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mercredi 29 janvier 2020

Dallol 29 01 2020



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Mercredi 29 janvier : le Dallol
La nuit a été ventée et courte. Nous sommes réveillés par la cuisinière à 4h 45 ce qui n'est pas très grave vu que l'extinction des feux a sonné vers 8h30 hier soir. Petit toilette de chat et c'est le départ avec notre guide et notre policier muni de sa kalachnicov. On roule sur la piste au milieu de l'étendue salée. On se croirait sur la neige. Des " forçats" du sel sont sur le chemin du boulot.
 Pour nous direction le site volcanique avec ses concrétions de souffre et de fer. Il y a déjà quelques 4x4. Une petite marche sur les roches qui crissent, au milieu de formations blanches et ivoires qui ressemblent à des molaires d'un énorme animal et nous commençons à sentir l'odeur du soufre. De la fumée s'échappe. Une étendue rouille et à certains endroits du jaune. 
C'est en s'approchant que l'on découvre des flaques vertes entourées de concrétions de toutes les nuances de jaune. Des cascades de soufre. Des bouillonnements. Ailleurs on se croirait au milieu d'un récif corallien. Certaines formations sont presque transparentes et ont la finesse du verre. C'est un émerveillement de chaque instant d'ou plus de 300 photos réduites à 40 pour le blog! 
Il y a beaucoup de monde qui fréquente cette endroit et le piétine sans précaution...jusqu'à quand? Il fait chaud mais sans plus. La température extérieure est de 33°. Une chance car elle peut à certaines périodes atteindre les 50°.  Nous sommes à 125 m environ en dessous du niveau de la mer.Evidemment il faut avoir de bonnes lunettes, un chapeau, de l'eau et ne pas plaindre la crème solaire. 
 Après plus d'une heure de balade nous reprenons la voiture pour découvrir un peu plus loin des formations bicolores, sortes de pyramides de sel avec un chapeau. Mais cette immensité désertique cache d'autres particularités. Un petit  lac bouillonnant d'acide sulfurique. Sympathique, non? 
Heureusement que sur la piste du retour, pas loin d'un ensemble rocheux que les locaux appelle la "mère du sel" se trouve une petite piscine d'eau turquoise. On peu s'y baigner, mais c'est un peu comme dans la mer morte, la salinité est telle qu'on y flotte. Evidemment il est conseillé de rapidement se rincer et c'est possible grâce à notre chauffeur qui a une douche installée sur le réservoir d'eau sur le toit de la voiture. A quelques centaines de mètres des hommes découpent,  avec des outils rudimentaires, des plaques de sel qui seront chargées sur des dromadaires ou dans des camions. C'est un boulot de forçat. Il y a une vingtaine d'hommes. Nous avons de la chance car des dromadaires sont en train d'être chargés. Depuis qu'une route asphaltée arrive jusqu'au village et qu'une piste a été aménagée par les exploitants de potassium, les camions remplacent les dromadaires. Les plaques de sel seront vendues sur les marchés et serviront pour les animaux.
Nous ne regrettons pas d'avoir inclus cette étape dans notre circuit. Nous avons l'impression d'avoir passé deux jours hors du temps sur une autre planète. Les habitants de cette région, les Afars, longtemps nomades se sont quasi sédentarisés et beaucoup vivent du tourisme. Malheureusement les infrastructures et l'éducation ne suivent pas.  Des monceaux d'ordures et de plastiques jonchent le bord des routes, envahissent les villages, les lits des rivières. Il est fréquent de voir des chèvres sur des tas d'ordures. Les abords du site commencent à être pollués.
Nous partons vers Mékélé où nous sommes contents d'arriver pour prendre une bonne douche. Notre première impression sur la ville n'est pas extraordinaire. Elle est très industrielle et polluée.

