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mardi 31 mars 2015

Inde Nagaland 2015 Mardi 31 mars : Mon et ses environs


Ce matin encore la déprime. Il est tombé des trombes d'eau pendant la nuit et ça continue. Mon est une bourgade moche. Sous la pluie c'est encore pire. De plus il n' y a pas d'électricité pour deux semaines donc pas de pompe pour amener l'eau aux tuyaux et donc pas d'eau chaude. Il ne fait pas froid mais pas chaud non plus.
Dans la région de Mon on trouve le clan Konyak de l'ethnie Naga. Ils sont réputés comme étant farouches. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne sont pas particulièrement souriants et accueillants et les enfants sont particulièrement agités, désagréables et agressifs même. Chez les Konyak, les anciens ont le visage tatoué et même le torse avec un tatouage en forme de V.  On les appelait les chasseurs de têtes car ils coupaient la tête de leurs adversaires qu'ils gardaient en trophées. Cette pratique a été interdite par le gouvernement en 1953. Mais ce sont surtout les prêches des pasteurs qui sont essentiels dans la fin de ces pratiques. Les Konyak sont majoritairement chrétiens et la taille des églises en témoigne. Ils obéissent au système des Angh, qui sont les chefs héréditaires, les rois, ce qui leur a permis de conserver leurs traditions et leurs coutumes.
D'après le guide, pour maîtriser ces farouches  guerriers les anglais ont introduit le pavot et l'opium et cela dure....
A plusieurs reprises ils ont tenté d'obtenir leur indépendance et rien n'est réellement réglé de part et d'autre de la frontière indo-birmane où les populations sont identiques et ont les mêmes traditions. Des militaires indiens, forces du maintien de l'ordre patrouillent sur les routes et vérifient les voitures.
Première destination le village de Longwa situe à 40km de Mon, sur une ligne de crête à cheval sur la frontière indo-birmane. La maison du chef est situé sur la frontière . Le chef est jeune, 37 ans. Il nous reçoit entouré de "sa cour" quelques hommes qui comme lui passent leurs journées devant le feu alternant pipe d'opium, cigarette et tabac à priser. L'opium provient du Myanmar ou de l'Arunachal Pradesh voisin. Il se présente sous la forme de petits morceaux de gaze imbibés d'opium et séchés. Les petits morceaux de gaze sont déposés dans une cuillère avec un peu d'eau et la cuillère est placée au dessus du feu. L'opium redevenu liquide va servir à imprégner une herbe sans odeur. C'est cette herbe qui est brûlée dans la pipe. Les consommateurs alternent une goulée de fumée et avalent une gorgée de thé. Le thé est préparé dans un morceau de bambou vert d'environ 50cm de haut qui reste en permanence dans le feu. Un râteau de bandelettes de bambou obstrué l'orifice de sortie et sert de filtre. Ils rajoutent régulièrement de l'eau. Pour le tabac à priser ils ont aussi une technique mais qui n'est pas propre aux Nagas. Dans le creux de la main ils mettent un peu de chaux, puis du tabac qu'ils mélangent avec la chaux jusqu'à obtenir une boule qu'ils placent dans un coin de la bouche.
Le roi et sa cour ont les yeux injectés de sang, et ils ne feront sans doute pas de vieux jours à ce rythme là. Un vieil homme tatoué fait son apparition. Il s'agit du roi d'un village voisin situe au Myanmar. Il vient donner des conseils à son jeune voisin. La première chose qu'il fait c'est de sortir son attirail de consommateur d'opium.
Les tatouages des femmes sont plus difficiles à repérer. Ils se présentent comme des bracelets autour des bras et en dessous des genoux et des épaules, ainsi que sur les mains.
Notre balade dans le village nous conduit jusqu'à la maison occupée par les soldats birmans avec qui nous échangeons quelques mots. Il n'y a apparemment aucune tension entre les gouvernements des deux pays et donc les soldats sont tranquilles et souriants. Les habitants ont l'air de passer de part et d'autre de la frontière, qui n'est pas matérialisée, sans problème.
On visite quelques morungs, dortoirs pour les jeunes et lieux de réunion pour les habitants d'un quartier. Ils sont généralement décorés de sculptures. On y trouve aussi un tronc creusé et décoré qui sert de tambour.
Les maisons traditionnelles des Nagas Konyak sont grandes. Les murs de l'entrée sont décorés de crânes. La première pièce est à la fois le salon pour les réceptions et la pièce des hommes. Ensuite vient la grande cuisine réservée aux femmes. Les parties chambres sont séparées. La maison repose sur le sol en terre battue. La maison du chef est reconnaissable à ses décorations sur le toit.
Nous visitons ensuite le village voisin. Il s'agit de Tangnya. Le roi est aussi un jeune roi, le cousin du précédent dont les pratiques sont identiques au précédent. Rien de bien intéressant.
Les habitants préparent la fête  de hornbill. Elle dure du 1 au 6 avril. Dans chaque village le premier jour de la fête des animaux vont être tués et mangés, buffles, cochons. A partir du deuxième jour se déroulent des danses et des chants.
Dans ces villages les gros bambous verts sont utilisés pour le transport de l'eau et l'on rencontre plusieurs enfants qui en transportent dans leurs paniers sur le dos.
Mais ce sont surtout des femmes que l'on croise avec d'énormes paniers remplis de bois. Ils doivent en utiliser pas mal dans les foyers ouverts au milieu des grandes pièces à la fois pour cuisiner et pour se chauffer sans que ce soit sans doute très efficace.
Nous rentrons a l'hôtel et peu de temps après on entend de grands cris...pour fêter le retour de l'électricité.
Notre Hotel est modeste et l'entrée pas très engageante, mais les chambres sont propres et la cuisine bonne. Il s'agit de l'hôtel Paramount a Mon.

