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mercredi 2 décembre 2015

Nicaragua 2015 inscrivez "pas de chance" Mercredi 25 novembre et jeudi 26 novembre 2015 :


ou comment une petite balade se transforme en un mauvais parcours.
C'est parti pour être une journée cool avec une simple balade. Et puis voilà, JC glisse, tombe et ne parvient pas amortir. Il se réceptionne sur l'épaule droite dont la clavicule saute. A partir de là, c'est le début du parcours médical. Première étape la "casa de salud" de Moyogalpa, un centre de soins du ministère de la santé. Le médecin qui y exerce est aussi le médecin du village. Une chance, il est orthopédiste. L'équipement de la clinique est rudimentaire et l'hygiène tout autant. Le médecin fait avec ce qu'il a ....pas grand chose. Mais on voit bien qu'il a l'habitude. Pas d'appareil radiographique...tout à la palpation. Le diagnostic est vite établi. Le médecin tente de remettre la clavicule dans son logement, mais ça ne tient pas. Il faut bander fermement. Évidemment toutes les manipulations se font "à froid", sans calmant. Une petite description du médecin s'impose. Il est de type 3/4 de rugby. Alors quand il appuie sur la clavicule et remonte le bras...ça ne rigole pas et je vois JC couler des gouttes et blanchir. Et pourtant il est dur à la douleur. Après plusieurs couches successives JC se retrouve transformé en momie .  La fin de la journée et la nuit sont difficiles.


Le lendemain nous prenons la lancha de 9h pour traverser car nous sommes toujours sur l'île d'Ometepe. Nous devons nous rendre à l'hôpital de Rivas pour faire faire une radiographie. Là aussi c'est un peu la misère même si l'appareil radio, oh surprise! est neuf. Un seul cliché suffit à montrer que malgré le bandage la clavicule est toujours démise. Comme la veille à Moyogalpa nous ne payons rien car dans les centres médicaux du ministère de la santé tout est gratuit. Nous insistons pourtant pour payer. Nous rentrons sur l'île. Les eaux du lac sont démontées et la lancha bouge et couine......j'avoue que j'ai la trouille. Avant de partir un agent du port note les noms, les âges et les nationalités des passagers en cas de naufrage ils peuvent faire des statistiques!
Étape suivante retourner voir le médecin. Il nous inspire confiance. Il est simple et efficace. Cette fois nous allons à son cabinet. Il est en visite et nous l'attendons sur la terrasse de sa maison avec ses enfants et sa mère. Plutôt sympa comme salle d'attente. Par contre le cabinet est "rustique". Un petit coup d'œil sur la radio est suffisant pour ce rendre compte que le bandage de JC n'est pas efficace. Le médecin décide donc de recommencer. Je vais lui servir d'assistante. Pendant que d'une main je tiens le coude et le bras fermement en bonne position il appuie sur l'extrémité de la clavicule pour la faire rentrer. JC est à la limite de l'évanouissement. Pour maintenir tout ça le médecin a prévu des bandes de plâtre léger. Voilà donc la deuxième momification qui se termine. Faut-il préciser que tout cela se fait encore sans aucun calmant. Pour ce qui est du traitement antidouleurs nous nous débrouillons avec le contenu de notre trousse à médicaments personnelle. La  communication n'est pas facile. Nous ne parlons pas espagnol et lui ne parle pas  français, mais pas anglais non plus.  Il fait un courrier pour les médecins français  dans lequel il explique sa crainte de la nécessité d'une opération. C'est comme ça que nous nous retrouvons dans un processus de retour anticipé et de rapatriement décidé par le médecin de l'assurance. Nous avons un jour pour nous rapprocher de Managua.

mercredi 25 novembre 2015

Nicaragua 2015 Ometepe volcan Maderas La plus dure des randos Mardi 24 novembre :


