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samedi 25 mai 2024

2024 Pays basque Espagne 25 mai Poblet



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Le temps est un peu gris lorsque nous prenons la route en direction de Poblet. Comme à l'accoutumée nous avons choisi une petite route qui traverse la campagne où les oliviers se  disputent l'espace avec les amandiers. De temps en temps quelques pêchers ou cerisiers.
Sur la route un panneau attire notre attention. Il indique la présence d'un site de peintures rupestres, la Roca del Moros del Cogul.
 Le lieu est bien aménagé et une jeune femme prend tout le temps nécessaire pour nous expliquer sur un tableau ce que nous allons voir in situ. Les peintures et gravures datent de plusieurs époques allant du paléolithique à la présence romaine en passant par l'épipaléolithique et le néolithique: cervidés, bœufs, sangliers, personnages masculins ou féminins figuratifs pour les premières périodes puis stylisés ou limitées à des inscriptions pour les périodes récentes. Elle nous conduit ensuite jusqu'à une petite grotte en grès ocre, protégée par une barrière où à l'aide d'une lampe elle nous aide à retrouver les différents éléments expliqués précédemment. Pas évident ! Mais un moment agréable et instructif. 
Nous reprenons la route et nous arrivons à Poblet à l'heure du déjeuner. Il faut attendre 15h pour la réouverture du monastère. Comme dans la grande majorité des monuments nous bénéficions du tarif réduit consenti aux personnes de plus de 65ans. C'est quand même assez extraordinaire. 
Pour visiter l'ensemble monastique il est conseillé de télécharger le guide audio ( disponible en plusieurs langues) grâce au QR code fourni. La visite démarre par deux projections très bien faîtes pour expliquer la philosophie de la doctrine de l'ordre cistercien
 En effet le monastère est depuis sa création le siège d'une congrégation de cet ordre et il est toujours occupé par des moines
 Il serait fastidieux et difficile de décrire la beauté des lieux à la fois simples et riches. J'ai toujours un faible pour les cloîtres et je ne suis pas déçue. Je suis émerveillée  aussi par la simplicité et la chaleur du réfectoire, la taille et la luminosité de l'ancien dortoir, la richesse de la bibliothèque. Je suis un peu déçue par l'église dont la simplicité initiale a laissé la place à une lourdeur ( de mon point de vue) à la suite de l'ajout d'un immense retable en albâtre et du panthéon royal. Mais bon c'est quand même un magnifique lieu où l'on en prend plein les mirettes.
En complément de cette visite nous partons faire une randonnée dans la colline au dessus du monastère. Le chemin est facile,  bien balisé et nous offre de beaux points de vue sur le monastère et ses environs. Nous connaissons bien la végétation méditerranéenne à travers laquelle nous marchons mais nous sommes agréablement surpris par les nombreux chants d'oiseaux. 6km et deux heures après nous sommes de retour et prêts à repartir pour l'étape nuit, le monastère de Santes Creus.
Au passage nous découvrons une autre cathédrale du vin de style moderniste à Barbera de la Conca.

vendredi 24 mai 2024

2024 Pays basque Espagne 24 mai



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Nous avions prévu une randonnée sur les hauteurs au-dessus de Sant Carles de la Rapita mais le temps gris et la brume qui recouvre les sommets nous en dissuadent.

Alors changement de programme
On roule et on fait du culturel avec un premier arrêt dans la ville de Tortosa pour voir la halle qui abrite le marché municipal. C'est un grand bâtiment dans les tons de orange qui se trouve sur les bords de l'Ebre. Il est de style pré moderniste. Une des originalité vient du fait qu'il n'y a qu'une travée et non trois comme dans les marchés traditionnels. Cela a donc nécessité la construction d'une charpente métallique particulière élaborée qui est l'œuvre de Joan Torras i Guardiola, le "Eiffel catalan".
A peu de distance de là de trouve la petite bourgade de El Pinnell de Brai. Là aussi on peut admirer un bâtiment exceptionnel construit par Martinelli, un disciple de Gaudí, au début du siècle.  Il s'agit d'une cathédrale du vin
La façade est décorée de faïences peintes à la main qui n'ont été fixées qu'en 1950 échappant ainsi aux destructions potentielles dues à la guerre. A l'intérieur et au rez-de-chaussée on peut suivre un parcours aménagé entre les immenses cuves en ciment. Mais c'est au premier étage que j'ai été éblouie par l'architecture aérienne de la charpente, les fenêtres en forme de bouteilles et le système très sophistiqué d'élaboration du vin. Une belle découverte!
Pour finir ce parcours nous faisons une halte à Miravet pour visiter le château. D'abord château musulman, il est détruit et remplacé par un château chrétien construit par les chevaliers de l'ordre du Temple. Chassés de Miravet les Templiers laissent la place aux Hospitaliers.
Par la suite il changera de mains et de fonction plusieurs fois avant de devenir un monument historique. Sa position sur une falaise au dessus d'une partie convexe d'un méandre de l'Ebre en a fait une place forte très sure. La visite nous permet de voir l'évolution de la construction du château au cours du temps et d'imaginer la vie des religieux-soldats dans les différentes pièces restaurées . Du château on a une belle vue sur la campagne environnante.
Une randonnée de 6km autour du château nous permet de l'admirer sous différentes perspectives et de mesurer l'importance stratégique de son emplacement.
Une belle journée de découverte qui se termine paisiblement au bord de l'Ebre.

