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vendredi 31 janvier 2020

de Sukota à Lalibela 31 01 2020



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Vendredi 31 janvier de Sokota à Lalibella
Départ à 7h après une nuit mi-figue, mi-raisin. Pas de petit déjeuner à l'hôtel. Il faudra donc attendre de faire plus de 40km pour trouver un endroit où boire un thé. Pour le reste, pain et confiture nous avons. J'avais cru comprendre que la route serait meilleure que celle de la veille mais il n'en n'est rien.  La piste est majoritaire. Ce matin notre chauffeur est un peu nerveux. Il ne tient pas ã s'arrêter pour que l'on prenne des photos. Ce n'est pas très clair. Il nous dit ne pas aimer conduire le ventre vide. En même temps le reste du temps il dit ne prendre qu'un café le matin et prendre un petit dej. vers 10h lorsque nous prenons le café. En fait il a certainement mal calculé le temps de voyage. Nous devons visiter une église située à environ 50 km avant Lalibella et ensuite rejoindre la ville pour y déjeuner. Il a beau foncer, nous n'arrivons que vers onze heures à Bilbala. C'est là que part la piste de 12km qui conduit à l'église Yemrehanna Kristos construite dans une grotte basaltique. A partir du dernier village on atteint le site de l'église par un chemin ombragé à travers la végétation de cyprès et autres. Un mur en béton ferme la grotte et cache l'église. Quand on franchit la porte de ce mur on est surpris par la construction. De forme rectangulaire, elle est constituée de murs bicolores noirs et blancs qui alternent avec du bois. Très belles fenêtres cruciformes. A l'intérieur les piliers sont eux aussi constitués de pierres noires et blanches parfaitement empilées.  Entre les piliers de belles arches et sept plafonds différents sensés représenter les sept cieux. Un autre plafond à la forme de l'intėrieur d'une coque de bateau en référence à Moise traversant la Mer rouge. Pourquoi un bateau?? Beaucoup de légendes entourent la construction de cette église qui aurait été réalisée à la demande du roi Yemrehanna au 12ème siècle en seulement 10 mois. Ce roi était à la fois prêtre et roi.  Sa dépouille, conservée dans le tombeau situé derrière l'église, est vénérée par de nombreux pèlerins de tous les pays.
A Sekota et dans toute la région autour. les ONG sont légion. La population est très démunie et les couples ont de nombreux enfants. Dans les petits villages au bord de la route la pauvreté est encore plus criante que dans les campagnes où l'on retrouve les fermes typiques des populations campagnardes: maison ronde en bois garni de pisé, toit de chaume. De loin on dirait des champignons. Très beau paysage.
Lalibella. Après une petite pause on décide de prendre un sentier qui conduit à la plus célèbre des églises, saint Georges. C'est juste pour se dégourdir un peu les jambes et faire une photo au soleil couchant . Le coin est vraiment très sale et malodorant. De façon plus générale les rues et bord de route sont très sales dans cette ville hyper touristique. Quel dommage!
En fin de journée ballade en touk touk le moyen de transport le plus fréquent et le moins cher dans toute l'Ethiopie.

