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mercredi 22 janvier 2020

PN Simien Debarkc 22 01 2020



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Mercredi 22 janvier : le parc Simien
Hier Tafari nous a conduit au bureau du parc pour réserver un guide local et un scout (garde armé) pour faire un trek d'une journée dans le parc. Rendez vous est pris devant notre hôtel pour 7h. La route du parc est asphaltée sur environ 4km. Ensuite c'est une piste plutôt bien entretenue. Nous grimpons à plus de 3200mètres d'altitude. Sur notre gauche les pics granitiques se distinguent à peine dans la brume du matin. C'est un paysage lunaire. C'est grandiose. Nous dépassons le Simien Lodge avant de stopper au bord de la route au début d'un sentier. C'est le départ de notre balade qui nous fait longer un escarpement rocheux impressionnant. La végétation est très proche de celle que nous connaissons dans notre région : du thym, de la marjolaine, de la lavande, de gros buissons d'églantiers en fleur, des cyprès.. Mais aussi l'echinops avec ses gros pompons, la plante savon avec ses feuilles aux piquants jaunes acérés et bien d'autres.  Nous apercevons très rapidement une sorte d'antilope. Et puis nous arrivons en face d'un groupe de babouins gelada. Cette espèce est spécifique des hauts plateaux d'Ethiopie et d’Érythrée. Les mâles sont polygames ( environ sept femmes). Leur poitrail  est rose foncé. Ils se nourrissent de racines et de fruits divers. On peut les approcher assez facilement et les voir évoluer. Nous rencontrons quatre grands groupes de babouins. Sur notre chemin nous rencontrons quelques enfants qui essaient de nous vendre des vanneries. Les habitants du plateau sont pauvres et une des activités consiste à transporter sur des mules le matériel de camping des randonneurs. Les mules ne sont pas à la fête et beaucoup sont en triste état. Les oiseaux sont nombreux. Il y a une sorte de corbeau local avec un gros bec noir assez familier, des perdrix et plein d'autres oiseaux dont je n'ai pas retenu les noms. Notre balade nous conduit à un point de vue sur une cascade. Sur un rocher non loin de la cascade on peut apercevoir avec des jumelles un groupe de bouquetins walia avec leur pelage roux et leur ventre blanc. Mais il faut un œil exercé pour les repérer.
Au fil de la journée en fonction de la lumière les sommets et les gorges changent de couleur et de relief. On compare souvent cette région au grand canyon américain. Certains rochers évoquent aussi monument valley. Petit à petit on découvrent minuscules au pied des falaises hautes de quelques 1500 mètres les petits villages des fonds de vallées.
C'est une belle balade, pas difficile si l'on ne craint pas le vertige. La piste permet aux non marcheurs de profiter des paysages et des babouins.

