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mardi 6 février 2024

Brésil 2024 Tiradentes rando du facteur 6 février



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Journée randonnée avec au programme la randonnée du facteur, trilha do carteiro. Nous partons à pied de notre habitation car le départ de la rando n’est pas loin et en plus il est indiqué. Le chemin arboré grimpe lentement jusqu’à un col. Par endroit, comme il a plu c’est un peu boueux. Mais dans l’ensemble l’ascension se fait facilement. En haut il y a des panneaux qui indiquent deux directions. Soit le chemin do carteiro, soit la travesia. Pour nous c’est le chemin du facteur et dans un premier temps une croix, sorte de mausolée, au pied de laquelle les randonneurs déposent une pierre. En continuant sur le chemin qui conduit à San Jáo de Rei un peu après La Croix, sur la gauche nous arrivons près de la rivière et de la première cascade. Elle n’est pas très haute, mais le bassin dans lequel elle coule est suffisant pour un bon bain rafraîchissant. Demi tour sur le plateau où nous prenons le chemin indiqué travesia. Il nous fait grimper dans un vallon par un chemin facile et nous ramène au milieu de la falaise qui surplombe Tiradentes au niveau d’un Mirante ( point de vue) . Et effectivement la vue est large sur la vallée et sur la ville et les villages voisins. A ce niveau là nous avons rejoint un autre sentier qui serpente dans la falaise. Nous le suivons pendant une bonne heure en profitant régulièrement des points de vue et de la végétation composée de nombreuses fleurs. Au bout de la falaise commence la descente qui se fait d’abord par paliers à travers des roches torturées. Du coup le sentier est un peu plus difficile jusqu’à ce que nous atteignons un vallon où coule une rivière. En chemin nous croisons, bien vivante, une grosse araignée, peut être une araignée-banane. Elle passe son chemin et c’est tant mieux, Nous voici à la rivière, il s’agit d’Agua Santa qui est longée par un chemin pavé, la trilla dos escravos. Il y a de nombreuses piscines naturelles et nous en profitons pour prendre un bain. L’eau est transparente mais toujours avec cette couleur rouille due à la décomposition de végétaux chargés en tanin comme nous l’avons déjà vu dans les rivières de la Chapada Diamantina.  Là nous avons droit à un ballet de papillons noirs et bleus. Des morpho bleus. Impossible de les photographier, trop rapides. 

Nous quittons le chemin pour prendre vers la gauche en direction de Pucu, un quartier de Tiradentes. Le chemin est un peu glissant car composé essentiellement de terre argileuse aux différentes tons d’ocre. Nous voici enfin au niveau de la route. Il nous faut encore marcher un peu pour arriver au centre ville et s’offrir une glace.

Il n’y a pas grand monde dans la ville et dans les restaurants plus de serveurs que de clients. Peut-être est-ce plein le soir? on en doute à cette saison. Mais Tiradentes n’est qu’une ville touristique pour gens aisés, sans âme, sans véritable population. Toutes les maisons ou presque sont des pousada et le reste des boutiques. Rien à voir avec Ouro Preto, ville universitaire, mais aussi ville multiple. 

Pas grande chose à faire à Tiradentes.

Pour le repas du soir nous allons dans une lanchete pas loin de notre habitation. Pour JC c’est caldo cassoulet et pour moi caldo Fejoa. Dans les deux cas c’est une soupe épaisse aux haricots. C’est bon, c’est surtout très nourrissant.

Petit tour sur la place centrale. Peu de monde, c’est plutôt triste.


