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vendredi 7 février 2020

de Arba Minch à Conzo 7 2 2020



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Vendredi 7 février 2020 : de Arba Minch à Konso
Nous ne partons qu'à neuf heures ce qui nous permet de traîner un peu. De la chambre du lodge nous avons une très belle vue sur les deux lacs. Idem de la terrasse du restaurant où nous prenons le petit déjeuner. C'est la première fous depuis le début du séjour.
Il n'y a pas beaucoup de km à faire. Au début nous suivons la route qui longe le lac Chamo et que l'on pourrait appeler la "route des vaches". Un troupeau après l'autre et le chauffeur doit souvent prendre les bas-cotés. Il nous dit que c'est encore pire plus tôt le matin. Ce sont souvent des jeunes garçons qui conduisent les troupeaux. Ils portent tous une bouteille en plastique remplie d'une sorte de soupe ( tchaka) de couleur beige qui constituera le repas du midi aux pâturages. De part et d'autre de la route domine la culture des bananiers et des manguiers. A un moment la route se divise en deux et le chauffeur prend celle qui passe par les collines. C'est plus souvent une piste qu'une route mais il n'y a pas une grande circulation, quelques motos qui servent de taxi. Ce sont des "guidolē" qui vivent dans ce coin. Ils cultivent le kat qui est transporté et vendu à Arba Minch. La terre a l'air riche mais il n'est pas facile de travailler les champs en pente. C'est la saison des labours qui se font encore avec une charrue tirée par des bœufs et surtout la force humaine. Les habitations sont des huttes en paille et en plus de la hutte principale il y a souvent une hutte pour les animaux, une ou plusieurs huttes grenier et une petite hutte perchée avec une échelle pour les poules. Comme toujours ce sont les femmes qui portent les lourdes charges le long des chemins.
Au dessus de Konso, à proximité du lodge où nous sommes installés se trouve le musée. Il est très intéressant car il permet  une bonne approche de la culture de l'ethnie Konso. Financé par L’UNESCO c'est un archéologue français qui a participé à son installation.....d'où des explications en français, ce qui n'est pas désagréable pour une fois.
Comme d'habitude nous avons un guide local. Il s'agit du plus ancien guide et en plus il a été gardien du musée. Il nous accompagne au lieu dit New York, un canyon dans les roches rouges découpées par les vents et l'érosion. Une vieille légende essaye d'en expliquer la création. Quant au nom de NY il aurait deux origines.
Ce qui est intéressant c'est la visite d'un village konso. A notre demande il nous conduit dans un des plus vieux villages. Les villages konso sont entourés de murs d'enceinte. Celui que nous visitons a trois murs. Le plus récent étant celui de l'extérieur. Un nouveau mur d'enceinte est construit lorsque le village s'agrandit. Une allée bordée de stèles conduit à l'entrée principale décorée de visages sculptés. Ensuite on circule sur des chemins pavés entre de hauts murs de pierre. Chaque parcelle d'habitation est entourée de murs en pierre et en branche avec une seule entrée bien délimitée. Chaque parcelle contient plusieurs huttes au toit de paille.  Mais il y a aussi plusieurs huttes communes, ouvertes, qui servent pour les habitants du quartier. Nous nous arrêtons un moment sur la petite place qui se trouve devant la principale hutte commune. La hutte possède un double toit soutenu par des piliers dont certains sont sculptés. En haut du toit des œufs d'autruche ( précieux). Cette case a plusieurs fonctions. Elle sert de case à palabre, de case pour les réunions des chefs de clans ( 9 clans dans chaque village) et un chef par village. Elle sert ou servait de dortoir pour les jeunes de 12 à dix huit ans. Plusieurs étapes dans la vie des garçons. A dix huit ans ils entrent dans le monde des adultes et sont bons à marier. Chez les konso pas de mariage arrangé. Les jeunes se choisissent et  l'approche entre filles et garçons se fait par l'intermédiaire du meilleur ou de la meilleure amie. Un garçon est bon à marier lorsqu'il est capable de soulever et de jeter par dessus son épaule derrière lui une grosse pierre dont un exemplaire se trouve sur la place principale. Il faut être jeune et en bonne santé. Une autre grande fête a lieu tous les dix huit ans. Tous les jeunes gens qui ont autour de dix huit ans déterrent un arbre et le plante sur la place du village. Ainsi tous les dix huit ans un tronc se rajoute à ceux déjà plantés par les générations précédentes. Autour des villages les konso cultivent des parcelles en terrasses. Sur chaque terrasse plusieurs cultures..sorgho, maïs, fèves... Une autre chose importante pour eux, ce sont les rituels mortuaires. Les chefs de village et les héros qui ont accompli un acte de bravoure ont droit, pour marquer leur sépulture, à un totem en bois. Les chefs et héros ont un totem qui porte un symbole phallique sue le front. Pas de cimetière commun. Les sépultures se trouvent sur les parcelles de terrain des familles. Les chefs de village ont droit à un traitement particulier. Leur corps momifié en position assise et recouvert d'une couverture blanche est conservé dans la maison familiale pendant 9 ans, 9 mois et 9 semaines. Ce n'est qu'après tout ce temps qu'il est considéré comme mort.
Quelle part de tradition reste-il dans les villages? Difficile à savoir. Les coutumes restantes risquent de disparaître rapidement avec l'évolution des mentalités.
Une belle journée riche en découverte...plein les mirettes!