jeudi 30 janvier 2020

de Mekele à Sukota



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Jeudi 30 janvier de Mekele à Sokota par la piste
La première partie de la route, une quarantaine de km est asphaltée. Ensuite c'est la piste, mais le pire de la piste c'est à dire une piste en travaux avec des contournements et surtout une poussière pas possible. Au niveau paysage c'est la savane africaine avec ses acacias. Une caravane de dromadaires se dirige vers le Dallol. Nous avançons lentement en direction des montagnes. Nous faisons la pause café dans un petit village où je passe un moment agréable avec quelques dames . Il y en a une qui me montre son porte bébé dorsal fait en peau de chèvre et décoré de cauris.  Vers midi nous nous réfugions à l'ombre d'un acacia pour pique-niquer. De gros calaos passent à proximité. Ce sont des calaos du nord abyssinien. Mais pas facile à voir à distance et il faut les connaissances de notre chauffeur pour les repérer et les identifier. Comme chaque fois que nous nous arrêtons des gamins viennent nous voir. Cette fois ce sont de petits bergers et ils sont très discret et se tiennent à distance. Il y a toujours du monde sur les routes y compris sur celles qui semblent complètement perdues. Je suis toujours épatée de rencontrer des femmes aux coiffures élaborées vêtues de leurs jolies robes chamarrées et de leur foulard blanc, une ombrelle à la main se déplacer au milieu de nulle part avec grâce malgré la poussière et la chaleur. Chapeau mesdames vous êtes admirables d'autant que pour la lessive il faut aller à la rivière ou aller chercher de l'eau à un puits. Nous arrivons au niveau de la rivière Tekaza. Elle est bordée de baobabs dont certains sont vraiment énormes. Nous sommes dans le massif tigréen. Sur notre droite, au loin, les contreforts Est des montagnes du Simien avec leurs pics et leurs plateaux volcaniques de couleur rouge. Le long de la rivière, des oasis de verdure avec des cultures maraîchères et des arbres fruitiers forment une tache verte au milieu du paysage desséché par le soleil. Par endroit la vallée profonde encadrée par de hautes falaise évoque le Colorado américain. On retrouve l'architecture des maisons de la campagne tigréenne, avec les murs en pierres sèches, les cases au toit de chaume, la paille placée dans un enclos de plantes grasses ou de buissons piquants ou perchée sur un arbre. Nous arrivons à Sokota en fin d'après-midi ravis du paysage que nous venons de traverser. Sokota est un gros bourg pas touristique et les infrastructures hôtelières sont rares. Nous baladons dans le village sous le regard surpris et curieux des habitants suivis par une horde d'enfants.

mercredi 29 janvier 2020

Dallol 29 01 2020



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Mercredi 29 janvier : le Dallol
La nuit a été ventée et courte. Nous sommes réveillés par la cuisinière à 4h 45 ce qui n'est pas très grave vu que l'extinction des feux a sonné vers 8h30 hier soir. Petit toilette de chat et c'est le départ avec notre guide et notre policier muni de sa kalachnicov. On roule sur la piste au milieu de l'étendue salée. On se croirait sur la neige. Des " forçats" du sel sont sur le chemin du boulot.
 Pour nous direction le site volcanique avec ses concrétions de souffre et de fer. Il y a déjà quelques 4x4. Une petite marche sur les roches qui crissent, au milieu de formations blanches et ivoires qui ressemblent à des molaires d'un énorme animal et nous commençons à sentir l'odeur du soufre. De la fumée s'échappe. Une étendue rouille et à certains endroits du jaune. 
C'est en s'approchant que l'on découvre des flaques vertes entourées de concrétions de toutes les nuances de jaune. Des cascades de soufre. Des bouillonnements. Ailleurs on se croirait au milieu d'un récif corallien. Certaines formations sont presque transparentes et ont la finesse du verre. C'est un émerveillement de chaque instant d'ou plus de 300 photos réduites à 40 pour le blog! 
Il y a beaucoup de monde qui fréquente cette endroit et le piétine sans précaution...jusqu'à quand? Il fait chaud mais sans plus. La température extérieure est de 33°. Une chance car elle peut à certaines périodes atteindre les 50°.  Nous sommes à 125 m environ en dessous du niveau de la mer.Evidemment il faut avoir de bonnes lunettes, un chapeau, de l'eau et ne pas plaindre la crème solaire. 
 Après plus d'une heure de balade nous reprenons la voiture pour découvrir un peu plus loin des formations bicolores, sortes de pyramides de sel avec un chapeau. Mais cette immensité désertique cache d'autres particularités. Un petit  lac bouillonnant d'acide sulfurique. Sympathique, non? 
Heureusement que sur la piste du retour, pas loin d'un ensemble rocheux que les locaux appelle la "mère du sel" se trouve une petite piscine d'eau turquoise. On peu s'y baigner, mais c'est un peu comme dans la mer morte, la salinité est telle qu'on y flotte. Evidemment il est conseillé de rapidement se rincer et c'est possible grâce à notre chauffeur qui a une douche installée sur le réservoir d'eau sur le toit de la voiture. A quelques centaines de mètres des hommes découpent,  avec des outils rudimentaires, des plaques de sel qui seront chargées sur des dromadaires ou dans des camions. C'est un boulot de forçat. Il y a une vingtaine d'hommes. Nous avons de la chance car des dromadaires sont en train d'être chargés. Depuis qu'une route asphaltée arrive jusqu'au village et qu'une piste a été aménagée par les exploitants de potassium, les camions remplacent les dromadaires. Les plaques de sel seront vendues sur les marchés et serviront pour les animaux.
Nous ne regrettons pas d'avoir inclus cette étape dans notre circuit. Nous avons l'impression d'avoir passé deux jours hors du temps sur une autre planète. Les habitants de cette région, les Afars, longtemps nomades se sont quasi sédentarisés et beaucoup vivent du tourisme. Malheureusement les infrastructures et l'éducation ne suivent pas.  Des monceaux d'ordures et de plastiques jonchent le bord des routes, envahissent les villages, les lits des rivières. Il est fréquent de voir des chèvres sur des tas d'ordures. Les abords du site commencent à être pollués.
Nous partons vers Mékélé où nous sommes contents d'arriver pour prendre une bonne douche. Notre première impression sur la ville n'est pas extraordinaire. Elle est très industrielle et polluée.

