pays visités par année

PAYS VISITES: 2011 CALIFORNIE / 2012 VIETNAM LAOS BIRMANIE ALBANIE / 2013 BIRMANIE CHINE NEPAL/ 2014 INDES MAROC/ 2015 BIRMANIE INDE(ARUNACHAL-PRADESH) CALIFORNIE NICARAGUA/ 2016 THAILANDE MAJORQUE IRAN/ 2017 COLOMBIE JORDANIE/ 2018 CHILI FRANCE (HAUTES-ALPES)/ 2019 THAILANDE ITALIE(POUILLES )/ 2020 ETHIOPIE FRANCE (Pyrénées) ESPAGNE/ 2021 CNARIES(FUERTEVENTURA-LANZAROTTE)/ 2022 LANZAROTTE Espagne(VALd'ARAN) France (QUEYRAS)/ 2023 CANARIES (TENERIFE-GRAN-CANARIA) Mexique(YUCATHAN) France(VALGAUDEMAR ) Italie(SARDAIGNE) COLOMBIE/ 2024 BRESIL France Pays Basque Espagne/

mardi 28 février 2017

De Tierradentro à Popayan le mardi 28 février 2017


On appréhende un peu compte tenu des dernières expériences.
Nous sommes à l'arrêt du village de San Andres de Pisimbala un peu avant 6h, heure prévue pour le départ du bus direct vers Popayan. Il y a déjà du monde qui passe à pieds, en moto et des jeunes qui arrivent pour prendre les transports pour l'école. A première vue, il y en a de deux types. Ceux sans uniforme, on suppose qu'il s'agit de l'école publique et  les plus nombreux avec uniforme. Essentiellement des jupes en tissu écossais pour les filles et pantalons gris, bleu marine ou noirs pour les garçons. Les cours commencent tôt, vers 7h ou 7h30, mais il faut le temps du transport. De grosses journées pour les enfants qui avant d'arriver à l'arrêt de bus ont déjà fait du chemin depuis leurs maisons perdues dans la campagne. Le bus arrive enfin avec vingt bonnes minutes de retard. Une petite partie des enfants part avec nous. Les autres attendent le bus local ouvert. La route passe par Isna la grande bourgade locale oú descendent tous les enfants des écoles privées.
Pour notre plus grand bonheur la route entre Tierradentro est Popayan est plutôt bonne. Il y a des travaux importants pendant les premiers quarante kilomètres. On passe de morceaux de route en béton complètement terminés a d'autres défoncés et où les travaux sont en cours. Mais difficile sans doute d'entretenir ces types de route de montagne avec les pluies et les éboulements afférents . Le paysage est toujours un peu le même. Après la zone à café, on monte vers les prairies à vaches et les bosquets de pins avant d'atteindre à plus de 3000 m d'altitude la zone du paramo. En se rapprochant de Popayan les exploitations à vaches laitières alternent avec les champs de légumes. Environ quatre heures trente après nous voici à Popayan et nous sommes ravis car nous aimons cette ville. Elle est belle, vivante et en plus on y mange bien et différemment des autres endroits. Alors on en profite pour se régaler des spécialités locales. Partout des petits resto, mais aussi des stands de rue. Dans la journée les stands de rue proposent des fruits coupés, en ce moment ananas, mangue..un régal, des friandises. Le soir ces stands sont remplacés par d'autres qui proposent des arepas au fromage et autres, des brochettes, des hamburguers. On peut manger pour pas cher que ce soit dans la rue ou dans un restaurant en prenant des empanadas ou le menu du jour. Evidemment on fait un détour par Mora Castilla pour déguster un salpicon de mora en dessert. Puis nous partons à la recherche de café du Cauca, c'est le nom de la région où nous sommes pour en acheter. Difficile de choisir...alors on verra bien si le choix a été judicieux.
Et puis comme c'est notre journée culinaire nous finissons  par un repas au restaurant  Camino Real avec une cuisine de type française. C'est bon, assez fin et surtout cela permet d'apprécier le gout des aliments. Je mange enfin une truite, spécialité locale qui a vraiment le gout du poisson car elle n'est pas frite et pas nappée d'une sauce plus ou moins sucrée.

