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mercredi 5 février 2020

de Awash à Awassa 05 02 2020

                                                   et il y a 20 personnes à l'intérieur...

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Mercredi 5 février 2020: de Awash à Awasa
Nous partons à 8h. Nous avons une longue route et jusqu'à Nazareth c'est vraiment infernal avec la circulation et les nombreux camions qui roulent dans les deux sens, sans parler des minibus souvent extrêmement chargés dedans et dessus. Du reste il y a beaucoup d'accidents. Le chauffeur est tendu et nous aussi. De part et d'autre de la route c'est toujours le même paysage d'herbe, de pierres et d'acacias avec à un moment un groupe de babouins et par chance une petite antilope dik dik qui bondit dans les fourrés.
Nous sommes toujours en territoire Afar. Mais les Karayou une ethnie oromo nomade occupe des terres le long de ce grand axe. D'après le guide c'est assez tendu entre Afar et Karayou, les Afar souhaitant chasser les karayous. Ces derniers se déplacent avec de gros troupeaux de dromadaires. Nous sommes sur un plateau et au loin, sur la gauche, le long de la rivière Awash on aperçoit le vert des champs de canne â sucre. Il y a a aussi des usines mais que l'on ne voit pas. Au niveau du volcan Fontale la route traverse un champ de laves noires vestige de la dernière éruption. Juste après Nazareth( Adama) la circulation est un peu moins dense. Le gros des véhicules a pris la route de l'ouest vers la capitale. Le problème c'est, en plus de la circulation, la traversée des villages. Piétons, tuctucs, charrettes, chèvres, vaches, il y en a dans tous les sens et Tafari est souvent obligé de slalomer. Au sud d'Adama il y a d'immenses serres où sont cultivées des fraises ( miam miam, on se régale) des roses pour l'exportation. Il y a même un vignoble: castello. Mais tout cela a un coût environnemental en matière de consommation d'eau et d'assèchement des lacs..
Nous arrivons à Ziway à midi pour manger. Après le repas nous faisons une petite balade jusqu'au lac. Sous un grand sycomore des pêcheurs évident des poissons. Ces déchets font le bonheur des marabouts qui pullulent dans le coin. Ils sont vraiment moches et avec leur espèce de poche rose au niveau du coup c'est encore pire.
D'autres petits échassiers essaient de leur disputer quelques restes. En haut d'un arbre deux aigles pêcheurs avec leur tête et leur poitrail blanc semblent regarder tout cela avec distance. Une colonie de pélicans "navigue" sur le lac.
Nous reprenons la route jusqu'au bord du lac Longano. Le temps est gris et du coup le lac semble boueux. Mais c'est sa couleur habituelle. Là encore beaucoup d'oiseaux.
On passe dans la petite ville de Shashemene, capitale de la culture rasta en Ethiopie. Peu avant Awasa la pluie se met à tomber. C'est raté pour un petit tour au bord du lac.

mardi 4 février 2020

PN Awash 04 02 2020



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Mardi 4 février : le parc d'Awash
Départ de l’hôtel vers 8h30. L’entrée du parc se situe après Awash, sur la gauche en allant vers le sud. À l’entrée on prend avec nous un garde armée. Tout de suite nous voyons des banouins aux fesses roses ( Papio  Hamadryads). Nous roulons sur les pistes du parc. Nous voyons beaucoup d’oiseaux petits et moyennement gros, des gazelles, une grosse tortue, des babouins et un chacal qui disparait rapidement sous les arbustes.
Nous arrivons ainsi jusqu’à l’Awash lodge au niveau des chutes de la rivière Awash. Magnifique!
Là se trouvent des crocodiles. Certains sont dans l’eau au pied des chutes..peut être attendent-ils que quelque chose de comestible arrive au niveau de leurs mâchoires? D’ autres sont simplement installés au soleil sur des pierres.
En attendant l'heure du repas on fait une petite balade en amont des chutes. Tout à coup un grand bruit nous fait lever la tête. Ce sont des singes qui sautent de branches en branches avec une grande rapidité. Nous avons tout juste le temps de distinguer leur grande et large queue blanche et grise. Ce sont des singes guereza.
Autour du lodge des singes grover. Il y en a un qui vient nous piquer le sac contenant les bananes du dessert. Flute! On aurait dû se méfier.
Sur les conseils de Tafari nous allons attendre 15h30 pour repartir du lodge. Nous prenons donc un long moment de repos sur la terrasse du lodge avec vue sur les chutes. Il y a pire! Nous repartons donc à l'heure prévue dans l'espoir de voir les animaux que nous n'avons pas vu le matin. Le soleil tombe. Il y a beaucoup d'oiseaux qui volent un peu partout. Et puis tout â coup c'est JC qui aperçoit quelque chose sous un arbre. On s'approche avec le 4X4. C'est un Laser Kudu. En fait il y en a deux, le mâle et la femelle magnifiques avec leurs longues cornes torsadées et leur pelage gris beige finement rayé. Il nous reste à trouver les Beira Oryx. Soudain , Tafari"oeil de lynx" nous montre quelque chose de beige un peu loin. Nous nous approchons. Banco, il s'agit d'un Oryx solitaire. Magnifique de prestance . Il chemine avec une gazelle elle aussi isolée. Et puis c'est le festival, un autre oryx, une famille avec deux bébés et des gazelles , des gazelles qui  courent en nous entendant arriver.
Quelle journée! Nous sommes comblés.
Et pour finir un super repas de kebab dans un resto tenu par la fille d'une dame arménienne qui a accueilli dans son hôtel l'empereur Hailé Sèlassié et Charles de Gaule.