de Gondar à Debark 21 01 20



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Mardi 21 janvier : de Gondar à Debark troisième jour de Timkat
Ce troisième jour c'est la fête en l'honneur de Saint Michel. Le tabot de chaque église St Michel est transporté en pèlerinage vers un lieu de fête, en général un grand espace situé non loin de l'église. Des feuilles de papyrus recouvrent le sol où passe le cortège. Le tabot sous la conduite des diacres et des prêtres est placé sous une tente blanche à l'abri des regards. Les fidèles se réunissent autour pour prier. Nous nous arrêtons près d'un village où la fête a lieu dans un champ. C'est comme une grosse tache blanche au milieu du champ car tous sont vêtus de blanc; robes et écharpes pour les femmes et châle pour les hommes.  Les fidèles sont réunis autour de la tente; les femmes et les enfants d'un coté, les hommes d'un autre. Le prêtre assis devant la tente à coté d'un poster de St Michel reçoit les offrandes. Dans un coin un groupe prépare et distribue de la nourriture. Nous sommes bien accueillis. Ce n'est qu'en début d'après midi que l'arche sera ramenée dans l'église où elle restera jusqu'à l'année suivante. La région que nous traversons entre Gondar et Debark est très vallonnée et parsemée de pics granitiques. Autrefois c'était une région occupée par des juifs éthiopiens, les falachas. La plupart sont partis en Israël au moment de la grande famine lors d'une opération appelée Moïse au cours de laquelle les falachas éthiopiens réfugiés au Soudan ont été récupérés par Israël. Il en reste quelques uns qui se sont convertis et assimilés aux amharas. Nous traversons un village où il reste des falachas. Un potier par exemple dont le four est décoré d'une étoile de David.
Dans un autre village un grand marché aux bestiaux réuni des paysans venus de plusieurs dizaines de km pour vendre et acheter des animaux. Les taureaux sont plutôt nerveux et il vaut mieux éviter de se trouver tout près.
Nous arrivons à Debark vers midi. Très vite après le repas nous partons en direction de l'église St Michel où se déroule le timkat. Il y a un monde fou et l'on entend les chants et les tambours. Des enfants s'approchent de nous. Parmi eux il y a Samuel qui nous parle en anglais. C'est un petit bonhomme de 10 ans qui parle parfaitement anglais. Nous lui proposons d'être notre guide du moment. Il prends son rôle à cœur et nous conduit au milieu de la fête devant la tente où se trouvent le tabot et les religieux. Pas de problème pour nous il n'y a aucun touriste et tout le monde nous accueille avec sympathie en nous réservant des places de choix. Les gens nous sourient, utilisent leurs connaissances en anglais pour nous demander comment nous allons. Sous un soleil de plomb des groupes chantent et tapent dans leur mains en cadence au rythme des tambours. Finalement le cortège des diacres et des prêtres, protégés par des ombrelles flamboyantes s'ébranle en suivant un char représentant une croix. Tout autour des groupes de jeunes garçons courent, chantent, s'interpellent, agitent des bâtons...La foule des fidèles est massée le long du cortège. Une vraie marée blanche qui se meut jusqu'à l'église où l'arche d'alliance retrouvera sa place jusqu'à l'année suivante.
Samuel nous accompagne partout. Il nous fait découvrir son école. Sa classe est fermée car c'est la fin de la journée et jour de fête. Ils sont 64 dans sa classe repartis en onze groupes. Il aime l'école et veut devenir médecin. Il vit avec sa maman et ses trois frères et sœurs. Son papa est décédé. Il nous explique combien c'est dur pour lui et nous demande si on peut l'aider. Il veut nous présenter sa maman et nous emmène chez lui. Nous nous retrouvons dans une rue défoncée. Il nous fait emprunté un étroit passage entre deux maisons  et nous arrivons dans une minuscule cour où débouchent trois portes en tôle ondulée correspondant chacune à une habitation. Sa maman nous accueille avec un sourire dans un visage ravagé. Une petit bébé dans les bras elle gère en même temps un petit garçon d'environ deux ans. La maison est composée d'une seule pièce sombre faisant office de chambre, cuisine, salle à manger. Une faible lumière diffuse d'une ampoule suspendue au plafond. La pièce unique ne doit pas mesurer plus de 10 mètres carrés. Tout est sombre, sale. Leurs vêtements sont déchirés...ce sont les misérables version XXI ieme siècle. La question est comment se gamin parvient-il à travailler dans de telles conditions. C'est vrai qu'il a une maturité exceptionnelle et une sacrée force de caractère. Il veut arriver et on le sent. Alors oui on va tout faire pour les aider lui et sa famille. Il faut qu'il puisse continuer à aller à l'école.

