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Un peu plus d’une heure de vol pour Sittwe et nous voici dans l’aéroport. Nous sommes contactés par un jeune couple de polonais pour partager les frais d’un bateau pour Mrauk U qui partirait tout de suite. Il faut prendre la décision immédiatement car il est treize heures et il y a au moins 5 ou 6 heures de bateau. Comme cela nous fait gagner une journée à Mrauk U nous acceptons. Nous sommes six et nous négocions l’aller-retour à 25$ par personne. Le temps de prendre un petit en cas, de faire quelques provisions d’eau et de nourriture pour le pique-nique du soir et de prévenir l’hôtel où nous avons une réservation et nous voici sur un embarcadère pour attendre le bateau qui nous conduira à notre destination, le temps d’observer le déchargement d’un bateau contenant du gravier. Ici tout se fait manuellement et c’est une chaîne humaine d’hommes, de femmes qui portent des seaux de gravier sur la tête. Départ vers 15h. Après une partie de navigation dans le golfe de Sittwe nous remontons la Kaladan River. Nous croisons des embarcations de taille moyenne, comme la nôtre, à moteur et transportant passagers ou marchandises. Mais aussi de petites barques de pêcheurs, manœuvrées à la rame où d’autres encore, plus grosses avec des voiles de fortune faites d’un patchwork de morceaux de tissus et tendus sur des bambous. Le long de la rivière des champs, des habitations et la vie habituelle au bord de l’eau : récupération d’eau, pêche, lessive, lavage. Vers le milieu du voyage, au moment du soleil couchant nous voyons des gens pousser devant eux des sortes de filets construits avec des bambous. Ils marchent dans l’eau à hauteur de la taille dans un sens, puis d’en l’autre et ainsi de suite. Sur la berge des cabanes en paille où se trouve tout le reste de la famille. Tout cela ne respire pas la richesse. Plus tard le patron de l’hôtel nous expliquera que ces familles sont très pauvres et se déplacent suivant la saison. Au bord de l’eau dans de petites cabanes de fortune où elles se nourrissent du produit de la pêche, petits poissons et crevettes, pendant la saison sèche. Puis, pendant la saison des pluies femmes et enfants retournent au village tandis que les hommes se louent comme main d’œuvre dans les champs. La nuit est tombée depuis longtemps lorsque nous arrivons à Mrauk U à la lumière d’une lampe torche ce qui au niveau de la sécurité n’est pas forcément au top. Nous prenons des chambres à la Royal guesthouse qui se trouve sur le bord de la route. Difficile d’avoir un peu d’intimité à la Royal city guesthouse où l’isolation est totalement inexistante, tant entre les chambres que par rapport à l’extérieur. Alors même avec une salle de bain refaite et des murs repeints cela ne justifie pas les 25$ demandés d’autant qu’il n’y a ni eau chaude, ni AC, ni ventilateur. Comme elle se situe en plein centre sur une rue très passant on a vite l’impression que le lit est au milieu de la rue.
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