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mercredi 1 février 2012

Laos: Luangnamtha trek jour 2

Le jour n'est pas encore levé que déjà le chef de famille prépare à manger pour les cochons. Puis c'est le reste de la maisonnée qui s'éveille. La belle fille active le feu, prépare du riz, des légumes. Je suis réveillée mais je n'ose pas bouger de peur de déranger. Finalement, vers 7h nous sortons de nos duvets et nous allons faire un tour dehors. Tout le monde est déjà en pleine activité. Petit déjeuner avec la famille, riz blanc et choux fleur. Il me manque vraiment ma petite tasse de thé, mais bon, c'est ainsi! A 8h nous sommes prêts à partir. Surprise, notre "guide local" n'est autre que la fille de notre hôte,15 ans et est accompagnée de son petit frère 7 ans qui porte la machette. Nous sommes gênés de voir que c'est cette jeune fille qui porte les bouteilles d'eau et le duvet dans un sac qui repose sur son front. Bien sûr nous voyons bien autour de nous que très jeunes les enfants travaillent, nous imaginons que peut être cette jeune fille sera mariée sous peu. Que faire a part le signaler à l'agence qui organise le trek? Nous devons marcher jusqu'au village suivant habité par des gens de la même ethnie. Le guide marche a petits pas. Ce n'est pas de la rando, mais de la balade. Pratiquement pas de dénivelé . Le chemin est agréable, ombragé. Pour le repas, riz, choux fleur, haricots et petits morceaux de viande de porc fumée (celle qui a passe la nuit au dessus du feu pendant que nous dormions ). Le guide propose de cuire le porc à la braise. Il prépare un feu, une brochette en bambou et vite fait, un aller retour sur le feu. Nous remettons la viande à cuire en lui expliquant que le porc nécessite une bonne cuisson et que contrairement à ce qu'il pense, fumer, n'est pas cuire. Impossible de prévoir qu'il va attraper à pleines mains (sales ) la nourriture préparée le matin par nos hôtes et contenue dans des sacs plastiques . Après ça on se demande s'il est utile de désinfecter nos mains. Mais nous le faisons quand même. Une heure plus tard nous arrivons à proximité de notre village étape. Des enfants creusent dans un trou. Le guide nous dit qu'ils mangent des pierres. Finalement comme nous insistons, intrigués, il demande des précisions et nous dit que ce sont des" pierres médicales" pour l'estomac. Un jeune garçon accepte d'aller en chercher pour nous, c'est à environ 40 cm de la surface, sur le bord du chemin. Nous goûtons et cela ressemble un peu à du smecta. Nous arrivons au village, en haut d'une colline pelée avec de la terre battue jaune. Quelques maisons, des gosses en vêtements usagés, des gens dans un grand dénuement. Au bout du village, "le jungle lodge "comme il est précisé sur le dépliant. Un refuge, en somme avec comme dans la maison précédente un coin cuisine, une bassine pour l'eau, vide, une "estrade" couverte de nattes, des matelas et des couvertures. Comme il est tôt, le guide officiel nous propose de redescendre et de rentrer à Luangnamtha car il n'y a que deux heures de marche pour atteindre la route. (En fait nous le comprendrons après, il est inquiet d'avoir à s'occuper de nous tout seul. Il ne connaît ni les gens du village, ni le coin et se rend bien compte qu'il n'a pas ce qui est nécessaire). D'abord nous refusons car notre trek est prévu pour trois jours. Première question où trouve-t-on de l'eau. Le guide se renseigne : à la rivière. Alors, descendons à la rivière. Là, un sentier pentu qui conduit au fond d'un vallon. Nous décidons de faire le point sur la situation : pas d'eau pour cuisiner dans le refuge, pas suffisamment de nourriture pour tenir encore trois repas et surtout pas assez de bouteilles d'eau potable. Il nous semble raisonnable de redescendre et d'écourter le trek. Une heure quinze plus tard après une belle descente agréable au milieu de la végétation, mais un dénivelé de 400m heureusement bien amorti par nos bâtons nous arrivons sur la route principale, dans un village de l'ethnie Ta Mu. Un vieux monsieur, 86 ans est en train de fabriquer un étui à couteaux avec du bambou : un vrai travail d'artiste. Nous sommes bien accueillis. Une heure après un minibus vient nous récupérer pour nous ramener à Luangnamtha où nous expliquons le problème au patron de la Zuela qui nous a vendu ce trek. Il nous demande de tout lui mettre par écrit car il doit lui même s'arranger avec l'office du tourisme qui impose les guides officiels du parc. Très confus, cet homme charmant et honnête nous rembourse une journée de trek. Un  trek aux conditions de vie limites, mais pour deux jours et de préférence avec un guide compétent.