de Wukro au Dallol mardi 28 01 2020


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De Wukro au campement du Lac Asale
Nous ne partons qu’à 10h car la distance à parcourir est moindre. L’important est d’arriver pour le coucher de soleil au bord du lac Asale. A Agula nous prenons le croisement qui conduit vers la dépression du Danakil.  La route est bonne et complètement asphaltée. Au début il y a encore des vallées verdoyantes où les Tigréens cultivent des légumes. Ils sont très au point sur l’irrigation. Puis le paysage devient désertique, rocailleux. La route descend progressivement et nous allons franchir plus de 2000m de dénivelé. On entre en pays Afar. Gros changement. Les Afar sont musulmans, ne supportent pas qu’on les photographie et même les photos des maisons les font réagir. S’ils nous surprennent, ils jettent des pierres en direction de la voiture: De façon générale ils ont une couleur de peau plus foncée. Les habitations sont plus rudimentaires que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. De leurs anciennes habitudes de nomades il leur reste les constructions en bois en forme de huttes. Autrefois recouvertes de nattes ou de peaux elles sont aujourd’hui recouvertes de plastique. A distance cela ne fait pas très clean d’autant que partout il y a des ordures, des bouteilles en plastique, des papiers. Nous faisons un arrêt pique-nique et un enfant s’approche. Il n’accepte que des fruits.  Il refuse même le riz. Une caravane de dromadaires passe. C’est celle que nous avons vu à Wukro deux jours avant. Elle est conduite par un Tigréen qui va chercher du sel. Dans le village où nous nous arrêtons pour boire un café, chez une Tigréenne installée en pays Afar nous nous approchons de dromadaires qui ont été débâtes de leur chargement de sel. Nous arrivons à notre campement qui se situe dans un hameau juste avant le départ de la piste qui conduit au lac Asale. Il s’agit d’une maison de deux pièces de type Afar, au toit et aux murs en rondins de bous recouverts partiellement de nattes et de plastique. Les lits sont afars. Depuis Agula un deuxième 4X4 de l'agence s'est joint à nous. Il doit assurer l'intendance avec une cuisinière et tout le matériel de camping. En fin d'après-midi nous prenons les voitures pour aller voir le coucher de soleil sur le lac. Au village, si tenté que l'on puisse qualifier de village cet ensemble de baraques hétéroclites entourées d'ordures qui bordent la route,  nous embarquons un policier et un guide. C'est obligatoire.  
Les voitures roulent sur la piste salée qui prend des nuances de rose avec le soleil couchant. Nous arrivons au bord du lac où le chauffeur installe la table et l'apéritif tandis que nous marchons dans l'eau...quelques centimètres seulement. Nous ne sommes pas les seuls à faire de même mais qu'importe. Le paysage et magnifique et nous dégustons notre verre d'Ouso en regardant se coucher le soleil.....moment magique!
Retour au campement où la cuisinière, aidée par Aïcha une charmante jeune fille afar un peu coquine, nous a préparé un bon plat de spaghettis à la tomate et une salade d'avocats. La nuit est noire. Pas de lumière parasite pour nous empêcher de contempler le ciel. Pas grand chose à faire d'autre que de se coucher. Alors c'est parti...au lit à 8h30!