lundi 3 février 2020

de Dessie à Awach 03 02 2020



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Lundi 3 février : de Dessie à Awash
Nous partons de Dessie à 7h30 sous le crachin avec une température de 14°. C'est froid tout d'un coup. La route descend en faisant de nombreux lacets qui serpentent entre les arbres: des oliviers mais aussi des euphorbes candélabre. On y rencontre au bord de la route des singes gelada, des perdrix. Dans les vallées cultures en terrasses.Beaucoup d'ordures sur le bord des routes, dans les villages. C'est un vrai problème. Mais il n'y a pas de système de collecte donc "où ça tombe ça reste". A Kombolcha grosse usine turque pour la construction d'une voie de chemin de fer. Quelques turcs se sont installés définitivement en épousant des femmes amhara. La population locale est essentiellement musulmane. Plusieurs moyens de transports. Pour les marchandises il y a les ânes et les dromadaires. Pour les humains il y a les tuc tuc surnommés "âne bleu" et si l'on n'a pas assez d'argent les charrettes tirées par des mulets ou des chevaux. Et puis il y a la marche à pied que pratiquent la plus pars des gens. En ce jour de marché à Bati il y a du monde sur la route.
C'est une guide parlant français qui nous accompagne dans le marché ordinaire. Il est divisé par secteurs, comme tous les autres : céréales, légumes, café frais, miel, mais aussi cafetières en poterie, vanneries spécifiques ( panier pour injera ou pour encens), tissages. Beaucoup de stands de vente de kat...Difficile de faire des photos car les musulmans les refusent. Les populations qui s'y retrouvent sont des amharas et des oromo. Les jeunes hommes oromo célibataires ont des cheveux en boule. Dès leur mariage ils se font tondre sur les tempes.
Le marché des animaux est beaucoup plus loin et une pluie fine commence à tomber. Beaucoup de dromadaires sont à vendre. Il faut compter 35000 birr pour un adulte, soit 1000€, une coquette somme. Ceci étant c'est juste â titre d'information car je n'ai pas dans l'idée d'en acheter un. Beaucoup de vaches, taureaux avec d'énormes cornes, moutons et chèvres. Finalement avec la pluie nous écourtons notre balade dans le marché et nous quittons Bati. Le chauffeur nous propose d'aller jusqu'à un village de la grand route en direction de Awash pour manger de la chèvre grillée. C'est ok, nous partons.  Le paysage est sec. Nous entrons en pays Afar. Nous retrouvons les maisons typiques, des sortes  de huttes basses couvertes de peau, nattes, plastiques selon les cas et sans doute la richesse des habitats. Ce sont des habitations de nomades. La vie des Afar est rude sur ces terres arides où les cailloux et les acacias disputent le terrain aux graminées de la savane. Ils sont éleveurs et fabricants de charbon de bois qu'ils vendent sur le bord de la route. Dans ce désert il y a des animaux sauvages. Une hyène morte sur le bord de la route servira bientôt de festin aux charognards On voit aussi des oiseaux petits ( oiseau bleu, calao...)et grands ( un couple d'autruches), des gazelles, de petites antilopes, des singes.
Une longue route pleine de surprises. Heureusement le revêtement en asphalte est très bon. Mais quand même une grosse journée pour le chauffeur. En plus nous sommes passés de 14° en début de matinée à 32° dans l'après-midi.

dimanche 2 février 2020

de Libela à Dessie 02022020 (à l'envers comme à l'endroit!)