lundi 20 janvier 2020

GONDAR 20 01 2020




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Lundi 20 janvier Gondar : deuxième jour de Timkat
D'après notre chauffeur guide si la cérémonie de Timkat commence vers quatre heure du matin avec chants, prières et incantations, le moment le plus spectaculaire où des fidèles se jettent dans l'eau du bassin pour renouveler leurs vœux de baptême a lieu vers 9h. Nous nous donnons donc rendez-vous dans le halle de l'hôtel. Mais la nuit est agitée car nous avons sans doute mangé quelque chose qui nous a fait mal. A sept heures je me sens à peu près bien même si je n'ai pas fermé l’œil de la nuit mais JC est Ko. Je pars donc seule avec Tafari qui me conduit jusqu’à l'entrée que nous avions pris la veille et qui conduit au petit pont. Il m'attendra dans la voiture où il peut se garer le long de la route. Me voilà donc écrasée au milieu de la foule blanche des fidèles. Progressivement je me fraye un passage jusqu'à l'emplacement où nous étions la veille, non loin du petit pont. Là un espace d'un mètre entre une barrière en bois et le mur en pierre qui entoure le bassin est occupé par quelques touristes. Un membre du service d'ordre m'indique de m'y rendre. J'y trouve des français et des israéliens. Ils dont la depuis quatre heure du matin. La foule est très dense, la tribune à notre droite bondée. En face devant une autre tribune, sur le bord du bassin se trouvent des diacres qui oscillent au rythme des prières. C'est bientôt le moment où le patriarche va bénir l'eau et où les fidèles qui souhaitent renouveler leurs vœux  se jettent dans l'eau. Tout à coup il y a du mouvement sur la tribune de droite. Je pense que ce sont les gens qui descendent vers le bassin. Mais pas du tout. En quelques centièmes de seconde la tribune vacille, ondule et s'écroule. C'est une catastrophe. Combien de personne sont elles écrasées sous les morceaux de bois? Rapidement des hommes s'organisent pour soulever les morceaux de bois et les évacuer. D'énormes clous dépassent de certains morceaux de bois. Les gens sont comme pétrifiés. Quelques pleurs et quelques cris mais pas de panique. Le service de sécurité dégage un accès vers la sortie. Mes compagnons d'infortune israéliens attendent leur guide. Je leur demande si je peux me joindre à eux lorsqu'ils partiront. Nous sortons sans encombre. Ils m'embarquent dans leur voiture et me déposent au bord de la route là ou Tafari m'attend.
Ouf! Je me sens soulagée mais choquée et triste.
Je retrouve JC à l'hôtel. Nous partons visiter le château qui se trouve sur une colline non loin de l'hôtel. Un guide nous y attend. Un mur d'enceinte abrite une cité impériale contenant les châteaux des rois qui ce sont succèdés pendant la période où Gondar a été capitale. C'est L'empereur Fasilades (1632/1667) qui a fait construire le premier palais, un château à quatre tours circulaires. Seul le premier étage où se trouvent les pièces. de réception est visitable. Mais ii ne reste aucune décoration. Yohannes I, son fils prêtre-roi qui était plus porté sur les arts que sur l'administration et la guerre a fait terminer le château de son père et construire une bibliothèque dont il ne reste que les murs. Il a assuré une période de paix dans le pays tout au long de son règne. Iyasou 1 dit "le grand" contemporain de Louis XIV qui lui envoya  son médecin privé le docteur Poncet. était instruit et cultivé. Il a construit un grand palais à coté de celui de Fasilades. D'après les archives ce palais était richement décoré de bois rares, d'or et de  pierres précieuses. Fou de chagrin à la mort de sa concubine Kedesté il abdiqua au profit d'un de ses fils et se retira dans un monastère au milieu du lac Tana. Un autre grand palais fut construit par Bakkafa. Il se présente sous la forme d'un U autour d'une cour. D'un coté les écuries où les invités abritent leurs chevaux et en face â quelques mètres la salle de réception immense qui pouvait accueillir plusieurs centaines de personnes. Le plafond de la salle de réception a été refait par les italiens qui s'en servait de garage à l'époque de leur occupation.
On trouve aussi des bains, et une cage aux lions. Les lions étaient les animaux symboliques de la dynastie des salomonides.
Il ne fallait pas manquer de visiter le fleuron architectural de Gondar, l'église Debre Berhan Sélassié.  La tour d'entrée représentant le christ évoque la forme du lion de Juda. Les 12 autres tours de l'enceinte qui protège l'église représentent les douze apôtres. L’église d'origine était circulaire. Elle a été remplacée par une église rectangulaire qui date de la fin du XVIII ieme siècle. C'est un bel édifice en pierre entouré d'une galerie et couvert d'un toit en chaume. L'église est divisée en trois salles. Seule la première partie est accessible. Pour entrer il faut se déchausser et les hommes et les femmes utilisent des portes différentes. Les peintures sont remarquables: la sainte trinité éclatante de couleur, des épisodes de la vie de jésus, mais aussi Mahomet enchaîné sur un chameau conduit par le diable. Un très beau tableau représente une vierge à l'enfant qui semble nous suivre du regard lorsque l'on change de place.
Malgré le drame survenu le  matin les habitants continuent à faire la fête et il y a toujours beaucoup de monde dans les rues.

