Meyries 6 08 2020

 

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La nuit s'est bien passėe. Pas de bruit.

Nous voici sur le départ pour une nouvelle randonnée. Direction le col de la Crèche au dessus de Meyriès. Le chemin zigzague sous les pins. Heureusement que nous sommes à l'ombre car il fait chaud et le dénivelé est important. Peu avant d'arriver au col les arbres, des mélèzes maintenant se raréfient et l'on marche dans la prairie. On a une belle vue à 360° sur la vallée et les montagnes. Celles qui dépassent trois mille mètres sont encore couvertes de quelques névés. Dans un petit vallon sous le sommet du col on peut apercevoir des petits abris en pierres...pour quel usage, mystère???abri pour les bergers, cachettes pour des soldats, on est proche de la frontière avec l'Italie. On a une belle vue sur la vallée qui part de Villevieille en direction de Saint Veran. 

Nous prenons le chemin du retour qui passe à  travers bois et nous amène à la bergerie du Peas. La bergerie est fermée mais ce doit être provisoire car le petit potager attenant, bien entretenu, trahit une présence régulière. Tout à coup un animal traverse devant nous....un chamois? Peut être. Un sentier conduit vers le col de Peas et le lac Souliers. Mais pour nous c'est la descente sur la piste en direction de Meyriès. Le retour me semble interminable avec la chaleur. Nous traversons le hameau de Rouet avant d'arriver. Ouf! Une jolie balade de quelques 700m de dénivelé et 11 km.

Une bonne douche, le plein d'eau et nous redescendons  dans la vallée. 

Direction Molines en Queyras. Où il nous faut trouver un emplacement pour le CC.  Ce sera sur le bord de la rivière sur la route qui conduit au col Agnel.

Cervieres mercredi 5 08 2020

 

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Mercredi 5 août. 

Notre coin camping est vraiment super. Nous avons passé une très bonne nuit malgré le froid. Pas plus de 4° ce matin. La nuit c'est le froid à la tête qui souvent nous réveille.  Nos ancêtres qui mettaient des bonnets de nuit n'étaient pas stupides. Le temps de nous préparer il est 10h lorsque nous partons. Le chemin de randonnée part en face de l'emplacement du CC. Mieux ce n'était pas possible. 

Nous grimpons au dessus du hameau du Bourget à travers les champs qui pour la plupart ont été fauchés. C'est l'époque de la fenaison. Les éleveurs font provision de foin pour nourrir les animaux pendant l'hiver qui est très long dans cette région. Aujourd'hui il y a du matériel adapté pour les petits terrains en pente. Autrefois tout se faisait à la faux. C'était vraiment très difficile. 

L'ascension est facile et agréable. Au sommet nous nous retrouvons en Italie. Il y a même un berger italien qui s'occupe de ses vaches. Sa bergerie d'alpage se trouve de l'autre côté du col, plus bas au bord du lac noir. Nous n'irons pas car trop bas. Nous retournons côté français et redescendons par un sentier pas très éloigné de celui que nous avons pris pour monter mais qui nous fait passer par plusieurs lacs, au moins une dizaine. C'est magnifique! C'est une belle rando familiale et nous rencontrons pas mal de jeunes couples avec enfants. Très belle vue sur la vallée et les montagnes environnantes. Il fait un temps superbe. Au retour non loin du hameau nous apercevons quelques bébés marmottes. 

En arrivant au CC nous allons prendre un petit bain dans le torrent. C'est vivifiant. Nous voici prêts à lever le camp. A Cervieres nous faisons provision de pain bio avant d'attaquer le col de l'Isoard qui nous amène à Arvieux.  Etape suivante, des provisions, et à partir de Château-Queyras on monte vers le village de Meyriès. La route est étroite et il vaut mieux ne pas avoir à se croiser. Au village pas beaucoup de place pour se garer et encore moins pour se garer au plat. Un habitant nous conseille un emplacement devant l'ancienne école. C'est parfait. Il y a déjà un CC. C'est un super engin 4X4, le rêve de JC. Il appartient à des locaux. C'est son emplacement de stationnement permanent. Nous faisons connaissance et discutons un bon moment. Après le repas nous faisons le tour du village. Toutes les maisons sont restaurées et la plupart sont occupées. Ce sont de grandes maisons. L'été la population permanente (22 habitants) doit être facilement multipliée par 10.  

Cervieres mardi 4 08 2020

 

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Avant de partir de Cervières nous passons par l'hôtel Isoard où ils vendent du pain bio. C'est le seul endroit du village où l'on peut trouver un peu de nourriture à acheter. Il n'y a pas d'épicerie. Trop près de Briançon sans doute.