lundi 30 mars 2015

Inde Nagaland 2015 de Sivasagar a Mon Lundi 30 mars :

++++PHOTOS

La déprime ce matin en voyant le temps gris et la pluie. En plus service de petit déjeuner nul, du café au lieu du thé et une mini portion de confiture. On n'est pas là pour manger, mais quand même...
Finalement nous partons vers 8h. La circulation est importante, les gens vont au boulot, les enfants à l'école et tout cela dans la boue et les trous d'eau car la route est vraiment mauvaise. Nous restons dans la plaine de l'Assam un certain temps et traversons des plantations de thé. A un moment nous nous arrêtons pour voir des cueilleuses. C'est la pause " thé" fourni par le patron. C'est bien le moins qu'il puisse faire pour ses cueilleuses. Le contre maître nous invite à entrer dans la plantation ou les femmes nous accueillent avec le sourire et sont ravies de se faire photographier. Nous arrivons à la frontière du Nagaland. Très vite le paysage change. La route se met à grimper dans les collines couvertes de bambous. On voit la différence de faciès des gens. On est proche de la Birmanie et les gens sont de "type birman" et contrairement aux birmans pas du tout souriants. En tout cas ceux que l'on croise sur le bord de la route. Les maisons en bambous sont coquettes, fleuries et les abords sont propres. Autour des maisons on trouve de petites plantations de thé, on dira "jardins de thé" compte tenu de la taille. Les propriétaires cueillent le thé qui est récupéré par les usines à thé de l'Assam. Tout à coup nous  sommes arrêtés par un groupe de femmes. Elles contrôlent les voitures et les bagages à la recherche d'alcool qui semble interdit au Nagaland. Pour nous c'est un simulacre de contrôle car nous sommes étrangers. C'est vers treize heures que nous arrivons au croisement de la route vers le vieux village de Mon. Nous pique niquons avec du fried rice apport du "Shiva palace". Tout  de suite après nous montons au village où les maisons sont quasiment vides car les gens sont au champ ou au marché. Il n'y a que quelques enfants et quelques personnes âgées. Les deux vieilles femmes qui sont présentes et qui ont les tatouages traditionnels aux genoux acceptent de se laisser photographier contre un peu d'argent. Nous n'aimons pas payer pour des photos mais ici c'est une obligation. Le tourisme est passé par la. Il est inutile d'aller dans les villages dans la journée car il n'y a personne. Je le fais remarquer au guide car ce n'est pas la première fois. Du coup je lui dis que je veux revenir en fin de journée . Et la il me sort sa tirade sur le temps nécessaire pour les formalités de police à faire à Mon et sur le fait que le village n'est pas sur en fin de journée a cause des jeunes qui boivent. Alors la je me fâche tout rouge car ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup d'une fin de journée a trois ou quatre heure de l'après midi. Je lui dis donc que l'on n'a qu'à se dépêcher pour aller a la police (et cela nous prend en fait 10minutes) et que s'il ne veut pas nous accompagner ensuite ce n'est pas un problème  nous irons en taxi. Il le prend mal, fait sa tête de cochon mais finit par nous dire qu'il va nous conduire dans un village ou le chef est un vieil homme qui a les tatouages traditionnels. Au Nagaland les femmes ont une sorte de bracelet tatoué en dessous des genoux mais les hommes ont le visage et le torse tatoué ainsi que d'énormes boucles d'oreilles et de gros colliers. Super chance!!! Devant la salle des garçons, une maison où seuls les garçons se réunissent, que l'on nomme "muron" et qui est décorée de statues  et sculptures en bois et de cornes de buffles, de jeunes garçons chantent et dansent sous la direction des anciens. Ce n'est pas un vieil homme que nous trouvons donc mais le roi (angh) et sa cour. Ils sont installés devant un feu de bois. Le roi est seul sur son banc. On ne peut s'assoir à côté de lui que sur invitation, ou pour une photo. Nous sommes conviés à entrer à nous installer avec eux autour du feu, à faire des photos et à boire le thé. Il est coutumier d'offrir un présent au roi. Le guide à prévu des noix de bétel, du thé et un peu d'argent que le roi fait distribué à chacun de ses vieux amis présents. Il ont tous entre quatre vingt et cent ans pour le plus âgé. Ils ont les mâchoires ravagées par la noix de bétel et souvent les yeux abîmés. Mais ils sont sympas et accueillants comme les jeunes garçons qui prennent plaisir à répéter leur danse devant nous. Un peu plus loin ce sont les filles qui répètent sous la direction de deux vieilles femmes. Le festival dure pendant trois jours entre le 1 et 6 avril. Il est très couru des touristes qui vont arriver en grand nombre à partir de demain.
Les Nagas sont connus comme coupeurs de têtes humaines. Autrefois ils se battaient entre villages. Aujourd'hui ce sont des têtes de buffles sacrifiés qui ont remplacées les crânes humains décorant  les murs a l'entrée des maisons.

dimanche 29 mars 2015

Ine Arunachal 2015 de Pasighat a Sivasagar Dimanche 29 mars :



