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dimanche 9 février 2020

Turmi 09 02 2020

                                                        Le saut sur taureaux.....risqué!
++++FILM
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Dimanche 9 février
Tribu Dasabech à Omorate
7h 30 en direction de Omorate. Etendue d’épineux à perte de vue. Mais c’est vert. Il a plu la semaine dernière et il y a des trous plein d’eau: Dans les 20 premiers km population Hamar. De temps en temps surgit de la marée verte une cheminée de terre rouge...il s’agit d’une termitière.
En approchant du fleuve la végétation en épineux est moins dense et plus herbacée. On y trouve même des champs de coton.
C’est le long de l’Omo que se trouve le peuple dasanech. Arrivés au village de Omorate ( l’Omo qui nourrit)nous passons par le bureau de l’immigration où nous présentons passeports et visa. Nous ne sommes pas loin de la frontière avec le Kenya. Ensuite nous allons à l’embarcadère pour retrouver un guide local qui va nous faire traverser le fleuve en barque et nous conduire dans un village où vivent des dassanetch. La visite payante des villages c'est pas trop notre truc, mais ici il n'y a pas d'autre choix. Tout est réglemente. On paie le guide , l'entrée dans le village et une certaine somme par appareil photo. Pas question de faire des photos en dehors de la zone ou sur le bord de la route. Le village nous parait assez triste et pauvre. Des femmes sont en train de reconstruire une hutte...encore un dur boulot. De nombreux touristes visitent ce village et le guide nous dit que le tourisme est pour eux une grosse source de revenu. C'est le chef qui récupère l'argent. Comment se fait la redistribution? Mystère! Pasteurs à l'origine ils se sont sédentarisés dans la région où ils cultivent le maïs, le sorgho et le tabac. Dans les champs des gamins sont perchés sur des échelles et chassent avec des pierres les oiseaux qui s'approchent des cultures.
Saut de taureaux chez les Hamar
En arrivant au village Hamar la première bonne surprise c'est que le village est beau. Les huttes de bois et couvertes de branchages sont impeccables au milieu de l'enclos qui définit l'espace de chaque famille. Tous les gens que nous rencontrons ont l'air en bonne santé et plein de vie.
Chez les Hamar un garçon est bon à marier lorsqu'il a franchi avec succès le rituel de passage du Bull jumping. C'est ce à quoi nous assistons dans un village, Bita, à quelques km de Trumi. C'est en début d'après midi que démarre la cérémonie qui réunit toute la famille du garçon. Les femmes, les jeunes filles, les enfants et quelques hommes sont réunis sous un abri devant la place du village. La consommation de bière locale a déjà bien commencé. De temps en temps les filles se mettent à danser et à sauter. Elles ont des grelots fixés sur les jambes juste en dessous des genoux, certaines soufflent aussi dans des trompettes. De temps en temps elles chantent. Elles font beaucoup de bruit en attendant l'arrivée du garçon qui va subir le rite de passage. Il est loin du village et il arrive à pied avec quelques amis. Tout å coup c'est l'effervescence, les garçons arrivent et toutes les filles et femmes vont à leur rencontre. En faisant beaucoup de bruit et en brandissant de fins bâtons elles les accompagnent sous un grand acacia. Le "sauteur" reste à l'écart tandis que ses amis assis palabrent avec des vieux du village. Les femmes s'approchent, viennent les provoquer. Il y en a une qui est un peu la meneuse. L'objectif pour les femmes est de recevoir des coups de badine. Au plus elles reçoivent de coups, au plus elles sont marquées et au plus elles font preuve d'amour pour leur mari et leur famille. Certaines ont beaucoup de marques anciennes. Elles s'approchent des garçons, essaient de les faire mettre debout, leur donne un bâton souple et attendent le coup. Elles vont même jusqu'à ce disputer pour recevoir les coups. Certaines filles nous paraissent très jeunes. Les séances de coups se font en plusieurs fois. Tandis que les filles retournent sur la place pour boire et se rafraîchir les copains du "sauteur" vont se maquiller avec de l'argile blanche et de l'argile rouge réduites en poudre et mélangées avec de l'eau. A peine le maquillage terminé  les filles reviennent à la charge pour une nouvelle bastonnade. Certaines sont plus acharnées que d'autres et leurs dos couverts de marques sanglantes en sont la preuve. Ainsi alternent danses, bastonnades et repos. Vers dix huit heures. Les hommes arrivent. Ils rentrent des champs ou des pâturages. Ils commencent par se désaltérer avant de conduire les taureaux sur le lieu du bull jumping. Pas facile de positionner les animaux les uns à coté des autres. Des garçons tournent autour des taureaux, les femmes dansent crient soufflent dans leurs trompettes. Elles cherchent encore à être fouettées. Il y a beaucoup d'excitation. Après de gros efforts les hommes parviennent à maîtriser les animaux. Le jeune "sauteur"  tout nu s'élance pour monter sur le dos du premier taureau. Il doit sauter  sur les suivants. Il tombe, recommence...il doit réussir car il en va de sa réputation et de celle de sa famille. Ca y est! Le voilà admis dans la cour des grands...bon à marier. Ses parents vont se mettre en quête d'une femme qu'il pourra épouser lorsqu'ils auront payé  la dot réclamée par la famille de la fille. Pour les parents la naissance d'une fille est l'assurance de s'enrichir lorsqu'elle se marie. Chez les Hamar l'homme peut avoir plusieurs épouses. La première femme qui a un statu à part porte un gros collier avec des perles métalliques très particulier. Les Hamar sont grands, minces et beau et le restent en vieillissant.
Quelle journée ! Une sacrée expérience que ce saut de taureaux.

