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samedi 15 février 2020

de Sodo à Sabana lodge



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Samedi 15 février de Sodo au Sabana lodge
Nous partons vers 8h car la route est bonne. Nous l'avons déjà faite à l'aller. Au dėbut la végétation est luxuriante. Sur le bord de la route on peu acheter des bananes, des mangues, des avocats. Puis nous arrivons dans la plaine du grand rift où nous retrouvons les acacias et la savane. Autour d' Halaba c'est la culture du piment qui domine. Impossible aussi de ne pas avoir envie de photographier les huttes peintes.
L'arrivée à Shashemene est impressionnante. C'est jour de marché et il faut slalomer entre les charrettes, les piétons et les tuctucs. Un défi de taille pour le chauffeur.
Tafari nous propose d'aller déjeuner près des sources chaudes de wondo genet. Le complexe hôtelier est propriété d'état. Il a dû être construit dans les années 60 à l'époque où l'empereur Hailé Selassié aimait s'y rendre. Le coin est magnifique sous les immenses eucalyptus et au milieu des fleurs. Mais depuis il s'est beaucoup décrépi. Une piscine est alimentée par la source chaude. Il y a un monde fou...c'est samedi.
Après ce petit intermède ombragé et fleuri nous repartons en direction du nord, vers Ziway.
Nous nous arrêtons dans le parc national de Abijatta-Shalla-Chala. Une garde nous prend en charge et nous partons à pied derrière elle. Il y a une grande quantité d'étourneaux superbes avec leur pelage bleu métallisé et leur ventre orange. Ce qui est fantastique c'est que nous nous baladons au milieu des autruches, des gazelles, des phacochères. Ces derniers sont un peu sur la défensive. Mais pour les autres pas de problème. Quelques perroquets viennent nous narguer. Nous prenons la voiture pour aller jusqu'au bord du lac Abiata où s'ébattent des flamands roses. Il y a une source chaude, bouillante même. Dans ce parc comme dans plusieurs autres en Ethiopie les habitants ont profité d'un certain laxisme des autorités pour s'installer à l'intérieur du parc et y faire paitre leurs troupeaux. Les gardes ne sont pas assez nombreux pour tout contrôler et en particulier pour éviter la destruction des acacias qui finissent en bois de chauffe ou en charbon de bois.
Plein les mirettes!