  Volcan Maderas, la rando la plus galère (16kms, dénivelé 1450m)
  Départ de l'hôtel vers 6h30, arrêt en route pour le petit déjeuner. Le point de départ de la rando se situe à l'écolodge  El Porvedir. Un endroit superbe, très sympa, très propre, fleuri, mais un peu isolé pour s'y installer. Autour on peu voir des pétroglyphes sous de petits abris. Nous avons choisi de loger dans le village de Moyogalpa parce qu'il y a une vie locale.
Départ sur le sentier de la lagune vers 8h. Il ne fait pas beau. Après un court chemin avec de grosses pierres l'ascension commence. Nous passons le long de champs de haricots ( les haricots rouges sont une spécialité locale souvent associés au riz pour former le gallopinto). Plus haut nous traversons des plantations de caféiers. L'humidité est importante, il fait chaud, nous transpirons beaucoup et le chemin est difficile. Après les caféiers commence la fôret primaire (forêt équatoriale humide, les anglophones disent très justement: rain forest!). Nous rencontrons plusieurs groupes qui ont abandonné avant d'atteindre le sommet. Ce n'est pas étonnant. C'est glissant, il faut faire très attention à ne pas se tordre les pieds ou à ne pas s'accrocher à une racine. Au fur et à mesure que l'on monte le sentier ressemble au lit d'un ruisseau. Il y a de la bruine et des nuages ce qui n'arrange rien. Quatre heures c'est le temps qu'il nous faut pour atteindre le sommet avec beaucoup de difficultés. Impossible de voir le cratère et encore moins la lagune qui se trouve au fond. Il y a des courageux ou des fous qui décident de descendre au bord de la lagune. Encore 25 minutes de marche pour ne rien voir, dixit les groupes qui remontent. Pour nous c'est stop. D'autant que la pluie se met à tomber avec force. Juste le temps d'avaler deux bananes et de boire un coup et nous reprenons la descente. Et la c'est l'enfer. Malgré nos bâtons de marche nous glissons sur les pierres, sur la terre qui ressemble à de la glaise. Nous nous enfonçons dans les flaques de boue. 4h d'enfer. C'est le temps que nous mettons pour redescendre. Nous faisons la descente sous tension en mesurant chacun de nos  mouvements. Et ce n'est même pas suffisant pour ne pas tomber. Nous arrivons couverts de boue et trempés.
"Si j aurais su j'aurais pas venu!": rando galère ou la descente prend plus de temps que la montée! Nous sommes quand même contents de l'avoir faite.

mardi 24 novembre 2015

Nicaragua 2015 Ometepe Rio Istiam 23 11

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 balade en kayak sur le Rio Istian.
La route jusqu'à l'entrée du sentier de la Finca El Povedir est facile. En scooter il nous faut une heure. Ensuite il faut continuer sur la piste qui conduit à Merida, la même que celle prise la veille pour aller à la cascade de San Ramon. Elle est toujours aussi pénible. Nous nous arrêtons chez un premier loueur de Kayak au lieu dit El Peru. Il nous demande 20$ par personne pour un kayak double et une balade libre de 3h. Nous trouvons que c'est un peu cher alors nous continuons sur la piste jusqu'à "Caballitto's mar ".(6km de piste) C'est un endroit qui semble très connu des tours opérateurs. Il y a du monde. Le prix est plus avantageux, 15$ par personne pour l'après midi. Il faut 45 minutes en ramant pour atteindre l'entrée du Rio. Alors pour gagner du temps et s'éviter des efforts on peut louer les services d'un bateau à moteur qui tire le canoë jusqu'à l'entrée du Rio à l'aller et au retour. Après un petit en-cas, courageux, nous partons à la rame. Au moment où nous arrivons au niveau de l'entrée du Rio un groupe est en train de partir. Il est treize heures et le soleil tape. Nous sommes seuls ce qui est très bien car nous ne faisons pas de bruit, JC rame et moi je tiens l'appareil photos, prête à "dégainer". Nous sommes chanceux. En plus des myriades de papillons, des oiseaux, des tortues nous tombons sur un caïman qui se chauffe au soleil allongé sur un tronc d'arbre. C'est presque inespéré. Nous sommes ravis. En plus la balade à travers le Rio envahi par la végétation est très reposante. Le retour sur le lac nous offre de très beaux points de vue sur les volcans. A l'embarcadère nous retrouvons un jeune couple de français que nous avons croisé à San Juan Del Sur. Ils s'offrent une escapade au Nicaragua où la vie est peu chère avant d'aller bosser deux mois au Costa Rica.
Sur la route du retour vers Moyogalpa nous faisons plusieurs arrêts pour admirer le paysage au coucher de soleil. Enchanteur!
Plein les mirettes