lundi 5 février 2024

Brésil 2024 de Brumadinho à Tiradentes 5 février



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Nous partons vers 8h car nous avons de la route à faire. Et qu’elle route, toujours cette grosse double voie sur laquelle circulent de nombreux camions. Nous passons par une zone où la montagne, rouge est bien attaquée. C’est une zone de mines de fer, une des richesses du Minas Gérais. Il faudra attendre de n’être qu’à 70km de Tiradentes pour prendre une route normale qui suive les terrains vallonnés couverts de cultures, maïs beaucoup, mais aussi pommiers, poiriers, fraisiers. Nous nous arrêtons au niveau d’une cabane de vente de produits locaux. Le jus de fraise est excellent.  Nous commençons à en avoir un peu assez de rouler et en passant dans une rue de Santa Cruz de Minas, à seulement quelques km du but nous décidons de nous arrêter pour manger. Une enseigne attire notre attention « restaurant popular ». C’est une grande salle avec des tables, au fond un comptoir avec des  plats et des personnes qui font le service….genre cantine. Pourquoi pas? On nous montre la caisse où il faut payer avant de consommer. Plat unique à 3,5R$ par personne soit 0,7€ . Le temps de réaliser…Mais c’est parti nous sommes engagés, il y a du monde derrière nous et nous allons jusqu’au bout de la démarche. Nous payons et récupérons le ticket à donner aux serveuses. Assiette unique avec riz blanc, sauce aux haricots, un peu de viande hachée à la tomate sur le riz, une grosse cuillère de courgettes sautées, un peu de salade verte et une cuillère de salade de tomate. Pour accompagner et servir de dessert un petit verre d’une sorte de soda très sucré. Il est précisé que le temps de repas ne doit pas dépasser une demi heure pour limiter l’attente. Une queue commence à se former. A quel public d’adresse ce restaurant? Et bien pas question de revenu apparemment car rien n’est demandé. Personne ne semble surpris par notre présence. Autour de nous, des travailleurs, surtout des hommes, mais aussi une famille père, mère et deux enfants, là un père avec sa fille et ici une mère avec sa fille. La nourriture est simple mais chaude et nourrissante. Devant le restaurant, des vélos. Petit tour sur internet pour constater que ces restaurants ont été mis en place par des associations avec des fonds privés où l’aide de certains gouverneurs d’états pour lutter contre la famine.

Basta Mediahttps://basta.media › cuisines-solid...Cuisines solidaires, restaurants populaires : le Brésil cherche des alternatives face à la faim


 Quelques kilomètres plus loin en roulant sur une route pavée , l’antique via real nous arrivons à Tiradentes. Il nous faut presque une heure pour trouver notre logement en raison d’une numérotation anarchique et surtout d’une mauvaise localisation sur le site de location. Mais nous y voici. Nous sommes dans une mini maison avec une entrée-cuisine, une salle de bain et une chambre. Devant petit coin terrasse. C’est plutôt coquet et pour l’avoir parcouru nous avons constaté que le quartier est tranquille et sans doute assez privilégié. 

Les bagages posés nous partons en vadrouille. Rues pavées, maisons traditionnelles coloniales colorées. Pour compléter le tableau il y a même les calèches rangées autour de la place. Il n’y a personne. Nous marchons au hasard des rues. Nous rencontrons un couple de français, un peu plus jeunes que nous, mais même style, même type de voyage. C’est rare!

La pluie arrive doucement alors que nous cherchons un supermarché.

dimanche 4 février 2024

Brésil 2024 musée Inhotim 4 février



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Nous partons de Ouro Preto vers 9h. Ce n’est pas très tôt. C’est un peu nuageux. Nous prenons la direction du musée d’Inhotim à Brumadinho.La route est agréable, vallonnée avec alternance de bois , de prairies et de cultures. Mais il y a aussi des mines. N’oublions pas que nous sommes dans une région productrice de minerai de fer. Aujourd’hui dimanche il n’y a pas beaucoup de camions et c’est tant mieux car les distances se mesurent en temps et pas en kms.

Sans chômer, nous n’arrivons pas avant 11h30 sur le parking du musée. Le temps de prendre les billets( demi tarif pour nous) auxquels on ajoute le transport ( possibilité de monter dans des voiturettes électriques d’un point à un autre) et nous démarrons la visite. Il est midi, donc assez tard car le parc est grand et les espaces d’exposition répartis un peu partout. Le parc est magnifique. La végétation est luxuriante et les fleurs explosent. Des petits chemins dallés et balisés permettent d’aller d’un endroit à un autre. Il y a de nombreux bancs pour se reposer. Eux aussi sont des œuvres d’art, ce sont des troncs sculptés en bancs plus ou moins grands et plus ou moins travaillés. Il y a des œuvres d’art installées au milieu de la nature mais aussi de nombreuses galeries ( bâtiments de taille, de forme et de matière différentes) et des expositions de peinture, de photos, de sculptures…La musique et les films sont aussi des modes d’expression retenus par les artistes originaires de  nombreux pays. Tous nos sens sont sollicités tant dans le parc avec les oiseaux, ( on a même repéré deux toucans), les papillons, les fleurs, les arbres que dans les salles d’exposition. Beaucoup d’expositions tournent autour des origines afro- brésiliennes avec des connotations politiques. Il en va de même pour les expositions ethniques ou celles sur certains quartiers, certaines régions. Certaines œuvres se visitent rapidement. Par contre certaines galeries sont immenses et il faudrait pouvoir y consacrer plus de temps. Le bilan de cette visite est très largement positif. Nous nous sommes régalés et nous avons adoré ce concept d’Art dans la nature. Nous avons beaucoup marché, un véritable marathon artistique qui a aiguillonné tous nos sens. Un musée 5 étoiles!