Laos: Luangnamtha trek jour 1

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Transfert en minibus jusqu'à Man Sing a 35 km de Luangnamtha vers Huan Xai. Départ vers 10h par un chemin qui part derrière "le village des greniers ". Grâce à un financement étranger (ici les japonais ) des greniers sur pilotis ont été construits et rassemblés en un même lieu. Nous sommes accompagnés par un guide officiel et nous récupérons un "guide local"(un habitant ) qui va nous conduire à destination en portant dans une sorte de filet à provisions une dizaine de bouteilles d'eau et un duvet. Évidemment il est chaussé de tongs. Nous grimpons à travers la jungle et les bananiers. Arrêt dans une clairière où une habitation isolée est occupée par des Hmongs. Les parents paraissent bien jeunes et pourtant ils ont déjà cinq enfants. Nous continuons à monter jusqu'à la pose repas près d'un ruisseau. Le guide local installe des feuilles de palmier pour la table. Au menu, riz dans des feuilles de bananiers, assortiment de légumes et tofu, viande et légumes mélangés. Nous reprenons la marche et montons assez vite. Surprise, à 14h, nous sommes déjà au village de Na Vang. Deux ethnies cohabitent les Hmongs et les Mozer, les riches et les pauvres. Quatre vingt dix maisons et 1000 habitants (faites les comptes ) Ils élèvent des vaches, mais surtout des porcs et des volailles. Pas de jardin potager. Les légumes sont achetés au marché dans la plaine. Ce village est accessible par une route. Pas d'électricité ni d'eau courante, mais des fontaines autour desquelles les gens se pressent pour récupérer de l'eau, se laver, faire la lessive. Nous devost dormir chez le chef du village Mozer. Les murs de la maison, en nattes et planches disjointes reposent sur des bouteilles de bière enfoncées dans le sol, côte à côte (les fondations). L'intérieur est assez sombre et le sol en terre battue. Sur la gauche, le feu, sur la droite une sorte de petite estrade sur laquelle se trouvent des nattes et des matelas repliés (spécial touristes ). Au fond, deux petites pièces minuscules qui doivent servir de chambres lorsque les touristes sont là. Nous faisons le tour du village. Les tenues traditionnelles ont quasiment disparu. Chez les Hmongs, quelques personnes ont encore des éléments de vêtements traditionnels. Les femmes portent les cheveux lâchés. Les femmes Mozer ont une jupe longue, sorte de pagne. Leurs cheveux sont ramenés sur le devant de la tête avec un chignon sur le dessus du front (et le top, c'est le peigne made in china fluo planté en travers pour la déco). Il y a une école, mais c'est dimanche.Les enseignants ne vivent pas sur place. Placés sur une ligne les garçons utilisent une de leurs tongs comme une pierre avec laquelle on fait un ricochet pour toucher et déplacer un bouchon de bière. Ils sont très adroits. Pour attendre l'heure du repas nous nous installons devant la maison entourés par une ribambelle de gamins. A 18h30, le guide nous appelle pour manger. Un tamis à riz déposé sur un tabouret fait office de table, autour des petits tabourets en bois de 10cm de haut. Nous sommes nombreux à manger, la famille (6)le guide et nous. Riz, brocolis, têtes de poissons baignant dans un bouillon, poisson séché plein d’arêtes et piment à volonté. On jette les déchets au sol pour les chiens et les chats qui font le ménage. Alcool de riz pour trinquer. Mais pas de contact avec la famille. Le guide ne joue pas le jeu. Il discute avec le chef mais ne traduit rien. Le repas est vite terminé. Nous sortons pour trouver un petit coin pipi et nous brosser les dents sur l'espace autour de la fontaine qui est à peu près propre. Partout ailleurs c'est de la terre. Et puis il faut éviter les obstacles cochons et chiens. Nous nous couchons rapidement. Nos sacs à viande dans les duvets pour la propreté, bouchons d'oreilles et masque pour les yeux pour moi. La vie continue dans la maison. Les morceaux de porc continuent à être fumés au dessus du feu. Nos hôtes rentrent et sortent...Puis nous nous endormons.