dimanche 19 janvier 2020

Bahar Gondar 19 01 20




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Dimanche 19 janvier de Bahar Dar à Gondar : premier jour de Timkat
Il y a beaucoup d'activité sur le bord des routes et dans les villages car les gens préparent la fête de timkat, épiphanie, une des plus grande fête du pays qui doit avoir lieu le lendemain 20 janvier. Guirlandes aux couleurs de l'Ethiopie, jaune, vert et rouge dans tous les villages. En signe de bienvenue il faut déposer de l'herbe fraîche devant les maisons. La route contourne le lac Tana. En franchissant un pont au dessus du Nil bleu qui se jette dans le lac on aperçoit trois hippopotames.  Cette partie de la route est verdoyante. On y cultive du riz et des lentilles car à la saison des pluies l'eau inonde les champs et parfois même les maisons. Du coup la galette traditionnelle, l'injera est faite avec de la farine de riz au lieu du teff. Nous profitons d'un arrêt pour regarder une jeune femme qui est en train d'en faire cuire devant chez elle. C'est le même principe que la crêpe. Dans ce coin le climat est relativement clément et l'on trouve des mimosas, mais aussi du kat. La cueillette ressemble à celle du thé. Il faut couper les petites feuilles du haut des branches. C'est ce que nous montrent quelques jeunes garçons qui ne doivent pas avoir plus de dix ans. Cette route est aussi appelée route des pitons volcaniques. Il y en a un en particulier qui ressemble à un doigt levé et qui fait l'objet de toutes les légendes et de tous les fantasmes. Nous franchissons un massif et la route est assez sinueuse mais agréable. Il y a quelques check point mais les voitures transportant des touristes ne sont pas arrêtées. Nous arrivons à Gondar à  midi. C'est ce que souhaitait le chauffeur pour que nous ne soyons pas bloqués sur la route par les manifestations de timkat. Nous logeons au "in four sisters " et nous allons au restaurant du même nom. Il est bondé de touristes. Finalement on nous installe dans la boutique. Une vraie chance car on échappe au bruit. Vers 14h nous prenons la direction du centre ville d'où démarre le cortège religieux. Difficile à décrire. Cela ressemble un peu à un carnaval. Mais il s'agit d'une fête religieuse pour commémorer le baptême du christ dans le Jourdain et célébrer l'épiphanie qui a lieu le 19 ou le 20 janvier selon le calendrier éthiopien. Les fidèles convergent vers le centre. Le blanc est la couleur du jour. Robe blanche et écharpes, brodées de croix ou aux couleurs de l'Ethiopie. Tuniques blanches et châle blanc aussi pour les hommes. Il y a d'abord des chars qui symbolisent des événements religieux précédés ou suivis par des groupes de chanteurs et musiciens dont les chants dont repris par la foule amassée sur les cotés et qui suit le cortège. Puis viennent les religieux, les diacres qui portent les différentes croix, les prêtres protégés par des ombrelles aux couleurs chatoyantes. Au centre des hommes qui portent sur leur tête des tables de la loi, les tabots enroulés dans des tissus soyeux et colorés. Une fois par an pour timkat les tabots de chaque église sont donc transportés en procession jusqu'au pavillon situé au milieu de la piscine construite à l'époque du roi Fassilades. De nos jours le bassin n'est rempli que pour cette fête. Une marée blanche s'agglutine autour du bassin et sur des tribunes en bambou qui ne nous semblent pas très 
sûres compte tenu de la foule qui les recouvrent. Progressivement le groupe constitué par les religieux se rapproche du petit pont qui conduit au pavillon situé au centre du bassin. Prières, cris, chants accompagnent la lente progression tandis que s'activent les brûleurs d'encens et que des jeunes hommes déroulent un grand tapis rouge. Avant d'entrer dans le pavillon les porteurs de tabots restent un long moment sur le petit pont. Les tabots vont passer la nuit dans le pavillon tandis que prêtres, diacres et fidèles vont continuer à prier. A la lumière des bougies c'est vers 4h du matin le lendemain que commencera la cérémonie du baptême.