Direction la vallée des Fonts et plus particulièrement Bourgeat d'où part la randonnée que nous avons choisi.  Le ciel s'éclaircit et c'est le bleu qui semble vouloir dominer.Il y a un monde fou sur tous les parkings le long de la route au départ des randos. C'est une belle vallée verdoyante. Le parking de Bourgeat, au niveau de la rivière est vaste mais déjà bien rempli. 

C'est le départ de la randonnée vers le lac des Cordes. Le sentier grimpe en lacets serrés sous les mélèzes qui font une ombre agréable. Pour arriver au lac le dénivelé est important, environ 450m. On est quand même contents d'arriver. Un beau lac aux eaux  limpides nous attend. C'est un rendez- vous de pêcheurs. Nous continuons à grimper au dessus du lac pour atteindre le lac de la Madeleine, et plus haut encore le lac de l'Etoile. Nous sommes vraiment tranquilles pour pique niquer au milieu des fleurs. De l'endroit où nous sommes nous apercevons le col des Marsailles. Il est a peu près sur la même courbe de niveau et nous pouvons le rejoindre facilement. C'est fantastique toutes ces plantes qui profitent du moindre interstice entre les rochers pour se développer et former de véritables petits jardins de rocailles.

Depuis le col nous voyons trois lacs, celui de l'Etoile, celui des Cordes et juste sous le col, le lac des Maïts. Pour le chemin du retour nous descendons à travers les vallons, au milieu des prairies parcourues par de petits ruisseaux. C'est magnifique. Nous apercevons une marmotte, la première, alors qu'il y a de nombreux trous. Il faut dire qu'il y a du monde et qu'elles ont peut être peur. Nous voici au bord de la rivière "la Cerveyrette". On la longe jusqu'au lieu dit " les fonts". Petite pause au restaurant pour manger une pâtisserie. Nous ne sommes pas seuls à avoir la même idée. La terrasse est bondée. Il ne fait pas très chaud. Avec le ciel bleu et le soleil c'est le vent qui est arrivé. Nous sommes ravis de cette belle rando : 800m de dénivelé et 11km.

Nous reprenons le CC pour nous arrêter au niveau du lieu dit " le Bourget". Nous trouvons un coin sympa au bord de la rivière, un grand espace herbeux avec quelques mélèzes. Avec le coucher du soleil le hameau du Bourget est magnifique. Le ciel est d'un bleu éclatant et fait ressortir les reliefs.

Cervieres lundi 3 08 2020

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9h45: Ce n'est pas un départ très matinal. Au tout début le sentier monte tout droit à travers la prairie sous les arbres. Mais cela ne dure pas longtemps. Nous attaquons maintenant les lacets qui sont assez resserrés. Ça "se corse" avec une zone un peu technique dans les éboulis. On arrive sur la crête au niveau d'une zone plate. Il reste des casernements en ruines vestiges de l'occupation militaire. Sur les murs d'une maison des inscriptions dont certaines sont assez anciennes. On reconnait l'écriture appliquée des élèves d'autrefois....en voilà un né en 1893! Une piste nous conduit un peu plus haut là où se trouve le fort. Magnifique vue dominante. On aperçoit Briançon et la vallée de Serre-Chevalier, sur la droite le départ de la route du Montgenèvre. Sur les hauteurs de Briançon les forts et les anciens cantonnements militaires.  

Depuis le fort on voit la bergerie de Lausette. C'est un peu le but de notre rando. Un jour j'ai vu un reportage sur Fance 2 consacré aux deux bergers de La Lausette, un jeune couple. J'ai été séduite par le coin et j'ai demandé à mon animateur de rando préféré de m'organiser une rando. Nous y voici donc et nous rencontrons le berger. Nous ne verrons pas Aurélie qui est dans les pâturages avec les brebis. Le coin est vraiment très isolé. En ce moment ils ont de la visite, des membres de leur famille qui les aide à améliorer la bergerie. Tout va bien pour eux, ils sont habitués à cette vie. Ils déplorent la perte de trois brebis attaquées par les loups en pleine journée. 

Le temps, déjà nuageux se gâte et nous prenons le chemin du retour, la piste qui nous ramène à Cervières. Nous n'échappons pas à la pluie. A Cervières nous  prenons la piste, ancienne route qui conduit au Laus. Heureusement que cette piste nous permet d'éviter la route principale qui conduit au col de l'Isoard et qui est très fréquentée tant par les automobilistes que les motards( particulièrement nombreux). 