jeudi 6 février 2020

de Awassa à Arba Minch 06 02 2020



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Jeudi 6 février : de Hawasa à Arba Minch
Ce matin nous commençons par un petit tour au marché aux poissons d'Hawasa. Il y a un certain temps que les pêcheurs sont rentrés et ils s'affairent à ranger leurs filets. C'est tout un monde bien organise qui est installé autour des barques de pêche. Il y a les vendeurs de poisson ( beaucoup de tilapias), ceux qui découpent les filets et en font des morceaux pour les ceviche. Qui dit ceviche dit citron et il y a les vendeuses de citrons, celles qui proposent des petits pains et des sauces, mais aussi des vendeuses d'avocats, de bananes et même des gamins qui proposent des bâtons spéciaux que l'on frotte sur les dents pour les nettoyer. Et puis il y a la spécialité du coin, la bouillabaisse. C'est assez drôle d'entendre parler de bouillabaisse en Ethiopie lorsqu'on vit à quarante km de Marseille. Il s'agit bien de poisson cuit avec des aromates. Alors bouillabaisse ou pas? La question restera sans réponse car nous ne testons pas. Au milieu de tout cela il y a les oiseaux qui profitent des restes, les Marabouts et les pélicans Pas loin se trouve un parc au bord de l'eau où l'on peut voir des singes colobus guereza avec leur grande queue blanche. Ils sont complètement apprivoisés et se nourrissent des cacahuètes que leur donnent les visiteurs. Et puis il y a aussi les chapardeurs de singes barbet.
Nous traversons la ville, Hawasa, capitale du sud.De grandes avenues fleuries, de beaux immeubles, de nombreux magasins. La ville est riche et en témoignent aussi la grande université et le grand pôle industriel hyper clean. Notre guide nous dit que beaucoup de riches habitants d'Addis ont des villas secondaires. Les communications sont facilitées par la présence d'un aéroport.
Nous remontons jusqu'à Shashemene pour prendre cap à l'ouest la direction de Sodo. Nous traversons la plaine du grand rift.
Autour du village d'Halaba, les membres de la tribus du même nom ont l'habitude de peindre leurs maisons. Ce sont de grandes huttes rondes peintes de dessins naïfs ou géométriques. Chaque fois qu'ils refont le pisé il repeignent. Nous visitons une maison, peinte aussi à l'intérieur. Elle est compartimentée avec une place pour les animaux, une autre pour la cuisine et le reste pour le couchage. Pratiquant la religion musulmane ils ne sont pourtant pas hostiles aux photos. Les femmes sont souvent vêtues de couleurs vivent. Nous dépassons des dizaines de charrettes chargées d'hommes, de femmes, d'enfant, d'animaux...ils vont au marché du village.lorsque nous les photographions ils protestent pour la forme. En réalité cela les fait rire. Certains hommes portent encore le chapeau traditionnel en paille colorée. Ce coin est spécialisé dans la culture des piments...de très bonne qualité précise le guide, mais nous ne vérifierons pas