Nous quittons Passigat vers 8h. La route est bonne. Le soleil est revenu et la pluie ayant fait tomber la poussière tout est lumineux et bien vert. Nous sommes dans la plaine en direction du Brahmapoutre. La région est riche car la terre est limoneuse et les champs bien plats faciles à cultiver. Nous arrivons au ferry vers onze heures. Il se trouve près des piles du pont en construction, un énorme ouvrage prévu pour passer au dessus du Brahmapoutre avec une voie ferrée et au dessus une route. Cela fait neuf ans que le pont est commencé alors l'inauguration n'est pas pour demain. Le chargement du petit bateau appelé pompeusement ferry est tout un spectacle ainsi que la vie autour de l'embarcadère. J'observe un tenancier de gargote en train de laver sa vaisselle dans les eaux glauques du fleuve. Sur le bateau un homme propose du thé et des biscuits. La aussi c'est avec l'eau du fleuve qu'il prépare la boisson. D'accord, il la fait bouillir, mais quand même, je me demande comment il n'y a pas plus de maladies.....La traversée dure une heure et nous conduit à l'autre extrémité du pont. L'eau du fleuve n'est pas profonde et a l'avant du bateau se trouve un homme avec un bâton qui jauge la profondeur de l'eau. Sur les bords du fleuve on aperçoit des abris de fortune où vivent des pêcheurs. Leurs petites embarcations paraissent bien fragiles. Le pont est surveillé par des militaires. Il y a un important déploiement de camions et de soldats. Il faut dire que c'est un ouvrage d'importance. La suite du voyage nous permet de traverser de très nombreuses plantations de thé. Nous sommes un dimanche et il n'y a personne pour la cueillette. Sur le bord de la route de nombreux marchés et en particulier un marché aux bestiaux avec seulement des vaches.
Nous arrivons à destination en début d'après-midi et nous nous arrêtons au temple dédié à Shiva. Rien d'extraordinaire. Il n'est pas vieux, XVIIIeme siècle, et les bas reliefs du pourtour sont dégradés. Les pigeons pourrissent tout et heureusement que nous pouvons garder nos chaussettes pour entrer.
Nous nos logeons au Shiva Palace....la chambre est propre et grande. Mais prière de ne pas gamberger cela correspond à peine à un deux étoiles chez nous. Mais ici, et surtout depuis que nous sommes partis, c'est la première fois que nous sommes dans un tel hôtel.
Comme il n'y a rien à faire car c'est dimanche et la plupart des magasins sont fermés, JC va se faire tailler la barbe. En prime il a droit à un massage musclé du visage et du dos...et tout ça bien-sûr pour une somme dérisoire.

samedi 28 mars 2015

Inde Arunchal 2015 de Damroh a Pasighat Samedi 28 mars :



Ce matin le temps est bas et il pleuvote. Cela nous fait hésiter à partir en balade  jusqu'à un pont suspendu sur la rivière Yamne. Finalement nous nous décidons à y aller et nous sommes d'autant plus motivés que  des villageoises  signalent aux guides qu'un sacrifice de Mithun va avoir lieu près du pont. Il nous faut presque une heure pour trouver le chemin et y arriver. Des villageois sont en train de remettre le pont en état avec des morceaux de bambou tailles. C'est un travail élaboré. Tous les villageois y participent. Les Adi fonctionnent beaucoup collectivement. C'est pour