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mardi 24 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Mardi 24 mars : de Daporijo a Along


Petite halte au marché. Il n'y a pas grand chose à voir sauf les paniers en bambou remplis de millet qui sert à fabriquer la bière.(20l pour un panier). Des paniers de petites oranges aussi. C'est la région de production, mais on est à la fin.
Après la traversée de la rivière Subansiri nous nous trouvons dans l'aire des Adii galo Leurs maisons carrées, sur pilotis sont spacieuses. Une grande terrasse couverte et bordée de bancs leur permet de faire sécher les céréales et de s'aérer à la saison chaude. Un jeune homme nous permet d'entrer dans sa maison et d'en faire le tour. C'est une famille aisée de cinq enfants avec trois domestiques qui viennent de l'Assam. Ces derniers sont "adoptés " par les familles alors qu'ils sont très jeunes environ trois quatre ans. Dans le même village une vieille dame accepte que je la photographie avec ses parures d'oreilles. Les hommes Adi ont le sac à dos traditionnel, la machette et un chapeau en bambou dont les rebords sont moins larges sur les côtes. Ils fument aussi une pipe traditionnelle recourbée. A midi nous nous arrêtons sur le bord de la route. JC et moi pique-niquons car je suis un peu patraque. Le guide et le chauffeur vont manger du poisson. Beaucoup d'hommes sont pêcheurs. Il y en a un qui s'arrête dans le petit resto ou nous sommes. Il va en profiter pour manger avec nous. Il nous montre aussi sa canne à pêche faite avec un long bambou très souple.
Nous arrivons tard à Along car la route est pénible et en plus je suis malade.
En arrivant, la petite chambre à la propreté limite me déprime. En plus comme elle se situe juste en dessous de la cuisine du restaurant elle est bruyante. Nous sommes à l'hôtel Toshi.palace le plus propre d'après le Lonely qui signale l'hôtel West comme un modèle du genre alors que rendant visite à deux Françaises qui y habitent, nous constatons qu'il est plus sale et décrépi que le notre.

lundi 23 mars 2015

Inde Arunachal de Ziro a Daporijo 23 03

++++PHOTOS

 
Lundi 23 mars :
Départ vers 8h en direction de Ziro. Très rapidement, une fois franchies la petite colline qui domine le village nous nous retrouvons en "territoire" Hill Miri , qui se considèrent comme des Nishi. Nous nous arrêtons pour que je puisse faire une photo d'une vieille femme qui portent ses énormes boucles d'oreilles traditionnelles.
Les villages paraissent plus pauvres que les villages Apatanis. Beaucoup d'enfants jouent devant les maisons et sont souvent assez sales. Les hommes portent la traditionnelle machette que l'on apprend à utiliser très tôt. Nous nous arrêtons pour voir manipuler cet objet hyper dangereux par un très jeune enfant, presque un bébé. Ça nous donne des frissons, mais pas aux parents, apparemment qui le regardent faire naturellement.
Un peu plus loin nous nous arrêtons devant quelques maisons car le guide voudrait nous en faire visiter une. JC fait un tabac avec sa distribution de ballons. L'intérieur de la maison est très sombre( pas de fenêtre dans les maisons) mais ressemble à celui de la maison Apatani visitée deux jours avant. Toujours la même grande pièce centrale, les    trophées et sacs sur les murs. Le toit est couvert de feuilles de palmier et vu de dessous c'est du plus joli effet. Le partie sur pilotis est caractéristique avec ses entrelacs de piquets. Dépassant du toit des suspensions représentant les réussites a la chasse. Autant de suspensions que de cochons sauvages tués. Le propriétaire de la maison fait ainsi la démonstration de son habileté de chasseur pour ses fils et les habitants du village.
Les Hill Miri enterrent leurs morts à côté de la maison. Il y a d'abord une première sépulture en bambous, puis un an après le décès une deuxième sépulture en dur.
Tout au long  de la route la végétation est assez abondante sauf dans les zones déforestatées par les Hill Miri.  Comme les Nishi, ils déforestent une zone, la cultive pendant trois quatre ans puis la laisse à l'abandon pour la ré cultiver au moins dix ans après. Ce type de culture ancestral semble poser problème aujourd'hui au gouvernement d'Arunachal. Problème  environnementaux sans doute, mais nous n'avons pas les données de leurs réflexions?????? Comme les Nishi, les Hill Miri cultivent le riz sec sur les collines et fabriquent une boisson très populaire appelée "Apong", mais qui dans mon souvenir est faite à partir de millet. Les femmes portent un panier dont l'anse repose sur le front. En fin de journée elles ploient sous le panier rempli de bois pour alimenter le feu de la cuisine
Dans la dernière partie, avant Doporijo il y a beaucoup de bananiers.
Nous logeons dans le petit village de Ligu, dans l'hôtel du village géré par le couple de la maison d'en face. C'est spartiate. Pas d'eau chaude et propreté limite....
Pour le repas nous mangeons dans la grande pièce de la maison de la gérante qui nous a préparé un assortiment de légumes non pimentés.