vendredi 14 février 2020

de Arba Minch à Sodo 14 02 2020



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Vendredi 14 février : de Arba Minch à Sodo
Balade sur le lac Chamo: une vaste fumisterie. Comme d'habitude il faut s'inscrire au bureau des guides de la ville. On récupère le Capitaine du bateau avec son jerrycan qui empeste la voiture. Heureusement qu'il n'y a qu'une dizaine de km jusqu'à l'embarcadère. Equipés de gilets  de sauvetage qui ont vu des jours meilleurs on grimpe sur un bateau à moteur. Il y a déjà plusieurs groupes de touristes. Nous naviguons tous en direction de la langue de terre qui sépare le lac Chamo du lac Abaya et qui correspond au parc Nech Sar. Heureusement que le capitaine du bateau nous passe une bâche parce qu'en avançant nous recevons des paquets d'eau. Nous allons jusqu'à un semblant de plage où nous apercevons trois crocodiles. Au retour nous verrons trois marabout, deux pélicans et un martin pécheurs. Lorsque je demande au capitaine où sont les hippopotames il me regarde avec un petit sourire avant de me dire qu'il n y en a pas. Je fais une telle tête qu'au lieu de rentrer directement il propose de faire un petit tour un peu plus loin que l'embarcadère au milieu des roseaux pour essayer de repérer un hippo. Je n'y crois pas du tout, mais un pêcheur qui rentre avec sa barque nous fait signe. Le Capitaine approche le bateau et coupe le moteur. Soudain, un hippo qui sort ses deux oreilles. C'est vraiment bref. Les touristes rentrés avant nous n'ont rien vu et ne sont pas contents. Pas le temps de trainer, il faut rentrer car d'autres touristes attendent. Il faut laisser la place. C'est vraiment de l'arnaque. C'est cher et il n'y a rien à voir.
Nous allons jusqu'à l'hôtel Paradise pour récupérer deux sandwichs puis nous partons en direction du pays Dorze. Nous y étions passé rapidement à l'aller, un jour de marché. Il faut une heure par une piste souvent défoncée pour atteindre le village de Dorzé. Une fois de plus il faut se rendre au bureau des guides du village car nous devons être accompagnés par un guide. Notre chauffeur a choisi un copain qui en même temps fait du business. C'était déjà lui que nous avions la première fois et je ne sens pas bien les choses.  Nous avons demandé à balader dans le village. Notre guide nous conduit sur un chemin sympa qui me permet de photographier les maisons traditionnelles authentiques utilisées par les habitants. Les maisons sont cachées sous les arbres et je me glisse à travers les portes des palissades pour arriver à faire des photos. Il y a souvent personne car les gens sont aux champs. Entre les maisons des espaces gazonnés. Nous voulons nous arrêter pour manger. Mais non, pas possible. Du coup nous avons une discussion animée avec le guide qui nous dit que nous ne pouvons pas manger par terre, question de culture.......nous n'y comprenons pas grand chose mais nous finissons par le suivre jusqu'au Dorze lodge où il a décidé que nous devions pique niquer. On a une très belle vue sur la vallée. Nous revenons vers la route par un joli chemin et nous retrouvons notre chauffeur devant la maison " type" traditionnelle où ont lieu les démonstrations sur la vie en pays Dorzé. Nous expliquons au chauffeur que nous avons besoin d'un peu de liberté et que nous souhaitons marcher à pied pendant une bonne heure. Aussitôt dit aussitôt fait et nous suivons la piste à la descente sous le regard surpris des autochtones. La nécessité de prendre un guide en toute occasion est un peu pesante.