samedi 8 février 2020

de Konso à Turmi 08 02 2020




++++PHOTOS

Samedi 8fevrier de Konso ã Turmi.
Nous prenons la route vers 7h30. Les distances à parcourir ne sont pas colossales mais les routes deviennent facilement des pistes par manque d'entretien.
Nous quittons progressivement le pays Konso et ses cultures en terrasses. Avant d'arrivers dans la vallée de l'Omo nous passons dans un coin envahit par les sauterelles jaunes. Elles viennent du Kenya et sont une véritable catastrophe. Par endroit la sol est jaune de sauterelles.
En entrant dans la vallée de l'Omo, on entre dans le territoire des ethnies.
Notre objectif du jour est le marché hebdomadaire de Dimeka en territoire Hamar. Le marché courant est surtout le territoire des femmes, c'est au marché des animaux que l'on peut trouver les hommes et dans les endroits où l'on vend de la bière locale. Il faut être accompagné d'un guide local et payer un droit qui permet de faire des photos de groupe. Mais il ne faut pas trop insister et pour les photos individuelles il faut payer environ 5 birr. Le problème c'est de trouver la monnaie. Les Hamar font très attention à leur aspect physique. Les femmes recouvrent leurs cheveux d'un mélange de beurre et d'argile rouge pour les protéger. Elles portent des colliers assez volumineux , des bracelets en métal et une jupe en peau décorée de perles. Autre élément de leur équipement, la calebasse qui sert pour le transport de certaines denrées. Les hommes ne sont pas en reste avec leurs nombreux colliers en verroterie, leurs bracelets et boucles, mais aussi leurs bandeau enserrant la tête et pouvant être complété par des plumes. En bas les hommes portent un pagne court. En général l'homme hamar transporte un petit tabouret pouvant aussi servir d'appui tête. C'est assez fascinant de les voir évoluer dans leurs tenues exceptionnelles. Les hamar sont de nomades ou semi nomades et le bétail revêt pour eux une importance capitale. Il s'agit de leur capital. Certains propriétaires superstitieux dessinent des motifs au rasoir sur le pelage des leurs animaux. C'est sensé les protéger du mauvais sort .
Plein les mirettes!

