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mardi 24 janvier 2012

Laos: Le plateau des Bolaven 1

La chasse aux poux!!
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Ce matin nouveau départ en moto pour le plateau des Bolaven direction Pakong. On sort de Paksé par la nationale 13 puis on continue tout droit. La route est bonne. A la sortie de la ville, sur environ 500 m des " collines " de pastèques sont en vente. On s’éloigne de la ville et on aborde le plateau. Tout est très vert, la terre est rouge et fertile. Très rapidement de part et d'autre de la route qui s'élève lentement sur le plateau, on distingue des caféiers Sur le bord de la route sèche de la paille qui sert à la fabrication des balais et des paniers. Encore plus loin, on passe à côté d'un village de forgerons qui fabriquent des "serpettes ". Sur des bâches, devant les maisons, dans les cours sont étalés des grains de café. On décide de s'arrêter dans un village. Autour de chaque maison hommes et femmes s'activent à la cueillette. Les grains sont ramassés rouges et parfois sur le même arbre on trouve à la fois des grains et des fleurs. Les caféiers sont grands et un petit panier autour de la taille hommes et femmes, pieds nus grimpent pour atteindre les plus hautes branches. Ces villageois ne semblent pas pauvres, même si pour nos yeux d'occidentaux leurs conditions de vie peuvent paraître précaires. L'implantation du café dans cette région date de l'époque de la colonisation française et le terrain, l'altitude, la température, et l'ensoleillement semblent lui convenir.Il y a de nombreux cours d'eau sur ce plateau en témoignent les nombreuses cascades. La première que nous visitons est celle de Tad Yuang sur la droite environ 8km avant Pakong. C'est un hasard, nous avons seulement manqué la précédente. . Très belle cascade entourée de végétation, palmiers, impatients en fleurs et autres. La partie avant la cascade, lorsque la rivière serpente tranquillement avant de chuter a été aménagée en coin pique-nique avec des tables au milieu du gazon ou abritées sous des paillotes, des petits ponts. Tout est très propre. Nous décidons de faire une balade et de remonter plus haut le long de la rivière jusqu'à une autre petite chute. Je ne suis pas toujours très rassurée car j'ai peur que l'on s'égare. JC a branché sont gps de "père Noël ", mais bon ...je suis comme ça ! La balade au milieu des caféiers est très agréable. Près d'une maison trois personnes plongent dans la rivière pour récupérer des escargots d'eau douce (un peu comme des bigorneaux ). Notre présence les perturbe et nous avons l'impression que cette activité n'est peut être pas légale. Avec un peu de difficulté et "au bruit "nous finissons par trouver les deux autres petites cascades où nous dérangeons d'autres pêcheurs. A notre retour, oh, surprise de nombreuses familles sont installées pour un pique-nique. Nous refusons l'invitation à déjeuner de l'une d'elle, mais JC accepte un verre de bière pour ne pas les vexer. Nous nous arrêtons au" coffee" de l'entrée. Nous choisissons d'y déjeuner. L'accueil est chaleureux et professionnel. Tout respire la propreté. Finalement nous prenons le chemin du retour en faisant une halte à Tad Fane où se trouve la plus haute cascade du Laos (cascade double ) que nous ne verrons que du haut. Puis la halte suivante nous conduit à Ban E-Tu où un français a construit un Resort qui paraît bien entretenu mais plutôt désert. La cascade est belle. JC fait du canoé local (un radeau). L'escalier qui conduit au pied est un peu raide. Fin de notre journée cascade.