fêter la fin des travaux qu'ils vont faire des sacrifices. De part et d'autre du pont se sont réunis les hommes de deux clans. Ce n'est pas l'affaire des femmes. D'un côté du pont c'est un cochon qui va être sacrifié et de l'autre côté, c'est un Mithun. Nous traversons donc le pont ce qui dérange un peu les villageois qui sont en train de terminer les travaux, mais ils nous laissent passer avec bonne grâce. Des hommes sont installés autour d'un feu. Ils nous observent un peu intrigués. JC qui a apporté un paquet de biscuit suggère d'en offrir. Tous acceptent. Du coup ils paraissent plus à l'aise et nous aussi. Un Mithun est attaché à un arbre. D'autres hommes vont et viennent, découpent des bambous, fabriquent des cordes....Finalement un homme nous prévient que cela va commencer et qu'il faut faire attention. Avec les cordes ils vont lui bloquer les cornes. Ils vont glisser une corde avec un nœud coulissant autour du cou. Puis ils vont fixer une corde a chaques pattes. Tout cela ne se fait pas facilement. La bête se débat et ses ruades dont dangereuses. L'objectif est de l'emmener jusqu'à une sorte de grosse échelle inclinée et de le coucher sur le flanc tête en haut. Une fois cela fait, certains hommes vont tirer sur la corde qui enserre le coup tandis que les autres vont tirer sur les pattes arrières. Le Mithun meurt étranglé. Un pique en bambou est planté dans sa langue. Immédiatement commence le dépeçage et c'est un des hommes qui s'en charge. Il distribue des petits bouts de peau à certains hommes qui en réclament (talisman, souvenir?...). Les morceaux de viande, une fois découpés vont être cuits sur le feu et mangés par tous les membres des deux clans et les "politiques" qui ont été invités. Le Mithun a été acheté  par les membres des deux clans pour fêter la fin des travaux collectifs sur le pont. Les politiques, équivalents de nos députés, ont financé les câbles du pont et c'est à ce titre qu'ils sont invités à manger. En cadeau, chaque homme politique recevra une volaille qui pour l'heure est enfermée dans un panier tresse. En souvenir de ce "sacrifice" ils laisseront l'échelle en bois et l'espèce d'arbre totem qu'ils ont fabriqué avec des bambous. Nous retraversons le pont pour rentrer et nous passons devant les hommes des deux autres clans qui eux se sont cotisés pour un cochon qui lui n'a pas encore été tué. Quelle matinée !! Nous sommes encore étonnés d'avoir été autorisés à assister à cette cérémonie. Après le repas au lodge nous prenons la route. Il pleut la route est accidenté et toujours en chantier. Il y a des moments où nous avons l'impression de rouler dans un torrent. Le chauffeur et le guide sont tendus et surveillent la montagne par crainte des éboulements et des chutes de pierres qui sont légion. C'est avec joie que nous arrivons à Pasigat. Les rues sont boueuses, pleines d'énormes flaques d'eau mais nous allons quand même faire une petite balade. Le marché est très bien achalandé en légumes.
Nous logeons a l'hôtel "Anne", comme les autres touristes qui font le même trajet. La chambre n'est pas grande mais propre et c'est l'essentiel. Le poulet a l'ail est très bon et plus goûteux que celui au gingembre choisi par JC. Et surtout ce n'est pas pimenté.