vendredi 7 février 2020

de Arba Minch à Conzo 7 2 2020



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Vendredi 7 février 2020 : de Arba Minch à Konso
Nous ne partons qu'à neuf heures ce qui nous permet de traîner un peu. De la chambre du lodge nous avons une très belle vue sur les deux lacs. Idem de la terrasse du restaurant où nous prenons le petit déjeuner. C'est la première fous depuis le début du séjour.
Il n'y a pas beaucoup de km à faire. Au début nous suivons la route qui longe le lac Chamo et que l'on pourrait appeler la "route des vaches". Un troupeau après l'autre et le chauffeur doit souvent prendre les bas-cotés. Il nous dit que c'est encore pire plus tôt le matin. Ce sont souvent des jeunes garçons qui conduisent les troupeaux. Ils portent tous une bouteille en plastique remplie d'une sorte de soupe ( tchaka) de couleur beige qui constituera le repas du midi aux pâturages. De part et d'autre de la route domine la culture des bananiers et des manguiers. A un moment la route se divise en deux et le chauffeur prend celle qui passe par les collines. C'est plus souvent une piste qu'une route mais il n'y a pas une grande circulation, quelques motos qui servent de taxi. Ce sont des "guidolē" qui vivent dans ce coin. Ils cultivent le kat qui est transporté et vendu à Arba Minch. La terre a l'air riche mais il n'est pas facile de travailler les champs en pente. C'est la saison des labours qui se font encore avec une charrue tirée par des bœufs et surtout la force humaine. Les habitations sont des huttes en paille et en plus de la hutte principale il y a souvent une hutte pour les animaux, une ou plusieurs huttes grenier et une petite hutte perchée avec une échelle pour les poules. Comme toujours ce sont les femmes qui portent les lourdes charges le long des chemins.
Au dessus de Konso, à proximité du lodge où nous sommes installés se trouve le musée. Il est très intéressant car il permet  une bonne approche de la culture de l'ethnie Konso. Financé par L’UNESCO c'est un archéologue français qui a participé à son installation.....d'où des explications en français, ce qui n'est pas désagréable pour une fois.
Comme d'habitude nous avons un guide local. Il s'agit du plus ancien guide et en plus il a été gardien du musée. Il nous accompagne au lieu dit New York, un canyon dans les roches rouges découpées par les vents et l'érosion. Une vieille légende essaye d'en expliquer la création. Quant au nom de NY il aurait deux origines.
Ce qui est intéressant c'est la visite d'un village konso. A notre demande il nous conduit dans un des plus vieux villages. Les villages konso sont entourés de murs d'enceinte. Celui que nous visitons a trois murs. Le plus récent étant celui de l'extérieur. Un nouveau mur d'enceinte est construit lorsque le village s'agrandit. Une allée bordée de stèles conduit à l'entrée principale décorée de visages sculptés. Ensuite on circule sur des chemins pavés entre de hauts murs de pierre. Chaque parcelle d'habitation est entourée de murs en pierre et en branche avec une seule entrée bien délimitée. Chaque parcelle contient plusieurs huttes au toit de paille.  Mais il y a aussi plusieurs huttes communes, ouvertes, qui servent pour les habitants du quartier. Nous nous arrêtons un moment sur la petite place qui se trouve devant la principale hutte commune. La hutte possède un double toit soutenu par des piliers dont certains sont sculptés. En haut du toit des œufs d'autruche ( précieux). Cette case a plusieurs fonctions. Elle sert de case à palabre, de case pour les réunions des chefs de clans ( 9 clans dans chaque village) et un chef par village. Elle sert ou servait de dortoir pour les jeunes de 12 à dix huit ans. Plusieurs étapes dans la vie des garçons. A dix huit ans ils entrent dans le monde des adultes et sont bons à marier. Chez les konso pas de mariage arrangé. Les jeunes se choisissent et  l'approche entre filles et garçons se fait par l'intermédiaire du meilleur ou de la meilleure amie. Un garçon est bon à marier lorsqu'il est capable de soulever et de jeter par dessus son épaule derrière lui une grosse pierre dont un exemplaire se trouve sur la place principale. Il faut être jeune et en bonne santé. Une autre grande fête a lieu tous les dix huit ans. Tous les jeunes gens qui ont autour de dix huit ans déterrent un arbre et le plante sur la place du village. Ainsi tous les dix huit ans un tronc se rajoute à ceux déjà plantés par les générations précédentes. Autour des villages les konso cultivent des parcelles en terrasses. Sur chaque terrasse plusieurs cultures..sorgho, maïs, fèves... Une autre chose importante pour eux, ce sont les rituels mortuaires. Les chefs de village et les héros qui ont accompli un acte de bravoure ont droit, pour marquer leur sépulture, à un totem en bois. Les chefs et héros ont un totem qui porte un symbole phallique sue le front. Pas de cimetière commun. Les sépultures se trouvent sur les parcelles de terrain des familles. Les chefs de village ont droit à un traitement particulier. Leur corps momifié en position assise et recouvert d'une couverture blanche est conservé dans la maison familiale pendant 9 ans, 9 mois et 9 semaines. Ce n'est qu'après tout ce temps qu'il est considéré comme mort.
Quelle part de tradition reste-il dans les villages? Difficile à savoir. Les coutumes restantes risquent de disparaître rapidement avec l'évolution des mentalités.
Une belle journée riche en découverte...plein les mirettes!