lundi 23 janvier 2012

Laos: Vat Phou

Effectivement pas sûr que ça mène quelque part
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Après une nuit un peu difficile et oui , une petite tourista, légère pour me rappeler que le Laos n'est pas le Vietnam et qu'il faut que je fasse un peu attention, le soleil est là. Donc nous enfourchons la moto pour faire ce que nous avions prévu la veille. Il faut traverser le Mékong par le pont situé près de l'hôtel Champassak. A environ 4 ou 5 km il faut prendre une route à gauche. Nouvellement construite, très bonne, avec une circulation fluide elle conduit à Champassak puis au site en moins d'une heure en moto. Il fait chaud, nous arrivons au Vat Phou vers 10h30. Après l'entrée on peut continuer en véhicule jusqu'au parking situé avant le poste de contrôle des billets. A ce niveau la une belle pièce d'eau sur la droite du chemin. Le Vat Phou est un site d'architecture khmère et de religion indouiste. Il est situé au pied d'une montagne le Phou Kao dont la forme évoque le symbole phallique de Shiva. De plus une source permanente coule au pied de la falaise. Ce sont ces éléments qui laissent supposer que les anciens aient choisi ce lieu pour y créer un sanctuaire dédié à Shiva. Dans la vallée , près du Mékong se trouvait une ville pré-ankorienne. Une route antique reliait le Vat Phou à Angkor (mais le Vat Phou est sans comparaison possible avec Angkor, tant au niveau de la taille que de la richesse). Cet ensemble religieux date du XIe. Dans la partie plate deux bassins (océan qui entoure la terre )de part et d'autre d'une allée où se trouvent sur une esplanade deux bâtiments qui se font face. celui de droite permet de voir de beaux frontons de portes (ici Shiva et Parvati chevauchant le taureau Nandin ), des bas reliefs sculptés et des fenêtres à balustres. Le palais sud est en restauration. Légèrement plus haut il ne reste que des ruines du temple dédié au taureau Nandin. Une allée bordée de restes de colonnes et qui était autrefois couverte conduit à plusieurs volées de marches successives et escarpées au milieu des frangipaniers en fleurs. C'est magnifique et quelle odeur! Après la première série d'escaliers, sur une terrasse une statue, entourée de nombreuses offrandes. Il s'agirait de Phaya Komatha, le fondateur du temple. En haut, le temple est en forme de croix. Il est richement sculpté de divinités du panthéon hindou. Krishna déchirant le de monstre serpent Kala, Shiva chevachant Airavata l'éléphant à trois têtes. A l'intérieur du sanctuaire le lingam Parvatha qui était sans arrêt arrosé par l'eau de la source grâce à un système élaboré de canalisation a été remplacé par un bouddha. Derrière le sanctuaire sur un mur les trois statues de la trinité de la religion hindou, Shiva entouré de Brahma et de Vishnou. Un peu plus loin d'autres vestiges : une table de sacrifice humain, pierre taillée en forme de crocodile, un rocher dans lequel est taillé un éléphant à trois têtes. Dans toutes les petites grottes des bouddhas où les pèlerins nombreux viennent déposer des offrandes et prier. La source coule près d'une grotte dans un petit bassin en forme de yoni. Les laotiens viennent s'y recueillir et prendre de l'eau. Nous terminons notre visite par un tour dans le petit musée a l'entrée du site et qui est intéressant.

dimanche 22 janvier 2012

Laos: Paksé le déluge et après...