lundi 23 novembre 2015

Nicaragua 2015 Ometepe 22/ 11

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 Nous avons loué un scooter alors ce matin après le petit déjeuner, départ en direction d'Altagracia par le côté piste. Ça secoue pas mal et j'ai mis ma ceinture pour le dos. En plus j'amortis en me soulevant en appuie sur les mains....séance de musculation assurée. C'est dimanche et les lieux de culte ( catholiques, pentecôtistes, témoins de Jéhovah) font recette. La végétation est luxuriante. La terre est riche et c'est humide et chaud, donc tout ce qu'il faut pour que ça pousse. Il y a des plantations de bananiers, de manguiers, des céréales et de gros troupeaux de vaches. Les gardiens sont à cheval. Du reste le cheval semble encore être un bon moyen de locomotion et de transport sur ces routes accidentées. Arrivés à Altagracia nous faisons un tour au port. Il ne fonctionne plus depuis plusieurs mois car la hauteur de l'eau est insuffisante pour que les bateaux naviguent en direction de San Carlos et du fleuve Rio San Juan. Le village d'Altagracia ne nous fait pas rêver. Dans le parc central il y a du monde. La maquette des volcans est kitchissime, mais les statues précolombiennes sous un auvent en face du parc, super! Nous poursuivons notre route vers Santa Cruz. Nous nous arrêtons au passage pour voir quelques échanges d'un match de cricket très disputé. L'étape suivante nous conduit à travers l'isthme séparant les deux volcans puis ensuite jusqu'à l'entrée du sentier pour le volcan Maduras qui part de El Porvenir. On peut monter en moto ou voiture jusqu'à la Finca El Porvenir et commencer l'ascension à pieds à ce niveau là. Aujourd'hui il n'est pas question pour nous d'attaquer la montée. Nous nous contentons d'admirer sur le chemin une grosse pierre couverte de très belles pétroglyphes et les dizaines de papillons multicolores qui volettent autour de nous. Nouvel objectif la Punta San Ramon. A partir de El Porvenir la route est à nouveau une piste et le temps nous paraît bien long avant d'arriver à Punta El Congo  où nous nous arrêtons pour manger. C'est un peu long car d'évidence  le repas est préparé pour nous. Il nous faut ensuite encore un moment pour arriver à Punta Ramon. On entre par la porte de la station biologique où l'on paye un droit d'entrée permettant de prendre le chemin qui conduit  à la cascade. On peut y monter à cheval ou faire une partie du chemin en moto de trail à condition de bien se débrouiller. Au début le chemin est large mais il devient vite un sentier étroit et très  pentu sur le dernier tiers où en plus il faut marcher dans le torrent. Nous attaquons la montée assez tard et la pluie nous surprend  en chemin. Nous hésitons à  rebrousser chemin mais, pensant être presque au sommet, décidons  de poursuivre. Pas évident. Il fait sombre et dans le lit du torrent qui coule de la cascade les pierres sont très glissantes. Nous voici enfin au sommet. Devant nous un mur de pierre et d'eau. C'est très beau. Au pied, une petite piscine naturelle. Il y a quatre jeunes gens qui sont sur le point de partir. Comme nous voulons redescendre avec eux je prends à peine le temps de faire une photo et JC de faire un plouf avant de repartir à la descente. La cascade est à environ 900m d'altitude . Nous quittons la station biologique vers 16h30. Il nous faut du temps pour faire la partie piste. JC est très prudent. Il roule doucement  pour m'éviter les chocs mais cela ne nous empêche pas d'avoir le pneu arrière qui se dégonfle et d'être justes en essence ce qui nous oblige à négocier avec les habitants d'un village pour obtenir un peu de carburant. Heureusement qu'il y a un gars sympa qui  siphonne  sa moto pour nous. Une belle journée quand même.