jeudi 6 février 2020

de Awassa à Arba Minch 06 02 2020



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Jeudi 6 février : de Hawasa à Arba Minch
Ce matin nous commençons par un petit tour au marché aux poissons d'Hawasa. Il y a un certain temps que les pêcheurs sont rentrés et ils s'affairent à ranger leurs filets. C'est tout un monde bien organise qui est installé autour des barques de pêche. Il y a les vendeurs de poisson ( beaucoup de tilapias), ceux qui découpent les filets et en font des morceaux pour les ceviche. Qui dit ceviche dit citron et il y a les vendeuses de citrons, celles qui proposent des petits pains et des sauces, mais aussi des vendeuses d'avocats, de bananes et même des gamins qui proposent des bâtons spéciaux que l'on frotte sur les dents pour les nettoyer. Et puis il y a la spécialité du coin, la bouillabaisse. C'est assez drôle d'entendre parler de bouillabaisse en Ethiopie lorsqu'on vit à quarante km de Marseille. Il s'agit bien de poisson cuit avec des aromates. Alors bouillabaisse ou pas? La question restera sans réponse car nous ne testons pas. Au milieu de tout cela il y a les oiseaux qui profitent des restes, les Marabouts et les pélicans Pas loin se trouve un parc au bord de l'eau où l'on peut voir des singes colobus guereza avec leur grande queue blanche. Ils sont complètement apprivoisés et se nourrissent des cacahuètes que leur donnent les visiteurs. Et puis il y a aussi les chapardeurs de singes barbet.
Nous traversons la ville, Hawasa, capitale du sud.De grandes avenues fleuries, de beaux immeubles, de nombreux magasins. La ville est riche et en témoignent aussi la grande université et le grand pôle industriel hyper clean. Notre guide nous dit que beaucoup de riches habitants d'Addis ont des villas secondaires. Les communications sont facilitées par la présence d'un aéroport.
Nous remontons jusqu'à Shashemene pour prendre cap à l'ouest la direction de Sodo. Nous traversons la plaine du grand rift.
Autour du village d'Halaba, les membres de la tribus du même nom ont l'habitude de peindre leurs maisons. Ce sont de grandes huttes rondes peintes de dessins naïfs ou géométriques. Chaque fois qu'ils refont le pisé il repeignent. Nous visitons une maison, peinte aussi à l'intérieur. Elle est compartimentée avec une place pour les animaux, une autre pour la cuisine et le reste pour le couchage. Pratiquant la religion musulmane ils ne sont pourtant pas hostiles aux photos. Les femmes sont souvent vêtues de couleurs vivent. Nous dépassons des dizaines de charrettes chargées d'hommes, de femmes, d'enfant, d'animaux...ils vont au marché du village.lorsque nous les photographions ils protestent pour la forme. En réalité cela les fait rire. Certains hommes portent encore le chapeau traditionnel en paille colorée. Ce coin est spécialisé dans la culture des piments...de très bonne qualité précise le guide, mais nous ne vérifierons pas