Plein les mirettes, plein les oreilles et pleins les narines!


samedi 3 février 2024

Brésil 2024 autour d'Ouro Preto 3 février



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Il a encore plu dans la nuit et c’est avec un ciel nuageux que nous partons à Mariana, une ville proche, seulement 14km. Mariana a été la première capitale du Minas. La légende veut que ce soit dans cette ville qu’ait été trouvée la première pépite d’or. En 1745, par ordre du roi du Portugal Dom João V, le village de Nossa Senhora do Ribeirão do Carmo fut élevé à la catégorie de ville avec le nom de Mariana – un hommage à la reine Maria Anna d'Autriche, son épouse. 

Il est encore tôt lorsque nous arrivons dans la ville dont le quartier historique ressemble beaucoup à celui d’Ouro Preto. Rues pavées, maisons coloniales colorées. Naturellement nous nous dirigeons vers la place centrale en passant devant un grand ensemble religieux, blanc et bleu, le collège Providencia dont la création le 10 mars 1850 constitua une modification considérable dans l’éducation à Mariana. Il s'agissait du premier établissement d'enseignement du second degré pour les jeunes filles du Minas Gerais. Le Collège Providencia fait partie de l’œuvre de douze sœurs de charité, envoyées comme missionnaires au Brésil, à la demande de l’évêque de Mariana, Dom Viçoso. Sur la place du Pelourinho deux églises, São Francisco de Assis ( déco de la façade en pierre à savon)et Nossa Senhora do Carmo, la Casa da camera e antigua cadeia ( ancienne chambre des dirigeants et prison) aujourd’hui Hôtel de Ville. Au milieu de la place un pilori ( vestige de la triste époque de l’esclavage). Nous passons devant le jardin de la place Gomes Freire avant d’arriver sur la place de la Basilique qui n’a rien d’exceptionnel. Très rapidement nous décidons d’aller manger dans un restaurant qui pratique la nourriture au Kg, le Luz Chei, le buffet est riche, bon et avec un prix raisonnable. D’ailleurs il y a beaucoup de monde.

Pour l’après-midi nous cherchons à nous évader dans la campagne. Le parc Itacolomi dont l’entrée est à Ouro Preto nous semble une bonne option. Pas de chance car il est fermé. Alors nous prenons, un peu au hasard la direction de San Antonio do Salto. Et c’est donc tout aussi par hasard que nous arrivons au village de Lavras novas. Et là au milieu de ce qui nous semble être nulle part un village hyper touristique, aux maisons colorées où se succèdent restaurants et boutiques. La clientèle semble aisée en témoignent les grosses cylindrées garées le long de la route et les tenues vestimentaires des touristes. Il y a de quoi satisfaire une clientèle très aisée avec des distractions onéreuses : Parcours en quad, balades à cheval.. On suppose qu’à deux heures de Belo Horizonte ce lieu est une évasion agréable pour les habitants aisés de la ville. Alors ,nous fuyons pour nous retrouver dans un petit hameau, Chapada qui a dû être occupé lors de l’invasion portugaise comme en témoignent la rue pavée, quelques maisons et l’église. A vingt minutes à pied se trouve une belle cascade,  la cachoeira do Castelinho. L’eau y est abondante. Après la chaleur un petit bain est le bienvenu. Le coin, entouré de verdure est très agréable de même que le chemin qui y conduit. Retour à Ouro Preto et repas sur le largo de Maria. C’est un coin sympathique et le petit bistrot du coin du pont nous plait bien.

vendredi 2 février 2024

Brésil 2024 Ouro Preto J2, 2février



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Nous démarrons la journée en envoyant un petit message à notre petite chérie dont c’est l’anniversaire. Il a plu assez fort toute la nuit. Mais ce matin il ne pleut plus même si le temps est bien gris. Pour la météo pas de pluie aujourd’hui et même pour les plus optimistes du soleil. Alors nous décidons que c’est l’occasion de faire une randonnée. Nous montons jusqu’au Morro São Sebastião. Nous nous garons sur la place à côté des agrès de gymnastique et d’une entrée du parc. Nous partons à pied en direction du centre d’accueil du parc des Andorinhas. Au niveau du centre d’accueil l’espace est bien organisé et les circuits pour les différents points d’intérêt et cascades bien balisés. Il y a trois cascades. La cascade des Andorinhas ( hirondelles) qui a donné son nom au parc et qui coule dans une sorte de grotte. Une échelle permet d’y accéder. Par endroit le passage est un peu étroit. En remontant on profite du paysage depuis le belvédère aménagé. Une pierre en tête de serpent, la perdra do jacaré, se découpe dans le paysage. 

Pour les deux autres cascades il faut descendre un peu plus bas au niveau de la rivière pour découvrir dans un premier temps la cascade de Pelados. En continuant à suivre la rivière on arrive à côté d’un ensemble de rochers plats formant de petites piscines et de petites chutes qui précèdent la cascade suivante qu’il est impossible de voir depuis l’endroit où nous sommes. Mais le chemin balisé s’arrête là. Retour au centre d’accueil, pique-nique et chemin inverse jusqu’à São Sebastião. 

Il n’est que 15h30 et nous retournons dans la ville car il nous reste encore quelques églises à voir dont l’église Nossa Senhora das Mercès e Perdões. A l’intérieur se trouve un petit musée consacré à l’artiste Alejadinho avec une fontaine, des statues en bois représentant des monstres de type satyres, des statues religieuses….

L’église de São Francisco d’Assise n’est pas très éloignée et se situe à l’extrémité du largo de Coïmbra où l’on trouve en permanence des stands de vente d’objets en pierre à savon. La façade de l’église est assez chargée, style rococo avec un médaillon représentant São Francisco recevant les stigmates. Dans l’église un très beau plafond peint avec des couleurs gaies et qui représente le triomphe de la vierge. 

Suite de la promenade dans Ouro Preto . Nous découvrons d’autres rues bordées de belles maisons. Les balcons en fer forgé sont très ouvragés. Nous montons et nous descendons. Impossible de faire autrement. Petite pause glace et puis après un grand tour retour vers le largo de Marilla. Dans la rue Efigenia un groupe de musiciens d’un Bloco de carnaval est en train de répéter. Ils ont sorti quelques grosses têtes de leur local et répètent dans la rue. Ambiance festive!

Nous revenons en direction de notre habitation.par le petit chemin qui grimpe directement face à La Chapelle das Dores. Sur le bord du chemin il y a un local de vente à emporter. Nous choisissons de manger un ensemble de salgados, petits amuse-bouche salés et nous terminons avec une coupe d’açaï bien fraîche. Nous sommes installés face à la ville illuminée. Il fait doux. Du côté de San Efigenia les tambours résonnent tandis que nous rentrons nous coucher.

Une nouvelle belle journée de découverte.

jeudi 1 février 2024

Brésil 2024 Ouro Preto 1février



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 Nous ne partons pas très tôt de Congonhas. Il a plu une partie de la nuit mais ce matin le temps est seulement un peu nuageux. Au début nous reprenons la grande route avec les camions. Des monstres souvent colorés en rouge par la terre. C’est une région de mines de fer et autre minerais. Nous quittons la grande route après Ouro Branco. La circulation est beaucoup plus fluide. Il n’y a pratiquement plus de camions et le paysage est vallonné avec alternance de bois et de pâturages. C’est agréable. Nous voici aux portes d’Ouro Preto, notre destination du jour. De loin on voit bien la configuration de la ville. Les maisons colorées s’étagent sur les pentes des collines. La ville d'Ouro Preto est une cité coloniale, pavée. Elle est de plus construite sur plusieurs collines aux pentes relativement raides. Chaque quartier de maisons semble posséder une ou plusieurs églises. Il nous faut trouver notre logement. Le point de repère, justement est une chapelle, Nossa Senhora das Dores. Nous devons nous garer devant car notre hébergement est dans une rue inaccessible en voiture. C’est un petit appartement simple et propre. Les décos sont toujours un peu vieillottes pour notre goût, mais ce n’est pas important.

