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lundi 20 février 2017

Popayan le dimanche 19 février


++++PHOTOS
Des français rencontrés à Mompox nous ayant parlé de visite de la ville organisées par des étudiants nous voici à dix heures devant l'office du tourisme sur la place principale.Aujord'hui  Il y a une balade, en dehors de la ville, qui part sous la direction de John, professeur d'anglais â l'université. Nous avons beaucoup de chance car non seulement John parle aussi parfaitement français, mais c'est le cas aussi des deux amies qui l'accompagnent pour se former et du jeune couple d'allemands qui font la balade avec nous. John nous conduit par un petit chemin sur la montagne sacrée des indiens. Un petit sentier sinueux nous permet d'observer la nature. Des arbres, le guama qui possède des fruits en forme d'énormes gousses dont on consomme la partie blanche sucrée autour des graines, l'achiote ou roucou dont les fruits rouges épineux contiennent des graines dont on extrait un condiment pour faire mariner les viandes ou un colorant. Une plante le fique " cette plante est utilisée pour ses fibres qui servent à la fabrication de sacs pour transporter le café de Colombie, ainsi qu'à des usages traditionnels tels que les cotizas, chaussures dont les semelles sont en caoutchouc et dont la toile est tissée à l'aide de fibres de Furcraea andina ou fique.En Colombie, on cultive cette plante et on extrait les fibres de fique depuis des temps immémoriaux " . Il y a des oiseaux comme partout en Colombie qui est le deuxième pays au monde, après le Brésil, pour sa richesse en oiseaux et de magnifiques papillons. Arrivés au sommet de la colline où sont plantées trois croix nous dégustons un jus de canne à sucre avec du citron et une empanadas de pipiān (fourrée d'un mélange de purée de pomme de terre et d'oignon) servie avec une sauce épicée aux cacahuètes. Délicieux!
Popayan est une ville universitaire importante dont les universités ont une renommée nationale. Le campus est très important et la ville doit une partie de sa vitalité à la forte population étudiante. On y trouve l'usine fabriquant l'Aguardiente, une boisson type "gnole"  à base de canne à sucre.
 On attribue au nom de la ville plusieurs origines. Moi j'ai aimé que cela vienne de " po" qui en indien veut dire chef et de Payan" un nom de chef indien. On l'appelle aussi la "ville blanche" car toutes les maisons du centre historique sont blanches. A l'origine il semblerait qu'il y ait un problème de santé. Les indigènes qui marchaient nus pieds étaient attaqués par un insecte le " nigua", sorte de puce, qui leur provoquait des plaies saignantes. Les colons portant des chaussures étaient protégés. Cependant pour éviter la contamination ils ont décidé que toutes les maisons devaient être enduites de chaux blanche jouant un rôle désinfectant. Aux angles des maisons des pierres permettaient aux indigènes de gratter leurs pieds pour détacher les niguas. Il y a de belles et grandes demeures à Popayan où s'étaient installés les propriétaires de grandes haciendas sucrières de la vallée venus cherchés un peu de fraicheur. La ville a fourni onze des présidents de la Colombie que l'on retrouve dans le panthéon de la ville. Popayan est célèbre pour ses processions lors de la semaine sainte (fête classée par l'UNESCO). On y trouve de nombreuses églises et monastères. Beaucoup de belles demeures ont été transformées en musée. C'est le cas par exemple de la propriété du poète Guillermo Valencia, une immense et riche demeure restée inchangée depuis la disparition du poète. C'est un jeune étudiant en français de l'alliance française qui nous a servi de guide bénévole. Popayan attire de nombreux touristes français et allemands principalement.

dimanche 19 février 2017

De Cartagene à Popayan le samedi 18 février 2017


Encore une grosse journée de voyage. Taxi pour aller à l'aéroport, puis avion de Cartagene à Bogota. Cinq heures à attendre notre correspondance dans l'aéroport. Nous avons eu la chance de rencontrer un voyageur canadien québécois avec qui nous avons passé un agréable moment à échanger sur les voyages. Puis avion de Bogota à Cali. A Cali nous avons pris un bus pour la gare routière.
 A peine avions nous quitté l'aéroport que nous avons été stoppé par la police. Ils ont fait descendre tous les hommes, les uns après les autres pour une fouille des bagages à main et une fouille au corps. Plutôt impressionnant. Bilan un homme, sa femme et sa mère ont été interpellés et sont partis dans la voiture de la police. Nous ne saurons jamais pourquoi?
Le temps passait et nous avions hâte d'arriver à la gare routière pour prendre un bus pour Popayan. Temps de voyage annoncé, trois heures trente, temps réel quatre heures trente. Il faut déjà une bonne heure pour traverser Cali.  Pendant tout ce temps, l'aide chauffeur, accroché à la porte du bus annonce en criant la destination du bus, interpelle les gens aux arrêts pour essayer de récupérer des clients. La concurrence est rude! Ensuite on a roulé sur une belle route la Panaméricaine(appelée route nationale 25)  qui traverse d'énormes plantations de canne à sucre. La circulation y est dense, beaucoup de gros camions. Lorsque la nuit tombe c'est encore plus difficile et il faut l'habitude et la prudence relative des chauffeurs pour éviter tous les pièges de la route, à commencer par les piétons qui marchent sur le bord. Contents d'arriver à bon port!!