Après une escapade à Briançon pour faire quelques courses et passer à la laverie nous finissons la soirée au restaurant de l'hôtel de l'isoard de Cervieres. L'hôtel est plein. Il y a donc beaucoup de monde au restaurant où l'on mange une nourriture simple, locale préparée avec des produits bio. Bien. 

Ceillac 2 08 2020

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Dimanche 2 août

Nous avons dormi sur le grand parking devant le telesiege. Il y a du monde dans la journée car c'est un départ de rando, mais la nuit c'est très calme. Nous traversons Ceillac pour prendre la route qui suit le torrent du Cristillan. C'est la route des "cairns insolites". Il s'agit d’œuvres réalisées avec des pierres..un oiseau, une coccinelle, une maison traditionnelle. C'est original. Nous dépassons les hameaux du Villard et du Tiourme. La route est étroite mais il y a des zones de croisement. Heureusement car il y a du monde. Nous nous garons à hauteur du hameau des Chalmettes. C'est de là que part notre balade. Direction le Bois Noir par un sentier étroit qui suit un ancien canal d'arrosage. Nous passons au dessus de Rioufenc, du village de Bois Noir. Nous faisons demi tour au niveau de la bergerie du bois noir et du parking des Claux. Beaucoup de monde sur le parking d'où part une rando en direction du lac Clausis. Sur le chemin du retour nous discutons avec une habitante du Bois Noir. Quatre ou cinq maisons restaurées et transformées en habitations entourent une petite chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste. A l'arrière une petite maison servait de laiterie. Autrefois les maisons ne servaient que pendant l'été au moment des fenaisons et de l'estive des troupeaux.

 Les gens du coin vivaient de l'agriculture et travaillaient aussi à la carrière de marbre vert située au fond de la vallée. Dans le hameau de Rioufenc toutes les maisons ont aussi été restaurées et beaucoup sont occupées. La façade de petite chapelle au cœur du village ne se distingue pas de celle des autres maisons; pas de clocher, seule une porte avec une croix.

Nous discutons avec un habitant. Il passe ses vacances dans le hameau. Le reste du temps il vit à Briançon. Il nous dit que sa compagne et lui ont contracté le covid au début de l'épidémie. Ils étaient angoissés à l'idée des complications et des risques d'étouffement. Si les symptômes de type grippaux n'ont pas duré il n'en n'est pas de même des courbatures et des douleurs articulaires. Ce n'est que depuis peu qu'ils se sentent mieux et que les douleurs s'estompent. Certaines personnes ne sont pas très raisonnables. La veille au soir nous avons mangé dans un snack. La serveuse portait un masque mais le patron non content de ne pas être masqué embrassait les clients qu'il connaissait. 

Bon, retour à notre balade. Les prairies autour des hameaux que nous traversons étaient connues pour la richesse de leur herbe. Dans le quartier du Serre ( endroit très venté) de nombreuses granges servaient à emmagasiner le foin qui était utilisé ensuite dans les bergeries de Ceillac pendant l'hiver. 

A Ceillac comme dans les hameaux voisins la grande majorité des maisons a été restaurée avec goût. Du coup il y a du monde.

Nous changeons de vallée. Direction Arvieux et le col de l'Izoard. C'est le col le plus " minéral " que je connaisse avec ses sommets effilés et ses coulées de pierres. C'est un des cols mythiques du tour de France. Notre objectif du soir est le village de Laus d'où part la rando que nous avons prévu pour demain, le fort de La Lausette. Un agriculteur du village avec qui nous discutons nous dit qu'il a été construit au moment de la seconde guerre mondiale pour empêcher l'invasion par les troupes italiennes. A partir de 1940 Il a été occupé par les allemands. C'est la mairie de Cervières qui l'a racheté à l'armée. Tout autour se trouve une zone de pâturage. 

Ceillac Samedi 1 août

 

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Nous sommes à Ceillac depuis hier après-midi. Il y a du monde. C'est un beau village de montagne au fond d'une des vallées du Queyras. Tout est vert. Il y a des petits ruisseaux partout. La maison de base est de type chalet avec un toit très pentu et des balcons en bois. Les toits des anciennes maisons étaient eux aussi en bois. Et le bois ce n'est pas ce qui manque ici. Toutes les montagnes autour sont recouvertes de forêts.

