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vendredi 7 février 2020

de Arba Minch à Conzo 7 2 2020



++++PHOTOS

Vendredi 7 février 2020 : de Arba Minch à Konso
Nous ne partons qu'à neuf heures ce qui nous permet de traîner un peu. De la chambre du lodge nous avons une très belle vue sur les deux lacs. Idem de la terrasse du restaurant où nous prenons le petit déjeuner. C'est la première fous depuis le début du séjour.
Il n'y a pas beaucoup de km à faire. Au début nous suivons la route qui longe le lac Chamo et que l'on pourrait appeler la "route des vaches". Un troupeau après l'autre et le chauffeur doit souvent prendre les bas-cotés. Il nous dit que c'est encore pire plus tôt le matin. Ce sont souvent des jeunes garçons qui conduisent les troupeaux. Ils portent tous une bouteille en plastique remplie d'une sorte de soupe ( tchaka) de couleur beige qui constituera le repas du midi aux pâturages. De part et d'autre de la route domine la culture des bananiers et des manguiers. A un moment la route se divise en deux et le chauffeur prend celle qui passe par les collines. C'est plus souvent une piste qu'une route mais il n'y a pas une grande circulation, quelques motos qui servent de taxi. Ce sont des "guidolē" qui vivent dans ce coin. Ils cultivent le kat qui est transporté et vendu à Arba Minch. La terre a l'air riche mais il n'est pas facile de travailler les champs en pente. C'est la saison des labours qui se font encore avec une charrue tirée par des bœufs et surtout la force humaine. Les habitations sont des huttes en paille et en plus de la hutte principale il y a souvent une hutte pour les animaux, une ou plusieurs huttes grenier et une petite hutte perchée avec une échelle pour les poules. Comme toujours ce sont les femmes qui portent les lourdes charges le long des chemins.
Au dessus de Konso, à proximité du lodge où nous sommes installés se trouve le musée. Il est très intéressant car il permet  une bonne approche de la culture de l'ethnie Konso. Financé par L’UNESCO c'est un archéologue français qui a participé à son installation.....d'où des explications en français, ce qui n'est pas désagréable pour une fois.
Comme d'habitude nous avons un guide local. Il s'agit du plus ancien guide et en plus il a été gardien du musée. Il nous accompagne au lieu dit New York, un canyon dans les roches rouges découpées par les vents et l'érosion. Une vieille légende essaye d'en expliquer la création. Quant au nom de NY il aurait deux origines.
Ce qui est intéressant c'est la visite d'un village konso. A notre demande il nous conduit dans un des plus vieux villages. Les villages konso sont entourés de murs d'enceinte. Celui que nous visitons a trois murs. Le plus récent étant celui de l'extérieur. Un nouveau mur d'enceinte est construit lorsque le village s'agrandit. Une allée bordée de stèles conduit à l'entrée principale décorée de visages sculptés. Ensuite on circule sur des chemins pavés entre de hauts murs de pierre. Chaque parcelle d'habitation est entourée de murs en pierre et en branche avec une seule entrée bien délimitée. Chaque parcelle contient plusieurs huttes au toit de paille.  Mais il y a aussi plusieurs huttes communes, ouvertes, qui servent pour les habitants du quartier. Nous nous arrêtons un moment sur la petite place qui se trouve devant la principale hutte commune. La hutte possède un double toit soutenu par des piliers dont certains sont sculptés. En haut du toit des œufs d'autruche ( précieux). Cette case a plusieurs fonctions. Elle sert de case à palabre, de case pour les réunions des chefs de clans ( 9 clans dans chaque village) et un chef par village. Elle sert ou servait de dortoir pour les jeunes de 12 à dix huit ans. Plusieurs étapes dans la vie des garçons. A dix huit ans ils entrent dans le monde des adultes et sont bons à marier. Chez les konso pas de mariage arrangé. Les jeunes se choisissent et  l'approche entre filles et garçons se fait par l'intermédiaire du meilleur ou de la meilleure amie. Un garçon est bon à marier lorsqu'il est capable de soulever et de jeter par dessus son épaule derrière lui une grosse pierre dont un exemplaire se trouve sur la place principale. Il faut être jeune et en bonne santé. Une autre grande fête a lieu tous les dix huit ans. Tous les jeunes gens qui ont autour de dix huit ans déterrent un arbre et le plante sur la place du village. Ainsi tous les dix huit ans un tronc se rajoute à ceux déjà plantés par les générations précédentes. Autour des villages les konso cultivent des parcelles en terrasses. Sur chaque terrasse plusieurs cultures..sorgho, maïs, fèves... Une autre chose importante pour eux, ce sont les rituels mortuaires. Les chefs de village et les héros qui ont accompli un acte de bravoure ont droit, pour marquer leur sépulture, à un totem en bois. Les chefs et héros ont un totem qui porte un symbole phallique sue le front. Pas de cimetière commun. Les sépultures se trouvent sur les parcelles de terrain des familles. Les chefs de village ont droit à un traitement particulier. Leur corps momifié en position assise et recouvert d'une couverture blanche est conservé dans la maison familiale pendant 9 ans, 9 mois et 9 semaines. Ce n'est qu'après tout ce temps qu'il est considéré comme mort.
Quelle part de tradition reste-il dans les villages? Difficile à savoir. Les coutumes restantes risquent de disparaître rapidement avec l'évolution des mentalités.
Une belle journée riche en découverte...plein les mirettes!

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