Comme chaque fois que nous arrivons dans une grande ville et à fortiori dans un nouveau pays nous partons en reconnaissance à pieds. Mais cette fois je crois que nous n'avons pas bien mesuré l'étendue de la ville. Il nous faut deux bonnes heures pour arriver au centre-ville historique. Les birmans sont souriants. Les femmes et les enfants, mais aussi quelques hommes ont du thanakha sur le visage. C'est une crème jaune pâle extraite de l'écorce d'un arbre qui a plusieurs rôles, protection contre le soleil et rôle antiseptique. Premier repère, la gare. Elle nous rappelle bien d'autres gares par son côté " lieu de vie " et là, en particulier, où une femme fait sa lessive au bord de la voie non loin des lavabos installés sur le quai (système D ). Deuxième point de repère le grand marche Bogyoke ou Scott Market. De l'extérieur il ressemble un peu a un gros gâteau rose. A l'intérieur tout est bien organisé, par secteurs. Le coin des tissus et tailleurs, non loin des fils et autres objets de mercerie.....etc. Mais surtout de nombreux stands de bijoutiers et d'antiquaires. Un peu plus loin en allant vers la rivière le Thein Gyi Zei Market. C'est dans la section de droite en allant vers la rivière que nous allons trouver le Wonderfool Fastfood et bakery où nous allons manger. Couleurs flashies, mauve et vert, néons mais il fait frais et l'on peut choisir son plat sur les grandes photos a l'entrée près de la caisse. C'est pratique surtout pour un premier repas, le temps d'observer les habitudes. A peine assis on nous apporte un verre de thé chaud par ailleurs à volonté en libre-service. Les pâtisseries sont sympas et on termine le repas avec un cake au fruit, léger et une boule au chocolat au vrai goût de chocolat. Rassasies et réhydratés, il fait très chaud, nous repartons à la découverte de ce marché dont les sections sont délimitées par des rues encombrées et grouillantes de vendeurs (beaucoup sont originaires du Bangladesh ) et d'acheteurs. En plus il y a des véhicules qui essaient de se frayer un chemin à grand renfort de coups d'avertisseur. La foule, le bruit tout cela devient vite un peu étouffant. Nous poursuivons notre errance dans les rues bordées de vieilles maisons où l'on distingue encore les dates de construction (1930 ici, 1923 par-là). Vestiges de l'époque coloniale certaines sont particulièrement colorées (en vert dans la rue de la peinture). Mais globalement elles sont plutôt défraîchies. La saison des pluies dure plusieurs mois et il est très difficile de lutter contre l'humidité et de maintenir les habitations en bon état. Nous traversons le city hall dans lequel sont en train de s'installer des boutiques modernes. Sans doute les futures galeries "farfouillettes "branchées. Nous décidons de rentrer en empruntant un bus de ville qui remonte la Shwedagon road jusqu'à la pagode du même nom. Dans le bus local les gens sont surpris de voir des touristes. Arrivés à la pagode nous ne sommes pas encore au bout de notre périple. Nous avons pour mission de faire des achats dans deux super marches et d'acheter les fruits au petit marche situe près de l'habitation des enfants. Nous rentrons extenués .C'est sûr, maintenant nous en avons bien pris la mesure, Yangoon est une grande ville très étalée et aérée avec de nombreux espaces verts et points d'eau. Il faut donc réfléchir à une stratégie de déplacement et le vélo semble un bon compromis entre le bus (pas facile de s'en sortir à cause de la langue) et le taxi dans la mesure où la circulation en moto est interdite.
C'est sur que de passer de Luang prabang a Rangoon... ca change de dimension!
RépondreSupprimeret de l'ex Français a l'ex British