Nous quittons la plaine pour des collines verdoyantes qui ressemblent à nos alpages bananiers en plus. La terre est riche. Il y a deux types de bananes, les petites bananes d'abyssinie qu'ils cueillent mures et qui sont délicieuses et puis les bananes d'Arba Minch, cueillies vertes et qui vont partir â l'exportation et " murir" dans des container. Les grands lacs sont un apport d'eau extraordinaire. Au bord de la route les terrains sont utilisés pour le maraîchage. Et puis il y a des manguiers, des avocatiers.
Pour ce que nous en voyons jusqu'à présent le sud nous semble plus riche que le nord. Moins de vêtements et de coiffures traditionnelles chez les femmes et présence de motos souvent utilisées en moto-taxi. Plus d'abondance.
Quelques km avant Arba Minch nous bifurquons vers la droite pour aller vers le village de Dorze. Quinze km de piste défoncée et 1000m de dénivelé sur le versant du mont Gughe. C'est une ethnie qui vit dans la montagne. Ils sont orthodoxes.Au passage quelques gamins nous font des pas de danse. Le chauffeur nous dit que les gens du sud aiment la fête. Nous rencontrons aussi des femmes chargées de lourds paquets et qui plient sous d'énormes fagots de bois.  Ici encore les femmes triment beaucoup. Un peu avant le village de Dorse il y a quelques maisons traditionnelles. Elles sont surtout là pour les touristes. Il en reste quelques unes ici ou là dans la campagne pour les animaux. Elles ont la forme de petits "pains de sucre"et imitent parfaitement les rochers qui ponctuent le paysage verdoyant. Sur le bord de la route, peu avant le village, des habitants vendent le produit de leurs tissages des chammas en coton, bandes de tissu coloré dont ils se sont fait une spécialité.
C'est la fin du marché à Dorse. Les bistrots sont remplis d'hommes qui sirotent leur hydromel. Quelques femmes continuent à vendre les produits de leurs cultures, pommes de terre, oignons, plantes aromatiques...d'autres passent un bon moment entre elles et partagent à deux une calebasse de bière locale.  Nous goutons le  kocho. Cela m'évoque la levure de bière. Il s'agit en fait de l'amidon fermenté de l'ensète ou faux bananier. La fermentation dans les feuilles de bananier doit durer au moins six mois. Les feuilles de l'ensëte servent aussi à couvrir le toit les huttes.  Enfin. il y a deux groupes de personnes un peu âgées qui fument avec des pipes à eau.
Les bus se remplissent de tous ceux qui quittent le marché. C'est quand même surprenant de voir ces gros bus parcourir ces pistes défoncées. Mais heureusement qu'ils le font pour désenclaver les populations. Sur le chemin du retour on peut admirer la vue magnifique que l'on a sur les deux lacs Abaya et Chamo et la végétation luxuriante qui les entoure.

mercredi 5 février 2020

de Awash à Awassa 05 02 2020

                                                   et il y a 20 personnes à l'intérieur...