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Hier petit tour de reconnaissance dans Paksé et location d'une moto. Difficile de se faire une idée de Paksé. Cela ne fait pas ville touristique et pourtant il y a des touristes, certes concentrés dans certains lieux et en particulier non loin de notre guesthouse Sabaidy2 qui est un endroit très agréable. Nous faisons une pause au bord du Mékong pour assister au coucher de soleil. Nous bavardons agréablement avec deux français qui nous donnent des adresses de restos à LPG. Toujours bon à prendre. Ce matin réveil matinal. Nous avons projeté une balade à Champasak puis au site de Vat Phou. Le ciel est gris et tout d'un coup la pluie se met à tomber. Première halte devant un garage à motos. Nous repartons sous une pluie fine qui se transforme vite en pluie torrentielle. Deuxième halte devant une boutique. Nous sommes accueillis par une dame et sa petite fille qui doit avoir environ trois ans. JC lui donne un ballon. Ça marche à tous les coups. Elle est ravie et pourtant elle semble posséder beaucoup de jouets. La pluie tombe à flots, la dame chante, la petite danse. Puis elles jouent aux cartes. Le père arrive et se met à dégager le canal devant la boutique. Il repousse un peu plus loin les saletés accumulées qui finiront dans le Mékong. Un vrai problème que l'arrivée du "tout emballé" et des sacs plastiques car la gestion ne suit pas. Scène un peu insolite pour nous, le père déjà trempé se shampouine sous la pluie tout en continuant son activité. Au bout d'un moment la dame nous fait comprendre que le temps est trop bouché en direction de Champasak et qu'il vaut mieux retourner à Paksé. C'est ce que nous faisons sous un déluge d'eau. Malgré la veste imperméable, les capes de pluie nous arrivons trempés à la guesthouse où il y a 20cm d'eau devant la porte. Alors on va faire sécher et attendre.....
Après le repas, la pluie cesse. Nous décidons d'aller au village des tisserands (Ban Sapai ). C'est à 17km au nord-est de Paksé sur les rives du Mékong. Beaucoup de maisons sont en bois et sur pilotis. Sous la maison sont installés les métiers à tisser. Nous avons l'impression que le travail se fait dans de bonnes conditions. Les femmes qui tissent ne semblent pas souffrir. En fait, dans chaque maison il y a un ou deux métiers. Nous supposons donc que ces femmes sont des "travailleuses indépendantes ". Du reste elles tissent avec le sourire, prennent du temps pour la photo et ne semblent pas avoir de pression. Dans ce village les maisons sont grandes et l'ensemble reflète une certaine aisance. Au pied du temple bouddhiste où s'affairent quelques moines, il y a une ferme d'élevage de poissons. Autour il y a des rizières et des troupeaux. Mais c'est souvent comme cela près des fleuves ou des rivières. L'eau c'est la vie, même si parfois l'eau a ses caprices. Sur le chemin du retour nous faisons halte dans un autre temple en construction et nous assistons à la fin d'une cérémonie bizarre. Deux camionnettes à plateaux cote à cote. Sur l'une, trois moines assis autour d'objets et en train de faire des incantations. Sur le plateau de l'autre camionnette deux couples à genoux en direction des moines, une écharpe sur l'épaule. Une ficelle enveloppe les deux camionnettes comme une toile d'araignée. A la fin des incantations les couples descendent de la camionnette, enlèvent leurs écharpes et récupèrent la ficelle. Nous partons à ce moment là en supposant qu'il s'agissait d'une bénédiction de voiture. Et après tout pourquoi pas puisque chez nous il y a des bénédictions de chevaux ou autres. Dans la série temples, au retour nous visitons le temple bouddhiste de Paksé. Le premier bâtiment date de l'époque française. Il y a de nombreux moines. Plus d'une centaine nous dit l'un deux. Dans l'enceinte du temple se trouve aussi un collège.