vendredi 27 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Yinkiong a Damroh Vendredi 27 mars



Heureusement il n'y a pas trop de km et nous partons vers 8h. Une fois de plus nous avons l'impression de circuler sur un équivalent de route forestière chez nous. Encore une route en chantier. Mais là, c'est le grand jeu. Les portions terminées, quelques km font rêver. Une vrai double voie, soit une quatre voie pour ici. La végétation est toujours un peu identique avec au niveau des villages des cultures, en terrasse ou pas qui ont été gagnées sur la jungle. Nous passons par le village de Simong qui abrite les Adi Simong. Environ quarante kms après le départ  nous bifurquons vers la gauche dans la direction d'un village Adi Milang. Il est plutôt éloigné et a l'heure où nous arrivons il n'y a presque personne car tout le monde est dans les champs. Nous retrouvons le groupe des deux Françaises sympas. Elles logent dans le lodge  ou nous allons le soir. En plus elle nous apprennent que des danses doivent avoir lieu à Damroh l'après-midi. Nous commençons par aller au lodge...pas simple, aucun panneau, et un chemin d'accès extrêmement difficile. Mais ensuite, c'est la bonne surprise avec des bungalows individuels simples, soignés et un balcon avec vue sur la vallée et la rivière Yamne. Après un pique nique et notre installation nous partons pour le village de Damroh a la recherche de l'endroit où doivent avoir lieu les danses. La aussi c'est un peu compliqué. Personne ne semble au courant. Dans le haut du village une réunion à lieu, mais sans rapport avec ce que nous cherchons. Un peu plus loin des habitants se sont regroupés pour monter un mur au dessus de la route. Les Adi ont un système de fonctionnement très collectif et démocratique. Dans chaque village se trouve une maison de village pour les réunions et un conseil des sages est élu démocratiquement. Les Adi Simong et les Adi Milang sont très proches. Les différences sont des subtilités de langage et la configuration des maisons. Celles des Milang sont plus petites et le toit descend presque jusqu'au sol. Le toit n'est pas fait en palmier mais en fibres de troncs de palmiers. Les paniers à volailles avec leur petite porte sont suspendus à la sous pente du toit. Les anciens portent encore les cheveux courts coupés façon bol. Les hommes ont le même sac à dos arrondi et les femmes la même tenue vestimentaire avec une jupe rouge et un caraco noir brodé. Elles portent aussi de gros colliers assez lourds. Finalement la danse, le ponant, est organisée devant une maison. C'est une danse de bienvenue exécutée par les femmes et à laquelle nous, les trois femmes sommes associées. Dans la maison, la maîtresse de maison fait griller des rats des champs piques par deux sur une brochette en bambou....chacun ses goûts.
Très bon repas au lodge prépare par le cuisinier Nepali nous n'avons pas demandé ce qu'était la viande!!!.