Nous quittons la plaine pour des collines verdoyantes qui ressemblent à nos alpages bananiers en plus. La terre est riche. Il y a deux types de bananes, les petites bananes d'abyssinie qu'ils cueillent mures et qui sont délicieuses et puis les bananes d'Arba Minch, cueillies vertes et qui vont partir â l'exportation et " murir" dans des container. Les grands lacs sont un apport d'eau extraordinaire. Au bord de la route les terrains sont utilisés pour le maraîchage. Et puis il y a des manguiers, des avocatiers.
Pour ce que nous en voyons jusqu'à présent le sud nous semble plus riche que le nord. Moins de vêtements et de coiffures traditionnelles chez les femmes et présence de motos souvent utilisées en moto-taxi. Plus d'abondance.
Quelques km avant Arba Minch nous bifurquons vers la droite pour aller vers le village de Dorze. Quinze km de piste défoncée et 1000m de dénivelé sur le versant du mont Gughe. C'est une ethnie qui vit dans la montagne. Ils sont orthodoxes.Au passage quelques gamins nous font des pas de danse. Le chauffeur nous dit que les gens du sud aiment la fête. Nous rencontrons aussi des femmes chargées de lourds paquets et qui plient sous d'énormes fagots de bois.  Ici encore les femmes triment beaucoup. Un peu avant le village de Dorse il y a quelques maisons traditionnelles. Elles sont surtout là pour les touristes. Il en reste quelques unes ici ou là dans la campagne pour les animaux. Elles ont la forme de petits "pains de sucre"et imitent parfaitement les rochers qui ponctuent le paysage verdoyant. Sur le bord de la route, peu avant le village, des habitants vendent le produit de leurs tissages des chammas en coton, bandes de tissu coloré dont ils se sont fait une spécialité.
C'est la fin du marché à Dorse. Les bistrots sont remplis d'hommes qui sirotent leur hydromel. Quelques femmes continuent à vendre les produits de leurs cultures, pommes de terre, oignons, plantes aromatiques...d'autres passent un bon moment entre elles et partagent à deux une calebasse de bière locale.  Nous goutons le  kocho. Cela m'évoque la levure de bière. Il s'agit en fait de l'amidon fermenté de l'ensète ou faux bananier. La fermentation dans les feuilles de bananier doit durer au moins six mois. Les feuilles de l'ensëte servent aussi à couvrir le toit les huttes.  Enfin. il y a deux groupes de personnes un peu âgées qui fument avec des pipes à eau.
Les bus se remplissent de tous ceux qui quittent le marché. C'est quand même surprenant de voir ces gros bus parcourir ces pistes défoncées. Mais heureusement qu'ils le font pour désenclaver les populations. Sur le chemin du retour on peut admirer la vue magnifique que l'on a sur les deux lacs Abaya et Chamo et la végétation luxuriante qui les entoure.

mercredi 5 février 2020

de Awash à Awassa 05 02 2020

                                                   et il y a 20 personnes à l'intérieur...

