui fait grimper tous ces gens, cent cinquante maximum par jour ce qui est la capacité  maximum du dernier camp où tous les groupes se retrouvent la veille du grand jour. Et bien c'est sans doute très variable. Un coté " Indiana Jones", la passion des vieilles pierres, le défi et la performance physiques et peut être un peu de tout cela. On peut aussi y monter à dos de mule. Mais il y a très peu de gens qui utilisent ce moyen. C'est souvent un dernier recours en cas de blessure. Des mules il en circule beaucoup car il fait monter la nourriture pour tout ce monde. Il y a aussi les cuisiniers qui courent d'un camp à l'autre entre deux repas.
 Lorsque l'on prend le temps de regarder autour de soi et de ne pas être seulement concentré sur ses pieds on peut admirer la beauté de la nature. Très rapidement les prairies à vaches, anciens champs de coca laissent place à la végétation luxuriante de fougères ( y compris les  arborescentes), lianes, arbres immenses, buissons fleuris...Dans les arbres des oiseaux souvent invisibles semblent nous narguer. Les papillons sont nombreux et très colorés. S'il ne faisait pas aussi chaud et humide! En route on croise des indigènes Kogis descendant des Tayronas. Ils sont petits, bruns de peau, portent des cheveux longs, et sont vêtus de tuniques et de pantalons blancs. Les hommes ont un sac contenant leur "popora" et les femmes ont souvent un sac dans le dos dont la lanière est en appui sur le dessus de la tête. C'est assez souvent que le sac contient un bébé. On passe à coté de quelques habitations rudimentaires et qui ne respirent pas la richesse. On longe même un village, quasiment inhabité de cases au toit de chaume. Sur le toit des cases se dressent deux piquets représentant les deux hauts sommets de la Sierra, le mont Bolivar et le mont Christophe Colomb. Dans chaque village une case plus grande, la case des palabres. Dans un couple l'homme et la femme habitent des cases différentes. Le deuxième jour de marche cent cinquante personnes  sont réunies dans le même camp. C'est un peu dense et parfois il y a surbooking au niveau du couchage si bien que l'on a le choix entre partager un lit en 90 à deux ou dormir sur un hamac. Le réveil est à cinq heures et le départ à six heures lorsque le jour se lève. Pendant la première demi heure il faut suivre le Rio sur un chemin un peu glissant et accidenté avant de le traverser et d'attaquer la montée des 1200 marches assez glissantes. C'est en haut de ces marches qu'apparaissent les premières terrasses de la Ciudad. De la grande ville il ne reste que les terrasses sur lesquelles étaient construites les cases  en bois qui bien-sûr ont disparu depuis longtemps .Les différentes terrasses sont reliées entre elles par des escaliers de pierre. Une partie infime a été mise à jour pour être visitée. La plus grande partie reste enfouie et le site est sous la surveillance de l'armée. Beaucoup de tombes ont été pillées. Pour les Tayronas ce site est sacré et leur chef spirituel, le Mamo y vit avec sa famille. Le Mamo n'ētait pas chez lui. Mais dans la case voisine il y avait sa femme avec quelques enfants. C'est elle qui s'occupe du commerce de petits bracelets amulettes, un cordon de fil blanc avec quelques perles en plastique dont la couleur a une relation avec les éléments ( je n'ai pas retenu). Un petit commerce qui aide à vivre la haut. Sur le site on peut voir deux blocs de pierre. Sur l'un il semblerait que soit gravé le plan du site. Sur l'autre, plus lisible il s'agit de la carte du territoire Tayronas dominé par les deux grosses montagnes, le mont Bolivar et le Mont Christophe Colomb.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour visiter le site et grimper sur la plus haute terrasse. Lorsque tous les groupes sont enfin en haut on peut faire " la photo" sans personne au milieu et prendre le "petit en cas" du matin. Ce jour là nous goutons une spécialité :un morceau de panela ( mélasse de sucre canne séchée) et de fromage ...j'aime.
Vient le moment de redescendre. Le troisième jour représente une grosse journée de marche et pour JC et moi, la journée où nous sommes le moins en forme. Le camp où nous passons la nuit n'est pas agréable. C'est le plus sale et le plus rudimentaire, sans groupe électrogène pour l'électricité. C'est aussi celui, et cela va peut être de pair où je me fais piquer par les moustiques. Heureusement qu'en arrivant nous avons pu prendre un bon bain dans le Rio. Le quatrième jour c'est encore une grosse rando de 5h à 13h avec une coupure jus de fruit et cake pour rejoindre le resto de El Mamey d'où nous repartons en voiture. Tout le monde est content de rentrer. Pour moi le plus lourd c’était les nuits dans le camp.  Nous avons limité la pression du groupe pendant la marche en partant un peu en avance.
 En résumé, le site risque de décevoir au regard  du prix et de l'effort demandé.

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