jeudi 13 février 2020

de Jinka à Arba Minch13 02 2020



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Jeudi 13 février de Jinka à Arba Minch: le retour
Départ vers 8h en direction de Key Afer. A une dizaine de km de Jinka dans le village de Kako, nous prenons en direction de Koïbi.  La piste est belle, large et le paysage de campagne qui longe la montagne est agréable et donne envie de se balader. C'est ce que nous faisons dans le premier village sous le regard surpris des habitants. Nous sommes dans la zone de l'ethnie Ari. Les habitations sont un mélange de modernité et de tradition. A côté des cases en pisé peintes avec des couleurs ocres et parfois des motifs, se trouvent des habitations normales mais souvent peintes avec des couleurs éclatantes. On y trouve aussi des motifs géométriques. Le tour des maison, la cour sont soignés. Les greniers à grain sont de forme circulaire. Les gens sont un peu surpris de nous voir photographier leur maison mais nous font bon accueil.
Nous faisons demi tour et reprenons la route en direction de Key Afer. où se déroule le grand marché du jeudi. Nous y arrivons tôt, vers 10h et les gens commencent juste à arriver. Comme ils font des km à pied depuis leur village il faut du temps et le marché battra son plein vers midi. Nous nous arrêtons au stand du tabac. Il y a beaucoup de monde. Le tabac est vendu en fagots. Les prix ont l'air de se discuter âprement. Il y a essentiellement des hommes de la tribu Banna, celle qui occupe le secteur de Key Afer et qu'on a déjà vu sur le marché d'Albuda. C'est aussi les hommes qui semblent gérer la vente et l'achat du miel qui servira à la fabrication de l'hydromel. Les femmes sont aussi très présentes mais dans d'autres secteurs. Beaucoup d'entre elles arrivent avec sur la tête une calebasse multi-usage, chapeau pour les déplacements mais aussi unité de mesure et récipient pour les transactions commerciales.
Nous reprenons la route en direction de Weito. Dans la dépression de Weito, autour du fleuve,  vaste étendue très chaude où sont cultivés céréales et coton nous avons la mauvaise surprise de nous retrouver dans un nuage de criquets pèlerins. Gros criquets jaunes. Nous sommes obligés de fermer les fenêtres car ils pénètrent partout. Le sol est recouvert d'une couche jaune. Ils sont en train de dévaster les champs de maïs. Des articles de journaux que j'ai lu la veille parlent d'une catastrophe environnementale et alimentaire. Quel malheur pour tous ces gens et leur cheptel! Les pays voisins Érythrée, Somalie, Kenya sont aussi touchés et les observateurs craignent une plus grande propagation encore. A Weito nous faisons la pause repas.
Nous nous dirigeons vers le pays Konso du nom de la tribu qui l'occupe et qui est spécialisée dans les cultures en terrasse. Partout les paysans labourent. Ils profitent que la terre soit souple après la pluie de la nuit. Les nuages menacent depuis un moment et finalement nous nous retrouvons sous une pluie torrentielle un peu avant la ville de Konso. Il nous faudra encore deux heures pour arriver à Arba Minch. Piste, asphalte, chantier, troupeaux.....la vitesse moyenne ne dépasse pas les 40km/ heure et c'est une vigilance de tous les instants et une grande maîtrise qui sont nécessaires à notre chauffeur.
Une belle journée mais un peu fatigante