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Mercredi 5 février 2020: de Awash à Awasa
Nous partons à 8h. Nous avons une longue route et jusqu'à Nazareth c'est vraiment infernal avec la circulation et les nombreux camions qui roulent dans les deux sens, sans parler des minibus souvent extrêmement chargés dedans et dessus. Du reste il y a beaucoup d'accidents. Le chauffeur est tendu et nous aussi. De part et d'autre de la route c'est toujours le même paysage d'herbe, de pierres et d'acacias avec à un moment un groupe de babouins et par chance une petite antilope dik dik qui bondit dans les fourrés.
Nous sommes toujours en territoire Afar. Mais les Karayou une ethnie oromo nomade occupe des terres le long de ce grand axe. D'après le guide c'est assez tendu entre Afar et Karayou, les Afar souhaitant chasser les karayous. Ces derniers se déplacent avec de gros troupeaux de dromadaires. Nous sommes sur un plateau et au loin, sur la gauche, le long de la rivière Awash on aperçoit le vert des champs de canne â sucre. Il y a a aussi des usines mais que l'on ne voit pas. Au niveau du volcan Fontale la route traverse un champ de laves noires vestige de la dernière éruption. Juste après Nazareth( Adama) la circulation est un peu moins dense. Le gros des véhicules a pris la route de l'ouest vers la capitale. Le problème c'est, en plus de la circulation, la traversée des villages. Piétons, tuctucs, charrettes, chèvres, vaches, il y en a dans tous les sens et Tafari est souvent obligé de slalomer. Au sud d'Adama il y a d'immenses serres où sont cultivées des fraises ( miam miam, on se régale) des roses pour l'exportation. Il y a même un vignoble: castello. Mais tout cela a un coût environnemental en matière de consommation d'eau et d'assèchement des lacs..
Nous arrivons à Ziway à midi pour manger. Après le repas nous faisons une petite balade jusqu'au lac. Sous un grand sycomore des pêcheurs évident des poissons. Ces déchets font le bonheur des marabouts qui pullulent dans le coin. Ils sont vraiment moches et avec leur espèce de poche rose au niveau du coup c'est encore pire.
D'autres petits échassiers essaient de leur disputer quelques restes. En haut d'un arbre deux aigles pêcheurs avec leur tête et leur poitrail blanc semblent regarder tout cela avec distance. Une colonie de pélicans "navigue" sur le lac.
Nous reprenons la route jusqu'au bord du lac Longano. Le temps est gris et du coup le lac semble boueux. Mais c'est sa couleur habituelle. Là encore beaucoup d'oiseaux.
On passe dans la petite ville de Shashemene, capitale de la culture rasta en Ethiopie. Peu avant Awasa la pluie se met à tomber. C'est raté pour un petit tour au bord du lac.

mardi 4 février 2020

PN Awash 04 02 2020



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Mardi 4 février : le parc d'Awash
Départ de l’hôtel vers 8h30. L’entrée du parc se situe après Awash, sur la gauche en allant vers le sud. À l’entrée on prend avec nous un garde armée. Tout de suite nous voyons des banouins aux fesses roses ( Papio  Hamadryads). Nous roulons sur les pistes du parc. Nous voyons beaucoup d’oiseaux petits et moyennement gros, des gazelles, une grosse tortue, des babouins et un chacal qui disparait rapidement sous les arbustes.
Nous arrivons ainsi jusqu’à l’Awash lodge au niveau des chutes de la rivière Awash. Magnifique!
Là se trouvent des crocodiles. Certains sont dans l’eau au pied des chutes..peut être attendent-ils que quelque chose de comestible arrive au niveau de leurs mâchoires? D’ autres sont simplement installés au soleil sur des pierres.
En attendant l'heure du repas on fait une petite balade en amont des chutes. Tout à coup un grand bruit nous fait lever la tête. Ce sont des singes qui sautent de branches en branches avec une grande rapidité. Nous avons tout juste le temps de distinguer leur grande et large queue blanche et grise. Ce sont des singes guereza.
Autour du lodge des singes grover. Il y en a un qui vient nous piquer le sac contenant les bananes du dessert. Flute! On aurait dû se méfier.
Sur les conseils de Tafari nous allons attendre 15h30 pour repartir du lodge. Nous prenons donc un long moment de repos sur la terrasse du lodge avec vue sur les chutes. Il y a pire! Nous repartons donc à l'heure prévue dans l'espoir de voir les animaux que nous n'avons pas vu le matin. Le soleil tombe. Il y a beaucoup d'oiseaux qui volent un peu partout. Et puis tout â coup c'est JC qui aperçoit quelque chose sous un arbre. On s'approche avec le 4X4. C'est un Laser Kudu. En fait il y en a deux, le mâle et la femelle magnifiques avec leurs longues cornes torsadées et leur pelage gris beige finement rayé. Il nous reste à trouver les Beira Oryx. Soudain , Tafari"oeil de lynx" nous montre quelque chose de beige un peu loin. Nous nous approchons. Banco, il s'agit d'un Oryx solitaire. Magnifique de prestance . Il chemine avec une gazelle elle aussi isolée. Et puis c'est le festival, un autre oryx, une famille avec deux bébés et des gazelles , des gazelles qui  courent en nous entendant arriver.
Quelle journée! Nous sommes comblés.
Et pour finir un super repas de kebab dans un resto tenu par la fille d'une dame arménienne qui a accueilli dans son hôtel l'empereur Hailé Sèlassié et Charles de Gaule.

