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Lundi
24 octobre Yazd (oasis du désert)
Il
fait beau et chaud dans la journée ( très sec) mais un peu frais
matin et soir ( polaire)
Vingt
mètres suffisent en sortant de l'hôtel pour arriver sur la Jame
street. A droite le magnifique pishtag ( portail) d'entrée, très
élancé avec ses deux minarets, de la mosquée du vendredi ou
Jame mosquée. On ne se lasse pas de le photographier, de jour
comme de nuit. Les faïences à dominante bleu sont du plus bel
effet. La cour de la mosquée est grande. A droite et au fond par
rapport à l'entrée se trouve un escalier qui descend profondément(
40 m quand même ) jusqu'à un bassin relié à des qanâts. Yazd a
longtemps été alimentée en eau venant de la chaîne de montagne
voisine par un système de qanâts. A gauche en sortant de l'hôtel
on peut voir la coupole du mausolée de Rokn od-Din. Le fait
qu'elle soit en travaux ne nous empêche pas d'admirer la beauté des
briques vernissées à dominante verte et bleue.
Nous
sommes dans la vieille ville de Yazd construite en pisé. C'est un
vrai plaisir de parcourir le dédale de ruelles à la découverte des
particularités architecturales. Dans les maisons traditionnelles la
vie s'organisait autour d'une cour centrale comportant un bassin et
des arbres plantés aux quatre coins. Les pièces situées au nord
étaient utilisées en hiver car elles bénéficiaient d'un bon
ensoleillement. Et vise versa pour les pièces situées au sud de la
maison. Ce que l'on remarque immédiatement dans le centre historique
de Yazd ce sont les nombreuses tours à base polygonale qui se
dressent au dessus des maisons. Ce sont des badguirs ou "
tours à vent" qui situées dans la partie sud de la maison
contribuent à sa ventilation. Certains badguirs sont construits au
dessus de bassins. Au contact de l'eau, l'air se rafraîchit avant
d'être distribué dans toute la maison par des conduits .La
construction des badguirs est très élaborée car il s'agit de
capter les "bons vents" et d'éviter les vents de sable.
Pour découvrir ces maison traditionnelles on a fait un passage par
l'hôtel Kohan qui possède un badguir avec bassin et un escalier
permettant de descendre jusqu'au niveau des qanâts. Idem pour la
maison Lari. Notre hôtel, Ali Baba possède aussi deux tours à
vent mais sans bassin d'eau. La taille et le nombre de badguirs est un signe extérieur de
richesse.
Dans
la ville de Yazd, comme dans tout désert, l'eau a toujours été
précieuse. On y compte 75 réservoirs d'eau appelés ab-anbar
(littéralement, grenier à eau) et répartis dans les différents
quartiers. Couverts d'un dôme, ce sont des bâtiments importants. Un
escalier permet de descendre jusqu'au niveau du réservoir souvent
situé très profondément. On construit de un à six badguirs par
réservoir afin d'éviter que l'eau ne croupisse.
Pas
très loin de notre hôtel sur une petite place devant l’hôtel
Termey se trouve une construction en bois une sorte de grande cage.
Il s'agit d'un nakhl symbolisant le cercueil de l'imam Hossein
assassiné par des sunnites (voir histoire de la séparation entre
chiites et sunnites) Nous en verront trois dont un gigantesque devant
le pishtaq de la place Amir Chakhmag.
En
baladant dans les petites rues on observe la vie quotidienne des
habitants. Le travail du boulanger qui aplati ses boules de pâte
pour les transformer en galettes qui vont cuire quelques minutes. Ce
pain plat est délicieux. Il est consommé en grande quantité par
les iraniens.
Yazd
était une ville réputée pour ses textiles. Au hasard des ruelles
on trouve encore des tisserands qui fabriquent des tissus en coton,
soie ou mélange.
Nous
passons devant la prison d'Alexandre, une école coranique du
XVème siècle dont nous ne voyons que l'extérieur, un joli bâtiment
en pisé.
Pour
déjeuner nous choisissons de nous rendre dans le bazar.
L'occasion de nous perdre dans le dédale de ses ruelles avant de
trouver le hammam-e Khan transformé en restaurant.
Après
le repas nous partons à la recherche de « la Patisserie »
Hadji Khalife Ali Rahbar. Une institution à Yazd et dans tout
l'Iran. Juste à l'angle gauche de la place Amir Chakhmag lorsque
l'on regarde le pishtaq. Tout y est délicieux et pas cher. Nous
avons choisi de rapporter des baghlava conditionnés dans de petites
boites métalliques.On dit de cette pâtisserie que c'est le
« Ladurée » du baghlava.....
Un
peu plus loin, sur le même côté se trouve une ancienne citerne
repérable par ses tours à vents(5). Ce lieu est devenu un
zurkhaneh, « maison de force » ou gymnase où les
athlètes pratiquent des exercices en groupe au rythme d'un tambour
et de chants. Exercices d'adresse, d'endurance de force avec des
massues par exemple. A voir