lundi 27 février 2017

Tierradentro 27 février 2017


++++PHOTOS
 C'est un site archéologique réputé pour ses tombes souterraines décorées. Le parc archéologique comprend cinq lieux assez éloignés les uns des autres. Il faut donc marcher et marcher vite ( si l'on veut tout faire en une journée) car le site ouvre à huit heures et ferme à seize heures. Le principe est le même qu'à San Augustin. On achète un passeport valable deux jours au musée qui se situe environ trois kilomètres avant le village de San Andres de Pisimbala. Ensuite il y a plusieurs solutions pour faire le circuit. Le guide conseille de le prendre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Nous avons choisi de faire l'inverse pour aller au site qui est le plus en altitude 2000m avec un bon dénivelé depuis le point de départ, le musée. Comme nous logeons au village et que nous voulons être à l'ouverture nous prenons un " colectivo" qui pour 1000cop par personne nous fait franchir les trois kilomètres. Le départ pour "el aguacate" se trouve en face du musée de l'autre coté de la route, à gauche lorsqu'on se place en direction du village. La montée est raide, quasiment face à la pente. Il nous faut une heure pour franchir les quatre cents mètres de dénivelé et arriver au site. Tout le long du sentier la vue est époustouflante sur les pentes couvertes de caféiers et de bananiers, les montagnes environnantes et la vallée. Le site est sur une crête. Rien d'exceptionnel. Les tombes ne dont pas en bon état. Mais quelle vue! Juste au niveau du site, en pleine pente vertigineuse il y a un homme en train de cueillir du café et de nettoyer autour des plans. Un rude boulot. Partout des petites maisons avec quelques lopins de terre autour. Pour atteindre la plupart de ces habitations il n'y a que la marche à pieds et le cheval. Une vie rude.
Pour rejoindre le site suivant de Alto San Andrès nous marchons un bon moment. Le chemin nous amène jusqu'au niveau du "rio  el escaño"où se concentrent quelques habitations comme chaque fois qu'il y a de l'eau. Nous remontons ensuite jusqu'à être assez proches du village.
 Le site est sur notre droite. Il est petit, les tombes ne sont pas éclairées mais le gardien nous prête sa lampe torche, en plus de nos frontales. Une des tombes est particulièrement bien conservée. Mais pas facile de voir les détails avec de simples lampes et pas question de photos avec flash. Nous sommes à mi-journée et il nous reste trois sites. Alors arrivés sur la route nous refaisons signe à un colectivo pour descendre au niveau du musée . Cette fois notre objectif est le site le plus important, celui de Segovia. Une petite grimpette d'un quart d'heure nous y conduit. Petite pause pique-nique pour reprendre des forces et nous commençons la visite des tombes. Il y a un autre couple. Le gardien nous ouvre une tombe après l'autre. Certaines sont profondes. Dans tous les cas il faut commencer par descendre un escalier en colimaçon dont les marches sont très hautes avant d'atteindre les quelques marches qui font face à l'entrée de la tombe. Les tombes auxquelles nous avons accès sont éclairées. Il y en a de différentes tailles, avec des pilastres contre les murs, des piliers centraux. Les murs, les piliers, le plafond sont décorés de dessins géométriques, de frises dont certaines dont sculptées. Blanc, rouge et noir sont les couleurs le plus utilisées. Parfois il semble qu'il y ait aussi du jaune. Les pilastres et les piliers peuvent être décorés de visages  sculptés zoomorphes ( félin) et peints. Dans certaines tombes des jarres contenant des ossements ont été retrouvées. D'autres jarres étaient vides mais étaient décorées des mêmes motifs que celles déjà utilisées.
Un peu plus haut, le site de "el duende" comprend quelques tombes identiques aux autres.
Il faut environ une heure de marche dont une grande partie sur une route qui rejoint San Andrès pour atteindre le dernier site "el Tablon". Ici seulement des statues qui ressemblent un peu à celles de San Augustin. Mais les bouches sont normales et ne montrent pas des dents de vampire. Les coiffes plus élaborées sont aussi sculptées à l'arrière du monolithe.
 En rentrant au village nous voyons partir les bus locaux, les chiva remplis de gamins qui viennent de sortir de l'école. Il y en a dans le bus et sur le bus. Tous portent des bâtons. Le bâton est un signe d'appartenance. Chaque école à son type de bâton avec des rubans aux couleurs différentes. Pour beaucoup d'enfants de la campagne il n'est pas facile d'aller à l'école. Ils habitent loin et dans des endroits pas facile d'accès. Mais malgré la distance, les conditions de vie, ils sont tous impeccables en arrivant à l'école.

