Trek au Xishuanbanna avec notre guide,
Stone, de Forest Café
Départ 8h pour prendre un bus de ville jusqu'à Mengzhe (2h) où se déroule un marché qui n'a rien d'extraordinaire par rapport à ceux déjà vus au Yunnan. Les femmes ne portent pas de tenues spéciales en dehors pour certaines d'une jupe longue, le sarong. De Jinghong à Menzhe on trouve des plantations en terrasses d'hevea, de thé, de bananiers. Ensuite direction Xiding. Au départ, grande plaine couverte de rizières et ensuite en montant, plantations de thé. Xiding est le point de départ de notre trek. C'est un village Hani. A l'heure où nous passons il n'y a personne. Tous s'affairent dans les plantations. Les plans de théiers ne sont pas très hauts sauf à un endroit particulier que nous traversons et où ils ont la taille d'arbres. Ce sont de très vieux théiers(plusieurs centaines d'années) et leurs feuilles ont cinq fois plus de valeur que celle des autres théiers. Notre guide parle anglais, mais nous avons parfois du mal à le comprendre et cela l'irrite. En plus ce n'est pas un bavard.....loin s'en faut. Par contre il connaît très bien le coin qu'il nous fait découvrir à travers de très agréables sentiers ombragés (énormes bambous, bouddha-tree.....). Il est à l'affût des oiseaux, des insectes (beaucoup de cigales, de papillons) et des orchidées accrochées aux troncs des arbres. Vers 17h après 12km, nous arrivons à Zhanglang, le village de la minorité Bulang où nous devons passer la nuit. Les maisons sont majoritairement en bois et sur pilotis. Le bas est réservé aux animaux et aux activités agricoles. Au premier il y a une entrée où l'on se déchausse et qui dessert une petite terrasse où se trouve la salle de bain. Toutes les salles de bain des maisons du village sont construites sur le même modèle (un cube de briques). Elles ont été financées par le gouvernement ainsi que le panneau solaire et les deux réservoirs qui vont avec. C'est aussi l'Etat qui a financé l'électricité. Donc, contre toute attente, nous prenons une douche chaude en attendant que les villageois reviennent. Ce n'est d'ailleurs qu'à ce moment là aussi que les petites épiceries ouvrent. La maison se compose d'une pièce principale sur laquelle donne la cuisine où le feu est fait a même le sol et est alimenté avec du bois (seule note de modernisme, le cuit-riz électrique). Une cloison en bois sépare les chambres de la pièce principale. C'est dans la pièce principale, sur une natte que sont installés les matelas en mousse où nous allons dormir. De la pièce principale on peut aussi aller sur une grande terrasse où se trouvent des nattes où sèche le thé. Le toit des maison est lui aussi caractéristique avec ses bords relevés où poussent des orchidées. Toutes les maisons des Bulang sont identiques. Celles des Hani leurs ressemblent beaucoup mais le rez de chaussée est muré. Par contre celles des chinois sont sur un seul niveau. Les Bulang, originaires du Myanmar voisin, sont installes depuis 2000ans et le village où nous dormons a été fondé il y a 1740 ans. C'est le début de la saison de la cueillette du thé et les journées des villageois sont longues car au retour il faut procéder au traitement du thé récolté dans la journée. Beaucoup de femmes portent encore la tenue traditionnelle (longue jupe, petit haut et foulard-coiffe).Les repas se composent essentiellement de riz. A chaque repas ils en avalent plusieurs bols accompagnés de légumes, viande de porc, œufs en omelette mais cela en petite quantité sauf lorsqu'ils ont des invités pour qui l'ordinaire est amélioré. Tout est cuit. Pas de salade, pas de fruit, pas de douceur. Au petit déjeuner nous avons droit à des nouilles. Mais c'est seulement pour nous. La famille se contente des restes de riz de la veille qui leur servent aussi de pique-nique pour emmener dans les champs. Les repas se prennent assis sur des petits tabourets autour d'une table basse. Ils sont pris rapidement. On se nourrit. Dans cette région, la religion pratiquée est le bouddhisme. Il y a donc des temples dans de nombreux villages. Le guide nous dit que les garçons sont moines pendant cinq ans , entre dix et quinze ans. Les familles peuvent compter deux ou trois enfants.