samedi 21 novembre 2015

Nicaragua 2015 De SRDS à Ometepe Samedi 21 novembre



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Nous prenons le bus pour Rivas. Il s'arrête tout le long de la route, à la demande. Le bus local est un peu l'occasion de voir vivre les gens. Les Nicaraguayens sont sympas. Ils sont assez typés  et majoritairement bien enrobés pour ne pas dire obèses. Beaucoup ont des dents cerclées d'or jaune ou blanc. A la gare routière de Rivas nous prenons un  taxi pour San Jorge, un petit village voisin où se trouve l'embarcadère. Nous montons sur une lancha, un bateau qui ne transporte pas de voiture. Nous discutons avec trois jeunes filles françaises qui arrivent du Costa Rica. Elles nous confirment que la vie y est très chère. Elles ont eu du mal à franchir la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua. L'armée est très présente pour empêcher le passage des cubains qui veulent rejoindre les USA. A la frontière, côté Costa Rica ils sont nombreux à zoner, attendant une occasion de passer. C'est un peu le Sangatte du Costa Rica. La traversée jusqu'à Ometepe dure une heure et quart et nous permet d'observer l'île composée de deux volcans, Conception (1650m) encore actif et Maderas( 1250m) éteint, reliés par un isthme. Nous débarquons à Moyogalpa, petit village au pied du volcan Conception, caché dans la verdure. Notre hôtel et un peu en dehors du centre du village et pour y aller il faut déjà monter la rue très en pente qui se dresse devant nous en sortant du bateau. Heureusement que les habitants sont sympas. Ils nous demandent où nous allons et nous indiquent le bus local qui pourra nous arrêter devant l'hôtel. Ouf! !!!!! Il est midi et il fait vraiment chaud. L'hôtel est au milieu d'un beau jardin. Sans bagage, c'est une promenade agréable qui nous ramène ensuite au centre ville pour déjeuner près du port. La partie touristique du village, resto et loueurs de vélos et motos se trouve sur cette rue en pente qui va de l'église avec son parc, en haut à l'embarcadère, en bas. Les maisons sont très colorées. Dans l'après-midi nous enfourchons des vélos pour aller jusqu'à la plage De Punta Jésus Maria. C'est pratiquement plat et il nous faut peu de temps pour franchir les 5km. On aurait aussi pu prendre le bus qui va vers San José, s'arrêter à la "parada de bus" de Punta Jesus Maria et faire à pieds le chemin qui va jusqu'à la plage(1km). La Punta est un endroit protègé et il faut acquitter un droit d'entrée. Il y a quelques touristes et des autochtones venus en famille. L'eau du Lac Nicaragua est chaude. Pas très engageante car marron ( sans doute à cause du sable noir qui est remué par les vagues.) Il n' y a pas beaucoup de fond. La vue sur le volcan Conception est belle. Mais petit à petit le temps se couvre. Nous n'aurons pas l'occasion d'admirer le coucher de soleil. Nous grimpons vite sur nos vélos mais la pluie nous rattrape sur la route du retour. Par chance nous arrivons à l'hôtel avant que "le ciel nous tombe sur la tête "... déluge qui s'est prolongé toute la soirée.

vendredi 20 novembre 2015

Nicaragua retour à San Juan Del Sur Vendredi 20 novembre

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Après un petit déjeuner tardif, un petit bain dans le Pacifique, une visite au cimetière qui est sur la route de la plage et qui à l'égal  des cimetières que nous avons déjà vu en Amérique du Sud comporte des tombes très colorées  et très fleuries, nous nous postons à l'arrêt de bus un peu avant l'heure prévue sur les conseils de la patronne du restaurant. Pendant que j'attends, JC discute avec une dame qui travaille à une fondation de protection de la nature. Elle lui apprend que ce n'est pas étonnant que nous n'ayons pas vu de tortues. En effet elles arrivent par groupe à des dates bien précises. Les prochaines sont attendues le 7 décembre. Pas de regret, nous pouvons partir. Une partie du voyage se fait sous des trombes d'eau. Heureusement à l'arrivée une éclaircie nous permet de transporter nos bagages du bus à l'hôtel.
Pour passer l'après-midi et digérer la bonne glace italienne que nous nous sommes offert, nous montons jusqu'à la statue du Christ qui domine la baie. La vue est superbe..au retour par la plage nous sommes surpris de voir une grosse tortue échouée sur la plage. Si elle n'est pas morte, elle est mal en point et ne bouge même pas lorsqu'une vague la recouvre. C'est bien une tortue dite "verte", de l'espèce que l'on observe à la réserve de La Flor.