samedi 21 janvier 2012

Laos: l'omnibus

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Ce matin réveil tôt pour prendre le bus de Savannakhet à Pakse. A 7h30 nous sommes devant le bus qui ne doit partir qu'à 9h. Heureusement car cela nous permet de prendre les places situées à l'avant. Le chauffeur d'un autre bus de la compagnie qui parle un peu anglais nous explique que les coûts des transports s'expliquent par le prix de l'essence et qu'il faut remplir pour rentabiliser. Mais à ce moment là nous sommes loin d'imaginer à quel point. Nous voyons remplir les soutes, puis le dessus du toit (sacs, bassines, motos, vélos ..) et enfin l'allée entre les sièges avec d'énormes sacs de 100kg sur deux niveaux. Et ensuite me direz-vous? Et bien ensuite il y a les passagers. Les chanceux comme nous qui arrivent tôt on une place assise normale, les autres sont assis sur les sacs dans l'allée et enfin il y a tous ceux qui voyagent debout devant. Car au fur et à mesure du voyage de nouveaux passagers montent avec leurs bagages. Au arrêts il faut être rapide et organisé si l'on veut aller faire pipi. Il n'y a pas forcément de toilettes et les jeunes femmes en pantalon ont prévu une sorte de pagne. J'avais déjà vu cela au Mozambique mais j'avoue que je n'avais pas pensé à prendre mon paréo avec moi. Heureusement il y a eu un arrêt toilettes et ma situation à proximité de la porte m'a permis d'en profiter. Les arrêts sont brefs. Des femmes se précipitent dans le bus pour vendre de la nourriture, brochettes de poulets, riz, fruits et d'autres choses indéterminées. Et puis le voyage dure...presque six heures pour faire un peu plus de 200km. La route est plutôt bonne droite et plate mais le bus est chargé et s'arrête souvent. Le paysage est plat. Majoritairement des maisons en bois sur pilotis. Autour de petits espaces entourés de rebords en terre et contenant des tiges jaunes que broutent les bœufs : sans doute des restes de plants de riz. En arrivant près de Paksé, le paysage verdi, il y a des rizières dans lesquelles des gens sont en train de travailler et on aperçoit quelques collines, toujours le même style, en pain de sucre. Nous voici à Paksé.

Transfert Vietnam Laos

   

Aujourd’hui, journée de transfert éprouvante. Une fois de plus ils nous ont raconté n’importe quoi à l’hôtel et on a bien été bêtes de les croire. On le sait pourtant qu’ils cherchent à nous arnaquer. Cette fois c’est avec le billet de bus Hué Savannakhet. Départ 7h30, avec une arrivée à 15h. En plus on avait soit disant réservé nos sièges à l’avant près de la porte. En réalité, pas de place réservée où nous voulions et une arrivée à destination à 18h30, soit 10h30 de voyage. De Hué on remonte un peu le long de la côte avant de prendre la route qui traverse le Vietnam dans sa partie la plus mince et conduit à Dan Savan au Laos. Cette partie du Vietnam permet de traverser un paysage de collines de type pains de sucre comme dans la baie d’Halong ou dans le nord. C’est tout vert avec une végétation dense et dans les parties creuses des bananiers. Très peu d’habitations assez rudimentaires. Au plus on approche du Laos et au plus les plantations de bananiers deviennent importantes. Arrivés à la frontière on rencontre des femmes poussant des charrettes de régimes de bananes. A la frontière vietnamienne tout le monde descend du bus. Vérification des passeports et des visas à partir des éléments recueillis à l’entrée sur leur territoire. Le système informatique a l’air très au point. Ensuite traversée à pied jusqu’au poste frontière du Laos. On nous demande 1$ en nous prenant notre passeport. En fait il y a méprise, le $ glissé dans le passeport c’est pour ceux qui ont déjà un visa et ce n’est pas notre cas. Il faut donc recommencer la queue devant un autre guichet où il nous en coûte 41$ chacun (mais ça c'était prévu). Puis retour au guichet précédent celui à 1$ pour les tampons. Entre temps une partie des gens qui étaient avec nous dans le bus ont récupéré leurs bagages et sont montés dans un autre bus et en plus notre bus a disparu. Moment de panique jusqu'à ce que JC me dise que le chauffeur lui a dit qu'il s’arrêtait un peu plus loin dans un restaurant. Des motos taxi nous proposent de nous emmener au bus. Mais il nous faut négocier un prix en dollar car nous n’avons pas de kip, le distributeur du poste de douane étant en panne. Finalement nous retrouvons le bus dans le village devant un restaurant. Nous apprenons que ceux qui ont changé de bus vont à Paksé comme nous sauf que nous ignorions que nous pouvions y aller directement en partant de Hué. Donc nous faisons une halte à Savannakhet. JC trouve une guesthouse pas loin de la gare de bus. Ce n’est pas la panacée, mais on a vu pire. On se fait conduire en tuk tuk à un distributeur de billets, on mange une soupe et on rentre crevés de notre journée.