Le deuxième jour nous partons à 9h. Il n'y a plus que le grand-père à la maison. Les autres sont partis depuis longtemps. Nous nous arrêtons un petit moment dans une plantation de thé. Une femme cueille le thé avec un bébé sur le dos tandis que son petit garçon de 6-8ans environ s'affaire lui aussi à la cueillette. Nous abordons un autre versant de la colline où les plantations de canne à sucre ont remplacé celles de thé. Les gens se regroupent pour la coupe. les feuilles et le haut des tiges sont mises à part et serviront de nourriture pour les bœufs. A un moment nous suivons une route pavée. C'est la route du Myanmar. Mais la frontière est fermée car de l'autre côté la situation est instable. Nous nous arrêtons dans le village Bulang de Longpong. Il a l'air beaucoup plus pauvre. Le guide nous conduit dans la maison d'une famille qui doit nous préparer un repas. Pas facile de faire abstraction de la saleté. Après le repas sous prétexte de visiter le temple du village nous cherchons un endroit où nous poser dans un environnement qui nous convienne mieux en attendant de repartir. Puis nous faisons une pause dans le village Hani de Babing. C'est après 20km de marche et 1000m de dénivelé que nous arrivons à Bulang Xiding où nous passons la nuit dans une famille . Les propriétaires reçoivent des amis. Hommes et femmes boivent de l'alcool de riz et fument sans arrêt. Les femmes chantent. Pas moyen de fermer l'œil jusqu'à une heure du matin. On est cinq à dormir sur des matelas dans le salon où en plus de tout le reste il y a la télé. Dur dur! Que l'on soit là ou pas c'est la même chose, ils vivent leur vie. Le lendemain la rando est courte (9km et 400m de dénivelé) , heureusement! Mais les paysages sont toujours aussi beaux. Nous passons à Jizho (hani), Hanzu Xiding, Xiding où par hasard nous retrouvons notre jeune amie E. qui va faire le chemin du retour avec nous (Menzhe, Monghai) et Jinhong. Nous terminons la soirée avec une bonne pizza .
Départ 8h pour prendre un bus de ville jusqu'à Mengzhe (2h) où se déroule un marché qui n'a rien d'extraordinaire par rapport à ceux déjà vus au Yunnan. Les femmes ne portent pas de tenues spéciales en dehors pour certaines d'une jupe longue, le sarong. De Jinghong à Menzhe on trouve des plantations en terrasses d'hevea, de thé, de bananiers. Ensuite direction Xiding. Au départ, grande plaine couverte de rizières et ensuite en montant, plantations de thé. Xiding est le point de départ de notre trek. C'est un village Hani. A l'heure où nous passons il n'y a personne. Tous s'affairent dans les plantations. Les plans de théiers ne sont pas très hauts sauf à un endroit particulier que nous traversons et où ils ont la taille d'arbres. Ce sont de très vieux théiers(plusieurs centaines d'années) et leurs feuilles ont cinq fois plus de valeur que celle des autres théiers. Notre guide parle anglais, mais nous avons parfois du mal à le comprendre et cela l'irrite. En plus ce n'est pas un bavard.....loin s'en faut. Par contre il connaît très bien le coin qu'il nous fait découvrir à travers de très agréables sentiers ombragés (énormes bambous, bouddha-tree.....). Il est à l'affût des oiseaux, des insectes (beaucoup de cigales, de papillons) et des orchidées accrochées aux troncs des arbres. Vers 17h après 12km, nous arrivons à Zhanglang, le village de la minorité Bulang où nous devons passer la nuit. Les maisons sont majoritairement en bois et sur pilotis. Le bas est réservé aux animaux et aux activités agricoles. Au premier il y a une entrée où l'on se déchausse et qui dessert une petite terrasse où se trouve la salle de bain. Toutes les salles de bain des maisons du village sont construites sur le même modèle (un cube de briques). Elles ont été financées par le gouvernement ainsi que le panneau solaire et les deux réservoirs qui vont avec. C'est aussi l'Etat qui a financé l'électricité. Donc, contre toute attente, nous prenons une douche chaude en attendant que les villageois reviennent. Ce n'est d'ailleurs qu'à ce moment là aussi que les petites épiceries ouvrent. La