Inde Arunachal 2015 Ziro J3 la journée des femmes23 03

++++PHOTOS
Lundi  23 mars : festival des Apatanis, âmes sensibles s'abstenir...
Ce matin départ à 5h30 pour les villages ou a lieu le festival. Notre guide s'est renseigné pour savoir dans quels endroits vont avoir lieu les cérémonies. Il me conduit dans un lieu où sont tous les touristes puis part prospecter avec JC pour trouver un autre lieu moins couru et plus intéressant.
Dans chaque quartier, pour chaque clan, sous un pêcher en fleurs ont lieu des sacrifices.
Nous nous retrouvons donc dans un enclos. Sous le pêcher, sur des bambous pendent des poulets qui à force de se débattre ont perdu une partie de leurs plumes. A côté, un chamane assis. Devant lui un petit cochon et douze gros cochons. Un autre chamane, debout pointe tour à tour chaque cochon avec un bâton en psalmodiant. Cela dure longtemps. Pendant ce temps des femmes, une par maison ayant fourni un cochon, en costume traditionnel, arrivent portant chacune d'une main un récipient contenant de la farine de riz ou du riz rouge avec du gingembre et de l'autre main un récipient contenant du vin de riz. Devant l'entrée de l'enclos un homme accroche un billet sur l'épaule de chacune d'elle. Ceci est sensé leur apporter la bonne fortune. Les chamanes en ont un aussi. Au bout d'un certain temps les femmes entrent dans l'enclos, déposent un peu de riz et d'alcool sur les poulets puis sur les cochons qui attachés par les quatre pattes sur un bambou manifestent leur mécontentement en s'agitant et en criant. Une fois que les femmes ont accompli leur rituel elles sortent et font le tour du quartier en s'arrêtant devant chaque maison pour distribuer du riz et donner à boire de l'alcool. C'est la même chose pour les gens qu'elles croisent dans la rue et par deux fois JC et moi recevons notre dose. Pendant ce temps dans l'enclos le chamane continue son tour des cochons. Lorsqu'il a terminée a lieu  la partie la plus horrible de la fête. Un vieil homme, apparemment habilité va sacrifier le petit cochon. Avec un morceau de bambou sensé être affûté il tente de trancher la peau du ventre du petit cochon. Mais cela tient du cauchemar car il n'y arrive pas et fini par s'aider de sa machette qui n'est guère plus aiguisée. Ensuite il plonge les mains dans le ventre du petit cochon à la recherche du cœur. Il exerce une forte pression sur les artères et les veines et arrache le cœur. Celui-ci est déposé dans un petit panier en osier qui va être suspendu au tronc du pêcher en offrande aux dieux. Ensuite c'est un chamane qui intervient pour prélever le foie dans lequel il va "lire" ce que réserve l'avenir au clan qui a offert le cochon qui sera ensuite donné au chamane. Les gros cochons quant à eux sont transportés dans les maisons des habitants qui les ont présenté à la cérémonie. Ils seront sacrifiés de la même manière que le petit cochon. La lecture des foies est maintenant relative aux familles . Ensuite les cochons seront découpés et les morceaux distribués à tous les membres de la famille.
Même si tout le monde se prête au jeu des photos cette fête n'a rien de folklorique et les traditions animistes sont bien présentes dans la vie de ces ethnies.