samedi 18 janvier 2020

Bahar Dar 18 01 2020

                                                    Cellules du petit séminaire local

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Samedi 18 janvier 2020 Bahar Dar
C'est une ville fleuri, avec des palmiers. Le climat semble plus doux que depuis que nous avons démarré le voyage. Peut être est ce parce que l'altitude est moins élevée et qu'il y a un lac. Un contre- temps nous empêche de réaliser le programme des visites prévues. Le chauffeur nous conduit un peu plus loin  que l'église St Michel. Là se trouve une fabrique de barques traditionnelles en papyrus. Il y a aussi des femmes qui s'occupent de débiter en filets les poissons que viennent de rapporter les pêcheurs. Elles rejettent les déchets à l'eau. Une aubaine pour les pélicans qui en grand nombre viennent s'en nourrir.
En face de l'église se trouve un ensemble de petites huttes assez rudimentaires aux murs en torchis et au toit de chaume. Ce sont les habitations de étudiants en religion. Après deux années à étudier  le nouveau testament ils deviendront diacres puis progresseront dans la hiérarchie orthodoxe.
L'étape suivante nous conduit non loin de l'hôtel dans un jardin qui borde le lac. C'est samedi et il y a beaucoup de gens qui se reposent, prennent un verre, déambulent à travers les allées bordées de boutiques de souvenirs. J'en profite pour acheter une écharpe blanche pour les cérémonies de Timkat qui auront lieu dans deux jours
Lors de nos arrêts dans la campagne nous avons été sollicités par les enfants pour avoir des stylos, des bonbons. Alors nous décidons d'aller dans le souk pour en faire provision. Nous avons traversé beaucoup de villages où la population semblait assez pauvre et où souvent les familles ont beaucoup d'enfants et du mal à leur assurer le nécessaire.

vendredi 17 janvier 2020

de Debre à Bahar Das 17 01

                                                les chutes du Nil bleu

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Vendredi 17 janvier 2020 de Debre Marcos à Bahar Dar
Il fait un peu frais le matin 10° et on supporte la petite polaire. La route que nous empruntons et en bon état. Le paysage est plus verdoyant et vallonné. Dans les champs des enfants munis de grands socs ramassent des bouses qui modelées et séchées donneront le combustible pour la maison. Il y a aussi de nombreux fabricants de charbon de bois utilisé entre autre pour la fabrication du café. Ici le café est une institution et tout un cérémonial  préside à sa confection. Devant chaque point café de l'herbe fraîche est répandue pour souhaiter la bienvenue à celui qui vient consommer. Il y a un monde fou qui marche sur le bord de la route et en particulier des écoliers en uniforme. Mais aussi des hommes et des femmes qui vont au marché ou au travail souvent chargés. Des moines avec leur chapeau jaune ou leur couverture jaune, des prêtres en tenue traditionnelle prêts à bénir avec leur grosse croix.  Dans les villages on prépare la fête de Timkat avec des décorations, des guirlandes aux couleurs de l'Ethiopie. Des chevaux parés de pompons et guirlandes seront aussi de la partie pour porter les statues et autres.  Dans les points d'eaux et les rivières tout le monde s'affaire pour faire la lessive. La fête de l'épiphanie est très importante pour les orthodoxes. Lors d'un arrêt nous sommes attirés par une odeur agréable qui vient d'une maison. Une femme est en train de préparer la bière locale ( environ 5°). Elle s'obtient après cuisson et fermentation de l'orge dans de l'eau. Pour repérer les points de vente le long de la route il u a un piquet dont le haut est entouré d'une feuille blanche. Les boutiques qui vendent du kat se reconnaissent au feuilles de palmiers suspendues à la devanture. Le long des routes de nombreuses petites cabanes sur.montées d'une croix. Devant se trouve  un religieux qui demande l'aumône pour l'église. L'état ne subventionne pas les églises
Arrivés à Bahar Dar nous déposons nos valises à l'hôtel "Jacaranda" très bien et nous partons en direction des chutes du Nil Bleu. 10 km d'asphalte et 20 de piste chaotique. Il faut environ une heure de route. Au village de ???? On prend les tickets, on paie un dû pour les camera et on s'adjoint les services d'un guide qui se joint a nous dans la voiture pour aller 1km plus loin à un parking d'où part le sentier pour les chutes. Descente vers le Nil par un sentier pierreux jusqu'au pont portugais construit par ces derniers venus soutenir les orthodoxes lors d'un affrontement entre orthodoxes et musulmans. Les portugais ont été chassés lorsqu'ils ont voulu christianisé la région. Ensuite le chemin remonte et suit la falaise jusqu'à une plateforme où m'on peut observer les chutes. Ce n'est pas Niagara falls mais c'est beau.