de Wukro au Dallol mardi 28 01 2020


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De Wukro au campement du Lac Asale
Nous ne partons qu’à 10h car la distance à parcourir est moindre. L’important est d’arriver pour le coucher de soleil au bord du lac Asale. A Agula nous prenons le croisement qui conduit vers la dépression du Danakil.  La route est bonne et complètement asphaltée. Au début il y a encore des vallées verdoyantes où les Tigréens cultivent des légumes. Ils sont très au point sur l’irrigation. Puis le paysage devient désertique, rocailleux. La route descend progressivement et nous allons franchir plus de 2000m de dénivelé. On entre en pays Afar. Gros changement. Les Afar sont musulmans, ne supportent pas qu’on les photographie et même les photos des maisons les font réagir. S’ils nous surprennent, ils jettent des pierres en direction de la voiture: De façon générale ils ont une couleur de peau plus foncée. Les habitations sont plus rudimentaires que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. De leurs anciennes habitudes de nomades il leur reste les constructions en bois en forme de huttes. Autrefois recouvertes de nattes ou de peaux elles sont aujourd’hui recouvertes de plastique. A distance cela ne fait pas très clean d’autant que partout il y a des ordures, des bouteilles en plastique, des papiers. Nous faisons un arrêt pique-nique et un enfant s’approche. Il n’accepte que des fruits.  Il refuse même le riz. Une caravane de dromadaires passe. C’est celle que nous avons vu à Wukro deux jours avant. Elle est conduite par un Tigréen qui va chercher du sel. Dans le village où nous nous arrêtons pour boire un café, chez une Tigréenne installée en pays Afar nous nous approchons de dromadaires qui ont été débâtes de leur chargement de sel. Nous arrivons à notre campement qui se situe dans un hameau juste avant le départ de la piste qui conduit au lac Asale. Il s’agit d’une maison de deux pièces de type Afar, au toit et aux murs en rondins de bous recouverts partiellement de nattes et de plastique. Les lits sont afars. Depuis Agula un deuxième 4X4 de l'agence s'est joint à nous. Il doit assurer l'intendance avec une cuisinière et tout le matériel de camping. En fin d'après-midi nous prenons les voitures pour aller voir le coucher de soleil sur le lac. Au village, si tenté que l'on puisse qualifier de village cet ensemble de baraques hétéroclites entourées d'ordures qui bordent la route,  nous embarquons un policier et un guide. C'est obligatoire.  
Les voitures roulent sur la piste salée qui prend des nuances de rose avec le soleil couchant. Nous arrivons au bord du lac où le chauffeur installe la table et l'apéritif tandis que nous marchons dans l'eau...quelques centimètres seulement. Nous ne sommes pas les seuls à faire de même mais qu'importe. Le paysage et magnifique et nous dégustons notre verre d'Ouso en regardant se coucher le soleil.....moment magique!
Retour au campement où la cuisinière, aidée par Aïcha une charmante jeune fille afar un peu coquine, nous a préparé un bon plat de spaghettis à la tomate et une salade d'avocats. La nuit est noire. Pas de lumière parasite pour nous empêcher de contempler le ciel. Pas grand chose à faire d'autre que de se coucher. Alors c'est parti...au lit à 8h30!