samedi 25 février 2017

San Augustin à Qubradillas 25 février 2017


++++PHOTOS

Pas gagné encore ce matin avec le temps. Il pleut . Finalement le temps se lève et nous partons en rando. Le temps d'arriver, en taxy, à hauteur du parc archéologique il est dix heures. Nous prenons la route de terre qui va au delà du parc. A deux cent mètres environ nous prenons la route de droite. Elle monte doucement. Il y a des maisons un peu partout au milieu des plantations de café et de canne à sucre. C'est très vert. Les maisons sont coquettes et fleuries. Au bout de trois kilomètres et demi la direction de Quebradillas est indiquée sur la gauche. Il y a des militaires au croisement. Il nous faudra encore faire autant de kilomètres ( alors qu'un panneau indique seulement 1km)) avant d'arriver au site où se trouvent trois statues. Sur cette route les gens circulent en moto. Ils sont surpris de voir deux marcheurs. Deux des statues sont un peu différentes de la majorité de celles que nous avons vu car les personnages ont des bouches sans dents alors que la plupart des statues des autres sites ont des dents et en particulier des canines impressionnantes. La balade est un aller-retour agréable et facile de 14km à partir de l'entrée du parc.Pour nous ce sera 18kms avec un retour à pied jusqu'à l’hôtel car pas de taxi dans ce sens.

vendredi 24 février 2017

Autour de San Augustin vendredi 24 fevrier

++++PHOTOS

Nous avons choisi de faire le tour en jeep proposé par tous les hôtels et toutes les agences Une fois n'est pas coutume!
Départ de notre hôtel vers 9h 15. Nous sommes un groupe de huit dont six français dans un petit Van de huit places.  Nous allons vers Obando en passant par l' estrecho del rio Magdalena, c'est à dire un goulot d'étranglement dans le cours du Rio. Le coin est joli mais le Rio bien pollué. A Obando se trouvent des tombes précolombiennes mal restaurées et bétonnées ainsi qu'un petit musée qui pourrait être intéressant s'il était mieux éclairé et ne sentait pas la poussière et la moisissure..on peut donc éviter. On continue ensuite vers le site Alto de los Idolos. On roule au milieu des plantations de café et de canne à sucre. Partout autour de nous les agriculteurs coupent les cannes qui sont ensuite transportées vers des petites fabriques qui se trouvent le long de la route. Une petite halte nous permet d'assister au pressage de la canne dont le jus va être débarrassé de ses impuretés pour devenir de la mélasse après évaporation de l'eau. La mélasse séchée est conditionnée en petits parallélépipèdes. Il s'en consomme beaucoup à la place du sucre. 
Nous arrivons au site de Alto de los Idolos vers 12h 30, juste au moment où il se met à pleuvoir. Mais ce n'est qu'un petit grain. Le site est situé sur une petite colline. On y trouve essentiellement des tombes. Leur forme varie, depuis les sarcophages monolithiques ( dont deux sont fermés par des dalles en forme de crocodile alors que l'animal était inconnu dans la région) cachés sous des tumuli de terre jusqu'aux tombes recouvertes de grandes dalles plates. Les corps étaient enterrés dans les positions les plus variées : debout, accroupi, couché sur le ventre ou, bien sûr, le dos pour les personnalités importantes. A l'intérieur des chambres funéraires, qui ont parfois conservé des dessins géométriques colorés, des objets variés pouvaient être placés autour du corps, notamment des céramiques, C'est également sur ce site que l'on peut voir la plus haute statue découverte à ce jour, qui mesure plus de 5 m de haut. Super! Endroit!!
 Après le déjeuner pris dans le restaurant en face du site où nous faisons plus ample connaissance avec le jeune couple de français en route pour un tour du monde de plus de un an  nous partons en direction du site de Alto de las piedras. La curiosité du coin c'est une sculpture en trois dimensions la seule que nous ayons vu) appelée le doble yo. Avant de rentrer nous faisons un détour par le Salto de Bordones pour apercevoir "la plus grande",  cascade de Colombie avec une chute de 400m.
Journée intéressante avec un bémol pour la route très accidentée et en travaux. A l'arrière du mini van j'ai été très secouée et je n'ai pas complètement profité du paysage. Autre bémol, la matinée un peu longue pour voir le Estrecho del Magdalena.