Vietnam: Hue, la citadelle

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Ce matin on prend cool et on attend que le soleil perce un peu les nuages. La ville de Hué est très humide et il y pleut souvent. Une journée sans pluie est une journée de beau temps. Alors lorsqu'il y a un peu de soleil!!!! C'est le cas depuis deux jours. Aujourd'hui au programme vélo et vieille ville. Le vélo, c'est un peu comme la moto, il faut oser. Nous on est devenu les pros du vélo sur trottoir. Normalement ça ne se fait pas. Mais comme les vietnamiens font plein de choses qui ne se font pas sur les routes comme rouler a contre sens, couper la route, alors tant pis, nous on roule sur le trottoir. Personne ne s'en émeut. pas même la police. On prend " Le Loi " en longeant les quais, puis la passerelle piéton du pont Clemenceau qui franchit la rivière des parfums. Ensuite il y a une partie difficile pour rejoindre le premier pont qui permet de franchir la première enceinte. La ville impériale de Hué comporte trois murs d'enceinte. La plus extérieure, très épaisse, est entourée d'un canal que l'on franchit grâce a une dizaine de ponts. Nous voici intramuros. Il y a des jardins et un canal autour de la deuxième enceinte et seulement quatre portes. Actuellement, une seule permet d'entrer, la porte principale, une énorme construction en réalité percée de trois portes. C'était du balcon de cette construction que le roi ou l'empereur assistait aux parades. Un énorme protocole où chacun avait sa place.Près du roi , la cour. A leur pieds et devant les portes, éléphants, soldats, mandarins. Il reste peu de bâtiments intacts dans la ville impériale. Ils ont pratiquement tous été détruits lors de l'offensive du têt de 1968. Juste après le monumental bâtiment d'entrée et précédé par une pièce d'eau que l'on franchit par un petit pont se trouve le bâtiment de la salle du trône, rouge et or, Sur l'esplanade devant des sortes de petites stèles sur lesquelles sont inscrits les noms des mandarins. Elles sont disposées selon un ordre hiérarchique. On ne devait pas "rigoler "avec ça, je suppose. De part et d'autre de l'esplanade deux beaux griffons en bronze. Évidemment à l'intérieur un trône,de l'or, de l'or et encore de l'or. A l'arrière de la salle on peut assister à la projection d'un film qui nous montre les dégâts après le bombardement et une reconstitution de la cité impériale "numérisée ". Je crois que c'est comme ça que l'on dit. C'est intéressant et cela donne une idée de ce que pouvait être ce lieu immense divisé en quartiers avec des bâtiments fastueux et presque au centre, sur le modèle chinois, la cite interdite, "cité pourpre" dont il ne reste rien. En fait que reste-t-il? Un immense espace protégé, des jardins. l'ancien théâtre où se donnent des spectacles de danses traditionnelles pour touristes, des portiques de promenade, la demeure de la mère de l'empereur à côté de laquelle une maison a servi d'habitation au dernier empereur après son abdication en 1945, un très beau temple où se trouvent des autels à la mémoire des empereurs. Pour accéder à ce temple, la disposition est classique : une porte, puis un magnifique portique avec des portes en bois sculpté. De part et d'autre du portique un tambour et une cloche en bronze. Derrière le portique, à gauche et à droite de l'escalier qui descend vers l'esplanade d'énormes jarres en bronze. Les traditionnels griffons en bronze sont enfermés dans des cages rouges vitrées qui ressemblent aà des cabines de téléphone anglaises. C'est un peu insolite mais ça à l'air authentique. La construction de la citadelle date du début des années 1800 et de la dynastie des Nguyen. Leurs descendants sont nombreux car en dehors de Tu Duc qui n'a pas eu d'enfant malgré ses nombreuses femmes et concubines, les autres empereurs ont eu une importante descendance (à raison d'une centaine de concubines et de femmes par empereur, ça va vite) Si les enceintes de la citadelle sont d'aspect sévère en briques roses noircies par le temps, la ville impériale est illuminée par les couleurs des bâtiments à dominante rouge et jaune. Une visite agréable et un moment de tranquillité loin des klaxons incessants et de la circulation.