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Dimanche 2 février : De Lalibella â Dessie par la piste
Nous partons à 7h30 pour avoir le temps de faire la route tranquillement. Il n'y a jamais beaucoup de km mais par la piste les distances se mesurent en temps. Un arrêt est prévu à l'église Genata Maryam une construction monolythique qui date du XIIIeme siecle. Lorsque nous y arrivons les fidèles sont réunis à l'extérieur de l'église pour écouter le prêtre. Il y a foule, comme toujours. Une foule blanche de foulards et de capes. Les fidèles sont arrivés tôt le matin. L'office dure à peu près trois heures et ils faut être à jeun. Le gardien de l'église nous fait entrer pour visiter. Extérieurement l'église ressemble à la grande église de Lalibella, Bet Medhane Alem, avec la frise en moins. Les gros piliers extérieurs lui donne une allure massive. A l'intérieur on peut voir de nombreuses fresques d'époque mais dont les couleurs ont mal résisté au temps. Les personnages sont représentés avec des têtes bien rondes et beaucoup d'entre eux n'ont ni nez ni bouche. Le prêtre nous montre avec fierté la croix de l'église qui est une copie de la croix en or de Lalibella. Lorsque nous sortons de l'église c'est le moment de la distribution du pain aux fidèles qui met fin à la cérémonie. Nous redescendons vers le village avec le flot des habitants.  Une bien belle église et un moment très agréable au milieu des villageois.
La route est très agréable. Nous préférons être dans la campagne. Nous avons du mal à supporter le bruit des villes et la saleté. En plus les paysages sont très changeants et très beaux. Dans les vallons, chaque fois qu'il y a un peu d'eau la culture des céréales fait place au maraîchage. Ailleurs c'est beaucoup plus sec et les acacias sont très présents.  Le dimanche est jour de mariage et nous avons la chance de voir, en pleine campagne,  un cortège de chanteurs qui accompagnent une mariée. Dans les villages que nous traversons il y a beaucoup de constructions neuves, des sortes de lotissements. Ce sont des ensembles financés par l'état. Les villageois qui y ont accès doivent payer un loyer d'accession â la propriété tous les mois jusqu'à épuisement de leur dû.
Avant d'arriver au lac d'Hyke nous traversons une zone à plus de trois mille mètres d'altitude. Tout est vert. La végétation étagée, les maisons aux allures de chalets, les forêts  d'eucalyptus nous font penser aux paysages des alpes. L'exploitation du bois vient conforter cette impression. Nous sommes dans une région où la religion musulmane est très présente et parfois même majoritaire. Il y a une bonne harmonie entre tous les habitants. Au plus on approche du lac et au plus on croise de cortèges de mariés. En effet c'est au bord du lac que beaucoup choisissent d'organiser la cérémonie. Nous en partons juste au moment où les premiers mariés arrivent.
Nous avons encore un peu de route pour arriver à Dessie et comme le temps est gris la nuit tombe vite. Il est absolument déconseillé de rouler la nuit. Attention danger!

