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samedi 28 mars 2015

Inde Arunchal 2015 de Damroh a Pasighat Samedi 28 mars :



Ce matin le temps est bas et il pleuvote. Cela nous fait hésiter à partir en balade  jusqu'à un pont suspendu sur la rivière Yamne. Finalement nous nous décidons à y aller et nous sommes d'autant plus motivés que  des villageoises  signalent aux guides qu'un sacrifice de Mithun va avoir lieu près du pont. Il nous faut presque une heure pour trouver le chemin et y arriver. Des villageois sont en train de remettre le pont en état avec des morceaux de bambou tailles. C'est un travail élaboré. Tous les villageois y participent. Les Adi fonctionnent beaucoup collectivement. C'est pour fêter la fin des travaux qu'ils vont faire des sacrifices. De part et d'autre du pont se sont réunis les hommes de deux clans. Ce n'est pas l'affaire des femmes. D'un côté du pont c'est un cochon qui va être sacrifié et de l'autre côté, c'est un Mithun. Nous traversons donc le pont ce qui dérange un peu les villageois qui sont en train de terminer les travaux, mais ils nous laissent passer avec bonne grâce. Des hommes sont installés autour d'un feu. Ils nous observent un peu intrigués. JC qui a apporté un paquet de biscuit suggère d'en offrir. Tous acceptent. Du coup ils paraissent plus à l'aise et nous aussi. Un Mithun est attaché à un arbre. D'autres hommes vont et viennent, découpent des bambous, fabriquent des cordes....Finalement un homme nous prévient que cela va commencer et qu'il faut faire attention. Avec les cordes ils vont lui bloquer les cornes. Ils vont glisser une corde avec un nœud coulissant autour du cou. Puis ils vont fixer une corde a chaques pattes. Tout cela ne se fait pas facilement. La bête se débat et ses ruades dont dangereuses. L'objectif est de l'emmener jusqu'à une sorte de grosse échelle inclinée et de le coucher sur le flanc tête en haut. Une fois cela fait, certains hommes vont tirer sur la corde qui enserre le coup tandis que les autres vont tirer sur les pattes arrières. Le Mithun meurt étranglé. Un pique en bambou est planté dans sa langue. Immédiatement commence le dépeçage et c'est un des hommes qui s'en charge. Il distribue des petits bouts de peau à certains hommes qui en réclament (talisman, souvenir?...). Les morceaux de viande, une fois découpés vont être cuits sur le feu et mangés par tous les membres des deux clans et les "politiques" qui ont été invités. Le Mithun a été acheté  par les membres des deux clans pour fêter la fin des travaux collectifs sur le pont. Les politiques, équivalents de nos députés, ont financé les câbles du pont et c'est à ce titre qu'ils sont invités à manger. En cadeau, chaque homme politique recevra une volaille qui pour l'heure est enfermée dans un panier tresse. En souvenir de ce "sacrifice" ils laisseront l'échelle en bois et l'espèce d'arbre totem qu'ils ont fabriqué avec des bambous. Nous retraversons le pont pour rentrer et nous passons devant les hommes des deux autres clans qui eux se sont cotisés pour un cochon qui lui n'a pas encore été tué. Quelle matinée !! Nous sommes encore étonnés d'avoir été autorisés à assister à cette cérémonie. Après le repas au lodge nous prenons la route. Il pleut la route est accidenté et toujours en chantier. Il y a des moments où nous avons l'impression de rouler dans un torrent. Le chauffeur et le guide sont tendus et surveillent la montagne par crainte des éboulements et des chutes de pierres qui sont légion. C'est avec joie que nous arrivons à Pasigat. Les rues sont boueuses, pleines d'énormes flaques d'eau mais nous allons quand même faire une petite balade. Le marché est très bien achalandé en légumes.
Nous logeons a l'hôtel "Anne", comme les autres touristes qui font le même trajet. La chambre n'est pas grande mais propre et c'est l'essentiel. Le poulet a l'ail est très bon et plus goûteux que celui au gingembre choisi par JC. Et surtout ce n'est pas pimenté.

vendredi 27 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Yinkiong a Damroh Vendredi 27 mars