Santa Cruz de Monpox 15 février 2017


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Il faut une bonne demi journée de transport où alternent bus, taxi collectif et bateau pour atteindre Monpox. De Carthagène à Magangué, la végétation est très sèche. On y voit pas mal de Fincas où l'on élève des vaches.  On a du mal à imaginer que l'on va arriver dans une zone baignée par l'eau.
Santa Cruz de Monpox
Les maisons de Monpox sont le plus souvent blanches ou jaunes et pour certaines assez cossues. On le voit à leur hauteur,  à la taille des fenêtres et des grilles, à la hauteur des portes d'entrée, aux salons et aux patios que l'on peut entrevoir par les volets ouverts. Il fait bon déambuler dans les rues de cette jolie cité. Elle a été une des premières construite par les espagnols au moment de la colonisation. Du fait de sa position privilégiée le long du Rio Magdalena elle a pendant longtemps été un grand centre commercial et une région réputée pour ses orfèvres. On y trouve encore beaucoup de bijouteries spécialisées dans l'art du filigrane en argent.  L'edificio municipal se situe dans un ancien couvent et bénéficie d'un très beau patio. La casa de la cultura est elle aussi abritée par un beau bâtiment avec patio.  On y trouve un petit musée intéressant et on peut profiter de ses fauteuils accueillants. Au moment de la construction de l'une des églises, en creusant, les espagnols ont découvert des jarres contenant les corps d'enfants indigènes décédés peut de temps avant leur découverte ( datation C14). Dans d'autres tribus, on l'a vu chez les Tayronas, ce sont seulement les os au moment du deuxième enterrement qui étaient placés dans des jarres. Plus tard, au moment d'une épidémie de choléra, ce sont les gens de condition modeste qui ont été ensevelis devant les églises alors que les gens riches continuaient à être enterrés dans les églises, même s'ils étaient morts du choléra. Au rez de chaussée de la maison de la culture, la bibliothèque s'ouvre sur la rue. Elle est très fréquentée. Les petites places arborées assurent une relative fraicheur, car il fait chaud à Monpox. La promenade le long du Rio Magdalena est agréable en fin de journée avec le coucher du soleil. On y observe de nombreux oiseaux et des iguanes.. Dommage que comme souvent le bord de la rivière fasse office de poubelle.
 Parmi les habitations donnant sur le Malecon se trouve El portal de la Marquese, une grosse habitation transformée en hôtel de luxe qui a été la propriété des authentiques marquis de Mompox, la dernière marquise étant morte en 1948 alors que les titres de noblesse avaient été supprimés en 1810 époque où la ville ( une des premières ) a déclaré son indépendance. La ville de Mompox est marquée par la religion. On y trouve de nombreuses églises et ancien monastères. C'est le cas pour la basilique avec son beau plafond en bois. Le cloitre ne se visite pas. Plusieurs congrégations se sont succédées dans les lieux.
En fin de journée, lorsque la chaleur diminue les habitants sortent sur le devant de leur porte ou se retrouvent pour manger sur la place Santo Domingo, devant l'église du même nom où sont installés des stands de nourriture et de jus de fruits. C'est un endroit sympa et authentique. A Mompox les prix flambent dans les coins touristiques.

lundi 13 février 2017

Cartagene lundi 13 février 2017


Le musée de l'inquisition se trouve dans le lieu même où avait été établi le tribunal de l'inquisition mis en place par les colonisateurs espagnols pour lutter contre l'hérésie. Beaucoup de textes en espagnol, parfois en anglais...il faut donc maitriser la langue pour profiter au mieux des explications sur ce sujet sensible.
Le musée des arts modernes. Pas très grand et bien agencé. J'ai apprécié la collection permanente Enrique Grau et l'exposition temporaire du moment, les oeuvres de Francisco Pinaud  "Mujeres descaradas" ( femmes impertinentes).
A ne pas manquer, le musée de l'or qui nous invite à nous plonger dans la culture, le mode de vie et les habitudes des différents peuples indiens de Colombie. Une exposition très intéressante, claire ( carte et textes en espagnol et anglais) avec de belles pièces d'orfèvrerie et des céramiques.
Le Quartier de San Diego et les bovedas. Encore Un endroit très typique et agréable de Cartagene. Le quartier est animé en fin de journée car pas mal de restaurants et de bars.