samedi 1 février 2020

Lalibela 01 02 2020




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Samedi 1 février : Lalibella
Départ à 8h. JC n'est pas en forme il me rejoindra plus tard.  Aujourd'hui, exceptionnellement le guide parle français et italien ce qui devrait quand même me faciliter les choses pour la visite des fameuses églises de Lalibella. Première étape, le bureau des tickets où il faut donner son identité et où j'ai droit comme tous les autres à la fouille de mon sac et à une fouille au corps. Sachant qu'ensuite le ticket groupé est valable trois jours et que l'on peut rentrer et sortir comme on veut des différents sites on peut se questionner sur l'intérêt..
Bon, enfin,  bref, en passant devant le chemin qui conduit à l'église St Georges j'ai constaté que beaucoup de locaux s'y rendaient vêtus de blanc. C'est la fête de St Georges me dit le guide. Et bien alors allons- y. Et nous voilà près de l'église où se déroule une messe. Comme l'église est un monolithe encastré il y a foule tout autour du fossé qui entoure l'église. Les gens qui sont là participent à la messe et prient.  La ferveur dont font preuve les catholiques éthiopiens me surprend toujours un peu. La visite de l'intérieur de l'église se sera pour plus tard. Dans l'immédiat nous nous attaquons aux groupe le plus important. Il y a six églises et beaucoup de légendes pour expliquer leur construction. Ce qui semble sûr c'est qu'elles ont été construites à l'époque de la dynastie des Zagwé au XII et XIII siècle par le roi Lalibella.  La plus grande, Bet Medhane Alem semble avoir été la première construite. De l'extérieur elle est impressionnante avec ses énormes piliers  qui forment une galerie. Son architecture extérieure fait très moderne et dépouillé. A l'intérieur c'est toujours le même plan en trois parties. Là aussi de gros piliers et de belles arches. Quelques peintures d'origine sur de la toile coton. Un tunnel conduit à un ensemble de trois églises, la principale étant Bet Maryam, consacrée à la vierge. Elle n'est pas très grande. Ces façades sont intéressantes. Par exemple sur l'une d'elle trois fenêtres représentent Jesus et les deux larrons. Au dessus de la fenêtre principale, celle de Jesus, une ouverture représente la montée au ciel. Même si elle est plus petite il y a la même ouverture au dessus de celle du larrons de droite qui s'est repenti. C'est l'inverse pour celui de gauche, l'ouverture est en dessous pour signifier sa descente aux enfers. Autre caractéristique, les porches des entrées. A l'intérieur des plafonds et des arches peints, des fresques murales d'origine, la fuite en Egypte, deux taureaux qui s'affrontent, le bien, blanc et le mal,noir. Une très belle église.Dans la même cour on trouve deux petites églises troglodytes. Ensuite il y a Bet Golgotha ( interdite aux femmes)et Bet Mickael. Dans Bet Golgotha des statues d'apôtres sculptés dans des niches murales. C'est le guide qui fait une photo pour moi.
Pour finir nous descendons vers la célèbre Bet Giyorgis dont le toit décoré d'une croix affleure le sol. Son plan en croix grecque est visible de l'extérieur. On accède à la cour de l'église par un passage encastré. Grande sobriété à l'intérieur de l'église. Plafond sculpté de croix, grand coffre ancien en bois d'olivier. Dans les niches creusés dans les murs d'enceinte des corps momifiés.
Le grand marché du samedi permet de voir la production locale, céréales, graines, miel, écharpes tissées. Le marché aux bestiaux occupe une place prépondérante.
Nous consacrons une partie de l'après midi à visiter les autres églises. Passage par le monastère troglodyte des moniales qui ont leur cellule creusée dans la colline. On commence la visite par Bet Merkorios qui est en partie écroulée. Nous arrivons en même temps qu'un groupe de pèlerins qui sortent d'un trou devant la porte de l'église. Ils sont très nombreux. Après une bénédiction par un prêtre à l'intérieur de l'église ( assortie d'une donation) ils ressortent en chantant et nous offrent une sorte de danse prière. A notre tour nous allons prendre le tunnel par lequel sont sortis les pèlerins. Ils symbolise l'enfer et lorsque l'on sort du trou devant l'église on se retrouve au paradis. Pourquoi pas? Pour accéder à la double église Bet Gabriel Rafael il faut franchir un pont. Très belle et imposante façade. Plusieurs éléments font dire aux historiens qu'au départ il s'agissait sans doute d'un palais royal. Bet Amanuel possède de belles façades travaillées qui font penser aux spécialistes qu'il pourrait s'agir d'une chapelle royale. Notre dernière visite est pour Bet Abba Libanos. C'est un monolithe fixé au plafond d'une grotte. La façade est imposante alors que l'intérieur est minuscule.
Bon voilà pour les principales églises de Lalibella. Il y en a quand même 11. C'est un peu l'overdose.

