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mercredi 26 octobre 2016

de YAZD à ISFAHAN





++++PHOTOS
 
Yazd Ispahàn
Nous avons pris un taxi privé dans une agence à Yazd (90$).
En sortant de la ville sur la droite grosse tour du silence
Route au milieu du désert sur fond de montagnes de roches très découpées. De gros rapaces installés sur les bas côtés de la route. La route est belle mais il y a énormément de camions.
Première étape : Kharanaq
Un beau château en pisé complètement abandonné. Dommage! On dirait que l’exploitation du lieu a été abandonnée. Le château va sans doute se dégrader. Hier au restaurant, en discutant avec un iranien de passage qui regrettait la fermeture du château de Mehriz nous avons cru comprendre qu'en matière de choix culturel les" religieux" n'avaient pas l'assentiment général.
Pour en revenir au château de Kharanaq, il est immense, avec en son sein des habitations à plusieurs étages, deux belles tours à vent de taille modeste, Depuis le château une belle vue sur l'oasis verdoyante et ses jardins. A côté du château un caravansérail. Kharanaq était un point de passage important sur la route des caravanes allant de Medine au nord est de L'Iran.
Route spectaculaire entre Kharanaq et Chak Chak, un beau ruban d'asphalte qui serpente dans un désert de pierres entre les montagnes. Petit à petit les montagnes se rapprochent et l'on comprend tout le sens de la légende autour de l'origine du site .
Au VIIe siècle, des membres de la famille royale sassanide, principalement des femmes, fuyaient les conquérants arabes. Acculés, ils furent sauvés par un miracle: ils disparurent dans la montagne, un rocher ou une grotte. Quelques siècles plus tard, leurs lieux de disparition furent redécouverts par un berger ou un enfant, inspiré par une vision, et devinrent l’objet d’un pèlerinage annuel, entre juin et août. Dans la province de Yazd, on compte six lieux saints, généralement construits au pied d’une montagne: Pir-e Sabz, Pir-e Nâraki, Seti Pir, Pir-e Bânu Pârs, Pir-e Nârestuneh, Pir-e Herisht.

Isolé dans une région désertique et majestueuse près d’Ardakân, Pir-e Sabz ou Chak Chak est le plus important. C’est à cet endroit, dit la tradition, qu’une fille du dernier roi sassanide Yazdegerd III trouva refuge. Pourchassée par les Arabes, elle pria Ahura Mazda de la protéger. La montagne s’ouvrit alors et se referma sur elle. Plaqué contre la montagne, le site se compose d’une grotte mi-naturelle mi-artificielle entourée de bâtiments pour l’accueil des pèlerins qui s’y rendent chaque année en été. A l’entrée du sanctuaire, surplombé par un grand arbre, deux lanciers achéménides sont figurés sur la porte en métal. Fermée par une demi-coupole, la cavité rocheuse forme une seule salle, que bordent un couloir et une petite pièce, tous deux ouverts sur le sanctuaire. Au fond de la grotte, dans une forme de niche, brûlent trois bougies (lumières de la bonne action, de la bonne parole et de la bonne pensée); au centre, une bûche se consume sur un autel du feu, symbole de la lumière divine, immuable et pure.

Le temple du feu est perché à flanc de montagne dans un cadre exceptionnel. Une source alimente le site. Elle doit être abondante si l'on en juge par les eucalyptus qui poussent le long de la grimpette.
Sur la route entre Chak Chak et Meybod on aperçoit circulant à flanc de colline des camions qui redescendent chargés de roche verte ; des mines sans doute, mais de quoi ?

Arrêt à Meibod pour voir une citadelle Sassanide, la ville des rois au centre, et du peuple autour . Quatre grandes tours aux angles permettaient de surveiller l'ennemi.
Tout autour la vieille ville en pisé avec ses tours à vent.
Et un peu plus loin (vue de l'extérieur), une "glacière", un trou profond recouvert d'un grand dôme percé à son sommet : l'eau descendant des montagnes s'y accumulait l'hiver se transformant en glace qui pouvait se conserver jusqu'à l'été et servir de réserve d'eau . Cette glacière témoigne du génie au quotidien d'un peuple qui a toujours été obligé de se battre contre une nature très hostile.
Le caravansérail situé en face de la glacière à été transformé en centre commercial et abrite des boutiques d'artisanat. Le Tchâpârkhâneh ou relais de poste voisin était fermé. Dommage car ils sont rares. Nous en avions vu un en très mauvais état à Sarayazd.
Selon Maxime Siroux, la disparition d’un grand nombre de relais de poste anciens s’explique par le fait qu’ils avaient été souvent construits avec des matériaux peu résistants comme la terre cuite ou le torchis, d’autant plus que dans de nombreux cas, les relais de poste routier était rattachés aux caravansérails et qu’il est difficile aujourd’hui de les distinguer dans les ruines qui en restent. [6] Cependant, un relais de poste ancien reste plus ou moins intact près du caravansérail de Meybod. L’édifice était fortifié, à l’instar de la plupart des caravansérails du plateau central iranien. Ce Tchâpârkhâneh a une cour centrale entourée d’écuries couvertes pour loger les animaux. Près de la porte d’entrée, il y avait plusieurs petites chambres pour loger les avant-courriers et parfois les voyageurs.
Après la modernisation du réseau routier et du système du poste national, les anciens relais de poste routiers sont tombés en désuétude, et la plupart d’entre eux ont disparu.
Il est l'heure de déjeuner.
Nous demandons à notre chauffeur de nous conduire dans un resto local car nous en avons un peu assez des restaurants traditionnels où l'on ne trouve que des touristes. Nous nous retrouvons dans un restaurant tenu par des zoroastriens où nous mangeons très bien.
Route pour Naïn. A nouveau le désert, les « boutonnières » des qanats et peu avant Nain, sur le bord de la route un caravansérail assez bien conservé devant lequel s'ébrouent des dromadaires.
Nous arrivons à Nain assez tard et nous faisons l'impasse sur la mosquée pour aller visiter les ateliers souterrains de tissage. Ce sont des personnes d'un certain âge qui travaillent sur les métiers à tisser. De part et d'autre d'une allée centrale sont creusées des fosses d'environ 80cm de haut pour loger le bas du corps du tisserand; les montants du métier à tisser étant posés sur les cotés. Dans ces ateliers la température est agréablement constante.
Nous faisons le reste de la route pour Ispahan dans la nuit ce qui n'est pas top.
Heureusement que notre chauffeur se débrouille bien pour trouver son chemin dans la ville d'Ispahan et nous conduire à l'hôtel.









Référence caravansérail et relais de poste : http://www.teheran.ir/spip.php?article90#gsc.tab=0

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