samedi 28 janvier 2012

Laos: Luangnamtha 27/1/2012

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Une heure d'avion et nous voici dans le nord a Luangnamtha logés à la Zuela guesthouse (ce qui devrait rappeler quelques souvenirs à Nadine, l'autre ).Dés la fin de la soirée nous sentons la différence de température. Nous faisons connaissance avec une famille , les parents et quatre enfants qui font un voyage d' un an dans un bus aménagé. Après la visite du bus super aménagé et une tasse de thé nous nous retrouvons dans un bistrot autour d'un sandwich. Une aventure formidable pour les parents et les enfants (9,7,4 et 2 ans ). Le papa conduit, la maman fait faire les devoirs scolaires classiques et pour le reste c'est l'école de la vie qui les entoure dans chaque pays visité. Une belle rencontre. Au programme aujourd'hui balade en moto et découverte de la région. Mais nous avons décidé d'attendre que le soleil se lève et qu'il fasse un peu moins froid. Car ça caille !!! On a sorti la polaire. Première balade en direction d'une cascade et arrêt dans un village de minorité Lan Tan. La plupart des femmes ont encore le costume traditionnel noir, des jambières blanches et autour du coup un collier en argent . Sur le corsage des sortes de brandebourgs roses ou blancs. Les habitants sont habitués à voir passer et s'arrêter des touristes et en profitent pour essayer de vendre leurs productions : sacs, pochettes en coton et même papier de riz. Nous assistons au travail des femmes qui filent le coton. Celui-ci est tissé avant teinture, puis le tissu teint est séché au soleil. Plus loin c'est la confection de la pâte à papier de riz et le séchage sur des supports en bambou. La cascade ne vaut pas le déplacement. L'après-midi, après une pose repas au resto de la guesthouse (très bien ), nous baladons autour de la ville. Ici on plante du riz, seul ou en groupe, là on se repose ou l'on fait la fête, ailleurs encore on traite la paille qui servira pour les toits. Les maisons sont souvent en bois, sur pilotis, avec des murs en nattes. Chaque maison a son grenier sur pilotis aussi. Dans les rivières, il y a pêche, lessive, lavage...Avant d'arriver dans un village d'ethnie Thai noir, nous découvrons un cimetière animiste. Nous avions vu ce genre de cimetières au nord du Cambodge. Encore une journée pleine de découvertes.