dimanche 12 février 2017

Minca dimanche 12 février 2017


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C'est un petit village au dessus de Santa Marta, à 600m d'altitude. La température y est donc plus fraîche, enfin, relativement. Ce village n'est pas beau mais il est en train de devenir un village branché, un peu baba. Pourquoi, comment? cela reste un mystère pour moi. On y trouve des boutiques de souvenirs, des restos qui s'affichent bio, une boulangerie artisanale, " Dundi", le pain y est bon, certes, mais pas donné. De façon générale les prix sont assez élevés. On va à Minca pour sa relative fraicheur, sa végétation, son café bio ( c'est ce qui est annoncé dans les boutiques), ses balades guidées pour voir les oiseaux, ses deux cascades. Pour nous c'était l'objectif du jour, prendre " un collectif" qui passe sur le grand boulevard pas loin de l'hôtel et part du centre commercial Buenavista. Ensuite à Minca nous avons fait la balade à pieds jusqu'aux cascades. Une chouette balade de 5km le long du Rio. Le chemin est très ombragé avec de grands arbres, d'immenses bambous. Ce qui est un peu décevant ce sont les cascades qui tombent dans une gorge étroite où une sorte de piscine a été aménagée. Pas d'espace autour, un bruit infernal et beaucoup d'humidité. L'eau est froide et sa couleur foncée sans doute a cause de la roche n'est pas engageante. Il y a un petit resto et l'accès aux cascades est payant. Nous avons trouvé un coin sympa pour pique niquer le long du Rio. Une chouette balade facile.
De retour à l'hôtel nous allons  jusqu'au cimetière voisin car nous sommes intrigués par ce grand espace gazonné couvert de fleurs. Ce qui est étonnant c'est le nombre de gens présents autour des tombes qui sont impeccablement arrangées et fleuries. Certains sont installés sur des fauteuils pliants. Autour d'une tombe qui semble récente il y a plusieurs personnes et un musicien qui joue de l'accordéon. C'est vraiment très différent de chez nous.