Heureusement il n'y a pas trop de km et nous partons vers 8h. Une fois de plus nous avons l'impression de circuler sur un équivalent de route forestière chez nous. Encore une route en chantier. Mais là, c'est le grand jeu. Les portions terminées, quelques km font rêver. Une vrai double voie, soit une quatre voie pour ici. La végétation est toujours un peu identique avec au niveau des villages des cultures, en terrasse ou pas qui ont été gagnées sur la jungle. Nous passons par le village de Simong qui abrite les Adi Simong. Environ quarante kms après le départ  nous bifurquons vers la gauche dans la direction d'un village Adi Milang. Il est plutôt éloigné et a l'heure où nous arrivons il n'y a presque personne car tout le monde est dans les champs. Nous retrouvons le groupe des deux Françaises sympas. Elles logent dans le lodge  ou nous allons le soir. En plus elle nous apprennent que des danses doivent avoir lieu à Damroh l'après-midi. Nous commençons par aller au lodge...pas simple, aucun panneau, et un chemin d'accès extrêmement difficile. Mais ensuite, c'est la bonne surprise avec des bungalows individuels simples, soignés et un balcon avec vue sur la vallée et la rivière Yamne. Après un pique nique et notre installation nous partons pour le village de Damroh a la recherche de l'endroit où doivent avoir lieu les danses. La aussi c'est un peu compliqué. Personne ne semble au courant. Dans le haut du village une réunion à lieu, mais sans rapport avec ce que nous cherchons. Un peu plus loin des habitants se sont regroupés pour monter un mur au dessus de la route. Les Adi ont un système de fonctionnement très collectif et démocratique. Dans chaque village se trouve une maison de village pour les réunions et un conseil des sages est élu démocratiquement. Les Adi Simong et les Adi Milang sont très proches. Les différences sont des subtilités de langage et la configuration des maisons. Celles des Milang sont plus petites et le toit descend presque jusqu'au sol. Le toit n'est pas fait en palmier mais en fibres de troncs de palmiers. Les paniers à volailles avec leur petite porte sont suspendus à la sous pente du toit. Les anciens portent encore les cheveux courts coupés façon bol. Les hommes ont le même sac à dos arrondi et les femmes la même tenue vestimentaire avec une jupe rouge et un caraco noir brodé. Elles portent aussi de gros colliers assez lourds. Finalement la danse, le ponant, est organisée devant une maison. C'est une danse de bienvenue exécutée par les femmes et à laquelle nous, les trois femmes sommes associées. Dans la maison, la maîtresse de maison fait griller des rats des champs piques par deux sur une brochette en bambou....chacun ses goûts.
Très bon repas au lodge prépare par le cuisinier Nepali nous n'avons pas demandé ce qu'était la viande!!!.

jeudi 26 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Along a Yingkiong Jeudi 26 mars


Nous quittons Along vers 8h30. La route serpente le long de la rivière ...nous allons plein est. Au niveau du pont de Dite Dîme elle se jette dans la Siang river qui en arrivant dans l'Assam s'appellera le Brahmapoutre. Parallèle  au pont on trouve une passerelle en bambous qui traverse la rivière. Mais la qualité des bambous ne nous inspire pas  une traversée. Ensuite nous allons plein nord en suivant la riviere Siang qui est importante avec de nombreux rapides. Elle prend sa source au Tibet donc sources de problèmes avec la Chine qui veut la détourner..... La route n'est pas trop mauvaise, pas très fréquentée et nous fait circuler au milieu de la jungle qui tout au long des 120km va alterner avec les plantations d'orangers, les bananiers, les rizières. Dans la jungle de très beaux arbres, des fougères arborescentes, des yuccas arbres, des bambous car il y a de l'eau partout. C'est une route agréable pour qui aime la nature. En effet il n'y a pas grand chose à voir. Quelques villages de l'ethnie Adi Minyong. Sur la route a deux reprises nous avons la chance de croiser deux vieux messieurs de cette ethnie habillés comme autrefois avec le minimum : un cache sexe. Ils portent leur traditionnelle machette, une petite flasque contenant un mélange a base de tabac dont ils s'enduisent pour éviter les sangsues. Ils portent un sac en bambou traditionnel. Tous deux arrivent de la jungle ou ils sont allés repèrer leurs Mithuns qui vivent à l'état semi sauvage. Le deuxième monte avec nous dans la voiture pendant quelques km jusqu'à son village de Simong. Pas plus tôt arrivés à Yinkiong nous déposons nos sacs à l'hôtel, un peu rustique, sans eau chaude mais propre. En tout cas notre chambre dont la salle de bain a du être refaite et qui n'a pas encore eu le temps de se dégrader. Nous décidons d'aller jusqu'au bord de la rivière. Notre première expédition nous conduit chez des locaux. Une dame est en train de tisser. Nous finissons par trouver le chemin qu'empruntent hommes et femmes qui vont casser des cailloux pour BRO. Nous finissons par arriver au bord de la Siang et par toucher l'eau qui n'est pas si froide compte tenu de son lieu d'origine. Deux hommes qui ont l'air de faire office de gardien nous interpellent pour nous inviter à nous assoir. Ils sont installés à côté d'un espèce de totem a sacrifices et très fiers de poser pour une photo. Nous nous pressons de remonter vers le village avec les travailleuses car la nuit tombe vite et la lumière inexistante. Près de l'hôtel nous croisons un groupe de jeunes femmes en costume traditionnel Minyong.

