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Ce matin nous partons tôt du Palmarum lodge de Maracaibo et avec un bagage réduit. Nous allons à Yarumales où nous passerons une nuit avant de revenir au lodge. Afin de couper un peu la route Jérémie a prévu de nous faire petit déjeuner plus tard. Il a prévu un arrêt dans une boulangerie pour que nous petit déjeunions à la française, quatre quart( mantecada) jus de fruit, café ou chocolat. Pour les colombiens, le petit déjeuner est tout autre. C’est le cas pour notre chauffeur, Kiño, qui prend un petit déjeuner traditionnel, le fameux Tamal. Ce plat typique est un mélange de poulet et de purée de farine de maïs, accompagné de légumes, le tout enveloppé et préparé dans une feuille de bananier. Muy rico ! comme disent les Colombiens. Beaucoup de villages que l’on traverse dans le coin sont partiellement abandonnés. Florissants à l’époque des FARC et de la pleine production de la cocaine, ils sont aujourd’hui désertés. La reconversion des habitants en agriculteurs « ordinaires » n’est pas facile. Encore un peu de route avant la halte suivante dans un restaurant du bord de route, dans la commune de Alto del Avion, tenu par un ancien commandant des FARC; Lénine, un personnage. Carrure impressionnante, chapeau rivé sur la tête, chemise ouverte sur le torse et humour spécial que l’on retrouve sur les affiches collées à côté du bar.
Nous continuons notre route en direction de Yarumales en traversant une zone où la déforestation a fait des ravages comme en témoignent les moignons d’arbres dans les champs. Et ça continue…. Nous arrivons à présent aux cabanes de Caño Canoas. Halte obligatoire pour récupérer notre guide et prendre le pass qui nous permettra de visiter les deux sites importants du coin.
Nous poursuivons notre route en direction de l’hôtel El Jardin où nous aurons une cabane, genre petit chalet, pour dormir avec deux chambres et salle de bain l’une au dessus de l’autre. Logement simple mais suffisant. L’ensemble hôtel et cabane est très coloré et sympa.
Très rapidement nous partons en direction des Siete Machos. Normalement c’est le point fort de notre séjour car il s’agit d’une des rivières colorées par la présence des plantes « Macarenia clavigera » qui, de septembre à novembre, lui donnent des couleurs changeantes. Cette herbe a la particularité de changer de couleur selon son exposition au soleil. C’est pour cette raison que Siete Machos est une rivière multicolore. Le lit du cours d’eau se teinte de vert, de rose, de rouge, de violet et de brun au fil de la journée. Nous suivons la rivière par un sentier ombragé très agréable. Au début nous sommes dans la partie jaune et le lit de la rivière est creusé de grandes marmites qui forment des piscines naturelles où l’on peut se baigner pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Plus haut commence le domaine des « macarenia. » Normalement à cette saison tout le lit de la rivière devrait être couvert de plantes Mais il n’en est rien. Certes les Macarenia sont là, ondulant dans l’eau au rythme du courant, mais la quantité n’est pas au rendez vous. La faute à qui ? Au climat bien sûr et à la sécheresse qui sévit depuis quelques années et qui réduit petit à petit la présence de ces plantes . Nous sommes un peu déçus mais c’est beau quand même et tellement insolite! Le site en lui même est magnifique. La rivière avec ses roches argentées et ses petites cascades nous offre un havre de paix pour la fin de la journée.
Retour à l’hôtel où notre petite fille trouve des partenaires de foot. Le jeu se poursuit dans la nuit jusqu’à l’heure du repas sous la surveillance de Kiño, lui même joueur de foot.
Repas et détente autour d’un jeu de carte. A peine couchés nous sommes réveillés par des bikers qui font ronfler leurs moteurs devant l’hôtel. Heureusement qu’à dix heures ils lèvent le camp. Une belle journée!