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Mercredi 5 février 2020: de Awash à Awasa
Nous partons à 8h. Nous avons une longue route et jusqu'à Nazareth c'est vraiment infernal avec la circulation et les nombreux camions qui roulent dans les deux sens, sans parler des minibus souvent extrêmement chargés dedans et dessus. Du reste il y a beaucoup d'accidents. Le chauffeur est tendu et nous aussi. De part et d'autre de la route c'est toujours le même paysage d'herbe, de pierres et d'acacias avec à un moment un groupe de babouins et par chance une petite antilope dik dik qui bondit dans les fourrés.
Nous sommes toujours en territoire Afar. Mais les Karayou une ethnie oromo nomade occupe des terres le long de ce grand axe. D'après le guide c'est assez tendu entre Afar et Karayou, les Afar souhaitant chasser les karayous. Ces derniers se déplacent avec de gros troupeaux de dromadaires. Nous sommes sur un plateau et au loin, sur la gauche, le long de la rivière Awash on aperçoit le vert des champs de canne â sucre. Il y a a aussi des usines mais que l'on ne voit pas. Au niveau du volcan Fontale la route traverse un champ de laves noires vestige de la dernière éruption. Juste après Nazareth( Adama) la circulation est un peu moins dense. Le gros des véhicules a pris la route de l'ouest vers la capitale. Le problème c'est, en plus de la circulation, la traversée des villages. Piétons, tuctucs, charrettes, chèvres, vaches, il y en a dans tous les sens et Tafari est souvent obligé de slalomer. Au sud d'Adama il y a d'immenses serres où sont cultivées des fraises ( miam miam, on se régale) des roses pour l'exportation. Il y a même un vignoble: castello. Mais tout cela a un coût environnemental en matière de consommation d'eau et d'assèchement des lacs..
Nous arrivons à Ziway à midi pour manger. Après le repas nous faisons une petite balade jusqu'au lac. Sous un grand sycomore des pêcheurs évident des poissons. Ces déchets font le bonheur des marabouts qui pullulent dans le coin. Ils sont vraiment moches et avec leur espèce de poche rose au niveau du coup c'est encore pire.
D'autres petits échassiers essaient de leur disputer quelques restes. En haut d'un arbre deux aigles pêcheurs avec leur tête et leur poitrail blanc semblent regarder tout cela avec distance. Une colonie de pélicans "navigue" sur le lac.
Nous reprenons la route jusqu'au bord du lac Longano. Le temps est gris et du coup le lac semble boueux. Mais c'est sa couleur habituelle. Là encore beaucoup d'oiseaux.
On passe dans la petite ville de Shashemene, capitale de la culture rasta en Ethiopie. Peu avant Awasa la pluie se met à tomber. C'est raté pour un petit tour au bord du lac.

mardi 4 février 2020

PN Awash 04 02 2020



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Mardi 4 février : le parc d'Awash
Départ de l’hôtel vers 8h30. L’entrée du parc se situe après Awash, sur la gauche en allant vers le sud. À l’entrée on prend avec nous un garde armée. Tout de suite nous voyons des banouins aux fesses roses ( Papio  Hamadryads). Nous roulons sur les pistes du parc. Nous voyons beaucoup d’oiseaux petits et moyennement gros, des gazelles, une grosse tortue, des babouins et un chacal qui disparait rapidement sous les arbustes.
Nous arrivons ainsi jusqu’à l’Awash lodge au niveau des chutes de la rivière Awash. Magnifique!
Là se trouvent des crocodiles. Certains sont dans l’eau au pied des chutes..peut être attendent-ils que quelque chose de comestible arrive au niveau de leurs mâchoires? D’ autres sont simplement installés au soleil sur des pierres.
En attendant l'heure du repas on fait une petite balade en amont des chutes. Tout à coup un grand bruit nous fait lever la tête. Ce sont des singes qui sautent de branches en branches avec une grande rapidité. Nous avons tout juste le temps de distinguer leur grande et large queue blanche et grise. Ce sont des singes guereza.
Autour du lodge des singes grover. Il y en a un qui vient nous piquer le sac contenant les bananes du dessert. Flute! On aurait dû se méfier.
Sur les conseils de Tafari nous allons attendre 15h30 pour repartir du lodge. Nous prenons donc un long moment de repos sur la terrasse du lodge avec vue sur les chutes. Il y a pire! Nous repartons donc à l'heure prévue dans l'espoir de voir les animaux que nous n'avons pas vu le matin. Le soleil tombe. Il y a beaucoup d'oiseaux qui volent un peu partout. Et puis tout â coup c'est JC qui aperçoit quelque chose sous un arbre. On s'approche avec le 4X4. C'est un Laser Kudu. En fait il y en a deux, le mâle et la femelle magnifiques avec leurs longues cornes torsadées et leur pelage gris beige finement rayé. Il nous reste à trouver les Beira Oryx. Soudain , Tafari"oeil de lynx" nous montre quelque chose de beige un peu loin. Nous nous approchons. Banco, il s'agit d'un Oryx solitaire. Magnifique de prestance . Il chemine avec une gazelle elle aussi isolée. Et puis c'est le festival, un autre oryx, une famille avec deux bébés et des gazelles , des gazelles qui  courent en nous entendant arriver.
Quelle journée! Nous sommes comblés.
Et pour finir un super repas de kebab dans un resto tenu par la fille d'une dame arménienne qui a accueilli dans son hôtel l'empereur Hailé Sèlassié et Charles de Gaule.

