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Yazd Ispahàn
Nous avons pris un taxi privé dans une agence à Yazd (90$).
En sortant de la ville sur la droite
grosse tour du silence
Route au milieu du désert sur fond de
montagnes de roches très découpées. De gros rapaces installés sur
les bas côtés de la route. La route est belle mais il y a
énormément de camions.
Première étape : Kharanaq
Un beau château en pisé complètement
abandonné. Dommage! On dirait que l’exploitation du lieu a été
abandonnée. Le château va sans doute se dégrader. Hier au
restaurant, en discutant avec un iranien de passage qui regrettait
la fermeture du château de Mehriz nous avons cru comprendre qu'en
matière de choix culturel les" religieux" n'avaient pas
l'assentiment général.
Pour en revenir au château de
Kharanaq, il est immense, avec en son sein des habitations à
plusieurs étages, deux belles tours à vent de taille modeste,
Depuis le château une belle vue sur l'oasis verdoyante et ses
jardins. A côté du château un caravansérail. Kharanaq était un
point de passage important sur la route des caravanes allant de
Medine au nord est de L'Iran.
Route spectaculaire entre Kharanaq et
Chak Chak, un beau ruban d'asphalte qui serpente dans un désert de
pierres entre les montagnes. Petit à petit les montagnes se
rapprochent et l'on comprend tout le sens de la légende autour de
l'origine du site .
Au VIIe siècle, des membres de la
famille royale sassanide, principalement des femmes, fuyaient les
conquérants arabes. Acculés, ils furent sauvés par un miracle: ils
disparurent dans la montagne, un rocher ou une grotte. Quelques
siècles plus tard, leurs lieux de disparition furent redécouverts
par un berger ou un enfant, inspiré par une vision, et devinrent
l’objet d’un pèlerinage annuel, entre juin et août. Dans la
province de Yazd, on compte six lieux saints, généralement
construits au pied d’une montagne: Pir-e Sabz, Pir-e Nâraki, Seti
Pir, Pir-e Bânu Pârs, Pir-e Nârestuneh, Pir-e Herisht.
Isolé dans une région désertique
et majestueuse près d’Ardakân, Pir-e Sabz ou Chak Chak est le
plus important. C’est à cet endroit, dit la tradition, qu’une
fille du dernier roi sassanide Yazdegerd III trouva refuge.
Pourchassée par les Arabes, elle pria Ahura Mazda de la protéger.
La montagne s’ouvrit alors et se referma sur elle. Plaqué contre
la montagne, le site se compose d’une grotte mi-naturelle
mi-artificielle entourée de bâtiments pour l’accueil des pèlerins
qui s’y rendent chaque année en été. A l’entrée du
sanctuaire, surplombé par un grand arbre, deux lanciers achéménides
sont figurés sur la porte en métal. Fermée par une demi-coupole,
la cavité rocheuse forme une seule salle, que bordent un couloir et
une petite pièce, tous deux ouverts sur le sanctuaire. Au fond de la
grotte, dans une forme de niche, brûlent trois bougies (lumières de
la bonne action, de la bonne parole et de la bonne pensée); au
centre, une bûche se consume sur un autel du feu, symbole de la
lumière divine, immuable et pure.
Le temple du feu est perché à flanc
de montagne dans un cadre exceptionnel. Une source alimente le site.
Elle doit être abondante si l'on en juge par les eucalyptus qui
poussent le long de la grimpette.
Sur la route entre Chak Chak et Meybod
on aperçoit circulant à flanc de colline des camions qui
redescendent chargés de roche verte ; des mines sans doute,
mais de quoi ?
Tout autour la vieille ville en pisé avec ses tours à vent.
Et un peu plus loin (vue de l'extérieur), une "glacière", un trou profond recouvert d'un grand dôme percé à son sommet : l'eau descendant des montagnes s'y accumulait l'hiver se transformant en glace qui pouvait se conserver jusqu'à l'été et servir de réserve d'eau . Cette glacière témoigne du génie au quotidien d'un peuple qui a toujours été obligé de se battre contre une nature très hostile.
Le caravansérail situé en face de la glacière à été transformé en centre commercial et abrite des boutiques d'artisanat. Le Tchâpârkhâneh ou relais de poste voisin était fermé. Dommage car ils sont rares. Nous en avions vu un en très mauvais état à Sarayazd.
Selon Maxime Siroux, la disparition d’un grand nombre de relais de poste anciens s’explique par le fait qu’ils avaient été souvent construits avec des matériaux peu résistants comme la terre cuite ou le torchis, d’autant plus que dans de nombreux cas, les relais de poste routier était rattachés aux caravansérails et qu’il est difficile aujourd’hui de les distinguer dans les ruines qui en restent. [6] Cependant, un relais de poste ancien reste plus ou moins intact près du caravansérail de Meybod. L’édifice était fortifié, à l’instar de la plupart des caravansérails du plateau central iranien. Ce Tchâpârkhâneh a une cour centrale entourée d’écuries couvertes pour loger les animaux. Près de la porte d’entrée, il y avait plusieurs petites chambres pour loger les avant-courriers et parfois les voyageurs.
Après la modernisation du réseau routier et du système du poste national, les anciens relais de poste routiers sont tombés en désuétude, et la plupart d’entre eux ont disparu.
Il est l'heure de déjeuner.
Nous demandons à notre chauffeur de
nous conduire dans un resto local car nous en avons un peu assez des
restaurants traditionnels où l'on ne trouve que des touristes. Nous
nous retrouvons dans un restaurant tenu par des zoroastriens où nous
mangeons très bien.
Route pour Naïn. A nouveau le désert,
les « boutonnières » des qanats et peu avant Nain, sur
le bord de la route un caravansérail assez bien conservé devant
lequel s'ébrouent des dromadaires.
Nous arrivons à Nain assez tard et
nous faisons l'impasse sur la mosquée pour aller visiter les
ateliers souterrains de tissage. Ce sont des personnes d'un certain
âge qui travaillent sur les métiers à tisser. De part et d'autre
d'une allée centrale sont creusées des fosses d'environ 80cm de
haut pour loger le bas du corps du tisserand; les montants du métier
à tisser étant posés sur les cotés. Dans ces ateliers la
température est agréablement constante.
Nous faisons le reste de la route pour
Ispahan dans la nuit ce qui n'est pas top.
Heureusement que notre chauffeur se
débrouille bien pour trouver son chemin dans la ville d'Ispahan et
nous conduire à l'hôtel.
Référence caravansérail et relais de
poste : http://www.teheran.ir/spip.php?article90#gsc.tab=0
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