Ce matin nous partons en randonnée. Le départ se fait au niveau de la cascade de la pisse, ( un nom de cascade assez classique dans les Alpes) près du départ du télésiège. Direction le lac Miroir. Il faut suivre le GR5. Le sentier ombragė est agréable. Le dénivelé est important mais avec les lacets ça passe. Une heure et demi après nous voici au lac Miroir qui porte bien son nom. Les sommets minéraux encore couverts de névés viennent s'y refléter. 

On poursuit notre route en direction du lac sainte Anne. Wahou! C'est un paysage de carte postale. Une cuvette abritant un lac d'un bleu éblouissant entouré de montagnes grises où s'étirent quelques névés. Il y a un peu  de monde . Ceux qui comme nous sont passés par le lac miroir et les autres plus nombreux partis du parking de Chaurionde et qui arrivent directement au lac Ste Anne. Beaucoup de familles avec enfants et même des petits bouts. L'esprit rando est agréable, on se salue et on échange. C'est bien sympa! Pour faire une boucle on rentre par le sentier qui mène au parking de Chaurionde. Ça descend pas mal...forcément les 700m de dénivelé il faut se les avaler. Plusieurs torrents dévalent les pentes. Entre le parking de Chaurionde et celui du pied du Mélézet où nous sommes garés le sentier suit le ruisseau et la pente est douce. Nous rencontrons un jeune couple et leurs deux enfants. Nous sommes impressionnés par l'énergie de leurs bouts de chou de 4 ans et demi et 6 ans et demi. Ils ont fait le même circuit que nous mais dans l'autre sens. Ils sont montés la veille. Et ont dormi au bord du lac Sainte Anne. Les deux enfants sont pleins de vie et nous racontent leur balade. Ils sont à l'aise en montagne. Ils vivent dans les hautes Alpes et viennent de passer dix jours dans les alpages avec leur grand- mère qui est bergère. Un petit moment très agréable. Pour nous rafraîchir avant d'arriver au parking nous faisons une halte pour un trempage rapide dans le ruisseau. C'est autre que vivifiant. J'ai l'impression que mes pieds vont se détacher. Nous avons bien mérité de manger une glace. Pas excellente et au prix fort, mais bon, nous sommes le premier août et la saison d'été est assez courte dans le coin.

Drôme 21 juillet 2020

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Mardi 21 juillet

Nous avons dormi sur le parking au départ des randonnées. Ce sont les premières voitures de randonneurs qui nous réveillent. Il est à peine 7h. Lorsque nous démarrons vers 8h 15 le parking est déjà bien plein. Nous sommes au pied des trois becs. Le sentier aménagé avec des marches en pierres grimpe assez fort en faisant de petit lacets. Il fait chaud car il n'y a pas beaucoup d'ombre. Après 350m de dénivelé nous arrivons au Pas de la Siara, un grand espace de prairies et de fleurs. Belle surprise un papillon Apollon avec ses taches oranges bien marquées sous les ailes. .Direction les trois becs par un sentier facile qui serpente sur la pente du plus grand des trois becs, le Veyou. Nous avons une vue magnifique sur le Synclinal perché de la forêt de Saou et le grand Pommerolle où nous étions la veille. Nous cout-circuitons le sommet du premier pic pour grimper au second, " le Signal" Nous ne sommes pas seuls et loin s'en faut. Il y a même beaucoup de jeunes et des familles avec enfants et adolescents. Nous marchons au milieu des champs de fleurs et des myriades de papillons. De ce côté les pentes des trois becs sont en pente douce et couvertes de prairies. Mais de l'autre coté ce sont des falaises abruptes et découpées où nichent des aigles qui planent au dessus de nous. Quelle belle vue sur toute la vallée de la Drôme, Saillans, Aouste, Crest et même Valence au loin dans la brume. On est quand même à plus de 1500m d'altitude. Descente puis  ascension vers le troisième pic, le moins haut, Roche Courbe. C'est le moment de penser au retour en passant par le Rocher de La laveuse et en empruntant un morceau de GR jusqu'au virage du Pré de l’Âne. Nous voici de retour au Pas de Siara. Il fait très chaud. La descente se fait assez facilement même si j'ai l'impression de prendre un bon coup de chaud. 

Il faut que l'on trouve un coin pour se baigner. Ce sera sous le pont de Saillans . Il y a du monde et surtout de nombreux canoës. Il y a vraiment un monde fou sur cette rivière. C'est finalement avant d'arriver à Die que nous trouvons un coin tranquille pour la baignade. 

Fin de journée à Die où l'on goûte le Crément, méthode champenoise et surtout la Clairette, spécialité locale. Et puis je craque pour la brioche aux pralines rouges, autre spécialité locale, le Saint Genix.