Colombie octobre 2024 Bogota mercredi 30 fabrication bijoux

Ce matin M. et moi avons rendez-vous au centre de Bogota dans une joaillerie. C’est J. qui nous offre la possibilité de fabriquer un bijou en argent décoré d’une émeraude. A dix heures nous sommes devant le local 6. Trois personnes pour s’occuper de nous dont Carlos, l’artisan. Pour moi ce sera une bague et pour Maïa un pendentif. Je choisis le modèle de bague, puis la pierre. C’est une émeraude d’un vert très clair. La première étape consiste à faire le corps de la bague. A partir d’un morceau d’argent que l’on étire dans une presse spéciale. Il faut ensuite chauffer puis modeler pour obtenir un cercle régulier. Vient ensuite la fabrication du chaton qui supportera la pierre. Il doit avoir la dimension exacte de la pierre et être modelé de telle façon que celle-ci puisse s’insérer parfaitement. La mise en place des griffes est un travail délicat et de précision. Les soudures se font au chalumeau avec un métal composé d’un mélange d’argent et de bronze, le borax est utilisé comme catalyseur. Une fois le montage terminé la bague est poncée et lustrée.

M. a dessiné son modèle de pendentif, un M avec au pied d’une des jambes une goutte en émeraude. C’est le même principe de fabrication. A partir d’un morceau d’argent que l’on étire et façonne. M. n’a pas lésiné sur la taille de la pierre. Elle adore les émeraudes.

Après 3h qui ont passé très vite et tandis que JC nous a rejoint nous allons manger. Au menu, pizza.

Après le repas nous allons au marché artisanal pour acheter un sac banane pour A qui a perdu le sien pendant l’été. Nous en profitons pour acheter les nouveaux maillots de foot jaunes de la Colombie. Du plus pur faux bien sûr. Et puis pour M qui les collectionne un porte-clés en origami fait en billets de banque Vénézuéliens ( ils ne valent plus rien). Retour à la maison et vite vite départ pour l’entraînement de foot de M. Pas le temps de chômer.

Quelle belle journée

Colombie Guaviare octobe 2024 dimanche 27 puerta de Orion

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Le site ne se trouve pas très loin de San José. Comme partout il faut prendre un guide local. Le nôtre est très spécial. Il adore son métier et sa région, mais ses interprétations des phénomènes géologiques et naturels qui font fi des études scientifiques nous amusent et nous font peur. Toute la construction de son discours est basée sur des croyances religieuses et en particulier sur le déluge et l'Arche de Noé. Il faut le faire!! Nous savons que la religion est très présente en Colombie, mais à ce point là, c'est une découverte. Nous baladons au milieu de formations rocheuses importantes où la végétation luxuriante trouve sa place. Des pans de rochers sont couverts de plantes ( broméliacées par exemple) tels des murs végétalisés.  Nous passons devant « la nevera » où le réfrigérateur en français. Il s’agit en fait d’une petite grotte qui a été nommée ainsi, car, avec la végétation luxuriante qui cache l’entrée, il y fait beaucoup plus frais qu’à l’extérieur, surtout quand le soleil tape fort. Et puis c'est le temps fort de la visite avec l'apparition de la Puerta de Orion. Plusieurs versions pour l'origine de nom, mais vraisemblablement liée à la constellation Orion.
Retour à San José pour l'almuerzo avec un changement total de nourriture: un ceviche. Après le repas nous partons en direction d'un lieu de baignade, les pozos naturales. A cet endroit et sur plusieurs km le lit de la rivière est creusé de puits, marmites, qui font office de petites piscines où l'eau est chaude. Un lieu très agréable que l'on atteint facilement par un sentier bien tracé et ombragé. C'est dimanche et il y a du monde. La roche autour des puits possède toutes les nuances de l'ocre. C'est très beau.
Retour à San José et fin du voyage pour nos compagnons.
Pour nous c'est détente tandis que les enfants profitent de la piscine où il y a un monde fou ( normal un dimanche).

Colombie Guaviare octobre 2024 samedi 26 peintures rupestres de 12000ans!