mercredi 25 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Autour d'Along mercredi 25 mars


Alors que nous allons prendre le petit déjeuner le guide nous propose de changer de chambre pour la nuit suivante. Du coup nous héritons d'une grande chambre avec coin salon. Il a dû aussi faire des recommandations pour la propreté. Du coup les tables sont recouvertes de nappes propres. Mais surtout nous ne sommes plus en dessous de la cuisine.
Nous partons en voiture en direction de deux villages traditionnels. Dans le premier nous passons un peu de temps à observer le travail de changement des feuilles de palmiers sur un toit. Il y a un monde fou, au moins une vingtaine d'hommes. Ceux qui sont en bas, qui vont chercher les feuilles séchées empilées et qui les accrochent à un long bambou pour les monter sur le toit. Sur le toit, des hommes les uns à côté des autres qui positionnent les feuilles avant de les attacher avec un fin lien de bambou. Il avancent rangée par rangées en allant vers le haut du toit. Les feuilles sont placés comme des tuiles, celles du dessus recouvrant partiellement celle du dessous. Il faut 5 ou 6 heures pour  faire un toit.
 Les femmes ont installées une cuisine à l'extérieur ou elles s'affairent pour préparer le repas de tous. Nous continuons à pieds et traversons la rivière sur un pont suspendu métallique qui a été installé pour remplacer le pont en bambou. D'ici peu il y aura aussi un pont pour les voitures. Nous arrivons dans un village Adi Galo. Il y a surtout des enfants et des personnes âgées car les autres sont au champ. Les maisons sont grandes, bien agencées. Cela reflète une certaine aisance. Les rues du village sont propres. Il y a même des poubelles et l'éclairage public solaire. Les greniers sont importants, sur pilotis avec deux niveaux. En haut de chaque pied, une pierre plate empêche les rongeurs qui auraient pu arriver à grimper sur les poteaux de s'introduire dans le grenier. Une jeune femme accepte de mettre son costume traditionnel, un vieux monsieur accepte de se laisser photographier avec son chapeau traditionnel. Après une super balade le long des plantations, orangers, mais, riz sec.....nous rejoignons le bord de la rivière jusqu'à une passerelle qui nous permet de la traverser. Dans un autre village Adi Galo deux dames sont en train de tisser. L'une d'elle fait un travail d'une extrême finesse.
Après midi nous passons par le marché. Il y a des brochettes de rats sèches qu'ils font bouillir ou rôtir. Chez les Adi Minyong ces brochettes de rats sont offertes au femmes présentes à la fête du mariage. Dans le village Minyong  que nous visitons notre guide a un ami et nous passons un peu de temps avec la famille. De façon générale la maison fait moins riche que celle des Galo. Les toilettes sont au dessus de l'enclos pour les cochons....il vaut mieux ne pas glisser. Je n'ai pas tenté l'expérience. La maîtresse de maison est en train de préparer du vin de millet dans une espèce de "filtre à millet". JC a été invité à en boire trois fois aujourd'hui. Heureusement qu'il trouve toujours un moyen pour en éliminer un peu dans un coin. Aujourd'hui c'est à travers les bambous de la terrasse. Dessous de terrasse où il vaut mieux ne pas s'aventurer pour ne pas prendre un crachât sur la tête. Et oui à chacun ses coutumes. Chez les Minyong les trophées, cornes de Mithuns, crânes de rongeurs sont exposés à l'extérieur sur le mur de la terrasse. Devant les
maisons on retrouve aussi les "totems" de sacrifices pour rappeler aux dieux et aux habitants du village les sacrifices  consentis. Les propriétaires de la maison revêtent leurs costumes traditionnels pour nous. Si celui de la dame est assez classique avec sa jupe, son caraco  et ses bijoux, celui du monsieur est impressionnant. C'est un costume de guerrier. Les explorateurs anglais du XXÈME siècle et du début du XXÈME surnommaient les Adi "abor" ce qui signifie sauvage.
Autrefois les femmes de cette tribu portaient les cheveux courts, mais c'est beaucoup plus rare aujourd'hui.
De façon générale les membres de ces tribus sont fiers de leur appartenance à une tribu et a un clan.