jeudi 16 janvier 2020

de Addis à Debre Marcos 16 1 20

                                                            Le Nil bleu

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Jeudi 16 janvier 2020 de Addis Abiba à Debre Marcos
Il faut partir tôt pour arriver avant le coucher du soleil vers 18h au plus tard. Nous partons donc à 7h30. En passant devant l'église de la Ste Trinitė nous voyons de nombreux fidèles sortir. Les femmes ont des robes et un châle blanc bordés d'une bande de couleur. Les hommes ont une sorte de drap blanc sur les épaules. Il en est de même dans toutes les églises. Nous quittons la ville qui disparaît sous un nuage de pollution. La route grimpe au dessus de la capitale et nous traversons une forêt d'eucalyptus. Toute la journée, chaque fois qu'il y aura des arbres ce seront des eucalyptus. Ils ont été importés d'Australie à l'époque du Négus Ménélic II. Ils poussent très vite mais sont une vraie catastrophe environnementale car ils ont besoin de beaucoup d'eau et pompent les nappes phréatiques. Le seul avantage c'est qu'ils sentent bon et qu'ils ont des vertus thérapeutiques. Les hampes de fleurs rouges que l'on aperçoit sont celles des aloevera. Il y en a beaucoup. Les habitants de cette région appartiennent à l'ethnie "Oromo". Ils sont majoritaires en Ethiopie. La région que nous traversons est très agricole. Les maisons d'une même famille sont disposées en cercle autour d'une cour. Nous avons la chance de pouvoir visiter une habitation traditionnelle, circulaire. L'ossature est faite de longs morceaux de bois qui sont ensuite recouverts de torchis. Une seule pièce divisée en deux. Les animaux d'un côté séparés des  humains par une barrière en bois. Pour les habitants un coin cuisine dans la pièce principale. De l'autre coté, le long de la paroi un banc dont on suppose qu'il sert pour le couchage. A notre arrivée les femmes sont occupées à confectionner des "galettes de bouse de vache" qui une fois sèches serviront de combustible. La culture principale est une céréale typique de l'Ethiopie, le teff dont la farine est utilisée pour la confection de la galette traditionnelle, l'injira. C'est une galette un peu spongieuse, dont la couleur varie en fonction du type de teff. La pâte fermente pendant trois jours avec de la levure avant d'être transformée en galette. Pas conseillé pour nos estomacs fragiles surtout en début de séjour. Partout des étendus immenses de champs jaunes sur lesquels sont posées des meules de teff coupé en train de sécher. Le battage se fait sur place. Hommes et bœufs s'activent pour séparer les grains de la tige. Tout cela sera ramené ensuite à la maison. La paille servira à nourrir les animaux et les grains seront apportés au moulin. Souvent les familles s'entraident pour les travaux difficiles. C'est l'occasion de partager un verre de bière locale. On trouve aussi de l'orge et de temps en temps un champ de lentilles ou de pois chiches.
Les gens dont sympathiques et se laissent photographier assez facilement. De temps en temps
Ils demandent de l'argent. Dans ces cas là pour nous c'est non et pas de photo. La partie la plus spectaculaire de la route se trouve à mi-chemin lorsque la route arrive en haut de la vallée du Nil bleu. La descente par une route défoncée et sinueuse jusqu'au niveau du pont qui franchit le Nil bleu est un morceau de bravoure pour le chauffeur. Beaucoup de gros camions très chargés tombent en panne. 1400m plus bas le Nil bleu serpente dans un canyon qui rivalise avec le grand canyon...enfin presque! Magnifique spectacle La remontée est tout aussi pénible. Quelques babouins se baladent au bord de la route. Ils cherchent à obtenir de la nourriture. En fin de journée les troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres quittent les champs sous la conduite des bergers. Ils sont nombreux mais peut être pas autant que les ânes que l'on voit partout et qui sont le moyen de transport des marchandises le plus utilisé par les agriculteurs. Pour les humains il y a la marche et les tuctuc de couleur bleu surnommés "blue donkey". C'est dire l'importance des ânes. Pour le transport on trouve aussi des charrettes et les minibus toujours bondés. Nous en avons pris " plein les mirettes". Merci Tafari.