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Nous quittons San José après un bon petit déjeuner dans une boulangerie avec au menu du gâteau ( mantecada) et des jus de fruits délicieux. Direction El Raudal de Guayabero, un petit hameau situé au bord de Rio Guayabero et qui ne respire pas la richesse. C'est là que nous allons prendre un bateau à moteur, une lancha. Nous sommes équipés de gilets. La lancha remonte le rio jusqu'au départ d'un sentier qui grimpe à travers une végétation luxuriante. En chemin nous avons la chance d'apercevoir des singes qui volent de branche en branche. Après une bonne demi-heure de marche fatigante en raison de la chaleur et de l'humidité, nous arrivons devant une grande paroi couverte de dessins peints en rouge . Surprenant et magnifique à la fois. A chacun d'y aller de son interprétation. D'après les archéologues la datation de ces pictogrammes est difficile, environ 12 000 ans. "Elaborées à partir d'un mélange minéral riche en manganèse, qui en s'oxydant leur donne une couleur orangée, les peintures sont impossibles à dater, y compris au carbone 14 faute de composants végétaux. Les seuls indices résident dans les restes de feux allumés par les artistes au pied des parois." Comment interpréter toutes ces peinture. Il en va surtout de l'imagination des uns et des autres, ici des figures géométriques , là une boule avec des piquants qui pourrait évoquer un oursin, ailleurs d'autres animaux, tortues, bisons, lézards et autres. Des personnages aussi et même peut-être une femme enceinte. On pourrait passer beaucoup de temps devant cette immense œuvre en plein air. Apparemment ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres déjà repérés dans la région. Avant de repartir nous grimpons sur le plateau d'où l'on a une vue magnifique sur la forêt amazonienne. Les enfants sont ravis car il y a de petits passages d'escalade avec des cordes. Retour à la lancha. A peine partis pour rentrer au village de Raudal que nous voici entourés de dauphins. Les fameux dauphins roses de rivière qui en réalité sont plutôt gris beige. On ne les voit pas très bien car ils sortent à peine de l'eau . Repas classique au Raudal et retour à l'hôtel. Les enfants sont ravis de pouvoir profiter de la piscine de l'hôtel où ils font connaissance avec d'autres enfants 
Nouveau repas au restaurant "Pimientos" qui offre une bonne nourriture traditionnelle.

Encore une belle journée de découverte et d’aventure.




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Colombie Meta octobre 2024 Vendredi 25

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Journée de transit.

Comme nous ne partons pas trop tôt nous avons le temps de "buller" et d'admirer la végétation qui entoure le lodge. Beaucoup d'oiseaux, des guacamayas qui font grand bruit, mais aussi des singes qui se déplacent les uns dernière les autres en sautant de branche en branche. Il y en a une vingtaine plus ou moins adroits. Un spectacle fascinant.

 Nous quittons le lodge d'Andrea et César pour une longue route qui va nous conduire à San José de Guaviare. 

Pour le repas de midi nous faisons une halte à Granada dans un resto de cuisine italienne où le propriétaire colombiens adore la France et Paris où vit son fils. Un bon choix de pâtes

Nous arrivons en fin de journée à San José. Nous sommes logés dans un hôtel, centre de vacances, Las Palmas. Un peu quelconque, mais avec une grande piscine qui est aussi ouverte au public ce qui fait qu'il y a du monde et que rapidement les enfants vont sympathiser avec des petits colombiens. En plus il y a un toboggan. 

Le soir le chauffeur vient nous chercher pour aller manger en ville.