jeudi 26 mars 2015

Inde Arunachal 2015 de Along a Yingkiong Jeudi 26 mars


Nous quittons Along vers 8h30. La route serpente le long de la rivière ...nous allons plein est. Au niveau du pont de Dite Dîme elle se jette dans la Siang river qui en arrivant dans l'Assam s'appellera le Brahmapoutre. Parallèle  au pont on trouve une passerelle en bambous qui traverse la rivière. Mais la qualité des bambous ne nous inspire pas  une traversée. Ensuite nous allons plein nord en suivant la riviere Siang qui est importante avec de nombreux rapides. Elle prend sa source au Tibet donc sources de problèmes avec la Chine qui veut la détourner..... La route n'est pas trop mauvaise, pas très fréquentée et nous fait circuler au milieu de la jungle qui tout au long des 120km va alterner avec les plantations d'orangers, les bananiers, les rizières. Dans la jungle de très beaux arbres, des fougères arborescentes, des yuccas arbres, des bambous car il y a de l'eau partout. C'est une route agréable pour qui aime la nature. En effet il n'y a pas grand chose à voir. Quelques villages de l'ethnie Adi Minyong. Sur la route a deux reprises nous avons la chance de croiser deux vieux messieurs de cette ethnie habillés comme autrefois avec le minimum : un cache sexe. Ils portent leur traditionnelle machette, une petite flasque contenant un mélange a base de tabac dont ils s'enduisent pour éviter les sangsues. Ils portent un sac en bambou traditionnel. Tous deux arrivent de la jungle ou ils sont allés repèrer leurs Mithuns qui vivent à l'état semi sauvage. Le deuxième monte avec nous dans la voiture pendant quelques km jusqu'à son village de Simong. Pas plus tôt arrivés à Yinkiong nous déposons nos sacs à l'hôtel, un peu rustique, sans eau chaude mais propre. En tout cas notre chambre dont la salle de bain a du être refaite et qui n'a pas encore eu le temps de se dégrader. Nous décidons d'aller jusqu'au bord de la rivière. Notre première expédition nous conduit chez des locaux. Une dame est en train de tisser. Nous finissons par trouver le chemin qu'empruntent hommes et femmes qui vont casser des cailloux pour BRO. Nous finissons par arriver au bord de la Siang et par toucher l'eau qui n'est pas si froide compte tenu de son lieu d'origine. Deux hommes qui ont l'air de faire office de gardien nous interpellent pour nous inviter à nous assoir. Ils sont installés à côté d'un espèce de totem a sacrifices et très fiers de poser pour une photo. Nous nous pressons de remonter vers le village avec les travailleuses car la nuit tombe vite et la lumière inexistante. Près de l'hôtel nous croisons un groupe de jeunes femmes en costume traditionnel Minyong.