lundi 27 janvier 2020

Wukro 27 01 2020



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Lundi 27 janvier : wukro
A 8h30 Taf nous attend à la voiture avec notre guide local Gabriel. C'est Taf qui nous a concocté le programme du jour. Nous prenons la route vers le nord en direction de Frewini d ou nous continuerons a pieds. A un moment sur la droite nous prenons une piste en direction de l'église Medhane Alem Addi Qesho que l'on atteint en traversant une végétation très méridionale d'oliviers et de genévriers. Sur le chemin nous croisons un groupe d'hommes et de femmes qui reviennent d'une fête de baptême d'un enfant. Les plats sont vides et c'est un gamin  qui porte sur sa tête, comme un chapeau, le gros panier à injera.  L'église est à l'intérieur d'une enceinte. De part est d'autre du chemin qui y conduit se trouvent des tombes. C'est une belle surprise que nous réserve cette église totalement creusée dans le rocher et qui nous apparait lumineuse avec sa façade blanche au ras du rocher. Bien que non datée elle considérée comme très ancienne. Elle présente deux originalités D'une part le système d'ouverture et de fermeture de la porte que le gardien se fait un plaisir de montrer et d'autre part le fait que son intérieur ne soit pas peint. Le plafond à caissons est soutenu par de gros piliers burinés Dans les caissons sculptés on trouve des croix mais aussi des zig zag sensés représentés le chemin pour arriver au paradis. Le long des murs ont été sculptées des fausses portes qui peuvent évoquer certains personnages que l'on retrouve habituellement représentés en peinture. Nous continuons notre balade en direction de la deuxième église que nous devons voir ce matin. Nous empruntons un petit chemin bordé d'euphorbes candélabres, de figuiers de barbarie, d'aloevera, d'agave. Les euphorbes servent souvent d'enclos protecteur à l'intérieur desquels les agriculteurs conservent leur réserve de paille. Comme faisant partie des choses totalement improbables nous rencontrons un gamin qui porte une harpe traditionnelle. Et là, en pleine campagne il accepte de nous jouer un morceau. Il y a beaucoup de puits avec des pompes installées le long du chemin. Comme souvent dans les campagnes il n'y a ni eau ni électricité dans les maisons. D'où les " caravanes" de bidons jaunes, sur le dos des femmes et des jeunes filles et au mieux sur le dos des ânes.  La deuxième église, Mikael Milhaizengi , est taillée dans un rocher ocre. Pour y pénétrer deux portes celle de droite étant réservée aux femmes. De gros piliers élargis vers le bas soutiennent un plafond à coupole sculpté en forme d'un pain tigréen??? 
Enfin nous nous dirigeons vers la troisième église connue sous le nom de Petros et Paulos.  Sa façade blanchie à la chaux tranche avec la couleur ocre de l'abri sous roche dans lequel elle a été creusée. Pour y accéder il faut monter à une double échelle qui s'appuie contre la paroi.
Ce n'est pas très impressionnant, mais toujours un peu inquiétant surtout depuis que j'ai assistée à l'écroulement de la tribune faite avec le même type de bâtons. Seul le saint des saints est totalement excavé dans la roche. La pièce qui le précède est couverte de peintures. Je craque pour une représentation de Marie en train de pleurer le regard tourné vers Jesus que l'on vient de crucifier. Les peintures sont très lumineuses. Depuis l'église la vue est magnifique sur la campagne environnante et les montagnes au loin. On rejoint la piste où Taf nous attend avec le pique nique. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons devant une maison traditionnelle avec des pièces arrondies reliées entre elles par un mur. Cela fait un ensemble parfaitement clos autour d'une cour. Sur les murs sèchent les bouses de vaches qui serviront pour le feu. Ouvert sur la cour il y a l'abri pour les animaux. Une pièce sert de réserve. Deux autres servent d'habitation. Nous sommes invités å la cérémonie du café qui se fait dehors, sous un arbre à côté de l'aire de battage. Les tigréens ont le sens de l'hospitalité. De plus et comme nous l'avons constaté ils ont le sens du collectif et de l'entraide. Au niveau d'un hameau une vingtaine de personnes hommes et femmes s'affairent avec des pelles et des pioches pour combler les trous de la piste. 
Retour à la ville pour visiter le musée. Une réussite architecturale. La salle dédiée à l'archéologie est vaste, haute, bien éclairée. La signalétique est impeccable. Les vitrines sont bien rangées. Pas trop d'objets, juste ce qu'il faut pour nous parler des trois sites archéologiques de la région. On note un très bel autel de sacrifice qui date de l'époque préaxoumite avec des inscriptions en sabean.
Une dernière église, wukro cherkos, ne nous laissera pas un souvenir impérissable ni pour sa façade ni pour son intérieur de plan cruciforme.