lundi 27 janvier 2020

Wukro 27 01 2020



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Lundi 27 janvier : wukro
A 8h30 Taf nous attend à la voiture avec notre guide local Gabriel. C'est Taf qui nous a concocté le programme du jour. Nous prenons la route vers le nord en direction de Frewini d ou nous continuerons a pieds. A un moment sur la droite nous prenons une piste en direction de l'église Medhane Alem Addi Qesho que l'on atteint en traversant une végétation très méridionale d'oliviers et de genévriers. Sur le chemin nous croisons un groupe d'hommes et de femmes qui reviennent d'une fête de baptême d'un enfant. Les plats sont vides et c'est un gamin  qui porte sur sa tête, comme un chapeau, le gros panier à injera.  L'église est à l'intérieur d'une enceinte. De part est d'autre du chemin qui y conduit se trouvent des tombes. C'est une belle surprise que nous réserve cette église totalement creusée dans le rocher et qui nous apparait lumineuse avec sa façade blanche au ras du rocher. Bien que non datée elle considérée comme très ancienne. Elle présente deux originalités D'une part le système d'ouverture et de fermeture de la porte que le gardien se fait un plaisir de montrer et d'autre part le fait que son intérieur ne soit pas peint. Le plafond à caissons est soutenu par de gros piliers burinés Dans les caissons sculptés on trouve des croix mais aussi des zig zag sensés représentés le chemin pour arriver au paradis. Le long des murs ont été sculptées des fausses portes qui peuvent évoquer certains personnages que l'on retrouve habituellement représentés en peinture. Nous continuons notre balade en direction de la deuxième église que nous devons voir ce matin. Nous empruntons un petit chemin bordé d'euphorbes candélabres, de figuiers de barbarie, d'aloevera, d'agave. Les euphorbes servent souvent d'enclos protecteur à l'intérieur desquels les agriculteurs conservent leur réserve de paille. Comme faisant partie des choses totalement improbables nous rencontrons un gamin qui porte une harpe traditionnelle. Et là, en pleine campagne il accepte de nous jouer un morceau. Il y a beaucoup de puits avec des pompes installées le long du chemin. Comme souvent dans les campagnes il n'y a ni eau ni électricité dans les maisons. D'où les " caravanes" de bidons jaunes, sur le dos des femmes et des jeunes filles et au mieux sur le dos des ânes.  La deuxième église, Mikael Milhaizengi , est taillée dans un rocher ocre. Pour y pénétrer deux portes celle de droite étant réservée aux femmes. De gros piliers élargis vers le bas soutiennent un plafond à coupole sculpté en forme d'un pain tigréen??? 
Enfin nous nous dirigeons vers la troisième église connue sous le nom de Petros et Paulos.  Sa façade blanchie à la chaux tranche avec la couleur ocre de l'abri sous roche dans lequel elle a été creusée. Pour y accéder il faut monter à une double échelle qui s'appuie contre la paroi.
Ce n'est pas très impressionnant, mais toujours un peu inquiétant surtout depuis que j'ai assistée à l'écroulement de la tribune faite avec le même type de bâtons. Seul le saint des saints est totalement excavé dans la roche. La pièce qui le précède est couverte de peintures. Je craque pour une représentation de Marie en train de pleurer le regard tourné vers Jesus que l'on vient de crucifier. Les peintures sont très lumineuses. Depuis l'église la vue est magnifique sur la campagne environnante et les montagnes au loin. On rejoint la piste où Taf nous attend avec le pique nique. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons devant une maison traditionnelle avec des pièces arrondies reliées entre elles par un mur. Cela fait un ensemble parfaitement clos autour d'une cour. Sur les murs sèchent les bouses de vaches qui serviront pour le feu. Ouvert sur la cour il y a l'abri pour les animaux. Une pièce sert de réserve. Deux autres servent d'habitation. Nous sommes invités å la cérémonie du café qui se fait dehors, sous un arbre à côté de l'aire de battage. Les tigréens ont le sens de l'hospitalité. De plus et comme nous l'avons constaté ils ont le sens du collectif et de l'entraide. Au niveau d'un hameau une vingtaine de personnes hommes et femmes s'affairent avec des pelles et des pioches pour combler les trous de la piste. 
Retour à la ville pour visiter le musée. Une réussite architecturale. La salle dédiée à l'archéologie est vaste, haute, bien éclairée. La signalétique est impeccable. Les vitrines sont bien rangées. Pas trop d'objets, juste ce qu'il faut pour nous parler des trois sites archéologiques de la région. On note un très bel autel de sacrifice qui date de l'époque préaxoumite avec des inscriptions en sabean.
Une dernière église, wukro cherkos, ne nous laissera pas un souvenir impérissable ni pour sa façade ni pour son intérieur de plan cruciforme.