jeudi 23 février 2017

San Augustin jeudi 23 février 2017



++++PHOTOS

Hier il a plu toute la journée. Alors ce matin en partant, comme il y avait un peu de soleil nous nous sommes dit que nous en ferions le maximum.

"Le Parc archéologique de San Agustín est situé dans le massif colombien du sud-ouest des Andes colombiens, et s’étend en partie sur les municipalités d’Agustín et d’Isnos, dans le département d’Huila." 

Première étape donc, visiter le parc archéologique et le musée qui sont situés à trois kilomètres du centre ville. 
"Le Parc constitue le cœur de la zone archéologique de San Agustín et présente le plus vaste ensemble de monuments et de statuaire funéraires mégalithiques précolombiens, de tumulus, de terrasses, de structures funéraires, de statues de pierre, ainsi que le site de la Fuente de Lavapatas, monument religieux sculpté dans le lit rocheux d’un ruisseau."
Il y a plusieurs lieux à visiter et nous avons commencé par le bosquet des statues. Il s'agit d'un parcours qui permet de voir plus de trente statues qui avaient été déplacées de leur lieu d'origine et installées sur la place du village pour la décorer. Elles sont originaires de différents sites.
Ensuite nous avons visité les Mesitas A,B et C.où les ancêtres ont construit des buttes artificielles, terrasses, structures funéraires et statues en pierre et la Fuente de Lavapatas, monument religieux gravé dans le lit rocheux d’un ruisseau où nous nous sommes amusés à retrouver les formes de visages, de serpents, de caïmans... 
Que savons nous sur ce site?
 "Les sites cérémoniaux se trouvent au centre des concentrations de peuplements anciens et sont constitués de vastes tumulus funéraires reliés par des terrasses, des sentiers et des chaussées en terre. Les monticules en terre, dont certains mesurent 30 m de diamètre, ont été édifiés à la période classique régionale (de 1 à 900 apr. J.-C.). Ils recouvraient de grandes tombes en pierre réservées aux élites des sociétés  qui se sont développées dans la région depuis 1000 av. J.-C., parmi les sociétés complexes les plus anciennes des Amériques. Les tombes témoignent d’une architecture funéraire élaborée avec couloirs, colonnes et sarcophages en pierre, ainsi que de grandes statues imposantes représentant des dieux ou des êtres surnaturels exprimant le lien entre les ancêtres décédés et la puissance surnaturelle qui marque l’institutionnalisation du pouvoir dans la région. "