samedi 11 février 2017

Santa Marta samedi 11 février


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Le musée de l'or
Ce matin nous prenons cool. La fatigue du trek se fait sentir. Nous avons décidé d'aller visiter le musée de l'or de Santa Marta. Nous pensons, d'après ce qui est dit sur le guide, que ce sera une bonne façon de compléter nos connaissances sur les étapes de la construction de la Colombie et en particulier sur les tribus indigènes. Le musée de l'or est gratuit. Il est situé dans l'ancienne maison de la douane, un magnifique bâtiment colonial qui donne sur le parc Bolivar. Du reste, un hommage appuyé y est rendu au héros de la libération.
Ce musée est très agréable à visiter.  Les collections d'objets sont bien agencées dans des vitrines bien éclairées. Il n'y  en a pas trop et les explications sont à la fois en anglais et en espagnol. On y retrouve donc tout ce qui touche à la période d'occupation des premières populations amérindiennes, les Nahuanges.  Ils ont précédé les  Tayronas dont on trouve encore aujourd'hui les descendants répartis en plusieurs groupes vivants dans la Sierra Nevada de Santa Marta.
Ce sont eux qui ont construit Teyuna ou la ciudad perdida vers 800 de notre ère. Le nom de ciudad perdida serait resté de l'exclamation d'un pilote d'hélicoptère ne trouvant pas les ruines en volant au dessus de la zone recouverte par la végétation. Cette ville était sans doute  très grande comme en témoigne sont étendue dont la plus grande partie reste enfouie dans la jungle. Elle était construite comme tous les villages Tayronas. Les cases nombreuses, ( dans un couple l'homme et la femme vivaient dans des cases différentes et les actes sexuels avaient lieu dans la nature) étaient installées sur des terrasses maintenues par des murs de pierres et étaient reliées entre elles par des escaliers eux aussi en pierres. Les Tayronas étaient de grands orfèvres, en témoignent les beaux bijoux en or retrouvés dans les tombes et de grands céramistes. Pour les statues en trois dimensions ils utilisaient la technique du moulage avec plusieurs étapes avant le coulage de l'or liquide dans les moules d'argile. Les bijoux ont été retrouvés dans les tombes qui n'ont pas été pillées. Dans un premier temps les morts étaient enterrés sous leur maison.Aussitôt le mort enterré la maison était abandonnée. Une fois la maison détruite par les intempéries, soit environ deux ans après, le mort était déterré, ses os disposés dans une grande jarre décorée qui était placée à l'endroit choisi par le mort pour être sa dernière demeure. Les Tayronas avaient , semble-t-il des structures sociales et politiques élaborées avec un chef spirituel, le Mamo, formé dès son plus jeune âge jusqu'à l'âge de dix huit ans environ. Aujourd'hui encore, le Mamo qui vit avec sa famille dans une case de la cité perdue perpétue les rites de ses ancêtres et médite sur la protection de l'ordre du monde dont il se considère comme responsable. Dès leur arrivée les espagnols ont exterminé les Tayronas  pour leur voler leur or. Certains se sont  échappés en grimpant en haut des montagnes. C'est en 1972 que les traces de la cité perdue voient le jour à travers les objets que les voleurs de tombes mettent sur le marché. Mais ce n'est que bien plus tard dans les années 2000 que les touristes peuvent enfin y accéder. En effet la zone était un lieu important de conflit entre les FARC, le gouvernement et les paramilitaires. C'était aussi une zone importante de la culture de la coca.
 Santa Marta et la plage
Pas facile de se baigner à Santa Marta car la plage de la ville avoisine le port. Autour c'est la Sierra Nevada qui descend jusqu'à la mer. Habituellement il est possible d'accéder à de belles plages en traversant le parc de Tayrona. Mais pas de chance il est fermé pour un mois pour nettoyage et protection incendie (ici aussi c'est la sécheresse). Alors la meilleure solution, semble-t-il, est celle que nous avons adopté à savoir se rendre à Rodadero, au sud de Santa Marta et à environ une heure en bus de notre hôtel. Rodadero c'est un peu la Costa Brava avec de grands immeubles sur le bord de mer et une belle plage. Il fait un vent de folie et nous louons un abri tente avec deux fauteuils. L'eau est bonne mais en sortir est difficile. Le temps d'arriver à l'abri et on ressemble à une escalope panée. Il n'y a pas beaucoup d'étrangers, seulement des colombiens. Impossible de se concentrer sur un livre. A chaque instant on est interpellé par un vendeur de glace, de lunettes, de boissons, de sucreries et il est même possible de se faire masser. C'est un endroit sympa et propre. On peut aussi prendre un bateau pour aller à Playa Blanca. Mais avec le vent ce n'est vraiment pas le jour.
Beaucoup de jeunes vont à la plage à Taganga. De l'autre côté du parc il y a Palomino mais il est quasiment toujours impossible de s'y baigner à cause des courants.  Vous avez dit mer des caraïbes!!!!