mercredi 12 février 2020

Jinka 12 02 2020



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Mercredi 12 février : village Mursi
Départ de Jinka à 7h. Notre chauffeur aime être le premier sur les lieux de visite ..et nous aussi, ça tombe bien. Comme d'habitude il faut prendre un guide au bureau des guides à Jinka. Ensuite c'est la piste qui traverse le parc de Mago. Cette piste n'est pas en très bon état. Il faut dire qu'elle est fréquentée par les gros camions qui vont jusqu'à la fabrique de sucre qui se trouve dans la vallée de l'Omo, derrière les collines occupées par les Mursi.  Cette fabrique, qui emploie des éthiopiens, est gérée, comme beaucoup d'autres usines, par des chinois. Le parc national de Mago, du nom de la rivière qui le traverse, est formé de collines à la végétation luxuriante. La fréquentation intensive de la route fait qu'on y observe de moins en moins d'animaux. En passant tôt le matin nous avons la chance de voir des pintades, des perdrix, des dick dicks, des babouins et quelques autres oiseaux. Finis les éléphants, les zèbres et autres gros mammifères. Même les populations Mursi ont été repoussées sur les collines plus sèches â l'ouest du parc.  A la sortie du parc nous prenons un scout armé avec nous. Nous entrons dans le territoire des Mursi. Sur le bord de la route, des jeunes gens tous nus ( la nudité est normale chez les hommes Mursi) mais couverts de peintures blanches ( type costume squelette d'halowen) essaient d'attirer notre attention pour que nous prenions des photos contre de l'argent. Pour ce premier groupe il s'agit seulement de confier un téléphone portable au chauffeur pour qu'il le mette à charger sur la batterie et le rende au retour. Sur le bord de la route même tentative de la part d'autres jeunes gens. Chez les Mursi les peintures dur le corps ne se font pas au quotidien mais appartiennent à des rituels de fête. Au jour d'aujourd'hui pour rencontrer des Mursi il faut se rendre dans un village en étant accompagnés. Il faut donc payer guide, scout, entrée du parc et visite du village. Il faut rajouter 200 birrs par appareil photo. Cela donne normalement le droit de prendre toutes les photos que l'on veut. Mais parfois c'est plus nuancé et il faut payer en plus pour une photo individuelle. Alors évidemment la question qui se pose toujours est de savoir si l'on doit jouer le jeu et entretenir ce système. Le principe du paiement global pour l'ensemble des photos évite les jalousies et rend l'atmosphère plus sereine même si par ci  par là quelques personnes tentent d'obtenir un avantage...savon, tee-shirt, stylo. Sur le principe des villages touristiques il y a aussi beaucoup de points de vue. Mais avec le modernisme et tous ses corollaires si l'on ne rend pas attractif le fait de rester dans un village touristique en y maintenant les traditions celles ci vont disparaître. C'est déjà en partie le cas pour le disque labial porté par les femmes Mursi ainsi que les gros anneaux d'oreilles. En matière d'avis sur les habitudes culturelles je veux me garder de tout jugement. J'observe.
Le village que nous visitons est un parmi d'autres. Les cases en paille sont petites avec une entrée fermée par une porte. Les gens vivent beaucoup dehors assis sur le sol. Lorsque nous arrivons il n'y a que des femmes, des gens âgés, des enfants et quelques jeunes gens en plus du chef du village. Les hommes sont partis tôt le matin avec les troupeaux car l'élevage est la principale activité de ce peuple. On se balade entre les habitations, on prend des photos. Ça fait un peu voyeur...oui peut-être mais c'est le jeu. Les femmes s'adonnent à leurs occupations, la cuisine, la toilette des bébés, le tri des légumes mais aussi pour beaucoup la fabrication de disques labiaux et de petites statuettes de taureaux en argile décorés qu'elles vont essayer de vendre aux touristes. Que dire des Mursi. Ils sont assez foncés, plutôt grands et beaux. Hommes et femmes portent des cheveux courts. Les corps sont couverts de scarifications. Des scarifications au couteau dont ils sont fiers car signe de beauté pour les femmes et de bravoure pour les hommes. De moins en moins de femmes portent des disques labiaux. Autrefois vers l'âge de quinze ans, mais cela reste approximatif car chez les Mursi comme dans la plupart des tribus on ne repère pas les âges, une fente était pratiquée sous la lèvre inférieure tandis que l'on arrachait les quatre dents de devant de la mâchoire inférieure. Ensuite on insérait des disques d'argile de plus en plus gros. Pour les disques dans les oreilles c'est vers l'âge de cinq ans qu'était effectué le premier trou. Si les scarifications semblent encore d'actualité, les disques labiaux ne sont plus portés par les nouvelles génération. Une jeune fille demande à ce que je la photographie et me montre avec fierté ses "tatouages" sur la poitrine. Il y a une recherche esthétique et une bonne technicité dans les motifs des scarifications.
Comme chaque fois que nous effectuons ce type de visite nous sommes perturbés. Nous ne sommes jamais très à l'aise même si les choses semblent claires. En même temps nous sommes fascinés.
Retour à la civilisation à Jinka. Beaucoup de motos, beaucoup de bruit. Des guides incompétents. Celui du matin a dormi tout le trajet en voiture soit 1h30 et n'est pas venu au rdv de l'après-midi. Celui qui l'a remplacé pour nous faire découvrir un village Ari  n'a pas arrêté de mâcher du kat et de fumer. Incapable d'assumer son rôle il a dû à deux reprises s'adjoindre les services de gamins pour nous accompagner.
Bon, enfin, bref. Nous avons fini après quelques péripéties à visiter un village de la tribu Ari dont la capitale est Jinka. C'est la tribu la plus importante en nombre. Les habitations traditionnelles, rondes ou carrées sont recouvertes de pisé et peintes avec de l'argile dans des tons de ocre, souvent en deux tons et parfois en plus avec des dessins géométriques. Il y a la maison principale, le grenier à grain, la petite case perchoir pour les poulets. Dans le village que nous visitons, caché sous les palmiers, les manguiers, les caféiers et autres arbres, la cour des maisons est très propre et décorée de petites plates bandes. Les habitants sont sympathiques et accueillants.
Encore une journée riche en découvertes.