Les monuments sont situés dans les centres politiques et démographiques de ces sociétés dont les chefs  consolidaient leur pouvoir par des activités cérémonielles complexes et la production de connaissances. Les chefferies de San Agustín et la statuaire remarquable de leurs tombes représentent un mouvement exceptionnel de centralisation politique dans un environnement rude, sans concentration de richesse économique et présentent donc, à ce titre, une grande importance scientifique et esthétique.La richesse et la concentration de monuments funéraires élaborés et la statuaire mégalithique associée des sites du Parc archéologique de San Agustín témoignent de manière frappante de la créativité artistique et de l’imagination d’une culture préhispanique qui s’est épanouie dans l’environnement tropical hostile des Andes du Nord. Cela symbolise la capacité des sociétés préhispaniques du Nord de l’Amérique du Sud à créer et à exprimer dans la pierre et la terre leur forme unique d’organisation sociale et leur vision du monde."(unesco)
 Les tombes n'étaient pas situées dans des lieux isolées. Des vestiges d'éléments de la vie de tous les jours plaident pour une intégration des monuments funéraires dans l'espace de la cité. Les tombes sont de tailles différentes, certainement en lien avec l'importance du personnage enterré. Les statues sculptées dans des blocs de pierre volcanique servaient à soutenir les toits des monuments funéraires, ou à recouvrir un sarcophage ou encore à décorer un espace funéraire. Même si le style des statues semble proche on note quelques différences et les spécialistes pensent que les statues les plus récentes sont moins élaborées .
Nous avons mis quatre heures pour parcourir le site et visiter le musée et nous nous sommes régalés. L'appareil photos n'a pas chômé.
La richesse archéologique de San Augustin n'est pas limitée au parc. Un circuit que l'on peut faire à cheval ou à pieds permet de découvrir d'autres petits sites. En sortant du parc et en prenant le chemin qui monte tout droit on se dirige vers les sites d'El Purutal et La Pelota. Il fait chaud et nous sommes ravis de trouver en face du site un coin sympa, impeccable où une dame prépare de super jus avec des fruits frais. Le site n'est pas inclut dans le forfait deux jours du passeport, mais ce serait vraiment dommage de ne pas le voir car il y a deux beaux monolithes ayant conservés leurs couleurs d'origine.  Super!!
La balade jusqu'au site suivant permet de passer au milieu de plantations de café, de canne à sucre, de maïs, de tomates et de bien d'autres plantes. C'est une zone fertile. Nos pas nous conduisent jusqu'au Rio Magdalena et au site de La Chaquira. La vue sur le Rio Magdalena au fond d'une gorge, les pentes abruptes couvertes de plantations et sur lesquelles sont accrochées quelques maisons est à couper le souffle. Une statue est sculptée dans un bloc rocheux au milieu d'un amas de pierre à mi-pente.elle semble veiller sur le Rio.
 Par la suite nous passons par le site de El Tablon où se trouvent quatre statues( nous sommes un peu saturés) . Le musée est fermé. Il est tard, nous sommes fatigués et nous languissons d'arriver à l'hôtel. 20km dans les pattes!!!
Une super journée pour "plein les mirettes".