dimanche 26 janvier 2020

de Hawzien à Wukro 26 01 2020




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Dimanche 26 janvier : De Hawzein à Wukro
Le monde est petit! Quoi de plus incroyable que de rencontrer dans une petite bourgade du Tigré des connaissances qui habitent le même village que nous à quelque 500m.
Départ 8h en direction des églises rupestres du Hawzien et plus particulièrement de l'église Maryam Korkor.  Près du village de Megab où l'on s'arrête pour prendre un guide et un "scout" une piste conduit jusqu'au début du sentier au pied d'un large bloc rocheux qui de loin apparaît comme formé de pitons accolés  les uns aux autres. Le chemin monte tout droit, verticalement dans une fente entre deux blocs. On grimpe sur de grosses pierres en ce tenant aux parois de part et d'autre. Ce n'est pas difficile si ce n'est que ça monte raide et qu'il faut prendre le temps de respirer. En haut on se retrouve sur une partie plate d'où l'on a une belle vue sur la plaine et les montagnes. Ce n'est qu'une étape. On traverse cet aplat pour monter sur la paroi du piton voisin. Le chemin tracé depuis plus de mille cinq cent ans par les pèlerins monte en zigzag à flanc de montagne. C'est un peu impressionnant mais avec l'aide du scout qui me donne la main et prend mon bâton dans les endroits délicats ça se passe bien. Après quatre cent mètres de dénivelé nous arrivons à nouveau sur un grand replat, une sorte de col entre deux pitons. C'est l'a qu’apparaît la façade blanche et verte de l'église contre la paroi rocheuse . Devant Se trouve le jardin-cimetière de l'église. C'est un moine qui a les clés de l'église et pour l'instant il est en train de manger avec un groupe de fidèles devant une petite maison récente construite dans un coin du jardin. Finalement on entre dans l'église complètement creusée dans le rocher. Si la structure semble avoir été creusée entre le 7e et le 11e siècle les peintures pourraient dater du XIII. Comme dans toutes les églises orthodoxes il y a trois parties la dernière abritant une copie de l'arche d'alliance que l'on dit être gardée à Aksoum.  Il y a douze pilastres et sept arcs décorės. Les peintures représentent des scènes de l'ancien testament.
Des niches profondes creusées dans le rocher abritent les ossements des prêtres qui ont été importants. La niche du dernier prêtre enterré est fermée.
On ressort de l’église pour emprunter à droite un chemin qui nous conduit de l'autre coté du piton. De là un chemin en corniche nous conduit à une centaine de mètres plus loin â l'entrée de l’église Daniel korkor. Le chemin même s'il est assez large est impressionnant et vertigineux, il permet d'avoir une vue spectaculaire sur la plaine. Mais à mon sens le jeu en vaut la chandelle. Une petite porte en bois permet de pénétrer dans cette petite église de la même époque que la précédente et dont les peintures du XVIIeme elles aussi sont des  petits bijoux. Les peintures y sont beaucoup plus simples et leurs couleurs dans les tons pastels illuminent le lieu.
Nous sommes montés en moins d'une heure et nous redescendons dans le même temps. Finalement avec l'aide du scout la première partie de la descente que j'appréhendais un peu se passe bien. Nous faisons le chemin en même temps que des fidèles locaux ...c'est dire. Nous avons de bonnes chaussures de marche et ils ont de simples chaussures en plastique de type chaussures pour aller sur les rochers à la plage. Ils descendent avec aisance tandis que j'adopte la marche sur les fesses une partie du temps. Mais bon le principal c'est d'arriver au bout en entier.
Notre chauffeur nous attend devant une maison traditionnelle. Après un pique-nique royal nous visitons la maison, le coin "réserve" avec ses grandes jarres en bois couvertes d'une sorte de torchis, le coin cuisine avec les "fours " à Injera et à pain, la grande pièce de vie avec les lits des enfants( la maman veuve a une pièce à part). Tout est hyper clean, ce qui ne doit pas être le cas partout. Cette famille est aidée par l'agence qui a fait construire des sanitaires à l'extérieur et qui se sert du coin comme camping. Un joli coin. Nous sommes conviés à la cérémonie du café, grillé, puis pillé et enfin placé dans le pot à café où il est couvert d'eau bouillante. Le pot est chauffé sur un brasero et le café plusieurs fois transvasé d'un pot dans un verre et chauffé plusieurs fois avant d'être servi. C'est un délice.
Nous reprenons la piste en direction de l'église Maryam Papasetti partiellement rupestre car seul je saint des saint est creusé dans le rocher. Elle est dans un coin un peu paradisiaque, une oasis de verdure et de palmiers. Elle est facilement accessible depuis le parking. Les très belles peintures qui retracent  des scènes de l'ancien et du nouveau testament sont du XIXeme.
Direction Wukro par une route/ piste en construction où nous respirons beaucoup de poussière.  Mais notre chauffeur veut nos faire découvrir l'église Abreha  We Atsbeha près de Wukro. De type semi monolithique elle daterait du IV eme siècle. Ce qui est original c'est qu'elle présente un plan basilical en croix et des piliers cruciformes. Les plafonds sont décorés de  figures géométriques. Les parois sont recouvertes de belles peintures datant de la fin du XIXeme.
Grosse journée fort intéressante. Nous arrivons au Wukro lodge en fin d'après-midi un peu fatigués mais ravis de nos excursions et en en ayant pris plein les mirettes.