Colombie Meta octobre 2024 jeudi 24 Cano Canoas

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Nous n'avons pas très bien dormi après ce début de nuit perturbé par les motards et pendant la nuit le festival des moustiques. Nous prenons la route pour le complexe touristique de Cano Canoas. Nous y sommes passés la veille pour aller en direction des « Siete machos ». C'est depuis le complexe qu'un guide va nous conduire jusqu'à la cascade.
L'accès est facile et c'est une petite marche d'une trentaine de minutes pour avoir une vue panoramique sur l'ensemble des cascades.
Le Sentier passe derrière la cascade principale : séance "brumisation"!
La piscine au pied de la cascade est grande et nous avons le temps de prendre un bon bain. Au programme nage à contre courant pour rejoindre le pied de la cascade et sauts. Les enfants se régalent. Nous aussi d'ailleurs. Le cadre est magnifique, eau claire et végétation luxuriante. Mes cascades préférées. Il faut repartir et rentrer a Maracaïbo. Tout à coup, sur le bord de la route une belle surprise . Une bande de guacamaya sont installés sur un arbre et font un terrible raffut. Ils vont s'envoler en nous offrant un magnifique spectacle coloré. 
Plein les mirettes.
Nous rejoignons le lodge de Maracaïbo où César et Andrea nous ont préparé un délicieux repas.

Colombie Meta 2024 mercredi 23 octobre Yarumales Siete Machos (rivière aux 7 couleurs)

 

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Ce matin nous partons tôt du Palmarum lodge de Maracaibo et avec un bagage réduit. Nous allons à Yarumales où nous passerons une nuit avant de revenir au lodge. Afin de couper un peu la route Jérémie a prévu de nous faire petit déjeuner plus tard. Il a prévu un arrêt dans une boulangerie pour que nous petit déjeunions à la française, quatre quart( mantecada) jus de fruit, café ou chocolat. Pour les colombiens, le petit déjeuner est tout autre. C’est le cas pour notre chauffeur, Kiño, qui prend un petit déjeuner traditionnel, le fameux Tamal. Ce plat typique est un mélange de poulet et de purée de farine de maïs, accompagné de légumes, le tout enveloppé et préparé dans une feuille de bananier. Muy rico ! comme disent les Colombiens. Beaucoup de villages que l’on traverse dans le coin sont partiellement abandonnés. Florissants à l’époque des FARC et de la pleine production de la cocaine, ils sont aujourd’hui désertés. La reconversion des habitants en agriculteurs « ordinaires » n’est pas facile. Encore un peu de route avant la halte suivante dans un restaurant du bord de route, dans la commune de Alto del Avion, tenu par un ancien commandant des FARC; Lénine, un personnage. Carrure impressionnante, chapeau rivé sur la tête, chemise ouverte sur le torse et humour spécial que l’on retrouve sur les affiches collées à côté du bar.

Nous continuons notre route en direction de Yarumales en traversant une zone où la déforestation a fait des ravages comme en témoignent les moignons d’arbres dans les champs. Et ça continue…. Nous arrivons à présent aux cabanes de Caño Canoas. Halte obligatoire pour récupérer notre guide et prendre le pass qui nous permettra de visiter les deux sites importants du coin.

Nous poursuivons notre route en direction de l’hôtel El Jardin où nous aurons une cabane, genre petit chalet, pour dormir avec deux chambres et salle de bain l’une au dessus de l’autre. Logement simple mais suffisant. L’ensemble hôtel et cabane est très coloré et sympa.

Très rapidement nous partons en direction des Siete Machos. Normalement c’est le point fort de notre séjour car il s’agit d’une des rivières colorées par la présence des plantes « Macarenia clavigera » qui, de septembre à novembre, lui donnent des couleurs changeantes. Cette herbe a la particularité de changer de couleur selon son exposition au soleil. C’est pour cette raison que Siete Machos est une rivière multicolore. Le lit du cours d’eau se teinte de vert, de rose, de rouge, de violet et de brun au fil de la journée. Nous suivons la rivière par un sentier ombragé très agréable. Au début nous sommes dans la partie jaune et le lit de la rivière est creusé de grandes marmites qui forment des piscines naturelles où l’on peut se baigner pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Plus haut commence le domaine des « macarenia. » Normalement à cette saison tout le lit de la rivière devrait être couvert de plantes Mais il n’en est rien. Certes les Macarenia sont là, ondulant dans l’eau au rythme du courant, mais la quantité n’est pas au rendez vous. La faute à qui ? Au climat bien sûr et à la sécheresse qui sévit depuis quelques années et qui réduit petit à petit la présence de ces plantes . Nous sommes un peu déçus mais c’est beau quand même et tellement insolite! Le site en lui même est magnifique. La rivière avec ses roches argentées et ses petites cascades nous offre un havre de paix pour la fin de la journée.