mercredi 22 février 2017

De Popayan à San Augustin le mercredi 22 février 2017


Une nouvelle expédition. A partir de Popayan la route asphaltée mais sinueuse grimpe à travers les montagnes., les prairies et les pâturages. On laisse sur la gauche la route qui conduit aux thermes de Cocorocu. Ce matin, sous la pluie ça ne fait pas rêver. Puis un peu plus loin, sur la gauche est indiqué le parc de Puracé. La route est fermée, il ne reste qu'une piste étroite. Un différent oppose l'état aux indiens et le parc est officiellement fermé. Mais une route en bon état comme ça, c'est trop beau pour être vrai et à peine une heure et demi après le départ on se retrouve sur une route empierrée. C'est le début de plus de deux heures de "secouage ". Au début le paysage est celui d'un plateau vallonné de prairies. Puis l'on passe par la zone du paramo avec des étendues de la plante caractéristique, que nous avons déjà vue en montant à la lagune d'Iguaque, la Espeletia. Plus loin le paramo est remplacé par une végétation luxuriante de fougères et de lianes. C'est long, cela n'en finit plus et il pleut sans discontinuer. En plus cette route est très fréquentée. On y croise et on y double beaucoup de gros camions ce qui n'est pas toujours évident. C'est environ quatre heures trente après le départ que l'on arrive au croisement de San Augustin, peu avant Pitalito. Là un taxi affrété par la compagnie de car nous prend en charge avec un jeune couple de suisses pour nous amener à San Augustin. Moyennant un paiement le chauffeur nous conduit jusqu'à notre hôtel en haut du village. Il pleut toujours et c'est sous la pluie que nous découvrons la ville, très quelconque.

mardi 21 février 2017

Silvia mardi 21 février 2017


++++PHOTOS
Silvia, c'est le nom d'un petit village situé à environ 45 km de Popayan, dans la montagne, à 2500m d'altitude. Il faut deux heures pour s'y rendre en bus depuis Popayan. Tous les mardis a lieu un grand marché où les habitants du coin ( région de Guambia) viennent vendre ou acheter. La population est essentiellement composée d'indiens Guambianos, c'est le nom espagnol pour parler des indiens Misaks. Ces derniers sont fiers de leur culture et tentent de la protéger. Ils conservent et portent avec fierté le costume traditionnel. Les femmes ont une jupe noire avec des bandes colorées et une ceinture tissée aux couleurs de leur peuple. Elles ont surtout une sorte de cape bleue, bordée de rose vif et autour du cou des parures en perles blanches avec des motifs. Les hommes portent une jupe du même bleu que la cape des femmes, sur les épaules un poncho de couleur noire et une écharpe en laine. Hommes et femmes portent un chapeau en feutre ou en paille. Les femmes portent souvent, dans le dos, un sac blanc léger, fait au  crochet. Les hommes ont un sac plus épais. Les Misaks attachent une importance particulière à la "Pacha Mamma"( "terre mère" - représentée par la couleur marron). Ils se disent être le peuple de l'eau car en sortant des entrailles de la terre ils ont été transportés par l'eau des ruisseaux jusqu'à leur terre. Ils sont agriculteurs, éleveurs et pécheurs. Le marché couvert est très bien achalandé avec des produits venant de la plaine, les fruits en particulier, mais aussi avec les produits locaux. Différentes variétés de pommes de terre, des légumes de saison, des herbes aromatiques, des féculents( riz, maïs, haricots) des blocs de panela ( le sucre brun) et bien d'autres choses. Il y a aussi les stands de plantes médicinales où l'on trouve, entre autre, des feuilles de coca et de marijuana. Les vendeurs de plantes vendent aussi des amulettes. On Voit beaucoup de femmes occupées à embobiner du fil ou à crocheter des sacs. Quelques femmes tiennent des stands d'objets artisanaux dans le marché  sur la grand place devant l'église. L'église, justement, parlons en. Elle est très particulière avec ses travées disposées autour de l'allée centrale pour former un tiers de disque. Une configuration invisible de l’extérieur sauf peut être vu du ciel.
 Autour de la place et dans les rues naturelles les bus locaux attendent la fin du marché pour récupérer tous les clients. Ils repartent avec d'énormes chargements sur le toit dont l'aménagement ( un grand bambou) est prévu pour disposer une bâche protectrice contre la pluie. Le village de Silvia entouré de montagnes verdoyantes est sympathique et on imagine pouvoir y faire de belles balades. La place est une place traditionnelle de l'époque coloniale. Après avoir fait leurs emplettes les gens s'installent sur les bancs et les murets pour attendre l'heure du départ vers les villages perchés.  C'est jour de repos et de détente.
Nous sommes contents d'être arrivés tôt, avant les groupes de touristes.