vendredi 10 février 2017

La ciudad perdida du mardi 7 février au vendredi 10 février


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C'est " le " site archéologique de Colombie situé au nord ouest dans la sierra Nevada, sur la cote caraïbe. Mais la ciudad perdida ça se mérite. Évidemment il y a de temps en temps un privilégié du genre chef d'état qui s'y fait conduire en hélico, mais pour le commun des mortels c'est un trek de quatre jours dont trois jours de marche, une cinquantaine de km aller-retour et 2500m de dénivelé cumulé. En résumé il vaut mieux être jeune, en forme et lorsqu'on est sexa/septa-génaire comme nous il faut vraiment être entrainé. Il y a des montées de folie et forcément les même descentes. Il y a la chaleur et l'humidité qui vous terrassent et qui vous font transpirer à grosses gouttes ( et ce n'est pas seulement une expression) Il y a aussi les chemins terreux, caillouteux, argileux, pierreux et le plus souvent humides et glissants. Le Rio à traverser en sautant de pierre en pierre ou par deux fois après s'être déchaussé. Et puis il y a le groupe, une douzaine de personnes, avec des gens d'âge et  de niveaux différents et dont les motivations sont variables. Le soir il y a les camps, des alignements de lits superposés ( avec moustiquaire quand même. couverture et oreiller ) et des hamacs sous un auvent avec un toit en tôle, quelques douches dont l'eau est bien froide et quelques wc, les repas pris en commun et à peu près zéro intimité. Alors qu'est ce qui fait grimper tous ces gens, cent cinquante maximum par jour ce qui est la capacité  maximum du dernier camp où tous les groupes se retrouvent la veille du grand jour. Et bien c'est sans doute très variable. Un coté " Indiana Jones", la passion des vieilles pierres, le défi et la performance physiques et peut être un peu de tout cela. On peut aussi y monter à dos de mule. Mais il y a très peu de gens qui utilisent ce moyen. C'est souvent un dernier recours en cas de blessure. Des mules il en circule beaucoup car il fait monter la nourriture pour tout ce monde. Il y a aussi les cuisiniers qui courent d'un camp à l'autre entre deux repas.
 Lorsque l'on prend le temps de regarder autour de soi et de ne pas être seulement concentré sur ses pieds on peut admirer la beauté de la nature. Très rapidement les prairies à vaches, anciens champs de coca laissent place à la végétation luxuriante de fougères ( y compris les  arborescentes), lianes, arbres immenses, buissons fleuris...Dans les arbres des oiseaux souvent invisibles semblent nous narguer. Les papillons sont nombreux et très colorés. S'il ne faisait pas aussi chaud et humide! En route on croise des indigènes Kogis descendant des Tayronas. Ils sont petits, bruns de peau, portent des cheveux longs, et sont vêtus de tuniques et de pantalons blancs. Les hommes ont un sac contenant leur "popora" et les femmes ont souvent un sac dans le dos dont la lanière est en appui sur le dessus de la tête. C'est assez souvent que le sac contient un bébé. On passe à coté de quelques habitations rudimentaires et qui ne respirent pas la richesse. On longe même un village, quasiment inhabité de cases au toit de chaume. Sur le toit des cases se dressent deux piquets représentant les deux hauts sommets de la Sierra, le mont Bolivar et le mont Christophe Colomb. Dans chaque village une case plus grande, la case des palabres. Dans un couple l'homme et la femme habitent des cases différentes. Le deuxième jour de marche cent cinquante personnes  sont réunies dans le même camp. C'est un peu dense et parfois il y a surbooking au niveau du couchage si bien que l'on a le choix entre partager un lit en 90 à deux ou dormir sur un hamac. Le réveil est à cinq heures et le départ à six heures lorsque le jour se lève. Pendant la première demi heure il faut suivre le Rio sur un chemin un peu glissant et accidenté avant de le traverser et d'attaquer la montée des 1200 marches assez glissantes. C'est en haut de ces marches qu'apparaissent les premières terrasses de la Ciudad. De la grande ville il ne reste que les terrasses sur lesquelles étaient construites les cases  en bois qui bien-sûr ont disparu depuis longtemps .Les différentes terrasses sont reliées entre elles par des escaliers de pierre. Une partie infime a été mise à jour pour être visitée. La plus grande partie reste enfouie et le site est sous la surveillance de l'armée. Beaucoup de tombes ont été pillées. Pour les Tayronas ce site est sacré et leur chef spirituel, le Mamo y vit avec sa famille. Le Mamo n'ētait pas chez lui. Mais dans la case voisine il y avait sa femme avec quelques enfants. C'est elle qui s'occupe du commerce de petits bracelets amulettes, un cordon de fil blanc avec quelques perles en plastique dont la couleur a une relation avec les éléments ( je n'ai pas retenu). Un petit commerce qui aide à vivre la haut. Sur le site on peut voir deux blocs de pierre. Sur l'un il semblerait que soit gravé le plan du site. Sur l'autre, plus lisible il s'agit de la carte du territoire Tayronas dominé par les deux grosses montagnes, le mont Bolivar et le Mont Christophe Colomb.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour visiter le site et grimper sur la plus haute terrasse. Lorsque tous les groupes sont enfin en haut on peut faire " la photo" sans personne au milieu et prendre le "petit en cas" du matin. Ce jour là nous goutons une spécialité :un morceau de panela ( mélasse de sucre canne séchée) et de fromage ...j'aime.
Vient le moment de redescendre. Le troisième jour représente une grosse journée de marche et pour JC et moi, la journée où nous sommes le moins en forme. Le camp où nous passons la nuit n'est pas agréable. C'est le plus sale et le plus rudimentaire, sans groupe électrogène pour l'électricité. C'est aussi celui, et cela va peut être de pair où je me fais piquer par les moustiques. Heureusement qu'en arrivant nous avons pu prendre un bon bain dans le Rio. Le quatrième jour c'est encore une grosse rando de 5h à 13h avec une coupure jus de fruit et cake pour rejoindre le resto de El Mamey d'où nous repartons en voiture. Tout le monde est content de rentrer. Pour moi le plus lourd c’était les nuits dans le camp.  Nous avons limité la pression du groupe pendant la marche en partant un peu en avance.
 En résumé, le site risque de décevoir au regard  du prix et de l'effort demandé.