jeudi 19 janvier 2012

Vietnam: Hué, ses temples, mausolees et pagodes

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Sept heures trente et nous enfourchons les "becanes ". Moi derrière notre guide-chauffeur, le propriétaire de l'hôtel et JC qui nous suit. Première étape, le tombeau le plus éloigné, celui de Minh Mang. Notre chauffeur connaît bien le coin et nous conduit a travers des chemins qui nous permettent d'éviter la route nationale. Nous arrivons sur le site tandis que le soleil perce les nuages et nous sommes seuls. C'est le roi qui a dessiné les plans, mais contrairement a ce qui se passait habituellement il n'a pas assisté a la construction car il est mort avant. C'est un ensemble tout en longueur avec portes, pavillons peints en rouge et jaune, gravures, faïences, statues, Tout cela au milieu de la verdure, des fleurs et des pièces d'eau. Au bout, le pont de l'intelligence qui franchit "le lac de la nouvelle lune "qui sépare le monde des vivants de celui des morts. Tout au fond, inaccessible, une enceinte circulaire qui entoure une butte où est enterré le roi. Ce n'est pas très ancien, le roi est mort en 1840, mais c'est très megalo. Bon, pas plus que les autre temples que l'on va visiter ensuite et ne parlons pas de notre "bon Louis XIV " et de Versailles quelque cent ans avant. Ensuite nous nous arrêtons a celui de Thieu Tri, fils de Minh Man. Même type de construction, mais là le tombeau n'est pas au bout de l'ensemble, mais a côté. Il est situé sur une petite colline entourée d'eau. Comme le précédent il est innaccessible au public. Troisième arrêt, le tombeau de Tu Duc encore appelé " palais de la modestie". Tout un programme quand on sait que la construction a coûté des sommes faramineuses, a duré trois ans et que 3000 personnes travaillaient sur le chantier dans d'horribles conditions. Cela a même donné lieu a une révolte des intellectuels qui évidemment a été violemment réprimée. Cela se passait en 1866 au moment de la colonisation par les français. L'ensemble architectural, un peu différent des autres est très beau. Au milieu d'un grand parc avec des pièces d'eau et une riche végétation on trouve d'un côté l'ensemble avec palais, temples, édifices de loisir et de l'autre le tombeau. Celui ci, précédé par tout les éléments traditionnels, escaliers, esplanades, cour d'honneur, statues, un pavillon qui supporte une immense stèle en marbre sur laquelle le roi a fait graver son autobiographie critique.( Il faut dire qu'il avait de la matière. Pour arriver au pouvoir il a tué son frère, sa famille et tous ceux qui le gênaient). Finalement on arrive a l'emplacement du tombeau. Juste devant celui ci une arche avec des portes de bronze dont le rôle est de repousser les mauvais esprits sensés se cogner contre les portes. Et derrière, un tombeau en pierre surprenant de sobriété. Pour terminer notre périple sur la rive gauche de la rivière des parfums nous allons voir des arènes où se déroulaient, pour le plaisir des rois et de ses invités, des combats tigres/éléphants. Il semblerait que ces combats aient été truqués pour faire gagner les éléphants (on limait les griffes des tigres qui en plus étaient attachés a un pieu dans l'arène). Le dernier combat a eu lieu en 1904 alors que le pays été déjà sous domination française ... L'après midi, rive droite de la rivière et visite de la pagode de Thiem Mu encore occupée par des moines. Elle est connue pour les actions de révolte de ses moines qui par deux fois n'ont pas hésité a s'immoler par le feu. Un peu plus loin, le temple de la littérature. Moins beau et spectaculaire que celui d'Hanoi, il permet de voir les stèles supportées par des tortues alignées sous un portique. Ces stèles rendent hommage aux intellectuels qui réussissaient le concours pour devenir mandarin.