Retour à l’hôtel où notre petite fille trouve des partenaires de foot. Le jeu se poursuit dans la nuit jusqu’à l’heure du repas sous la surveillance de Kiño, lui même joueur de foot.

Repas et détente autour d’un jeu de carte. A peine couchés nous sommes réveillés par des bikers qui font ronfler leurs moteurs devant l’hôtel. Heureusement qu’à dix heures ils lèvent le camp. Une belle journée!

Colombie Meta 2024 22 octobre Randonnée à la cascade de la Sardinata

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Nous avons bien dormi malgré le bruit que font tous les animaux qui nous entourent, singes, oiseaux, insectes. Nous sommes prêts à 7h. Le petit déjeuner est prévu à Maracaibo. Depuis les accords de paix entre le gouvernement et les FARC en décembre 2016, une nouvelle vie s’organise dans les villages. Autrefois tout était régi par les FARC autour de la culture de la coca et la production de pâte de coca. Sous les ordres du commandant de secteur les rôles étaient distribués entre combattants, cultivateurs, ramasseurs et fabricants de pâte. A côté d’autres étaient chargés de produire la nourriture avec élevage et culture. Une forte pression étaient exercée sur tous les habitants.

Aujourd’hui des terres ont été attribuées aux habitants des villages qui ont accepté les accords de paix. Ils sont encouragés à cultiver leurs terres , pratiquer l’élevage et depuis quelques années à développer le tourisme. Pour cela ils se sont organisés en communauté. Dans la communauté touristique plusieurs secteurs, les guides accompagnateurs, les restaurateurs, les hébergeurs, les transporteurs. Un roulement est établi. C’est ainsi que Jérémie découvre le matin de l’excursion qui va nous accueillir pour le petit déjeuner et qui va nous accompagner. On sent les gens soucieux de bien nous accueillir et de répondre au mieux à nos besoins et habitudes. C’est le cas du jeune homme qui prépare notre petit déjeuner.

Départ pour notre excursion du jour. Nous reprenons la route vers le lodge de César et Andrea mais nous nous arrêtons un peu avant. Nous prenons un chemin mal défini, et plein d’ornières qui nous emmène en direction de la montagne. Le guide fait arrêter le chauffeur pour nous expliquer la vie au temps des farc. Limite du territoire, risques dus au mines, travail en fonction des attributions. Discipline stricte, quasi militaire.

Le guide nous précède. Au début du sentier il y a peu de végétation car la déforestation a été importante pour libérer de l’espace pour la culture de la coca. Le chemin monte assez fort et la pente est importante. Il fait chaud et humide. Le chemin est mal défini et glissant. Nous souffrons. Mais après un gros effort la récompense est là. A travers la végétation nous distinguons enfin la cascade qui dégringole en plusieurs paliers au milieu d’une végétation luxuriante. Nous rejoignons un niveau intermédiaire où l’eau tombe dans une assez grande piscine. Baignade autorisée et bienvenue. C’est à cet endroit que nous allons pique niquer d’un repas transporté par le guide: une feuille de banane servant d’emballage à un plat unique composé de riz, de maïs et d’une cuisse de poulet. C’est bon et copieux. Le chemin du retour s’avère tout aussi glissant, mais forcément moins fatiguant. 

Au bilan 10kms, 900m de dénivelée très technique et fatiguant soit 5 godasses!. Retour au village de Maracaibo, puis au lodge de César et Andrea.

Après le repas César nous réserve une magnifique surprise. Il a repéré une maman

« Paresseux » et son bébé en haut d’un arbre qui borde le lodge. Grâce à une lunette nous pouvons les observer en train de se déplacer lentement. C’est un spectacle exceptionnel pour nous et les enfants sont fous de joie.

Quelle journée ! Plein les mirettes.