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Sur la côte pacifique à la frontière avec le Costa Rica se trouve le petit village d' El Ostional. Pour l'atteindre nous sommes partis de Granada à 8h du matin en "shuttle" sorte de taxi rassemblant plusieurs personnes. Nous avons mis deux heures (la route est bonne) pour arriver à San Juan del Sur, le Hossegor du Nicaragua. Les touristes y sont plus nombreux que les habitants mais cela semble rester à taille humaine , en tout cas pour ce que nous en avons vu. Les touristes sont des jeunes qui viennent pour faire du surf et la fête. Pas trop notre style. Comme le bus pour El Ostional ne partait que trois heures après notre arrivée, nous avons demandé à l'hôtel le plus proche si nous pouvions déposer nos bagages le temps d'une balade. Par chance un pensionnaire d'origine française nous a facilité la tâche en nous servant d'intermédiaire et de traducteur. Pour faire les 25 km jusqu'à El Ostional il faut une bonne heure. La route-piste s'enfonce sous un tunnel de verdure. De part et d'autre des champs cultivés et des troupeaux de vaches. Parmi la population quelques descendants de noirs venus des côtes caraïbes. Dans le même bus que nous, voyage une jeune fille espagnole qui vient rejoindre une amie. Elle nous conduit dans la maison où habite sa copine et où nous trouvons une chambre à louer. Elle nous sert d'interprète, nous indique l'endroit où l'on peut manger. Le village de El Ostional est un peu décevant. Rien de typique. Par contre la plage de sable qui occupe une jolie crique est belle et déserte. L'eau y est chaude. Mais pour aller à la plage il faut passer le barrage des militaires et décliner son identité avec passeport à l'appui. Nous sommes à la frontière avec le Costa Rica et il semble qu'il y ait une surveillance renforcée à cause de cubains voulant rejoindre les USA. Nous sommes venus jusqu'ici pour voir les tortues de mer qui nidifient sur la plage voisine de la réserve de Flor. Le fils de la propriétaire accepte de nous accompagner. Mais suite à un quiproquo nous manquons le bus de 18h30 qui conduit à la réserve. Nous voilà donc partis pour faire le trajet à pieds. Le temps est orageux, le ciel bien noir. Pas facile de marcher avec seulement la frontale. Heureusement, à mi-chemin une voiture s'arrête et nous conduit au croisement de la réserve. Il n'y a qu'une courte distance à parcourir ensuite et heureusement car il se met à "tomber des cordes". Nous nous abritons au centre d'accueil de la réserve gardé par des soldats. On y trouve un panneau détaillant les étapes de la nidification et un autre répertoriant le nombre de tortues comptabilisées sur la plage les années précédentes. Plus de 100 000 certains mois. Le responsable équipe nos lampes et le flash de l'appareil d'un filtre rouge ( papier rouge scotché) et nous fait régler le droit d'entrée. Les consignes sont strictes. Mais pas de chance ce soir. Nous parcourons plusieurs fois la plage sans voir une seule tortue. Est-ce le temps orageux??? La plage est couverte de coquilles d’œufs. Sous un auvent de la maison des gardes se trouvent des sacs de sable contenant des œufs récupérés à différentes dates. Dès leur éclosion les tortues qui en sortent seront relâchées à l'abri des prédateurs. Le retour est morose. Heureusement qu'une voiture s'arrête.(c'est une chance car il y en a peu) et nous ramène au village.
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