dimanche 22 mars 2015

Inde Arunachal Ziro J2 la journée des hommes22 03


Dimanche 22 mars :
Nous démarrons notre journée par une balade dans les rizières en direction du vieux Ziro. Les limites des rizières sont solides, hautes et nous rappellent celles que l'on trouvait au Yunnan. Des petits canaux serpentent dan les rizières, nous supposons que c'est la que seront élevés les petits poissons spécialité des Apatanis.  Il faut un peu zigzaguer. C'est une balade agréable. On ne rencontre que quelques vaches. Pour atteindre la route il nous faut traverser la piste de l'aéroport en construction juste au pied des maisons du village. Ça va être sympa pour les habitants!!! Nous rejoignons notre guide sur une hauteur qui nous permet d'observer le "domaine des Apatanis", des rizières bordées par des collines boisées au pied desquels se nichent les sept villages.
Nous retournons à Hong pour donner les photos que nous avons promises aux habitantes. Sur le chemin nous nous arrêtons (dimanche à 10h) au temple animiste du soleil et de la lune ou a lieu un office dirigé par un homme tandis que la majorité des personnes présentes sont des femmes. Nous sommes invités à entrer et nous retrouvons l'une des dames que nous avons photographie la veille. A la fin de la cérémonie les femmes s'avancent une à une vers l'autel domine par une image du soleil. Chacune dépose un billet, se purifie les mains sur les flammes d'une bougie, les passe sur le visage et les cheveux, agite une clochette, puis reçoit un bracelet en coton noir qu'elle entoure autour de son poignet gauche. Je suis invitée à ce cérémonial. A la fin je fais partie du groupe et les dames se tournent vers moi pour me parler. Impossible de comprendre, mais leurs sourires et leurs gestes témoignent de leur bienveillance a mon égard.
Cet après-midi, nous voici dans l'un des villages où se déroule la fête annuelle des Apatanis. Nous attendons patiemment près de la "cabane" ou doit se tenir le cérémonial avec les chamanes. JC a sorti les ballons et en fait profiter les enfants autour de lui. Du coup nous voici invités à nous installer sur la terrasse d'une maison et à boire de la bière de riz. Tout à coup on voit deux villageois apporter un cochon bien ligoté qu'ils déposent dans la cabane. Puis deux chamanes arrivent en costume traditionnel. Pendant plus d'une heure, assis dans la cabane ils font des incantations. L'un d'eux a un petit javelot dirige vers ce pauvre cochon qui de temps en temps s'agite en grognant. Pendant ce temps les villageois hommes se préparent à défiler, clan par clan , souvent un bébé sur le dos, en criant et en agitant des rameaux de plantes spécialement cueillies dans la montagne. La procession finit au niveau de la cabane autour de laquelle les hommes tournent en agitant leurs branchages. Finalement le cochon égorgé est sorti de la cabane, dépose sur une estrade ou les chamanes procèdent à un certain découpage : oreilles, pattes...les branchages finissent sur le toit de la cabane et autour. On imagine que tous ces rituels ont pour but d'attirer les bons esprits.

samedi 21 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Ziro jour 1 23 03 2015



