CANARIES Tenerife La Orotave 23 12 22

 

Canaries La Orotave 23 12 22

Vendredi 23 décembre il fait un temps magnifique.

La Orotava: vieille ville coloniale à flanc de montagne et quasiment au dessus de Puerto de la Cruz. Inutile d’arriver trop tôt car les villes ne s’animent que vers 10h. Nous arrivons dans la vieille ville au niveau de l’église de San Augustin. La façade est belle et l’intérieur plutôt sobre même si le retable du cœur est imposant. A droite de l’église se trouve le campanile qui abrite une salle où est exposée une grande crèche de santons animés. Très bien fait!

Devant l’église, la place de la constitution est agréablement fleurie et ombragée. En sirotant un café je papote( modestement compte tenu de mon niveau d’espagnol) avec une vieille dame originaire de la ville qui me dit qu’il peut y faire froid lorsque de la neige tombe sur le Teide, la montagne-volcan au centre de l’île. J’ai un peu de mal à imaginer la neige dans ce paysage enchanteur

D’ailleurs dans ce coin de la ville ce ne sont pas les fleurs et les arbres qui manquent. Il y a le jardin étagé du Liceo de Taoro qui s’étend devant le bâtiment ocre dont la grande terrasse offre une belle vue. A côté se trouve le jardin en terrasses qui abrite le mausolée du Marquis de la Quinta Roja. Et juste à côté encore le petit jardin botanique.

A côté des jardins il y a les magnifiques bâtisses et palais, vestiges de l’époque coloniale et qui rivalisent de richesse à travers la beauté de leurs façades, balcons ouvragés en bois ou ferronnerie, portes, blasons et autres patios. Nous parcourons les rues à la recherche de toutes ces belles demeures. Devant chacune d’elle un panneau explicatif en différentes langues. La déambulation est agréable. Il n’y a pas trop de monde et parmi les touristes pas mal de français connus pour être amateurs de vieilles pierres.

Dans une des ruelles nous faisons une halte dans une boutique-moulin de gofio, une spécialité des Canaries. Il s’agit d’une farine obtenue après torréfaction et mouture d’un mélange de céréales grillées ( blé, maïs, orge….). Mélangé à des épices et des fruits secs il est vendu sous la forme de « barres énergétiques ». Tout à fait ce qu’il nous faut pour le coup de mou de 10h en randonnée. Autrefois les moulins fonctionnaient à l’eau( vestige de canalisation arrivant au moulin) , mais aujourd’hui ils sont électriques.

Petite pause déjeuner sur la terrasse du bar la Duquesa où l’on mange bien pour pas cher.

Nous quittons Orotava pour aller vers l’Ouest à Guarachico, une autre ville au passé colonial mais plus petite fondée par un ancêtre de Simon Bolivar dont nous cherchons la statue sur la place de la libertad sans la trouver…il faut le faire! Mystère?

Il faut dire que la place est bien encombrée par une crèche géante. Nous ne loupons pas le petit fortin Castillo San Miguel au pied duquel se trouve une promenade aménagée sur les rochers volcaniques qui forment des sortes de piscines naturelles. Certaines personnes se risquent à une baignade malgré les vagues. Non loin de là se trouvent les vestiges de ce qui faisait office de port, une zone de débarquement des produits de la pêche qui étaient treuillés depuis les bateaux sur un grand ponton en bois qui s’avançait assez loin en mer de façon à ce que les bateaux ne se fracassent pas sur les rochers. Astucieux!

Retour vers Puerto de la Cruz avec un arrêt à Icod de los vinos pour voir le Dragonnier millénaire. ( il semblerait qu’il n’ait pas mille ans mais environ 600ans, et ce n’est déjà pas si mal. Comme le suggère le guide nous allons l’admirer depuis la place qui se trouve au dessus du parc botanique dans lequel il se trouve. Il est un peu tard et la lumière n’est pas terrible. Dommage car c’est vraiment un bel arbre. Il a un cousin sur une petite place non loin de là. Il n’a que 300ans…excusez du peu! je suis fascinée par le feuillage et la forme de cet arbre. J’ai l’impression que la grille que constituent branches et feuilles vues par dessous aurait pu inspirer les grilles de la façade du Mucem à Marseille.

Sur notre route de nombreux village colorés et coquets. Ici le blanc dominant des façades voisine avec du vert, du jaune, du orange. Tout autour s’étendent des plantations de bananiers. A Icod de los Vinos au musée de la banane qui n’est autre qu’un magasin on trouve de nombreux produits dérivés.

Cette fois c’est retour pour de bon. Une belle journée et plein les mirettes!