samedi 25 janvier 2020

de Axum à Hawziem 25 01 2020

                              Et il y a une église en haut de l'un des pitons réservée aux alpinistes......



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Samedi 25 janvier De Aksoum à Hawsiem
Départ 7h 30 en direction d'Adoua.. A la sortie de la ville, à gauche une piste conduit à Yeha, dont le site est considéré comme étant le berceau de la civilisation Ethiopienne. Le grand temple VII eme AC) en calcaire est remarquable par sa construction et l'ajustement des énormes blocs qui constituent les murs. Des reliefs représentant des itex( bouquetins) animaux sacrés ont été découverts dans le temple et sont intégrés au murs de la nouvelle église. Le musée poussiéreux contient des brûle-encens en pierre sur lesquels sont représentés la lune et le soleil, dieux de l'époque. Le prêtre qui garde les lieux et qui parle un peu français nous fait découvrir des parchemins décorés de peinture représentant des scènes de l'ancien testament..Non loin se trouvent les vestiges d'un énorme palais encore plus ancien (-1000). Les fouilles ne sont pas terminées. De gros monolithes délimitent le porche et l'entrée et sont précédés par une volée de marches.
Retour à Adoua où nous prenons la direction de Hawzien par la nouvelle route plus rapide et plus spectaculaire. L'objectif un peu ambitieux est d'arriver à Abi Adi vers midi pour découvrir le grand marché du samedi. Le samedi est un jour de grand marché et tout au long de la route nous voyons des gens qui marchent parfois sur plusieurs dizaines de km pour se rendre au grand marché le plus proche. D'autres attendent sur le bord de la route le passage de bus souvent déjà bondés lorsqu'ils arrivent à leur hauteur. Nous arrivons à Aba Adi vers 13h30. Le marché bat son plein et comme les circuits touristiques ne passent que rarement par la ville nous sommes un peu la curiosité. Pas de problème pour faire des photos et bien au contraire. Les gens sont contents qu'on s'intéressent à eux et qu'on les photographie. J'en profite pour faire une grande série de portraits de femmes. Les femmes tigrés ont des coiffures très élaborées, tressées dur le dessus de la tête et en touffe vers l'arrière. Quelques bijoux ou perles viennent agrémenter l'ensemble. Elles ont souvent en plus de leur traditionnel foulard blanc des robes aux couleurs chatoyantes.
Le marché est divisé en sections. Cette ville étant réputée pour son hydromel il y a un coin pour les vendeurs de miel. Pas de pots comme chez nous mais des bidons autour desquels tournent les abeilles.
Nous reprenons la toute en direction de Hawziem. Notre chauffeur veut que nous arrivions à hauteur des pics du Gueralta au coucher de soleil. Les pics et les plateaux de couleur rouge se détachent de plus en plus sur l'étendue semi désertique qui les entoure. Ils évoquent pour nous à la fois le grand canyon et Brice canyon pour les couleurs et les cheminées.

