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C'est un site archéologique réputé pour ses tombes souterraines
décorées. Le parc archéologique comprend cinq lieux assez éloignés les
uns des autres. Il faut donc marcher et marcher vite ( si l'on veut tout
faire en une journée) car le site ouvre à huit heures et ferme à seize
heures. Le principe est le même qu'à San Augustin. On achète un
passeport valable deux jours au musée qui se situe environ trois
kilomètres avant le village de San Andres de Pisimbala. Ensuite il y a
plusieurs solutions pour faire le circuit. Le guide conseille de le
prendre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Nous avons
choisi de faire l'inverse pour aller au site qui est le plus en altitude
2000m avec un bon dénivelé depuis le point de départ, le musée. Comme
nous logeons au village et que nous voulons être à l'ouverture nous
prenons un " colectivo" qui pour 1000cop par personne nous fait franchir
les trois kilomètres. Le départ pour "el aguacate" se trouve en face du
musée de l'autre coté de la route, à gauche lorsqu'on se place en
direction du village. La montée est raide, quasiment face à la pente. Il
nous faut une heure pour franchir les quatre cents mètres de dénivelé
et arriver au site. Tout le long du sentier la vue est époustouflante
sur les pentes couvertes de caféiers et de bananiers, les montagnes
environnantes et la vallée. Le site est sur une crête. Rien
d'exceptionnel. Les tombes ne dont pas en bon état. Mais quelle vue!
Juste au niveau du site, en pleine pente vertigineuse il y a un homme en
train de cueillir du café et de nettoyer autour des plans. Un rude
boulot. Partout des petites maisons avec quelques lopins de terre
autour. Pour atteindre la plupart de ces habitations il n'y a que la
marche à pieds et le cheval. Une vie rude.
Pour rejoindre le site suivant de Alto San Andrès nous marchons un bon
moment. Le chemin nous amène jusqu'au niveau du "rio el escaño"où se
concentrent quelques habitations comme chaque fois qu'il y a de l'eau.
Nous remontons ensuite jusqu'à être assez proches du village.
Le site est sur notre droite. Il est petit, les tombes ne sont pas
éclairées mais le gardien nous prête sa lampe torche, en plus de nos
frontales. Une des tombes est particulièrement bien conservée. Mais pas
facile de voir les détails avec de simples lampes et pas question de
photos avec flash. Nous sommes à mi-journée et il nous reste trois
sites. Alors arrivés sur la route nous refaisons signe à un colectivo
pour descendre au niveau du musée . Cette fois notre objectif est le
site le plus important, celui de Segovia. Une petite grimpette d'un
quart d'heure nous y conduit. Petite pause pique-nique pour reprendre
des forces et nous commençons la visite des tombes. Il y a un autre
couple. Le gardien nous ouvre une tombe après l'autre. Certaines sont
profondes. Dans tous les cas il faut commencer par descendre un escalier
en colimaçon dont les marches sont très hautes avant d'atteindre les
quelques marches qui font face à l'entrée de la tombe. Les tombes
auxquelles nous avons accès sont éclairées. Il y en a de différentes
tailles, avec des pilastres contre les murs, des piliers centraux. Les
murs, les piliers, le plafond sont décorés de dessins géométriques, de frises dont certaines dont
sculptées. Blanc, rouge et noir sont les couleurs le plus utilisées.
Parfois il semble qu'il y ait aussi du jaune. Les pilastres et les
piliers peuvent être décorés de visages sculptés zoomorphes ( félin) et
peints. Dans certaines tombes des jarres contenant des ossements ont
été retrouvées. D'autres jarres étaient vides mais étaient décorées des
mêmes motifs que celles déjà utilisées.
Un peu plus haut, le site de "el duende" comprend quelques tombes identiques aux autres.
Il faut environ une heure de marche dont une grande partie sur une route
qui rejoint San Andrès pour atteindre le dernier site "el Tablon". Ici
seulement des statues qui ressemblent un peu à celles de San Augustin.
Mais les bouches sont normales et ne montrent pas des dents de vampire.
Les coiffes plus élaborées sont aussi sculptées à l'arrière du
monolithe.
En rentrant au village nous voyons partir les bus locaux, les chiva
remplis de gamins qui viennent de sortir de l'école. Il y en a dans le
bus et sur le bus. Tous portent des bâtons. Le bâton est un signe
d'appartenance. Chaque école à son type de bâton avec des rubans aux
couleurs différentes. Pour beaucoup d'enfants de la campagne il n'est
pas facile d'aller à l'école. Ils habitent loin et dans des endroits pas
facile d'accès. Mais malgré la distance, les conditions de vie, ils
sont tous impeccables en arrivant à l'école.