vendredi 27 janvier 2012

Laos: Vientiane

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Une nuit de sleeping bus où dès 21h30 le silence règne (pour ceux qui craignent quelques ronflements prévoir les bouchons d'oreilles ) et tout le monde dort. Couchette pour deux, pas très large mais acceptable. La longueur est un peu juste mais bon les laotiens n'ont pas des tailles de basketteurs. Réveil 6h à l'arrivée. La gare est un peu loin du centre et nous faisons le trajet en tuk tuk. Notre guest house est en plein centre. Petit déjeuner au " café du croissant d'or ((baguette française fraîche ) . Mais au Laos il n'est pas difficile de trouver du pain qui est un des vestiges de l'occupation française. D'ailleurs dans la même rue il y a deux cafés pâtisseries. On a testé les deux et préféré le café "croissant d'or " au "Banneton " (pas aimables et croissants secs ) Visite rapide de Vientiane à vélo. Rien de vraiment extraordinaire. Le palais présidentiel gris et blanc. Tout près, un temple, le Wat Sisanet. En plein cœur de la ville, au centre d'un lieu paisible, le temple dont les murs intérieurs sont couverts de peintures, bien abîmées, racontant la vie de Bouddha (ça c'est ce que disent les guides et je suis bien incapable de confirmer ). Ce temple est entouré d'un cloître dont les murs sont percés de niches contenant chacune deux petites statues de bouddha. Cela fait un peu pigeonnier! Quant au nombre de statues de bouddha...on parle de plusieurs milliers, mais franchement on n'a pas essayé de les compter On peut voir aussi une belle gouttière en bois en forme de naja. En face, le Wat Ho Pré Keo est un temple entouré d'une galerie avec devinez quoi...des bouddhas. Le Wat Ho Pré Keo aurait été construit pour abriter le bouddha d'émeraude que les thaïlandais se sont approprié. A la place on y trouve des bouddhas mais également, en face de "l'autel" une porte en bois dont l'encadrement comporte des scènes du kamasutra (Mais ça ce n'est pas dans les guides et il faut des yeux avertis de français ). Dans le Wat Ong Theu on trouve le plus grand bouddha de bronze (de Ventiane). Bon on va arrêter là avec les Wat et les bouddhas car c'est l'overdose. "Le monument sic.. "de Ventiane c'est l'arc de triomphe juste en face du palais présidentiel à l'extrémité des champs Élysée locaux, inspiré de l'arc de triomphe français avec une touche de déco laotienne. Enfin le "stupa noir" gardien d'un dragon protecteur de la ville contre les invasions siamoises. L'histoire a montré qu'il n'avait pas été très efficace. Du coup il n'y a bien que les touristes pour s'y intéresser.
A Vientiane nous avons testé un restaurant turc "Istanbul " très propre et où l'on mange très bien. Cela nous a permis de rencontrer un franco-turc, ami des restaurateurs qui s'est lancé dans la culture du maïs pour l'alimentation des animaux, chèvres et cochons. Les graines sont vendues par le gouvernement qui les achète aux USA (pur ogm et très bon rendement ) . Pour les conséquences ????

jeudi 26 janvier 2012

Laos: le plateau des Bolaven 2

Offrandes porte bonheur
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Ce matin il fait encore très beau. Nous devons faire nos bagages avant huit heures car nous quittons la guesthouse. Nous laissons les bagages entreposés jusqu'à ce soir car nous prenons le sleeping bus pour Ventiane à 20h30. Dernière journée autour de Paksé. Nous décidons de nous rendre sur le plateau des Bolaven par une autre route en direction de Tad Lo. La première partie de la route est identique a celle de la veille. Puis nous bifurquons à gauche. La route est bonne et assez peu fréquentée. Les villages sont espacés. Majoritairement les maisons sont sur pilotis, en bois avec des murs en planches ou en nattes. Autour de nous des papayers, du manioc, près des points d'eau des potagers et surtout partout d'immenses champs de bananiers, Après 30km de route nous arrivons a la cascade de Tadxe Phasquam. Très joli coin bien organisé pour les touristes. Un petit pont qui traverse la rivière et qui offre une belle vue sur la cascade environnée de verdure, restaurant, bungalows, boutiques et même le village ethnique avec adultes et enfants déguisés qui se mettent en place dès qu'un touriste apparaît. Vite nous fuyons. Sur la route, environ 30km plus loin, un village est recommandé par le routard Ban Houey Houm . Pas facile a trouver. Il n'y a aucun panneau indicateur et les gens ne nous comprennent pas. Nous allons un peu trop loin, mais cela nous permet de trouver un endroit pour manger une soupe. A côté du restaurant il y a "séance d'offrandes". Au bord de la route dans deux bassines un feu où l'on fait brûler des imitations de ce que l'on souhaiterait avoir pour la nouvelle année:car depuis le 23 janvier c'est l'année du dragon qui vient de commencer. Alors on brûle de tout, faux costumes, faux jouets et surtout faux billets. Nous participons à la fête avec les gens du restaurant. Puis demi tour et arrêt dans le village recherché. Nous allons prendre un café. L'endroit est en chantier. C'est un autrichien qui nous reçoit. Il aide un ami laotien et s'occupe de sélection de cafés. Tous les caféiers que nous avons vu sont des " robusta". Les "arabica "poussent plus haut en altitude et sont cueillis un peu plus tard. Le sol volcanique du plateau des Bolaven est très propice à la culture du café. Il nous prépare un excellent café qu'il a torréfié lui même, qu'il moud avec un moulin manuel et qu'il prépare dans une cafetière italienne. Il nous fait faire deux dégustations de deux "arabica "différents...un régal. Ça nous change du café Lao qui est du robusta torréfié avec du sucre d'où son aspect sirupeux et son goût caramélisé. Dans le village dés le plus jeune âge les filles tissent avec des métiers rudimentaires dont les fils de trame sont fixés sur un bambou tendu avec les pieds. Elles tissent du coton, puis de temps en temps dans un motif des fils de fibres de bananiers et des fils avec des perles.C'est du beau travail et qui nécessite doigté et patience. Au milieu du village une maison artisanale et sous la maison un modèle de cercueil sculpté tel que les habitants de ce village les utilisent. Au retour nous essayons d'aller voir une autre cascade. Nous ne la trouvons pas mais découvrons une immense plantation d'evea. Des travailleurs sont sur le point de quitter la plantation. Il ont des sortes de fourches en osier. Ils nous montrent qu'ils enlèvent les feuilles autour des arbres. Pourquoi ??? Nous rentrons à Pakse en fin d’après-midi. Ce soir c'est le départ.

mardi 24 janvier 2012

Laos: Le plateau des Bolaven 1

La chasse aux poux!!
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Ce matin nouveau départ en moto pour le plateau des Bolaven direction Pakong. On sort de Paksé par la nationale 13 puis on continue tout droit. La route est bonne. A la sortie de la ville, sur environ 500 m des " collines " de pastèques sont en vente. On s’éloigne de la ville et on aborde le plateau. Tout est très vert, la terre est rouge et fertile. Très rapidement de part et d'autre de la route qui s'élève lentement sur le plateau, on distingue des caféiers Sur le bord de la route sèche de la paille qui sert à la fabrication des balais et des paniers. Encore plus loin, on passe à côté d'un village de forgerons qui fabriquent des "serpettes ". Sur des bâches, devant les maisons, dans les cours sont étalés des grains de café. On décide de s'arrêter dans un village. Autour de chaque maison hommes et femmes s'activent à la cueillette. Les grains sont ramassés rouges et parfois sur le même arbre on trouve à la fois des grains et des fleurs. Les caféiers sont grands et un petit panier autour de la taille hommes et femmes, pieds nus grimpent pour atteindre les plus hautes branches. Ces villageois ne semblent pas pauvres, même si pour nos yeux d'occidentaux leurs conditions de vie peuvent paraître précaires. L'implantation du café dans cette région date de l'époque de la colonisation française et le terrain, l'altitude, la température, et l'ensoleillement semblent lui convenir.Il y a de nombreux cours d'eau sur ce plateau en témoignent les nombreuses cascades. La première que nous visitons est celle de Tad Yuang sur la droite environ 8km avant Pakong. C'est un hasard, nous avons seulement manqué la précédente. . Très belle cascade entourée de végétation, palmiers, impatients en fleurs et autres. La partie avant la cascade, lorsque la rivière serpente tranquillement avant de chuter a été aménagée en coin pique-nique avec des tables au milieu du gazon ou abritées sous des paillotes, des petits ponts. Tout est très propre. Nous décidons de faire une balade et de remonter plus haut le long de la rivière jusqu'à une autre petite chute. Je ne suis pas toujours très rassurée car j'ai peur que l'on s'égare. JC a branché sont gps de "père Noël ", mais bon ...je suis comme ça ! La balade au milieu des caféiers est très agréable. Près d'une maison trois personnes plongent dans la rivière pour récupérer des escargots d'eau douce (un peu comme des bigorneaux ). Notre présence les perturbe et nous avons l'impression que cette activité n'est peut être pas légale. Avec un peu de difficulté et "au bruit "nous finissons par trouver les deux autres petites cascades où nous dérangeons d'autres pêcheurs. A notre retour, oh, surprise de nombreuses familles sont installées pour un pique-nique. Nous refusons l'invitation à déjeuner de l'une d'elle, mais JC accepte un verre de bière pour ne pas les vexer. Nous nous arrêtons au" coffee" de l'entrée. Nous choisissons d'y déjeuner. L'accueil est chaleureux et professionnel. Tout respire la propreté. Finalement nous prenons le chemin du retour en faisant une halte à Tad Fane où se trouve la plus haute cascade du Laos (cascade double ) que nous ne verrons que du haut. Puis la halte suivante nous conduit à Ban E-Tu où un français a construit un Resort qui paraît bien entretenu mais plutôt désert. La cascade est belle. JC fait du canoé local (un radeau). L'escalier qui conduit au pied est un peu raide. Fin de notre journée cascade.