vendredi 24 janvier 2020

Axum 20 01 2020



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Aksoum
Il y beaucoup de touristes et beaucoup arrivent par avion et font ce qu’on appelle «  la route historique ».
Notre première étape nous conduit au centre, au niveau du champ des stèles nord. Il s’agit en fait du cimetière des rois et des nobles. Les stèles permettent de repérer les tombes enfouies. Les tombes déjà découvertes ont été pillées et révèlent peu de chose des habitudes des occupants si ce n’est qu’ils devaient sans doute penser avoir besoin de tout ce qui est nécessaire pour vivre dans une vie future. On remarque en particulier la « tombe de la fausse porte” nommée ainsi à cause de la dalle en forme de porte( motif que l’on retrouve en bas des stèles) qui fermait l’entrée de la tombe. Elle est datée du IVe AC. Les blocs de pierres du tombeau sont particulièrement bien taillés et ajustés. A l’intérieur se trouve un monolithe qui résonne avec un son métallique lorsque tape avec un caillou. D’après notre guide la composition de cette pierre est à l’étude. Ici pas de stèle, la tombe était recouverte d’un petit bâtiment. Les stèles en granite son très grandes et pèsent entre 300 et 500 tonnes. Leurs gravures très stylisées sont comparables et assez modernes. Le champ de stèles n’a pas encore livré tous ses secrets et sans doute beaucoup de tombes restent à explorer. Le petit musée permet de découvrir sous forme de peintures assez naïves l’histoire d’Aksoum. Mais en fait on sait peu de choses sur ces différentes périodes. Peut-être l’exploration de nouvelles tombes permettra-y- elle de mieux comprendre. Près du champ de stèle se trouve l’ensemble des églises de Sainte-Marie de Sion. Celle construite par l’empereur Fasilades, interdite aux femmes et où l’on peut voir un piédestal en pierre noire sur lequel on été intronisé de nombreux empereurs aksoumites. Celle construite par l’empereur Hailé Sélassié, circulaire est contemporaine et mixte. Entre les deux la chapelle qui passe pour abriter l’arche d’alliance originelle. Personne ne peut la voir. Seul un gardien complètement coupé du monde est présent. C’est lui qui désigne son successeur. « La légende » veut que ce soit le fils de la reine de Saba et de Salomon qui est rapporté l’arche d’alliance d’Israel  lorsqu’il est revenu en Éthiopie pour devenir empereur après avoir été élevé par son père.  Le Musée de l’église, vieillot, mal éclairé recèle de grandes richesses. Il contient les couronnes de plusieurs empereurs, leurs luxueux vêtements, de vieux ouvrages en parchemin, des croix; tout cela avec beaucoup d'ou et de pierres précieuses
.Le palais que l’on présente comme étant celui de la reine de Saba ne serait pas forcément le sien. Il serait peut être enfoui sous celui que l’on visite et dans lequel on reconnaît une cuisine avec son four, une salle de bain avec son bac à douche et une salle dallée qui pourrait être la salle du trône. Un relief représentant le portrait d’une belle femme pouvant être la reine de Saba a été trouvé sur le site et se trouve au musée de l’église. En face du palais encore un grand champ de stèles au sous-sol inexploré. 
Un grand bassin, bien qu’il ne soit pas daté, est aussi attribué à la reine de Saba. Plus q’une piscine c’était sans doute déjà une réserve d’eau.Non loin du bassin une petite construction abrite une pierre du roi Ezana datée du IV e siècle écrite en trois langues le gueze, le grec et le sabéen. Plus haut sur une colline se trouvent deux tombes datant de la période chrétienne( croix sur les pierres et sarcophages) Les tombes sont souterraines et on y accède par un escalier conduisant à plusieurs pièces. Plus loin encore sur un piton rocheux l’église et le monastère Abba Pantalewon d’où l’on a une vue magnifique sur la plaine d’aksoum et au loin jusqu’à la frontière de l’Érythrée.
Parcourir les ruelles du marché c’est découvrir la vie des habitants. Comme dans beaucoup de souks les boutiques et stands dont rassemblés par catégories. Notre journée se termine par un repas dans un restaurant typique avec musique et danses traditionnelles. Une agréable journée !