lundi 3 février 2020

de Dessie à Awach 03 02 2020



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Lundi 3 février : de Dessie à Awash
Nous partons de Dessie à 7h30 sous le crachin avec une température de 14°. C'est froid tout d'un coup. La route descend en faisant de nombreux lacets qui serpentent entre les arbres: des oliviers mais aussi des euphorbes candélabre. On y rencontre au bord de la route des singes gelada, des perdrix. Dans les vallées cultures en terrasses.Beaucoup d'ordures sur le bord des routes, dans les villages. C'est un vrai problème. Mais il n'y a pas de système de collecte donc "où ça tombe ça reste". A Kombolcha grosse usine turque pour la construction d'une voie de chemin de fer. Quelques turcs se sont installés définitivement en épousant des femmes amhara. La population locale est essentiellement musulmane. Plusieurs moyens de transports. Pour les marchandises il y a les ânes et les dromadaires. Pour les humains il y a les tuc tuc surnommés "âne bleu" et si l'on n'a pas assez d'argent les charrettes tirées par des mulets ou des chevaux. Et puis il y a la marche à pied que pratiquent la plus pars des gens. En ce jour de marché à Bati il y a du monde sur la route.
C'est une guide parlant français qui nous accompagne dans le marché ordinaire. Il est divisé par secteurs, comme tous les autres : céréales, légumes, café frais, miel, mais aussi cafetières en poterie, vanneries spécifiques ( panier pour injera ou pour encens), tissages. Beaucoup de stands de vente de kat...Difficile de faire des photos car les musulmans les refusent. Les populations qui s'y retrouvent sont des amharas et des oromo. Les jeunes hommes oromo célibataires ont des cheveux en boule. Dès leur mariage ils se font tondre sur les tempes.
Le marché des animaux est beaucoup plus loin et une pluie fine commence à tomber. Beaucoup de dromadaires sont à vendre. Il faut compter 35000 birr pour un adulte, soit 1000€, une coquette somme. Ceci étant c'est juste â titre d'information car je n'ai pas dans l'idée d'en acheter un. Beaucoup de vaches, taureaux avec d'énormes cornes, moutons et chèvres. Finalement avec la pluie nous écourtons notre balade dans le marché et nous quittons Bati. Le chauffeur nous propose d'aller jusqu'à un village de la grand route en direction de Awash pour manger de la chèvre grillée. C'est ok, nous partons.  Le paysage est sec. Nous entrons en pays Afar. Nous retrouvons les maisons typiques, des sortes  de huttes basses couvertes de peau, nattes, plastiques selon les cas et sans doute la richesse des habitats. Ce sont des habitations de nomades. La vie des Afar est rude sur ces terres arides où les cailloux et les acacias disputent le terrain aux graminées de la savane. Ils sont éleveurs et fabricants de charbon de bois qu'ils vendent sur le bord de la route. Dans ce désert il y a des animaux sauvages. Une hyène morte sur le bord de la route servira bientôt de festin aux charognards On voit aussi des oiseaux petits ( oiseau bleu, calao...)et grands ( un couple d'autruches), des gazelles, de petites antilopes, des singes.
Une longue route pleine de surprises. Heureusement le revêtement en asphalte est très bon. Mais quand même une grosse journée pour le chauffeur. En plus nous sommes passés de 14° en début de matinée à 32° dans l'après-midi.

dimanche 2 février 2020

de Libela à Dessie 02022020 (à l'envers comme à l'endroit!)