dimanche 26 janvier 2020

de Hawzien à Wukro 26 01 2020




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Dimanche 26 janvier : De Hawzein à Wukro
Le monde est petit! Quoi de plus incroyable que de rencontrer dans une petite bourgade du Tigré des connaissances qui habitent le même village que nous à quelque 500m.
Départ 8h en direction des églises rupestres du Hawzien et plus particulièrement de l'église Maryam Korkor.  Près du village de Megab où l'on s'arrête pour prendre un guide et un "scout" une piste conduit jusqu'au début du sentier au pied d'un large bloc rocheux qui de loin apparaît comme formé de pitons accolés  les uns aux autres. Le chemin monte tout droit, verticalement dans une fente entre deux blocs. On grimpe sur de grosses pierres en ce tenant aux parois de part et d'autre. Ce n'est pas difficile si ce n'est que ça monte raide et qu'il faut prendre le temps de respirer. En haut on se retrouve sur une partie plate d'où l'on a une belle vue sur la plaine et les montagnes. Ce n'est qu'une étape. On traverse cet aplat pour monter sur la paroi du piton voisin. Le chemin tracé depuis plus de mille cinq cent ans par les pèlerins monte en zigzag à flanc de montagne. C'est un peu impressionnant mais avec l'aide du scout qui me donne la main et prend mon bâton dans les endroits délicats ça se passe bien. Après quatre cent mètres de dénivelé nous arrivons à nouveau sur un grand replat, une sorte de col entre deux pitons. C'est l'a qu’apparaît la façade blanche et verte de l'église contre la paroi rocheuse . Devant Se trouve le jardin-cimetière de l'église. C'est un moine qui a les clés de l'église et pour l'instant il est en train de manger avec un groupe de fidèles devant une petite maison récente construite dans un coin du jardin. Finalement on entre dans l'église complètement creusée dans le rocher. Si la structure semble avoir été creusée entre le 7e et le 11e siècle les peintures pourraient dater du XIII. Comme dans toutes les églises orthodoxes il y a trois parties la dernière abritant une copie de l'arche d'alliance que l'on dit être gardée à Aksoum.  Il y a douze pilastres et sept arcs décorės. Les peintures représentent des scènes de l'ancien testament.
Des niches profondes creusées dans le rocher abritent les ossements des prêtres qui ont été importants. La niche du dernier prêtre enterré est fermée.
On ressort de l’église pour emprunter à droite un chemin qui nous conduit de l'autre coté du piton. De là un chemin en corniche nous conduit à une centaine de mètres plus loin â l'entrée de l’église Daniel korkor. Le chemin même s'il est assez large est impressionnant et vertigineux, il permet d'avoir une vue spectaculaire sur la plaine. Mais à mon sens le jeu en vaut la chandelle. Une petite porte en bois permet de pénétrer dans cette petite église de la même époque que la précédente et dont les peintures du XVIIeme elles aussi sont des  petits bijoux. Les peintures y sont beaucoup plus simples et leurs couleurs dans les tons pastels illuminent le lieu.
Nous sommes montés en moins d'une heure et nous redescendons dans le même temps. Finalement avec l'aide du scout la première partie de la descente que j'appréhendais un peu se passe bien. Nous faisons le chemin en même temps que des fidèles locaux ...c'est dire. Nous avons de bonnes chaussures de marche et ils ont de simples chaussures en plastique de type chaussures pour aller sur les rochers à la plage. Ils descendent avec aisance tandis que j'adopte la marche sur les fesses une partie du temps. Mais bon le principal c'est d'arriver au bout en entier.
Notre chauffeur nous attend devant une maison traditionnelle. Après un pique-nique royal nous visitons la maison, le coin "réserve" avec ses grandes jarres en bois couvertes d'une sorte de torchis, le coin cuisine avec les "fours " à Injera et à pain, la grande pièce de vie avec les lits des enfants( la maman veuve a une pièce à part). Tout est hyper clean, ce qui ne doit pas être le cas partout. Cette famille est aidée par l'agence qui a fait construire des sanitaires à l'extérieur et qui se sert du coin comme camping. Un joli coin. Nous sommes conviés à la cérémonie du café, grillé, puis pillé et enfin placé dans le pot à café où il est couvert d'eau bouillante. Le pot est chauffé sur un brasero et le café plusieurs fois transvasé d'un pot dans un verre et chauffé plusieurs fois avant d'être servi. C'est un délice.
Nous reprenons la piste en direction de l'église Maryam Papasetti partiellement rupestre car seul je saint des saint est creusé dans le rocher. Elle est dans un coin un peu paradisiaque, une oasis de verdure et de palmiers. Elle est facilement accessible depuis le parking. Les très belles peintures qui retracent  des scènes de l'ancien et du nouveau testament sont du XIXeme.
Direction Wukro par une route/ piste en construction où nous respirons beaucoup de poussière.  Mais notre chauffeur veut nos faire découvrir l'église Abreha  We Atsbeha près de Wukro. De type semi monolithique elle daterait du IV eme siècle. Ce qui est original c'est qu'elle présente un plan basilical en croix et des piliers cruciformes. Les plafonds sont décorés de  figures géométriques. Les parois sont recouvertes de belles peintures datant de la fin du XIXeme.
Grosse journée fort intéressante. Nous arrivons au Wukro lodge en fin d'après-midi un peu fatigués mais ravis de nos excursions et en en ayant pris plein les mirettes.