jeudi 23 janvier 2020

de Dedark à Axum 23 01 2020


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Jeudi 23 janvier De Debark â Aksoum
Tout de suite après Debark c’est par une piste étroite et très sinueuse que se fait la descente dans la vallée. La vue sur les pics granitiques est magnifique même si la brune les enveloppe.La poussière est épouvantable. On se demande comment font les habitants des villages le long de la route. En plus comme c’est la seule route elle est fréquentée aussi bien par les voitures que les bus et les camions.
Cela dure 45 km qui pourraient paraître encore plus long si les points de vue n’étaient pas aussi beaux. À midi pic nique. Tafari nous installe sur un promontoire avec une vue superbe. Et puis c’est le grand jeu avec table, tabouret et même assiettes et couverts. Pas plus tôt installés des gamins arrivent de toute part. Taf les tient â distance jusqu’à ce que nous ayons mangé et que nous puissions leur distribuer ce que nous avons en trop. Compte tenu de leur niveau de vie ce petit plus est le bienvenu. Pour nous remercier ils organisent sous l’impulsion de Taf une danse des épaules spécialité Amhara.
Le long de la route on trouve en grande abondance une plante très toxique avec de grosses feuilles et de gros fruits verts surnommée " devil apple ou testicules de chameau".
Chaque fois que nous nous arrêtons des gamins se précipitent pour nous réclamer  des stylos, de l'argent..Nous avons fait provision de stylos, de cahiers, de bonbons et de ballons. Mais les enfants sont si nombreux à nous solliciter que c'est dur de répondre à leur demande.
La route descend, puis remonte, puis redescend et ainsi de suite. Heureusement qu'à présent elle est asphaltée. Nous traversons une rivière dont l'eau est salée. Filon de sel gemme à proximité??? Mais la rivière ne contient pas que du sel. On y découvre aussi deux tanks qui ont dû tomber du pont et qui sont les vestiges de la guerre civile (entre les tigréens et l'armée d'état) qui a mis fin à la dictature militaire.
Nous passons dans la région du Tigré où les habitations sont construites en murs de pierres sèches. Le chauffeur nous explique que les tigréens  sont ingénieux dans leur manière de cultiver la terre et de s'entraider. Beaucoup d'habitants ne parlent que le tigronia. Les nouvelles générations parlent aussi l'amharinia qui est la langue officielle.
Nous ne sommes pas très loin de la frontière ouest avec l'Erythrée et le Soudan. Jusqu'à la signature de la paix entre Erythréens et Éthiopiens des camps abritaient des réfugiés Erythréens qui vivaient au Soudan mais avaient fuis la guerre civile au Soudan. Aujourd'hui les Erythréens sont rentrés chez eux et les habitations sont occupées par des locaux.
Nous passons au dessus de la Takané river. Cette rivière a deux particularités. Elle est bordée de baobabs..et c'est le seul endroit où on les trouve dans le nord du pays et elle abrite des crocodiles...mais nous n'en n'avons pas vu.
Nous arrivons à Aksoum en fin de journée. Les vieilles pierres ce sera pour demain.