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Dimanche 2 février : De Lalibella â Dessie par la piste
Nous partons à 7h30 pour avoir le temps de faire la route tranquillement. Il n'y a jamais beaucoup de km mais par la piste les distances se mesurent en temps. Un arrêt est prévu à l'église Genata Maryam une construction monolythique qui date du XIIIeme siecle. Lorsque nous y arrivons les fidèles sont réunis à l'extérieur de l'église pour écouter le prêtre. Il y a foule, comme toujours. Une foule blanche de foulards et de capes. Les fidèles sont arrivés tôt le matin. L'office dure à peu près trois heures et ils faut être à jeun. Le gardien de l'église nous fait entrer pour visiter. Extérieurement l'église ressemble à la grande église de Lalibella, Bet Medhane Alem, avec la frise en moins. Les gros piliers extérieurs lui donne une allure massive. A l'intérieur on peut voir de nombreuses fresques d'époque mais dont les couleurs ont mal résisté au temps. Les personnages sont représentés avec des têtes bien rondes et beaucoup d'entre eux n'ont ni nez ni bouche. Le prêtre nous montre avec fierté la croix de l'église qui est une copie de la croix en or de Lalibella. Lorsque nous sortons de l'église c'est le moment de la distribution du pain aux fidèles qui met fin à la cérémonie. Nous redescendons vers le village avec le flot des habitants.  Une bien belle église et un moment très agréable au milieu des villageois.
La route est très agréable. Nous préférons être dans la campagne. Nous avons du mal à supporter le bruit des villes et la saleté. En plus les paysages sont très changeants et très beaux. Dans les vallons, chaque fois qu'il y a un peu d'eau la culture des céréales fait place au maraîchage. Ailleurs c'est beaucoup plus sec et les acacias sont très présents.  Le dimanche est jour de mariage et nous avons la chance de voir, en pleine campagne,  un cortège de chanteurs qui accompagnent une mariée. Dans les villages que nous traversons il y a beaucoup de constructions neuves, des sortes de lotissements. Ce sont des ensembles financés par l'état. Les villageois qui y ont accès doivent payer un loyer d'accession â la propriété tous les mois jusqu'à épuisement de leur dû.
Avant d'arriver au lac d'Hyke nous traversons une zone à plus de trois mille mètres d'altitude. Tout est vert. La végétation étagée, les maisons aux allures de chalets, les forêts  d'eucalyptus nous font penser aux paysages des alpes. L'exploitation du bois vient conforter cette impression. Nous sommes dans une région où la religion musulmane est très présente et parfois même majoritaire. Il y a une bonne harmonie entre tous les habitants. Au plus on approche du lac et au plus on croise de cortèges de mariés. En effet c'est au bord du lac que beaucoup choisissent d'organiser la cérémonie. Nous en partons juste au moment où les premiers mariés arrivent.
Nous avons encore un peu de route pour arriver à Dessie et comme le temps est gris la nuit tombe vite. Il est absolument déconseillé de rouler la nuit. Attention danger!