samedi 25 janvier 2020

de Axum à Hawziem 25 01 2020

                              Et il y a une église en haut de l'un des pitons réservée aux alpinistes......



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Samedi 25 janvier De Aksoum à Hawsiem
Départ 7h 30 en direction d'Adoua.. A la sortie de la ville, à gauche une piste conduit à Yeha, dont le site est considéré comme étant le berceau de la civilisation Ethiopienne. Le grand temple VII eme AC) en calcaire est remarquable par sa construction et l'ajustement des énormes blocs qui constituent les murs. Des reliefs représentant des itex( bouquetins) animaux sacrés ont été découverts dans le temple et sont intégrés au murs de la nouvelle église. Le musée poussiéreux contient des brûle-encens en pierre sur lesquels sont représentés la lune et le soleil, dieux de l'époque. Le prêtre qui garde les lieux et qui parle un peu français nous fait découvrir des parchemins décorés de peinture représentant des scènes de l'ancien testament..Non loin se trouvent les vestiges d'un énorme palais encore plus ancien (-1000). Les fouilles ne sont pas terminées. De gros monolithes délimitent le porche et l'entrée et sont précédés par une volée de marches.
Retour à Adoua où nous prenons la direction de Hawzien par la nouvelle route plus rapide et plus spectaculaire. L'objectif un peu ambitieux est d'arriver à Abi Adi vers midi pour découvrir le grand marché du samedi. Le samedi est un jour de grand marché et tout au long de la route nous voyons des gens qui marchent parfois sur plusieurs dizaines de km pour se rendre au grand marché le plus proche. D'autres attendent sur le bord de la route le passage de bus souvent déjà bondés lorsqu'ils arrivent à leur hauteur. Nous arrivons à Aba Adi vers 13h30. Le marché bat son plein et comme les circuits touristiques ne passent que rarement par la ville nous sommes un peu la curiosité. Pas de problème pour faire des photos et bien au contraire. Les gens sont contents qu'on s'intéressent à eux et qu'on les photographie. J'en profite pour faire une grande série de portraits de femmes. Les femmes tigrés ont des coiffures très élaborées, tressées dur le dessus de la tête et en touffe vers l'arrière. Quelques bijoux ou perles viennent agrémenter l'ensemble. Elles ont souvent en plus de leur traditionnel foulard blanc des robes aux couleurs chatoyantes.
Le marché est divisé en sections. Cette ville étant réputée pour son hydromel il y a un coin pour les vendeurs de miel. Pas de pots comme chez nous mais des bidons autour desquels tournent les abeilles.
Nous reprenons la toute en direction de Hawziem. Notre chauffeur veut que nous arrivions à hauteur des pics du Gueralta au coucher de soleil. Les pics et les plateaux de couleur rouge se détachent de plus en plus sur l'étendue semi désertique qui les entoure. Ils évoquent pour nous à la fois le grand canyon et Brice canyon pour les couleurs et les cheminées.