vendredi 31 janvier 2020

de Sukota à Lalibela 31 01 2020



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Vendredi 31 janvier de Sokota à Lalibella
Départ à 7h après une nuit mi-figue, mi-raisin. Pas de petit déjeuner à l'hôtel. Il faudra donc attendre de faire plus de 40km pour trouver un endroit où boire un thé. Pour le reste, pain et confiture nous avons. J'avais cru comprendre que la route serait meilleure que celle de la veille mais il n'en n'est rien.  La piste est majoritaire. Ce matin notre chauffeur est un peu nerveux. Il ne tient pas ã s'arrêter pour que l'on prenne des photos. Ce n'est pas très clair. Il nous dit ne pas aimer conduire le ventre vide. En même temps le reste du temps il dit ne prendre qu'un café le matin et prendre un petit dej. vers 10h lorsque nous prenons le café. En fait il a certainement mal calculé le temps de voyage. Nous devons visiter une église située à environ 50 km avant Lalibella et ensuite rejoindre la ville pour y déjeuner. Il a beau foncer, nous n'arrivons que vers onze heures à Bilbala. C'est là que part la piste de 12km qui conduit à l'église Yemrehanna Kristos construite dans une grotte basaltique. A partir du dernier village on atteint le site de l'église par un chemin ombragé à travers la végétation de cyprès et autres. Un mur en béton ferme la grotte et cache l'église. Quand on franchit la porte de ce mur on est surpris par la construction. De forme rectangulaire, elle est constituée de murs bicolores noirs et blancs qui alternent avec du bois. Très belles fenêtres cruciformes. A l'intérieur les piliers sont eux aussi constitués de pierres noires et blanches parfaitement empilées.  Entre les piliers de belles arches et sept plafonds différents sensés représenter les sept cieux. Un autre plafond à la forme de l'intėrieur d'une coque de bateau en référence à Moise traversant la Mer rouge. Pourquoi un bateau?? Beaucoup de légendes entourent la construction de cette église qui aurait été réalisée à la demande du roi Yemrehanna au 12ème siècle en seulement 10 mois. Ce roi était à la fois prêtre et roi.  Sa dépouille, conservée dans le tombeau situé derrière l'église, est vénérée par de nombreux pèlerins de tous les pays.
A Sekota et dans toute la région autour. les ONG sont légion. La population est très démunie et les couples ont de nombreux enfants. Dans les petits villages au bord de la route la pauvreté est encore plus criante que dans les campagnes où l'on retrouve les fermes typiques des populations campagnardes: maison ronde en bois garni de pisé, toit de chaume. De loin on dirait des champignons. Très beau paysage.
Lalibella. Après une petite pause on décide de prendre un sentier qui conduit à la plus célèbre des églises, saint Georges. C'est juste pour se dégourdir un peu les jambes et faire une photo au soleil couchant . Le coin est vraiment très sale et malodorant. De façon plus générale les rues et bord de route sont très sales dans cette ville hyper touristique. Quel dommage!
En fin de journée ballade en touk touk le moyen de transport le plus fréquent et le moins cher dans toute l'Ethiopie.

jeudi 30 janvier 2020

de Mekele à Sukota



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Jeudi 30 janvier de Mekele à Sokota par la piste
La première partie de la route, une quarantaine de km est asphaltée. Ensuite c'est la piste, mais le pire de la piste c'est à dire une piste en travaux avec des contournements et surtout une poussière pas possible. Au niveau paysage c'est la savane africaine avec ses acacias. Une caravane de dromadaires se dirige vers le Dallol. Nous avançons lentement en direction des montagnes. Nous faisons la pause café dans un petit village où je passe un moment agréable avec quelques dames . Il y en a une qui me montre son porte bébé dorsal fait en peau de chèvre et décoré de cauris.  Vers midi nous nous réfugions à l'ombre d'un acacia pour pique-niquer. De gros calaos passent à proximité. Ce sont des calaos du nord abyssinien. Mais pas facile à voir à distance et il faut les connaissances de notre chauffeur pour les repérer et les identifier. Comme chaque fois que nous nous arrêtons des gamins viennent nous voir. Cette fois ce sont de petits bergers et ils sont très discret et se tiennent à distance. Il y a toujours du monde sur les routes y compris sur celles qui semblent complètement perdues. Je suis toujours épatée de rencontrer des femmes aux coiffures élaborées vêtues de leurs jolies robes chamarrées et de leur foulard blanc, une ombrelle à la main se déplacer au milieu de nulle part avec grâce malgré la poussière et la chaleur. Chapeau mesdames vous êtes admirables d'autant que pour la lessive il faut aller à la rivière ou aller chercher de l'eau à un puits. Nous arrivons au niveau de la rivière Tekaza. Elle est bordée de baobabs dont certains sont vraiment énormes. Nous sommes dans le massif tigréen. Sur notre droite, au loin, les contreforts Est des montagnes du Simien avec leurs pics et leurs plateaux volcaniques de couleur rouge. Le long de la rivière, des oasis de verdure avec des cultures maraîchères et des arbres fruitiers forment une tache verte au milieu du paysage desséché par le soleil. Par endroit la vallée profonde encadrée par de hautes falaise évoque le Colorado américain. On retrouve l'architecture des maisons de la campagne tigréenne, avec les murs en pierres sèches, les cases au toit de chaume, la paille placée dans un enclos de plantes grasses ou de buissons piquants ou perchée sur un arbre. Nous arrivons à Sokota en fin d'après-midi ravis du paysage que nous venons de traverser. Sokota est un gros bourg pas touristique et les infrastructures hôtelières sont rares. Nous baladons dans le village sous le regard surpris et curieux des habitants suivis par une horde d'enfants.