jeudi 23 mai 2024

2024 Pays basque Espagne jeudi 23 mai l'Ebre





Super nuit à Balobar près de la piscine et à côté d'une fontaine ce qui nous permet de nettoyer le camping car qui a souffert des km parcourus sur les pistes poussiéreuses et ocres.

Départ vers le delta de l'Ebre  de part et d'autre de Fraga, le long de la rivière Cinca de grandes étendues d'arbres fruitiers, pêchers, abricotiers, cerisiers et dans les zones peu arrosées beaucoup d'amandiers. Une région bien riche à la frontière entre Aragon et Catalogne. 
Nous voici maintenant le long de l'Ebre. Il y a beaucoup d'eau. Elle s'étale en plaine. Autour des vergers, pêchers, cerisiers, orangers..Par endroit elle s'enfonce entre les collines et irrigue les cultures étagées en terrasses sur les pentes. Cela évoque un peu la vallée du Douro au Portugal en beaucoup moins important. Et en plus ici pas de vignobles.
Nous arrivons dans le delta de l'Ebre en milieu d'après-midi . Direction El Poble Nou Del Delta a travers les rizières. Pour observer les oiseaux il y a des lieux dédiés, des cabanes avec des ouvertures d'où l'on peut tranquillement regarder les flamants piétiner puis plonger la tête dans l'eau pour récupérer leur nourriture , d'autres oiseaux couvent jalousement leurs oeufs et encore d'autres volent au dessus des haies qui entourent les étendues d'eau. C'est un spectacle reposant et certains équipés d'appareils photos avec d'énormes téléobjectifs semblent y passer des heures.
Direction Sant Carles de la Rapita pour se poser pour la nuit et en profiter  pour déguster quelques tapas.

2024 Pays basque Espagne mercredi 22 mai Tranchée Orwell et désert de Monegros



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En route pour Lerida. Nous avons choisi une route qui traverse la campagne. Il y a toujours de grandes étendues de champs de céréales au milieu desquels se dressent des bâtiments consacrés à l’élevage. Quel élevage? Poulet, porc. Rien qui nous permette de le dire. C’est clean. Pas trace d’animal à l’extérieur. Dans les villages de gros silos à grains et des infrastructures importantes, gymnases, piscines, ensemble sportif. La région est riche sans doute. Nous sommes en Aragon. De temps en temps quelques collines et c’est le cas du côté de Leciñena où se trouvent les tranchées ( trincheras) vestiges de la guerre civile (1936/1938) dans cette région. Une de ces tranchée est célèbre du fait de la présence parmi les combattants de l’écrivain Georges Orwell. Un témoignage de résistance et en même temps de la folie des hommes qui malheureusement ne semble pas se tarir.

C’est par hasard, en arrivant à Sariñena que nous découvrons qu’à proximité se trouve une zone appelée désert de Monegros où l’on peut randonner au milieu de formations rocheuses découpées et érodées aux magnifiques nuances de jaune et ocre. 

Nous voici donc à la recherche du départ de la randonnée . Il faut rejoindre l’Ermita de San Miguel. Plusieurs solutions. La plus rapide consiste à prendre une piste entre Sarinera et Pallaruelo de Minegros. Cinq kilomètres de piste étroite contre 11km lorsque l’on prend celle entre Sariñera et Sena. Et là les km comptent en termes de poussière et de secousses. Bon ! A l’arrivée plusieurs parking devant l’hermitage. Une piste large nous permet de balader dans le désert de pierres et d’herbes bordé de collines aux différents tons d’ocre. L’érosion a façonnée les roches en tozals caractéristiques , le tozal de Colasoco, au bord de la piste et les quatre tozales de los Pedregales que l’on atteint et contourne par un petit sentier bien balisé. Magnifique! Pour le retour le chemin nous conduit dans un barranco (canyon) verdoyant et fleuri où il y a un peu d’eau sous forme de flaques. Les parois ne sont pas très hautes, environ 5m et la largeur entre elles permet au soleil de bien pénétrer . Retour sur un chemin pour les deux derniers km. Au final une belle rando de 10 km, sans difficulté . Plein les mirettes! 