mardi 24 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Mardi 24 mars : de Daporijo a Along


Petite halte au marché. Il n'y a pas grand chose à voir sauf les paniers en bambou remplis de millet qui sert à fabriquer la bière.(20l pour un panier). Des paniers de petites oranges aussi. C'est la région de production, mais on est à la fin.
Après la traversée de la rivière Subansiri nous nous trouvons dans l'aire des Adii galo Leurs maisons carrées, sur pilotis sont spacieuses. Une grande terrasse couverte et bordée de bancs leur permet de faire sécher les céréales et de s'aérer à la saison chaude. Un jeune homme nous permet d'entrer dans sa maison et d'en faire le tour. C'est une famille aisée de cinq enfants avec trois domestiques qui viennent de l'Assam. Ces derniers sont "adoptés " par les familles alors qu'ils sont très jeunes environ trois quatre ans. Dans le même village une vieille dame accepte que je la photographie avec ses parures d'oreilles. Les hommes Adi ont le sac à dos traditionnel, la machette et un chapeau en bambou dont les rebords sont moins larges sur les côtes. Ils fument aussi une pipe traditionnelle recourbée. A midi nous nous arrêtons sur le bord de la route. JC et moi pique-niquons car je suis un peu patraque. Le guide et le chauffeur vont manger du poisson. Beaucoup d'hommes sont pêcheurs. Il y en a un qui s'arrête dans le petit resto ou nous sommes. Il va en profiter pour manger avec nous. Il nous montre aussi sa canne à pêche faite avec un long bambou très souple.
Nous arrivons tard à Along car la route est pénible et en plus je suis malade.
En arrivant, la petite chambre à la propreté limite me déprime. En plus comme elle se situe juste en dessous de la cuisine du restaurant elle est bruyante. Nous sommes à l'hôtel Toshi.palace le plus propre d'après le Lonely qui signale l'hôtel West comme un modèle du genre alors que rendant visite à deux Françaises qui y habitent, nous constatons qu'il est plus sale et décrépi que le notre.

lundi 23 mars 2015

Inde Arunachal de Ziro a Daporijo 23 03

++++PHOTOS

 
Lundi 23 mars :
Départ vers 8h en direction de Ziro. Très rapidement, une fois franchies la petite colline qui domine le village nous nous retrouvons en "territoire" Hill Miri , qui se considèrent comme des Nishi. Nous nous arrêtons pour que je puisse faire une photo d'une vieille femme qui portent ses énormes boucles d'oreilles traditionnelles.
Les villages paraissent plus pauvres que les villages Apatanis. Beaucoup d'enfants jouent devant les maisons et sont souvent assez sales. Les hommes portent la traditionnelle machette que l'on apprend à utiliser très tôt. Nous nous arrêtons pour voir manipuler cet objet hyper dangereux par un très jeune enfant, presque un bébé. Ça nous donne des frissons, mais pas aux parents, apparemment qui le regardent faire naturellement.
Un peu plus loin nous nous arrêtons devant quelques maisons car le guide voudrait nous en faire visiter une. JC fait un tabac avec sa distribution de ballons. L'intérieur de la maison est très sombre( pas de fenêtre dans les maisons) mais ressemble à celui de la maison Apatani visitée deux jours avant. Toujours la même grande pièce centrale, les    trophées et sacs sur les murs. Le toit est couvert de feuilles de palmier et vu de dessous c'est du plus joli effet. Le partie sur pilotis est caractéristique avec ses entrelacs de piquets. Dépassant du toit des suspensions représentant les réussites a la chasse. Autant de suspensions que de cochons sauvages tués. Le propriétaire de la maison fait ainsi la démonstration de son habileté de chasseur pour ses fils et les habitants du village.
Les Hill Miri enterrent leurs morts à côté de la maison. Il y a d'abord une première sépulture en bambous, puis un an après le décès une deuxième sépulture en dur.
Tout au long  de la route la végétation est assez abondante sauf dans les zones déforestatées par les Hill Miri.  Comme les Nishi, ils déforestent une zone, la cultive pendant trois quatre ans puis la laisse à l'abandon pour la ré cultiver au moins dix ans après. Ce type de culture ancestral semble poser problème aujourd'hui au gouvernement d'Arunachal. Problème  environnementaux sans doute, mais nous n'avons pas les données de leurs réflexions?????? Comme les Nishi, les Hill Miri cultivent le riz sec sur les collines et fabriquent une boisson très populaire appelée "Apong", mais qui dans mon souvenir est faite à partir de millet. Les femmes portent un panier dont l'anse repose sur le front. En fin de journée elles ploient sous le panier rempli de bois pour alimenter le feu de la cuisine
Dans la dernière partie, avant Doporijo il y a beaucoup de bananiers.
Nous logeons dans le petit village de Ligu, dans l'hôtel du village géré par le couple de la maison d'en face. C'est spartiate. Pas d'eau chaude et propreté limite....
Pour le repas nous mangeons dans la grande pièce de la maison de la gérante qui nous a préparé un assortiment de légumes non pimentés.