mardi 11 février 2020

de Turmi à Jinka 11 02 2020




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Mardi 11 février De Trumi à Jinka
Il n'y a pas une grande distance. Nous partons donc vers 8h pour pouvoir nous arrêter au marché du village d'Albuda qui est sur la route. C'est le territoire de l'ethnie Banna. Leur maison, une hutte ronde se trouve dans un enclos. Une petite hutte perchoir accueille les poules. Les Banna ne sont pas très nombreux. Ils sont très proches des Hamar en tout cas par certains aspects. Les femmes Banna portent elles aussi des jupes en peau de chèvre mais utilisent des perles bleues dans les motifs qu'elles cousent alors que les Hamar n'emploient que des perles jaunes et rouges.  Les femmes Banna  utilisent des calebasses comme chapeau. La grosse différence, à mon sens,  réside dans la morphologie. Les femmes et les hommes Hamar sont particulièrement minces et ont des traits extrêmement fins. Il n'en va pas de même pour les Banna qui sont "solides" et le visage des femmes  et beaucoup plus ingrat et large. De façon générale les Banna sont plus foncés. Il faut attendre le milieu, voir même la fin  de la matinée pour que le marché se remplisse. Les gens viennent de loin, à pied ou en bus. Comme partout le marché des animaux est à part. Les chèvres se vendent soit à la pièce ( chèvre adulte à consommer rapidement) soit au kg pour les plus jeunes. On assiste à la pesée et au marquage des chèvres vendues au kg. Pour chaque animal proposé à la vente une taxe est à régler à l'état.
Dans le marché ordinaire on retrouve toujours les mêmes secteurs: œufs, poulets, céréales, pommes de terre, oignons, beurre... Les éthiopiens utilisent aussi un mélange de feuilles de café, coques et grains pour faire une décoction dans de l'eau chaude. Cela ressemble un peu à du thé. Autre boisson prisée l'hydromel. C'est une boisson très ancienne déjà utilisée dans l'antiquité obtenue par fermentation d'un mélange de miel et d'eau qui peut atteindre d'assez forts degrés d'alcool en fonction de la quantité de miel et de la durée de la fermentation. On y trouve aussi des stands assez fréquentés où l'on peut acheter des sandales en pneu. C'est sans doute assez solide.
Nous continuons notre route vers Jinka. Des gamins Banna,  peints en blanc se dressent sur des échasses au milieu de la route.  Une façon de faire arrêter les touristes pour une photo et de gagner un peu d'argent. Pourquoi des échasses. En fait, nous explique Taf, autrefois quand les herbes étaient très hautes les bergers se déplaçaient avec des échasses pour éviter les serpents.
Le paysage change. La savane fait place à des collines, des champs cultivés. A l'approche de la ville nous arrivons dans le territoire de l'ethnie Ari, la plus importante en nombre et qui est très occidentalisée au niveau vestimentaire. Taf nous explique que la terre appartient à l'état. Il faut payer une taxe pour la cultiver...une sorte de location. C'est la même chose pour une maison. On peut être propriétaire de la construction, mais le sol sur lequel est implanté la maison appartient à l'état. Si ce dernier décide de faire libérer un espace construit pour construire une route il chasse les propriétaires des maisons qui au mieux obtiennent un dédommagement. Ces mesures datent de la gouvernance marxiste qui a suivi le règne de Haïlé Sélassié.
Le musée de Jinka est intéressant. Il présente une collection d'objets caractéristiques de chaque tribu. Le marché est sans grand intérêt, sauf par le fait qu'il est bien achalandé en légumes.
JC a repéré un salon de coiffure assez bien entretenu. Il en profite pour se faire tailler la barbe et couper les cheveux. Même si son jeune coiffeur a un tablier loréal Paris les prix restent locaux soit dix fois moins chers que chez nous. 
Les éthiopiens jouent beaucoup:  billard, babyfoot, jeux de dame, de cartes, et ce jour nous découvrons un nouveau jeu, c'est un peu comme un flipper manuel.
Encore une belle journée de découvertes.