Samedi 21 mars : Ziro
Il fait frais à Ziro à partir de 17h et jusqu'à 9h. Ensuite, dans la journée on peut se balader en tee-shirt. Les chambres sont glaciales car elles sont mal isolées et ne voient jamais le soleil. Heureusement qu'il y a de bonnes couverture. Prévoir un drap car il n'y a qu'un drap de dessous.
Ce matin départ vers 8h pour une tournée des villages. Premier village un peu grand, Hong. L'urbanisme est très particulier car les maisons se jouxtent comme dans une zone urbaine à forte densité de population. En fait il s'agissait pour les Apatanis d'être regroupés pour faire front à leurs voisins les Nishi. Ces derniers pour éviter de payer une dot pour une femme Nishi préféraient enlever les femmes Apatanis réputées pour leur beauté. Les habitants ont la vie rude, même si la paix à été faite entre les deux tribus et que depuis les femmes Apatanis n'ont plus le visage tatoué. Il y a certainement aussi une question pratique et économique. Le " territoire" Apatani n'est pas vaste et priorité est laissé aux cultures. Grâce  à notre guide nous pouvons entrer dans une maison occupée par un vieux monsieur qui y vit avec son fils et sa belle-fille. Il y a d'abord un patio couvert puis une porte en deux parties, haute et basse. Nous entrons dans une grande pièce au milieu de laquelle se trouve la cheminée principale pour les repas quotidiens. Au fond une autre cheminée pour les repas de fête. Deux cuisines en somme. Dans l'entrée des crânes de Mithuns . Une trentaine environ...sans doute un par an depuis que le vieux monsieur occupe la maison. Sur un autre mur des sacs à dos traditionnels, Nishi et Apatanis. Sur le mur oppose plusieurs pièces fermées correspondent aux chambres. Au font une porte s'ouvre sur un balcon ou la belle fille est en train de faire sécher le riz et de séparer les grains de leur enveloppe. Nous sommes très bien accueillis. La belle fille accepte de mettre le costume traditionnel en échange d'une photo que nous lui apporterons demain. Elle est très jolie et très souriante. Le vieux monsieur est coiffe comme autrefois avec un chignon sur le devant de la tête. Les maisons sont entourées de barrières en bambous pour éviter l'intrusion des cochons. Devant les maisons on trouve des "autels a sacrifices ", en bambous, plus ou moins importants selon l'animal sacrifié. Les plus courants correspondent à des poules et on y voit souvent des plumes et des coquilles d'oeufs.  Il y a également des mats, certains petits pour une maison d'autres plus grands correspondant à un ensemble de maisons, un clan. Pour chaque clan une petite estrade, aire commune pour faire sécher les récoltes par exemple. Pas de Porte-bonheur devant les maisons occupées par des chrétiens. Ici animisme et catholicisme se côtoient et se superposent. Les cimetières en sont un bon exemple. Devant certaines maisons animistes se dressent aussi une bannière représentant un soleil (leur dieu, associe à la lune) tandis que les maisons chrétiennes arborent des croix. Souvent les femmes de religion chrétienne portent un chapelet en collier en plus des colliers traditionnels. Dans les villages les greniers a grains, sur pilotis en béton, sont séparés des maisons et souvent regroupés. Au pied des villages Apatanis s'étendent les rizières dans les canaux d'irrigation desquels ils élèvent de petits poissons, les paddy cum. Nous n'en verront pas car à cette époque de l'année les rizières sont sèches. Autour des villages, des forêts de conifères dont le bois est exploité pour faire des planches de construction et sans doute aussi du bois de chauffage pour la cuisine.
Il n'y a pas mal de femme qui sont encore tatouées et portent les anneaux dans le nez. En général elles demandent de l'argent pour se laisser photographier. Parfois en s'intéressant à elles elles finissent par accepter une photo sans contre partie financière.
Depuis aujourd'hui a lieu le festival Apatani. Il se déroule dans un ou deux villages différents chaque année. Nous ne comprenons pas forcément tout, mais il semble que
dans les villages organisateurs les habitants fassent table ouverte. On y boit beaucoup de la bière de riz et de millet. Aujourd'hui le guide nous a emmené dans un village organisateur. Nous sommes allés dans la maison d'un de ses amis. On nous a offert de la bière du mélange des deux céréales. La couleur évoque un café au lait avec beaucoup de lait.
Nous découvrons aussi une autre spécialité, le Tapyo sale. Les Apatanis prennent des plantes vertes quelconques. Ils les font brûler. Ils lavent les cendres a l'eau et récupèrent le jus qu'ils font évaporer. Après évaporation ils obtiennent du sel gris qui a un goût spécial et dont ils accommodent certains plats. Ce sel est très iodé et les protège de certains maux.

vendredi 20 mars 2015

Inde Arunchal 2015 De Majuli à Ziro 20 03



Vendredi 20 mars : de Majuli a Ziro.
Départ 7h30 pour rejoindre le bac. C'est l'occasion d'une nouvelle balade dans la campagne et à travers les villages. Nous nous arrêtons pour voir des femmes Assamis préparer le tissage et tisser. L'accueil est toujours aussi extraordinaire. On nous offre toujours des chaises.
Pour quitter l'île il y a une première étape avec le franchissement d'un bras du Brahmapoutre sur un pont en bambous. C'est un pont privé et le chauffeur est presque aussi inquiet que nous par rapport à sa résistance. Nous franchissons le pont avec succès et traversons des hameaux de Mishing avant d'atteindre le " ferry". Il s'agit d'une grosse barque qui va être chargée au maximum. Voiture, motocyclettes, vélo, piétons, il ne reste pas un espace libre à la fin du chargement qui prend une bonne heure. Il y a même le livreur de lait à vélo. Il est particulièrement chargé avec ses quatre gros bidons. La traversée est rapide. Les premiers villages sont Mishing, peuple de l'eau. Ensuite nous traversons quelques villages ou la population est essentiellement musulmane. C'est vendredi et un grand rassemblement a lieu sous un chapiteau. La suite de la route nous fait quitter l'Assam pour l'Arunachal Pradesh avec à nouveau deux contrôles obligatoires. La route n'est pas bonne, assez défoncée. Elle grimpe au milieu d'une sorte de jungle d'arbres, de bananiers et de bambous. Nous pénétrons en pays Nishi. A l'origine les Nishi viennent de la Chine et plus particulièrement, d'après notre guide, du Yunnan. Les Nishi sont polygames. C'est le garçon qui doit donner la dot au père de la fille. Il s'agit d'un certain nombre de Mithuns, gros animal entre une vache et quelque chose qui doit ressembler a un bison. Ces animaux sont semi sauvages et servent de monnaie d'échange. Ils sont mangés lors des grandes fêtes. Les maisons des Nishi sont longues. Il y a autant de cuisines que de femmes et chaque femme cuisine pour ses enfants. Sur le bord de la route nous observons des Nishi au travail. L'homme explique que les trois femmes qui travaillent dans le champ sont ses épouses. Lui se contente de surveiller. Traditionnellement les hommes Nishi portent des machettes dont l'étui est entouré d'une peau de singe. De plus en plus rares sont les hommes qui portent le chapeau fait d'un casque en canne et surmonte d'un bec de calao indien. Les Nishi pratiquent la culture sur brûlis.
Nous mangeons a Potin, une sorte de "plaque tournante" du transport local. Des ananas sont en vente sur le bord de la route. Un délice! Il y a une grande quantité de plantations d'ananas et c'est la pleine saison de la cueillette.
Après Potin la route devient meilleure et nous amène à Ziro, domaine des Apatanis. Entre autre caractéristique on remarque surtout le tatouage du visage chez certaines vieilles femmes ainsi que les disques de bambou teints en noir qu'elles ont dans le nez.
Un arrêt au marché de Ziro (nouveau Ziro ) situe quelques kilomètres avant la vieille ville nous permet de rencontrer quelques femmes tatouées. Mais beaucoup refusent de se laisser photographier. Certaines ont seulement les tatouages sans les anneaux. Deux d'entre elles se laissent prendre en photo. Nous trouvons un photographe pour faire tirer une photo de chacune d'elle. Elles sont ravies. A l'origine de cette transformation du visage des femmes se trouve la guerre entre les Nyishi et les Apatanis. Ces derniers voulaient enlaidir leurs femmes pour les protéger de la convoitise des guerriers Nyishi. 
En cette fin d'après-midi, il fait froid a Ziro. Il faut dire que c'est a 1500m d'altitude.
Nous logeons a l'hôtel Ziro Valley comme la plupart des touristes. Nous faisons connaissance avec un couple de belges sympas.

jeudi 19 mars 2015

INDE 2015 Île de Majuli dans l'Assam 19 03


++++PHOTOS
Jeudi 19 mars :
Départ de Jorhat a 7h30 en direction de l'embarcadère. Nous y sommes en un quart d'heure, mais il y a déjà du monde. Départ du ferry a 8h30 pour une heure de traversée. Nous nous installons sur le toit ou nous faisons la connaissance d'un français qui, passionné d'ornithologie, visite les parcs de l'Assam. Nous lui faisons une place dans la voiture car il va comme nous a l'hôtel appelé " la maison d'Ananda". Nous logeons dans un bungalow en dur sur pilotis. C'est simple mais il y a tout le confort.
L'Île de Majuli est une grande île au milieu du Brahmapoutre. Il s'agit d'une grande plaine agricole (riz, maïs, légumes)  riche. On y élève aussi des vaches, des chèvres, des cochons.
Après notre installation nous partons à la découverte des temples, les châtras dédiés à Shiva. Les moines sont habillés de blanc, portent des cheveux longs rassemblés en chignon et pratiquent la danse. Depuis très jeunes ils font des exercices d'assouplissement, de gymnastique et de danse bien sur. Leurs danses sont très connues et ils se produisent dans le monde entier. Les deux monastères que nous visitons se trouvent dans des sites agréables. Les moines sont invisibles. En fait ils sont tous devant la télé pour regarder les quarts de finale du championnat du monde de cricket opposant l'Inde au Bangladesh. Toute l'Inde retient son souffle. Partout les enfants jouent au cricket. Nous rencontrons quand même un moine qui n'est pas devant l'écran et qui nous accueille avec gentillesse. Les jeunes moines vont a l'école du village. On les reconnaît à leur tenue vestimentaire. A la place du pantalon d'uniforme ils portent un pantalon large blanc comme en portent les moines.
En revenant vers la maison d'Ananda pour le lunch nous avons la chance d'assister à une partie de pêche pratiquée par les Misching. Ils sont une trentaine d'hommes et femmes, mais surtout femmes dans un trou d'eau vaseux et se déplacent en tournant et en tapant avec des cônes en bambou qui ressemblent à des paniers renversés sans fond. Ils ont aussi des petits filets et des tamis a grains. L'objectif est de capturer tous les  poissons qui se cachent dans la vase. Nous reconnaissons de petits poissons-chat, des anguilles..et autres. Tout cela se fait dans les rires et la bonne humeur. Lorsqu'ils sont sûrs d'avoir écumé le trou les pêcheurs se déplacent.
L'après midi nous allons visiter une fabrique de masques pour des spectacles d'opéra à caractère religieux. Ces masques ont la particularité d'avoir la " mâchoire inférieure mobile". Ils ressemblent tout à fait aux masques de carnaval de chez nous.
Ce qui nous enchante c'est de pouvoir nous promener sur les petites routes de l'île. Le paysage est apaisant. Il existe deux ethnies majoritaires, les Assamis et les Mishing.  Les femmes Assamis ne portent pas un sari mais un  " trois pièces ": une jupe, un haut et une écharpe souvent blanche avec deux raies en bordure.. Visuellement cela évoque tout à fait un sari. Les hommes portent une écharpe  blanche avec des raies rouges et pour ceux qui sont dans la tradition une sorte de pantalon large blanc. Les Assamis sont de type indien tandis que les Mishing sont de type birman. Les femmes Mishing portent aussi un trois pièces , une jupe, un haut et une pièce nouée au dessus de la poitrine. Les maisons des Mishing sont en bambous, sur pilotis et sous la maison se trouve le métier à tisser. Elles font de très belles pièces vestimentaires. Les maisons des Assamis reposent à même le sol et le métier à tisser est donc devant la maison, dans la cour.
Les gens sont extrêmement gentils, et souriants. Ils s'intéressent à nous, nous questionnent sur notre pays d'origine. Nous nous sentons très bien.
Notre balade dans l'île est l'occasion pour le guide et le chauffeur d'acheter des produits frais qu'il font cuisiner le soir au restaurant : de l'anguille, des petites pommes de terre billes et pour le dessert du yaourt aigre, le curd. Cela vient compléter le menu déjà prévu composé d'aubergines frites, de haricots, de dal (lentilles) et de poisson frit. Et tout cela non épicé, un festin.