Inde Arunachal 2015 Ziro J3 la journée des femmes23 03

++++PHOTOS
Lundi  23 mars : festival des Apatanis, âmes sensibles s'abstenir...
Ce matin départ à 5h30 pour les villages ou a lieu le festival. Notre guide s'est renseigné pour savoir dans quels endroits vont avoir lieu les cérémonies. Il me conduit dans un lieu où sont tous les touristes puis part prospecter avec JC pour trouver un autre lieu moins couru et plus intéressant.
Dans chaque quartier, pour chaque clan, sous un pêcher en fleurs ont lieu des sacrifices.
Nous nous retrouvons donc dans un enclos. Sous le pêcher, sur des bambous pendent des poulets qui à force de se débattre ont perdu une partie de leurs plumes. A côté, un chamane assis. Devant lui un petit cochon et douze gros cochons. Un autre chamane, debout pointe tour à tour chaque cochon avec un bâton en psalmodiant. Cela dure longtemps. Pendant ce temps des femmes, une par maison ayant fourni un cochon, en costume traditionnel, arrivent portant chacune d'une main un récipient contenant de la farine de riz ou du riz rouge avec du gingembre et de l'autre main un récipient contenant du vin de riz. Devant l'entrée de l'enclos un homme accroche un billet sur l'épaule de chacune d'elle. Ceci est sensé leur apporter la bonne fortune. Les chamanes en ont un aussi. Au bout d'un certain temps les femmes entrent dans l'enclos, déposent un peu de riz et d'alcool sur les poulets puis sur les cochons qui attachés par les quatre pattes sur un bambou manifestent leur mécontentement en s'agitant et en criant. Une fois que les femmes ont accompli leur rituel elles sortent et font le tour du quartier en s'arrêtant devant chaque maison pour distribuer du riz et donner à boire de l'alcool. C'est la même chose pour les gens qu'elles croisent dans la rue et par deux fois JC et moi recevons notre dose. Pendant ce temps dans l'enclos le chamane continue son tour des cochons. Lorsqu'il a terminée a lieu  la partie la plus horrible de la fête. Un vieil homme, apparemment habilité va sacrifier le petit cochon. Avec un morceau de bambou sensé être affûté il tente de trancher la peau du ventre du petit cochon. Mais cela tient du cauchemar car il n'y arrive pas et fini par s'aider de sa machette qui n'est guère plus aiguisée. Ensuite il plonge les mains dans le ventre du petit cochon à la recherche du cœur. Il exerce une forte pression sur les artères et les veines et arrache le cœur. Celui-ci est déposé dans un petit panier en osier qui va être suspendu au tronc du pêcher en offrande aux dieux. Ensuite c'est un chamane qui intervient pour prélever le foie dans lequel il va "lire" ce que réserve l'avenir au clan qui a offert le cochon qui sera ensuite donné au chamane. Les gros cochons quant à eux sont transportés dans les maisons des habitants qui les ont présenté à la cérémonie. Ils seront sacrifiés de la même manière que le petit cochon. La lecture des foies est maintenant relative aux familles . Ensuite les cochons seront découpés et les morceaux distribués à tous les membres de la famille.
Même si tout le monde se prête au jeu des photos cette fête n'a rien de folklorique et les traditions animistes sont bien présentes dans la vie de ces ethnies.