maison se compose d'une pièce principale sur laquelle donne la cuisine où le feu est fait a même le sol et est alimenté avec du bois (seule note de modernisme, le cuit-riz électrique). Une cloison en bois sépare les chambres de la pièce principale. C'est dans la pièce principale, sur une natte que sont installés les matelas en mousse où nous allons dormir. De la pièce principale on peut aussi aller sur une grande terrasse où se trouvent des nattes où sèche le thé. Le toit des maison est lui aussi caractéristique avec ses bords relevés où poussent des orchidées. Toutes les maisons des Bulang sont identiques. Celles des Hani leurs ressemblent beaucoup mais le rez de chaussée est muré. Par contre celles des chinois sont sur un seul niveau. Les Bulang, originaires du Myanmar voisin, sont installes depuis 2000ans et le village où nous dormons a été fondé il y a 1740 ans. C'est le début de la saison de la cueillette du thé et les journées des villageois sont longues car au retour il faut procéder au traitement du thé récolté dans la journée. Beaucoup de femmes portent encore la tenue traditionnelle (longue jupe, petit haut et foulard-coiffe).Les repas se composent essentiellement de riz. A chaque repas ils en avalent plusieurs bols accompagnés de légumes, viande de porc, œufs en omelette mais cela en petite quantité sauf lorsqu'ils ont des invités pour qui l'ordinaire est amélioré. Tout est cuit. Pas de salade, pas de fruit, pas de douceur. Au petit déjeuner nous avons droit à des nouilles. Mais c'est seulement pour nous. La famille se contente des restes de riz de la veille qui leur servent aussi de pique-nique pour emmener dans les champs. Les repas se prennent assis sur des petits tabourets autour d'une table basse. Ils sont pris rapidement. On se nourrit. Dans cette région, la religion pratiquée est le bouddhisme. Il y a donc des temples dans de nombreux villages. Le guide nous dit que les garçons sont moines pendant cinq ans , entre dix et quinze ans. Les familles peuvent compter deux ou trois enfants.
Le deuxième jour nous partons à 9h. Il n'y a plus que le grand-père à la maison. Les autres sont partis depuis longtemps. Nous nous arrêtons un petit moment dans une plantation de thé. Une femme cueille le thé avec un bébé sur le dos tandis que son petit garçon de 6-8ans environ s'affaire lui aussi à la cueillette. Nous abordons un autre versant de la colline où les plantations de canne à sucre ont remplacé celles de thé. Les gens se regroupent pour la coupe. les feuilles et le haut des tiges sont mises à part et serviront de nourriture pour les bœufs. A un moment nous suivons une route pavée. C'est la route du Myanmar. Mais la frontière est fermée car de l'autre côté la situation est instable. Nous nous arrêtons dans le village Bulang de Longpong. Il a l'air beaucoup plus pauvre. Le guide nous conduit dans la maison d'une famille qui doit nous préparer un repas. Pas facile de faire abstraction de la saleté. Après le repas sous prétexte de visiter le temple du village nous cherchons un endroit où nous poser dans un environnement qui nous convienne mieux en attendant de repartir. Puis nous faisons une pause dans le village Hani de Babing. C'est après 20km de marche et 1000m de dénivelé que nous arrivons à Bulang Xiding où nous passons la nuit dans une famille . Les propriétaires reçoivent des amis. Hommes et femmes boivent de l'alcool de riz et fument sans arrêt. Les femmes chantent. Pas moyen de fermer l'œil jusqu'à une heure du matin. On est cinq à dormir sur des matelas dans le salon où en plus de tout le reste il y a la télé. Dur dur! Que l'on soit là ou pas c'est la même chose, ils vivent leur vie. Le lendemain la rando est courte (9km et 400m de dénivelé) , heureusement! Mais les paysages sont toujours aussi beaux. Nous passons à Jizho (hani), Hanzu Xiding, Xiding où par hasard nous retrouvons notre jeune amie E. qui va faire le chemin du retour avec nous (Menzhe, Monghai) et Jinhong. Nous terminons la soirée avec une bonne pizza .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire