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Notre journée commence à El Pilar. C'est de la que part le sentier que nous empruntons pour essayer de nous rapprocher du dernier né des volcans, le Tajogaite. Le sentier descend sous les pins. Il est couvert d'aiguilles sèches. C'est souple. En se rapprochant du volcan les cendres envahissent tout autour de nous. Toute la végétation a disparu en dehors de quelques pins canariens qui ont résisté. Impossible de se rapprocher du volcan. Des panneaux interdisent d'approcher sans être accompagnés par un guide habilité (réservation indispensable). Retour à El Pilar. Marcher dans la poussière volcanique n'est pas simple. C'est un peu comme marcher dans du sable. On s'y enfonce. Au final une balade de presque 5km et un dénivelé de 300m. Mais avec tout ça nous n'avons toujours pas vu le cratère du nouveau volcan. En observant la carte nous constatons que nous pouvons nous en rapprocher en allant jusqu'à la Laguna et de là en prenant la route de Puerto Naos. Cela nous conduit à traverser la coulée de laves. C'est impressionnant et surprenant. Ici une maison dans laquelle la lave a pénétré, là des restes de serres déchirées. En même temps, au milieu de la coulée de lave noire il peut y avoir un îlot de verdure avec une ou plusieurs habitations épargnées. Nous faisons une halte au centre d'interprétation du "centro de interprétation Canos de Fuego", consacré à l'éruption volcanique de 1949. Une grosse déception. La visite du "tubo" , conduit souterrain à l'intérieur de la lave est totalement inutile et inintéressante . On peut se contenter des expositions et des films pour comprendre la formation de ces "tubos" et se faire une idée de ce qu'a été la dernière éruption de 2021. C'est au niveau de la route entre Los Llanos de Aridane et El Paso que l'on a la plus belle vue sur le cratère du Tajogaite. Au pied de la coulée volcanique de 1949 qui a gagné sur la mer ont été aménagé des cultures. On y trouve de nombreuse serres abritant des bananeraies. Certaines serres ont souffert lors de la dernière coulée. La banane est la culture phare des îles Canaries. On y cultive une banane petite, sucrée et juteuse qui est délicieuse. Une autre commune, Tazacorte, s'est retrouvée à proximité de l'éruption sans être touchée directement. Le village légèrement en hauteur est entouré de terrasses couvertes de bananiers. C'est au port que l'on trouve l'essentiel du tourisme autour de la belle plage de sable noir. Il y a beaucoup de monde bien que l'on soit en fin d'après midi. Les constructions sont récentes et l'on y parle surtout allemand, plus qu'espagnol. Sur les îles Canaries, de façon générale on n'entend peu parler français. Toutes les consignes, les informations sont en trois langues, espagnol, allemand et anglais. C'est significatif.
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