lundi 3 février 2020

de Dessie à Awach 03 02 2020



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Lundi 3 février : de Dessie à Awash
Nous partons de Dessie à 7h30 sous le crachin avec une température de 14°. C'est froid tout d'un coup. La route descend en faisant de nombreux lacets qui serpentent entre les arbres: des oliviers mais aussi des euphorbes candélabre. On y rencontre au bord de la route des singes gelada, des perdrix. Dans les vallées cultures en terrasses.Beaucoup d'ordures sur le bord des routes, dans les villages. C'est un vrai problème. Mais il n'y a pas de système de collecte donc "où ça tombe ça reste". A Kombolcha grosse usine turque pour la construction d'une voie de chemin de fer. Quelques turcs se sont installés définitivement en épousant des femmes amhara. La population locale est essentiellement musulmane. Plusieurs moyens de transports. Pour les marchandises il y a les ânes et les dromadaires. Pour les humains il y a les tuc tuc surnommés "âne bleu" et si l'on n'a pas assez d'argent les charrettes tirées par des mulets ou des chevaux. Et puis il y a la marche à pied que pratiquent la plus pars des gens. En ce jour de marché à Bati il y a du monde sur la route.
C'est une guide parlant français qui nous accompagne dans le marché ordinaire. Il est divisé par secteurs, comme tous les autres : céréales, légumes, café frais, miel, mais aussi cafetières en poterie, vanneries spécifiques ( panier pour injera ou pour encens), tissages. Beaucoup de stands de vente de kat...Difficile de faire des photos car les musulmans les refusent. Les populations qui s'y retrouvent sont des amharas et des oromo. Les jeunes hommes oromo célibataires ont des cheveux en boule. Dès leur mariage ils se font tondre sur les tempes.
Le marché des animaux est beaucoup plus loin et une pluie fine commence à tomber. Beaucoup de dromadaires sont à vendre. Il faut compter 35000 birr pour un adulte, soit 1000€, une coquette somme. Ceci étant c'est juste â titre d'information car je n'ai pas dans l'idée d'en acheter un. Beaucoup de vaches, taureaux avec d'énormes cornes, moutons et chèvres. Finalement avec la pluie nous écourtons notre balade dans le marché et nous quittons Bati. Le chauffeur nous propose d'aller jusqu'à un village de la grand route en direction de Awash pour manger de la chèvre grillée. C'est ok, nous partons.  Le paysage est sec. Nous entrons en pays Afar. Nous retrouvons les maisons typiques, des sortes  de huttes basses couvertes de peau, nattes, plastiques selon les cas et sans doute la richesse des habitats. Ce sont des habitations de nomades. La vie des Afar est rude sur ces terres arides où les cailloux et les acacias disputent le terrain aux graminées de la savane. Ils sont éleveurs et fabricants de charbon de bois qu'ils vendent sur le bord de la route. Dans ce désert il y a des animaux sauvages. Une hyène morte sur le bord de la route servira bientôt de festin aux charognards On voit aussi des oiseaux petits ( oiseau bleu, calao...)et grands ( un couple d'autruches), des gazelles, de petites antilopes, des singes.
Une longue route pleine de surprises. Heureusement le revêtement en asphalte est très bon. Mais quand même une grosse journée pour le chauffeur. En plus nous sommes passés de 14° en début de matinée à 32° dans l'après-midi.