mercredi 25 mars 2015

Inde Arunachal 2015 Autour d'Along mercredi 25 mars


Alors que nous allons prendre le petit déjeuner le guide nous propose de changer de chambre pour la nuit suivante. Du coup nous héritons d'une grande chambre avec coin salon. Il a dû aussi faire des recommandations pour la propreté. Du coup les tables sont recouvertes de nappes propres. Mais surtout nous ne sommes plus en dessous de la cuisine.
Nous partons en voiture en direction de deux villages traditionnels. Dans le premier nous passons un peu de temps à observer le travail de changement des feuilles de palmiers sur un toit. Il y a un monde fou, au moins une vingtaine d'hommes. Ceux qui sont en bas, qui vont chercher les feuilles séchées empilées et qui les accrochent à un long bambou pour les monter sur le toit. Sur le toit, des hommes les uns à côté des autres qui positionnent les feuilles avant de les attacher avec un fin lien de bambou. Il avancent rangée par rangées en allant vers le haut du toit. Les feuilles sont placés comme des tuiles, celles du dessus recouvrant partiellement celle du dessous. Il faut 5 ou 6 heures pour  faire un toit.
 Les femmes ont installées une cuisine à l'extérieur ou elles s'affairent pour préparer le repas de tous. Nous continuons à pieds et traversons la rivière sur un pont suspendu métallique qui a été installé pour remplacer le pont en bambou. D'ici peu il y aura aussi un pont pour les voitures. Nous arrivons dans un village Adi Galo. Il y a surtout des enfants et des personnes âgées car les autres sont au champ. Les maisons sont grandes, bien agencées. Cela reflète une certaine aisance. Les rues du village sont propres. Il y a même des poubelles et l'éclairage public solaire. Les greniers sont importants, sur pilotis avec deux niveaux. En haut de chaque pied, une pierre plate empêche les rongeurs qui auraient pu arriver à grimper sur les poteaux de s'introduire dans le grenier. Une jeune femme accepte de mettre son costume traditionnel, un vieux monsieur accepte de se laisser photographier avec son chapeau traditionnel. Après une super balade le long des plantations, orangers, mais, riz sec.....nous rejoignons le bord de la rivière jusqu'à une passerelle qui nous permet de la traverser. Dans un autre village Adi Galo deux dames sont en train de tisser. L'une d'elle fait un travail d'une extrême finesse.
Après midi nous passons par le marché. Il y a des brochettes de rats sèches qu'ils font bouillir ou rôtir. Chez les Adi Minyong ces brochettes de rats sont offertes au femmes présentes à la fête du mariage. Dans le village Minyong  que nous visitons notre guide a un ami et nous passons un peu de temps avec la famille. De façon générale la maison fait moins riche que celle des Galo. Les toilettes sont au dessus de l'enclos pour les cochons....il vaut mieux ne pas glisser. Je n'ai pas tenté l'expérience. La maîtresse de maison est en train de préparer du vin de millet dans une espèce de "filtre à millet". JC a été invité à en boire trois fois aujourd'hui. Heureusement qu'il trouve toujours un moyen pour en éliminer un peu dans un coin. Aujourd'hui c'est à travers les bambous de la terrasse. Dessous de terrasse où il vaut mieux ne pas s'aventurer pour ne pas prendre un crachât sur la tête. Et oui à chacun ses coutumes. Chez les Minyong les trophées, cornes de Mithuns, crânes de rongeurs sont exposés à l'extérieur sur le mur de la terrasse. Devant les
maisons on retrouve aussi les "totems" de sacrifices pour rappeler aux dieux et aux habitants du village les sacrifices  consentis. Les propriétaires de la maison revêtent leurs costumes traditionnels pour nous. Si celui de la dame est assez classique avec sa jupe, son caraco  et ses bijoux, celui du monsieur est impressionnant. C'est un costume de guerrier. Les explorateurs anglais du XXÈME siècle et du début du XXÈME surnommaient les Adi "abor" ce qui signifie sauvage.
Autrefois les femmes de cette tribu portaient les cheveux courts, mais c'est beaucoup plus rare aujourd'hui.
De façon générale les membres de ces tribus sont fiers de leur appartenance à une tribu et a un clan.