lundi 23 janvier 2012

Laos: Vat Phou

Effectivement pas sûr que ça mène quelque part
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Après une nuit un peu difficile et oui , une petite tourista, légère pour me rappeler que le Laos n'est pas le Vietnam et qu'il faut que je fasse un peu attention, le soleil est là. Donc nous enfourchons la moto pour faire ce que nous avions prévu la veille. Il faut traverser le Mékong par le pont situé près de l'hôtel Champassak. A environ 4 ou 5 km il faut prendre une route à gauche. Nouvellement construite, très bonne, avec une circulation fluide elle conduit à Champassak puis au site en moins d'une heure en moto. Il fait chaud, nous arrivons au Vat Phou vers 10h30. Après l'entrée on peut continuer en véhicule jusqu'au parking situé avant le poste de contrôle des billets. A ce niveau la une belle pièce d'eau sur la droite du chemin. Le Vat Phou est un site d'architecture khmère et de religion indouiste. Il est situé au pied d'une montagne le Phou Kao dont la forme évoque le symbole phallique de Shiva. De plus une source permanente coule au pied de la falaise. Ce sont ces éléments qui laissent supposer que les anciens aient choisi ce lieu pour y créer un sanctuaire dédié à Shiva. Dans la vallée , près du Mékong se trouvait une ville pré-ankorienne. Une route antique reliait le Vat Phou à Angkor (mais le Vat Phou est sans comparaison possible avec Angkor, tant au niveau de la taille que de la richesse). Cet ensemble religieux date du XIe. Dans la partie plate deux bassins (océan qui entoure la terre )de part et d'autre d'une allée où se trouvent sur une esplanade deux bâtiments qui se font face. celui de droite permet de voir de beaux frontons de portes (ici Shiva et Parvati chevauchant le taureau Nandin ), des bas reliefs sculptés et des fenêtres à balustres. Le palais sud est en restauration. Légèrement plus haut il ne reste que des ruines du temple dédié au taureau Nandin. Une allée bordée de restes de colonnes et qui était autrefois couverte conduit à plusieurs volées de marches successives et escarpées au milieu des frangipaniers en fleurs. C'est magnifique et quelle odeur! Après la première série d'escaliers, sur une terrasse une statue, entourée de nombreuses offrandes. Il s'agirait de Phaya Komatha, le fondateur du temple. En haut, le temple est en forme de croix. Il est richement sculpté de divinités du panthéon hindou. Krishna déchirant le de monstre serpent Kala, Shiva chevachant Airavata l'éléphant à trois têtes. A l'intérieur du sanctuaire le lingam Parvatha qui était sans arrêt arrosé par l'eau de la source grâce à un système élaboré de canalisation a été remplacé par un bouddha. Derrière le sanctuaire sur un mur les trois statues de la trinité de la religion hindou, Shiva entouré de Brahma et de Vishnou. Un peu plus loin d'autres vestiges : une table de sacrifice humain, pierre taillée en forme de crocodile, un rocher dans lequel est taillé un éléphant à trois têtes. Dans toutes les petites grottes des bouddhas où les pèlerins nombreux viennent déposer des offrandes et prier. La source coule près d'une grotte dans un petit bassin en forme de yoni. Les laotiens viennent s'y recueillir et prendre de l'eau. Nous terminons notre visite par un tour dans le petit musée a l'entrée du site et qui est intéressant.