samedi 1 février 2020

Lalibela 01 02 2020




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Samedi 1 février : Lalibella
Départ à 8h. JC n'est pas en forme il me rejoindra plus tard.  Aujourd'hui, exceptionnellement le guide parle français et italien ce qui devrait quand même me faciliter les choses pour la visite des fameuses églises de Lalibella. Première étape, le bureau des tickets où il faut donner son identité et où j'ai droit comme tous les autres à la fouille de mon sac et à une fouille au corps. Sachant qu'ensuite le ticket groupé est valable trois jours et que l'on peut rentrer et sortir comme on veut des différents sites on peut se questionner sur l'intérêt..
Bon, enfin,  bref, en passant devant le chemin qui conduit à l'église St Georges j'ai constaté que beaucoup de locaux s'y rendaient vêtus de blanc. C'est la fête de St Georges me dit le guide. Et bien alors allons- y. Et nous voilà près de l'église où se déroule une messe. Comme l'église est un monolithe encastré il y a foule tout autour du fossé qui entoure l'église. Les gens qui sont là participent à la messe et prient.  La ferveur dont font preuve les catholiques éthiopiens me surprend toujours un peu. La visite de l'intérieur de l'église se sera pour plus tard. Dans l'immédiat nous nous attaquons aux groupe le plus important. Il y a six églises et beaucoup de légendes pour expliquer leur construction. Ce qui semble sûr c'est qu'elles ont été construites à l'époque de la dynastie des Zagwé au XII et XIII siècle par le roi Lalibella.  La plus grande, Bet Medhane Alem semble avoir été la première construite. De l'extérieur elle est impressionnante avec ses énormes piliers  qui forment une galerie. Son architecture extérieure fait très moderne et dépouillé. A l'intérieur c'est toujours le même plan en trois parties. Là aussi de gros piliers et de belles arches. Quelques peintures d'origine sur de la toile coton. Un tunnel conduit à un ensemble de trois églises, la principale étant Bet Maryam, consacrée à la vierge. Elle n'est pas très grande. Ces façades sont intéressantes. Par exemple sur l'une d'elle trois fenêtres représentent Jesus et les deux larrons. Au dessus de la fenêtre principale, celle de Jesus, une ouverture représente la montée au ciel. Même si elle est plus petite il y a la même ouverture au dessus de celle du larrons de droite qui s'est repenti. C'est l'inverse pour celui de gauche, l'ouverture est en dessous pour signifier sa descente aux enfers. Autre caractéristique, les porches des entrées. A l'intérieur des plafonds et des arches peints, des fresques murales d'origine, la fuite en Egypte, deux taureaux qui s'affrontent, le bien, blanc et le mal,noir. Une très belle église.Dans la même cour on trouve deux petites églises troglodytes. Ensuite il y a Bet Golgotha ( interdite aux femmes)et Bet Mickael. Dans Bet Golgotha des statues d'apôtres sculptés dans des niches murales. C'est le guide qui fait une photo pour moi.
Pour finir nous descendons vers la célèbre Bet Giyorgis dont le toit décoré d'une croix affleure le sol. Son plan en croix grecque est visible de l'extérieur. On accède à la cour de l'église par un passage encastré. Grande sobriété à l'intérieur de l'église. Plafond sculpté de croix, grand coffre ancien en bois d'olivier. Dans les niches creusés dans les murs d'enceinte des corps momifiés.
Le grand marché du samedi permet de voir la production locale, céréales, graines, miel, écharpes tissées. Le marché aux bestiaux occupe une place prépondérante.
Nous consacrons une partie de l'après midi à visiter les autres églises. Passage par le monastère troglodyte des moniales qui ont leur cellule creusée dans la colline. On commence la visite par Bet Merkorios qui est en partie écroulée. Nous arrivons en même temps qu'un groupe de pèlerins qui sortent d'un trou devant la porte de l'église. Ils sont très nombreux. Après une bénédiction par un prêtre à l'intérieur de l'église ( assortie d'une donation) ils ressortent en chantant et nous offrent une sorte de danse prière. A notre tour nous allons prendre le tunnel par lequel sont sortis les pèlerins. Ils symbolise l'enfer et lorsque l'on sort du trou devant l'église on se retrouve au paradis. Pourquoi pas? Pour accéder à la double église Bet Gabriel Rafael il faut franchir un pont. Très belle et imposante façade. Plusieurs éléments font dire aux historiens qu'au départ il s'agissait sans doute d'un palais royal. Bet Amanuel possède de belles façades travaillées qui font penser aux spécialistes qu'il pourrait s'agir d'une chapelle royale. Notre dernière visite est pour Bet Abba Libanos. C'est un monolithe fixé au plafond d'une grotte. La façade est imposante alors que l'intérieur est minuscule.
Bon voilà pour les principales églises de Lalibella. Il y en a quand même 11. C'est un peu l'overdose.