Pas de temps à perdre nous partons à la découverte de la ville. Nous ne sommes pas loin du centre et en quelques minutes nous nous retrouvons sur le largo de Marilla. Il y a une belle fontaine en pierre à savon avec quatre têtes de personnages. Nous allons avoir l’occasion de voir d’autres fontaines du même genre. Le contrôle de la distribution d’eau était un élément important de la gestion politique au XVIII eme siècle dans la ville appelée à l’époque Vila Rica en raison des filons d’or de ses mines. Nous empruntons la rue Santa Efigénia, entièrement pavée et qui grimpe beaucoup. Nous arrivons au niveau de l’église Matriz Santa Efigenia où un homme nous explique que cette rue construite par les esclaves pour transporter les matériaux pour la construction de l’église est la plus pentue d’Ouro Preto. Nous voulons bien le croire. Encore un petit effort pour arriver sur le parvis de l’église d’où l’on a une belle vue sur la ville.
Visiter Ouro Preto c’est monter et descendre des rues pavées bordées de maisons coloniales colorées.
L'église a été construite en 1733 par et pour les esclaves, grâce à l’or extrait de la mine de Chico Rei, roi congolais réduit en esclavage qui acheta sa liberté. Autel sculpté par Francisco Xavier de Brito, maître d'Aleijadinho. A l'intérieur une statue de la sainte, noire car originaire de Nubie. Selon la légende, les esclaves cachaient de l'or dans leur cheveux avant d'aller se laver dans cette église pour contribuer financièrement à l'affranchissement des esclaves.

C’est le même homme qui nous a parlé de la rue Santa Efigenia qui nous propose de nous conduire au niveau de la mine Jeje qui se visite. Au passage il nous montre une autre fontaine dont il nous dit qu’elle a été construite par le grand artiste brésilien de l’époque l’Aleijadinho. Il nous montre aussi une grosse maison, ancienne maison coloniale avec un sous-sol bas et une porte extérieure qui permettait d’y accéder. C’est là qu’étaient loges( empilés) les esclaves du propriétaire. Leur chaleur servait à chauffer l’habitation des maîtres. Cela me rappelle mes montagnes natales. La maison de mes grands-parents construite sur une pente abritait au rez de chaussée la bergerie, la chaleur animale servant à isoler la maison du froid et à la chauffer. A l’arrière, au nord de la partie habitée, la grange qui servait aussi d’isolation. Cela me glace le sang cette similitude entre êtres humains et animaux. Nous arrivons au niveau de l’entrée de la mine mais nous décidons de ne pas la visiter car le prix d’entrée est de 80R$ et la visite se fait seulement en portugais. Un peu cher pour ne rien comprendre. Par contre l’homme qui nous a accompagné qui est un « rabatteur » pour la mine nous explique le nom d’Ouro Preto dû au fait que les éclats d’or de trouvaient inclus dans des roches noires. Il y a plusieurs entrées de mines dans le quartier de l’alto Da Cruz. Les galeries s’enfonçaient sous le Morro da queimada et le Morro Santana.
Maintenant nous nous dirigeons vers le centre. Sur notre route plusieurs enseignes nous intriguent. Elle commencent toutes par « republica ». Il s’agit de lieux d’hébergements pour étudiants. Il existe plus de 300 fraternités crées dans la ville autour de l'école des Mines. La ville est aussi très connue pour les traditions qui règnent dans ces fraternités, et surtout parce que ce sont elles qui organisent le plus grand carnaval universitaire du pays, des visiteurs de tout le pays et étrangers également viennent passer les festivités dans ces fraternités qui organisent une programmation interminable de fêtes. Nous passons devant un Palace qui se visite moyennant 100R$ par personne mais aussi en Portugais. Un peu trop pour nous. Nous voici sur la grande place Tiradentes du nom du chef des insurgés lors de la révolte appelée La conjuration Mineira (Inconfidência Mineira ou Conjuração Mineira en portugais) qui fut une révolte avortée qui eut lieu en 1789 contre les excès fiscaux de la domination portugaise. C’est sur cette place que Tiradentes fut écartelé. Bordant la place de nombreuses maisons anciennes colorées et restaurées abritant restaurants et commerces. A une des extrémités se trouve le musée Casa da inconfidencia et en face l’énorme bâtiment ou Palace de los gobernadores qui abrite le musée des sciences actuellement fermé. Parmi les églises il y a celle qui jouxte le musée casa de inconfidencia,Igreja Nossa senhora do carmo conçue par le père de l’Alerandinho. Les statues représentant le christ sont habillées et portent des perruques. C’est aussi la seule église d’Ouro Preto décorée avec des azuléjos du Portugal. A côté du bas de l’escalier de l’église se trouve le théâtre. Un petit bijou. Pas très loin se trouve le largo de Coimbra petite place sur laquelle sont installés de nombreux vendeurs d’objets en pierre à savon. A l’arrière, fermée, l’église Sao Francisco de assis. Sur le chemin du retour en direction de notre logement nous passons devant l’église Matriz Nossa Senhora da Conceiçāo fermée à cette heure là. 
A midi nous avons mangé dans un restaurant au kg. Plus cher que ce que nous avons connu jusqu’à maintenant, mais sans exagération non plus compte tenu de l’endroit très touristique Ensuite nous sommes allés dans une bijouterie pour admirer les topazes impériales de couleur orangée que l’on ne trouve qu’au Brésil et dans cette région en particulier.
Retour à l’appartement. Au passage JC s’arrête chez un coiffeur. Nous avons juste le temps de rentrer avant le début d’un gros orage. Quelle poisse! Nous aurions aimé aller nous balader dans la ville éclairée. 