lundi 10 février 2020

Turmi J2 10 02 2020



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Lundi 10 février de Turmi à ??? Chez les Karo
C'est une piste de 65 km qui permet d'arriver au bord de la rivière Omo. Dans un premier temps la piste longe une route en construction. Ensuite sur presque la moitié du trajet on est sur un chemin en pleine nature. Un vrai régal pour les yeux et les oreilles. Des chants d'oiseaux, des myriades de papillons blancs qui couvrent certains arbres et qui tout â coup paraissent couverts de fleurs blanches. Sur les arbres des calao au bec rouge, souvent en couple, des starling  au plumage bleu métallique, un barbican à tête rouge avec son plastron jaune et des ailes noires et blanches chassant dans une termitière  mais aussi un "troupeau " de pintades vulturines qui traverse la route. Elle sont magnifiques avec leur plastron bleu et leur collerette rouge.Un peu plus loin ce sont des dickdick les plus petites antilopes d'Afrique elles aussi par deux qui traversent la route et nous regardent passer. Quelle chance pour nous! Le paysage est magnifique. Tout est bien vert et les grandes termitières de couleur ocre se dressent vers le ciel. Arrivés au village Karo nous avons un point de vue dominant magnifique sur un méandre de l'Omo.  Dans la plaine autour du fleuve s'étendent les cultures de coton et de céréales gérées sous la forme d'une ferme d'état où travaillent les locaux.
Les karos
Les habitations ressemblent beaucoup à celle des hamars. Une grande hutte d'habitation avec un coin cuisine, un coin chambre, et le coin réserve dans la sous pente du toit. Pas de séparation entre les différents espaces et on y vit assis. A coté de la hutte principale une petite hutte sur pilotis qui sert de grenier pour les céréales. Au niveau propreté rien à voir avec ce que nous avons vu la veille chez les hamar. Un peu de laisser aller. Dans le village il n'y a pas grand monde car les hommes et les femmes travaillent au champ. Il reste quelques hommes( souvent les guides locaux) et le responsable des finances qui encaisse le montant des droits de visite et photos. Cependant quelques hommes s'occupent de traiter des courges pour en faire des calebasses. Certains comme le veut leur coutume ont le corps et parfois le visage peint en blanc. Pour les femmes c'est seulement le visage qui est peint. Un clou planté sous la lèvre inférieure peut aussi devenir un élément de décoration. Les femmes portent des cheveux courts avec une partie plus longue sur le dessus de la tête. Certaines ont des jupes en peau de chèvre décorées de perles et modernité ou récupération obligent de capsules de boissons sucrées. Leur cou est garni d'un grand nombre de colliers de perles. Au bras des bracelets métalliques. Coincé derrière l'oreille beaucoup de femmes et de jeunes filles ont une petite boule de tabac à mâcher. Les karo sont proches des hamar et pratiquent aussi le saut de taureaux comme épreuve initiatique. Mais celui-ci est organisé pour plusieurs jeunes d'un village en âge de se marier. Un garçon ayant réussi son épreuve peut avoir un morceau de lobe d'oreille coupé. C'est le cas pour l'un des hommes devenu guide local.
Turmi et son marché local du lundi
Jour de grand marché pour les hamar. C'est à partir de onze heures que le marché bas son plein car il faut du temps aux gens pour arriver à pied depuis le leurs villages éloignés de plusieurs km. Nous y arrivons en début d'après midi. Il y a beaucoup de monde et beaucoup d'ambiance chez les vendeurs de bière locale. Le jour de marché est un peu un jour de fête où l'on vient se ravitailler, vendre et rencontrer famille et amis.  Les hamars sont toujours aussi photogéniques. Mais pour avoir le droit de prendre une photo il faut payer ou faire comme nous se caler dans un coin et faire des photos générales. Les vendeuses de tabac ont du succès. Hommes et femmes s'y pressent, reniflent, examinent. Il en va de même pour les vendeurs de kat.
Encore une journée magnifique riche en couleurs et découvertes. Plein les mirettes!