mardi 21 mai 2024

2024 Pays basque Espagne Mardi 21 mai Saragosse



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Comme il a un peu plu dans la nuit on s’attend au pire. Mais finalement il fait plutôt beau et nous prenons la route de Saragosse. Avec toutes les tâches à accomplir pour  la mise à niveau du CC ( remplissage de l’eau, remplissage de la bombonne de gaz et plein du véhicule ) nous arrivons au centre ville de Saragosse à midi. Nous sommes garés en plein centre, à côté du pont qui franchit l’Ebre et non loin de la basilique de Nostra Señora del Pilar. Les tours et clochers de différentes tailles dont certains sont couverts de tuiles colorées et vernissées donnent à l’ensemble une allure peu commune pour un ensemble religieux. L’intérieur est très chargé. Trop pour mon goût.  En particulier, au centre La Chapelle de la Vierge, une débauche de colonnes et de décorations dorées. A côté se trouve la mairie, et encore à côté la Bourse. Les deux édifices ne peuvent pas être visités. Tous ces bâtiments sont côte à côte le long d’une grande place qui est fermée à l’une des extrémités par la cathédrale, la Seo. C’est un point d’intérêt mais impossible à visiter aujourd’hui en raison de la présence dans l’église de la princesse héritière du royaume d’Espagne, Leonor qui est venue recevoir une distinction. A priori elle est élève de l’académie générale militaire basée à Saragosse. Le Musée Goya ne nous inspire pas. Nous préférons nous rendre à l’Aljaferia. Extérieurement on ne peut pas deviner que cette forteresse entourée de douves abrite un intérieur de style mauresque. La construction a évolué au cours du temps mais en conservant le style arabe d’origine (XI ème siècle) caractéristique des palais d’Andalousie. Des colonnes aux chapiteaux corinthiens, des arches sculptées de fins décors floraux et géométriques entourent le patio. L’escalier et l’étage nous transportent dans le faste des rois catholiques du XVeme, des pièces dotées de plafonds en bois sculpté et peint. La salle du trône est particulièrement remarquable avec son plafond à caissons décorés de pommes de pin. La piece est ceinturée, sur le haut d’une galerie pouvant accueillir les visiteurs autorisés à assister aux cérémonies officielles. Il y a bien d’autres choses à voir et c’est pour nous une belle découverte. Plein les mirettes


dimanche 19 mai 2024

2024 Pays basque Espagne 19 mai



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Après une bonne pluie de nuit le ciel se dégage un peu. Nous attendons dix heures pour visiter le monastère Santa Maria la Réal d’Irache.

Comme nous sommes en avance nous visitons le musée du vin qui le jouxte. Les vignerons ont même installé une Fontaine à vin où l’on peut déguster le cru local en l’occurrence aujourd’hui un rosé pas mal du tout.

La visite du monastère est libre et gratuite. On entre dans un premier cloître vitré et fermé avant d’accéder au deuxième cloître puis à l’église, le clou de la visite pour moi car d’une grande simplicité. Ce monastère rassemble de nombreux styles architecturaux. Il est sur la route de Saint Jacques de Compostelle. On y croise de nombreux pèlerins.

Non loin de là se trouve la ville de Estella, une étape importante sur le chemin de Compostelle. Résidence des rois de Navarre au XII siècle on peut y voir le Palais Royal ( magnifique façade) transformé en musée et où nous avons la chance d’écouter un concert de jazz, piano et saxo…le top. En face du palais accroché à la falaise se trouve l’église San Pedro de la Rúa que l’on ne peut pas visiter car s’y déroule une messe. Par contre nous pouvons admirer le beau portail travaillé dans un style mauresque.

Une nouvelle étape nous conduit dans le village d’Olite où se trouve un énorme château-forteresse des rois de Navarre. Un énorme travail de restauration pour un ensemble très réussi. C’est grand et l’on s’y perd un peu. Il y a du monde et pas mal de français. Normal! Grand week-end et vieilles pierres. Devant l’église se trouve un très beau et très aérien atrium aux fines arcades. La place principale est agréable et entourée de plusieurs cafés. Mais pour les gourmands c’est au bord de la route principale qu’il faut se rendre pour trouver une grande et bonne pâtisserie chocolaterie. 

Nous quittons Olite pour nous rendre au Monastère de la Olivia. Nous arrivons juste à temps pour voir la façade de l’église sobre et belle éclairée par le soleil couchant.