mercredi 31 janvier 2024

Bresil 2024 Congonas 31 janv


 

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Ce matin nous quittons Petropolis vers 7h30. Le temps est gris mais il ne pleut pas. Heureusement car nous avons une longue route à faire, 300km environ jusqu’à Congonhas notre étape du jour. La route est meilleure que ce que nous pensions. Il s’agit de la grande voie double qui conduit à Belo Horizonte. Il y a une importante circulation avec d’énormes poids lourds, mais ça roule. Malgré tout la vigilance est de mise. C’est un paysage de collines couvertes de pâturages qui sont à l’origine de la déforestation. Ce qui est surprenant pour nous c’est de voir ces grands pâturages bien verts où paissent les vaches (qui évoquent les Alpes) cohabiter avec palmiers et bananiers. Nous sommes à environ 1000m d’altitude mais à des latitudes proche de l’équateur. D’où le climat, les températures et le type de cultures. Le Minas Gerais est connu pour sa production de lait et de fromage. Une des spécialités est le pão de queijo que l'on peut trouver farci à la viande et au poulet ( ici le poulet n’est pas considéré comme étant de la viande). Nous faisons une halte pour manger dans un petit village en bord de route. C’est tout naturellement que nous mangeons des pao de queijo ( ça cale) et buvons des jus de fruit.
Nous arrivons à Congonhas en début d’après-midi. Direction la basilique de Bom Jesus. Avant même de commencer la visite nous prenons un dessert et un café dans le restaurant du coin. Ça y est nous sommes opérationnels. Mince, pas de chance. C’est l’heure de l’office. Alors pour passer le temps nous visitons le musée. Et bien finalement c’est une bonne idée de le faire avant car il est consacré à la construction de la basilique et à sa décoration. C’est comme cela que nous apprenons que cette basilique a été construite sur le modèle de celle de Branca au Portugal, elle aussi consacrée au Bom Jesus et que nous avons visité il y a deux ans. C’est vrai qu’il y a des similitudes et entre autre les chapelles sur le chemin qui conduit à l’entrée. Mais ce qui caractérise cette basilique c’est la présence sur le parvis des statues des douze prophètes. Statues sculptées dans la pierre à savon par un grand artiste l’Aleijadhino qui a réalisé ces sculptures alors qu’atteint par la lèpre il était diminué physiquement. L’intérieur de l’église est coloré et doré.
A l’extérieur une pièce, la salle des miracles est consacrée aux ex-votos.
A peine arrivés à notre hébergement la pluie se met à tomber. Pas de chance et un peu raz le bol de toute cette pluie.