Nicaragua 2015 19 novembre : El Ostional...le bout du monde et les tortues


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Sur la côte pacifique à la frontière avec le Costa Rica se trouve le petit village d' El Ostional. Pour l'atteindre nous sommes partis de Granada à 8h du matin en "shuttle" sorte de taxi rassemblant plusieurs personnes. Nous avons mis deux heures (la route est bonne) pour arriver à San Juan del Sur, le Hossegor du Nicaragua. Les touristes y sont plus nombreux que les habitants mais cela semble rester à taille humaine , en tout cas pour ce que nous en avons vu. Les touristes sont des jeunes qui viennent pour faire du surf et la fête. Pas trop notre style. Comme le bus pour El Ostional ne partait que trois heures après notre arrivée, nous avons demandé à l'hôtel le plus proche si nous pouvions déposer nos bagages le temps d'une balade. Par chance un pensionnaire d'origine française nous a facilité la tâche en nous servant d'intermédiaire et de traducteur. Pour faire les 25 km jusqu'à El Ostional il faut une bonne heure. La route-piste s'enfonce sous un tunnel de verdure. De part et d'autre des champs cultivés et des troupeaux de vaches. Parmi la population quelques descendants de noirs venus des côtes caraïbes. Dans le même bus que nous, voyage une jeune fille espagnole qui vient rejoindre une amie. Elle nous conduit dans la maison où habite sa copine et où nous trouvons une chambre à louer. Elle nous sert d'interprète, nous indique l'endroit où l'on peut manger. Le village de El Ostional est un peu décevant. Rien de typique. Par contre la plage de sable qui occupe une jolie crique est belle et déserte. L'eau y est chaude. Mais pour aller à la plage il faut passer le barrage des militaires et décliner son identité avec passeport à l'appui. Nous sommes à la frontière avec le Costa Rica et il semble qu'il y ait une surveillance renforcée à cause de cubains voulant rejoindre les USA. Nous sommes venus jusqu'ici pour voir les tortues de mer qui nidifient sur la plage voisine de la réserve de Flor. Le fils de la propriétaire accepte de nous accompagner. Mais suite à un quiproquo nous manquons le bus de 18h30 qui conduit à la réserve. Nous voilà donc partis pour faire le trajet à pieds. Le temps est orageux, le ciel bien noir. Pas facile de marcher avec seulement la frontale. Heureusement, à mi-chemin une voiture s'arrête et nous conduit au croisement de la réserve. Il n'y a qu'une courte distance à parcourir ensuite et heureusement car il se met à "tomber des cordes". Nous nous abritons au centre d'accueil de la réserve gardé par des soldats. On y trouve un panneau détaillant les étapes de la nidification et un autre répertoriant le nombre de tortues comptabilisées sur la plage les années précédentes. Plus de 100 000 certains mois. Le responsable équipe nos lampes et le flash de l'appareil d'un filtre rouge ( papier rouge scotché) et nous fait régler le droit d'entrée. Les consignes sont strictes. Mais pas de chance ce soir. Nous parcourons plusieurs fois la plage sans voir une seule tortue. Est-ce le temps orageux??? La plage est couverte de coquilles d’œufs. Sous un auvent de la maison des gardes se trouvent des sacs de sable contenant des œufs récupérés à différentes dates. Dès leur éclosion les tortues qui en sortent seront relâchées à l'abri des prédateurs. Le retour est morose. Heureusement qu'une voiture s'arrête.(c'est une chance car il y en a peu) et nous ramène au village.