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samedi 31 octobre 2020

Espagne 2020 de Cordoue à Arroyo de Ojanco


 

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Samedi 31 octobre :Cordoue et

Úbeda


Ce matin je suis triste car hier j’ai perdu mon super chapeau qui m’accompagnait dans tous mes voyages depuis au moins 20ans. Mais après un coup de téléphone au restaurant et au palais Viana et un retour dans les rues empruntées la veille il faut bien que j’en fasse mon deuil.
Au programme, la visite de la Mosquée-Cathédrale. Je crois que pour prendre toute la mesure de l’édifice, le mieux est d’arriver par le vieux pont et de traverser le Guadalquivir. De loin on ne voit qu’un morceau de muraille jaune d’où dépasse un clocher. Et puis lorsque l’on est tout près la taille de la muraille crénelée s’impose à nous. Comme nous sommes en avance nous avons le temps d’en faire le tour et d’admirer les décorations autour des portes extérieures qui correspondent aux travées de la mosquée.
Pas de problème d’attente. A l’ouverture, 10h, nous prenons nos tickets et nous entrons. Là encore les guides sont à la recherche de clients.
Nous sommes séduits par la simplicité de l’espace mosquée caractérisé par un ensemble de colonnes ( plusieurs centaines) reliées entre elles par des arcs bicolores blancs (en pierre) et rouges( en brique ). Notons qu’entre chaque colonne il n’y a pas un mais deux arcs l’un sur l’autre. Le résultat c’est une hauteur sous plafond importante et une impression de légèreté. La mosquée a été agrandie en plusieurs étapes en fonction des besoins de la communauté musulmane.
L’élément le plus important de la mosquée est le mihrab. Ici il est inclus dans l’espace de la Maksourah, l’espace réservé au Calife. Actuellement cet espace est protégé par une grille. A travers les barreaux on peut admirer les trois magnifiques coupoles qui couvrent la maksourah et qui reposent sur des arcs polylobés. Au fond, un mur richement décoré sépare la maksourah du mihrab dont la partie sacrée est visible par une ouverture centrale arrondie sur le haut et elle aussi entourée de très belles décorations de mosaïques.
Que dire de la cathédrale construite au XVIe siecle à la demande de Charles Quint à l’intérieur d’une partie de la mosquée, peut être la même chose que ce que Charles Quint mécontent disait à ses architectes : « Vous avez détruit ce que l’on ne voyait nulle part pour construire ce que l’on voit partout ». Trop de décorations. Trop de superpositions de styles. ( j’ai un faible pour les abbayes cisterciennes).
Après une heure passée à l’intérieur de la mosquée, assez sombre, il est bien agréable de traîner sur un banc de la cour des orangers et de profiter du soleil.
Nous quittons Cordoue en direction de l’est. C’est le début du retour vers la France et le confinement. Autour de nous des oliviers, encore des oliviers et de temps en temps une usine qui produit de l’huile. C’est la pleine activité. Je n’ai jamais vu autant d’oliviers. Que dire, des forêts d’oliviers, une mer d’oliviers....Renseignements pris sur internet, l’Espagne est le premier producteur d’olives et assure, à elle seule, plus de la moitié de la production mondiale. Pas étonnant donc.
Nous nous arrêtons à Ubeda, une très jolie petite ville, entourée d’oliviers qui a été très prospère à la Renaissance comme en témoignent les nombreux et riches édifices de l’époque. Nombreuses et agréables places. De nos jours cela semble être encore une ville très active....olives et poteries. Mérite une halte. Il n’y a pas grand chose d’ouvert en dehors des bars et là « ça craint » comme disent les petits.....clusters?
Reprendre la route vers Albacete c’est à nouveau rouler au milieu des oliviers. Un peu monotone à force mais agréable! C’est l’heure de la pose du soir et nous arrêtons le CC à Arroyo de Ojanco au milieu des oliviers évidemment!
Un lien vers un site qui parle de la décoration de la mosquée.

vendredi 30 octobre 2020

Espagne 2020 de Coripe à Cordoue

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Vendredi 30 octobre de Coripe à Cordoue « la déserte »

Nous traversons sur une centaine de kms une immense zone agricole où alternent cultures céréalières et oliveraies. Pas de problème pour entrer dans Cordoue et atteindre la zone pour camping-car située à côté de la porte de Séville qui permet d’atteindre le cœur historique de la ville à pieds en quelques minutes.
Nous passons devant les écuries royales qui proposent des spectacles le soir à 19h et qui jouxtent l’alcazar des Omeyades et de leurs successeurs. La visite de l’Alcazar est gratuite. Mais JC bataille un long moment pour obtenir des billets électroniques. Ouf! Nous finissons par entrer. Une grande salle située au premier étage et dont les fenêtres s’ouvrent sur un patio abrite de belles et grandes mosaïques. Très agréable jardin en terrasses avec des pièces d’eau.
En sortant nous passons le long du Guadalquivir pour voir le pont romain qui arrive à la Puerta del Fuente juste en face de la Mosquée-Cathédrale.
Après le repas, comme tout est fermé, ( de 14h à 16h) nous nous baladons. A cette heure là les sorties d’école sont le seul endroit où il y a un peu de monde. Sur les balcons beaucoup de drapeaux Espagnol avec un ruban noir qui signifient une victime du Covid, Lugubre mais pédagogique.
Nous arrivons au Palais de Viana. C’est un grand et beau palais dont l’architecture et l’ameublement ont évolué avec le temps depuis le XV eme siècle. Ce palais renferme de nombreuses et riches collections ( porcelaines, tapisseries, cuirs de Cordoue, armes). Et puis il y a une magnifique bibliothèque riche de plus de 7000 livres. Beaucoup de livres français. Même si l’intérieur du palais est très beau, une grande partie de son charme ( de mon point de vue) tient au fait qu’il possède douze patios et un jardin. C’est d’autant plus agréable et reposant que nous sommes seuls....c’est un rare privilège que nous savourons. Pour la visite guidée du bâtiment nous sommes trois. Pour nous c’est extraordinaire, mais pour tous les sites culturels c’est certainement catastrophique.
Nous avons passé beaucoup de temps au palais de Viana si bien que nous n’avons plus le temps de visiter la Mosquée-Cathédrale. Ce sera donc pour demain.
Avant de revenir au camping-car nous nous arrêtons dans une confiserie qui fabrique du nougat et des pralines.

jeudi 29 octobre 2020

Espagne 29 10 2020 de Ronda à Coripe


 

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Jeudi 29 octobre Ronda et les villages blancs

Ce matin nous avons décidé de découvrir Ronda. Comme nous l’avions déjà remarqué la veille, c’est une ville très vivante. Nous quittons la rue principale pour gagner le quartier bas de la nouvelle ville (XVe siècle) à travers les petites rues bordées de jolies maisons blanches aux fenêtres fermées par des grilles en ferronnerie. Les fenêtres de certaines maisons ont des grilles hémisphériques saillantes sur la façade.
Un petit pont nous permet de franchir le canyon qui nous sépare de la ville ancienne ( ville arabe). Au pied des murailles on  trouve les bains arabes qui sont semble-t-il les mieux conservés d’Espagne. On retrouve les salles principales: la salle d’accueil où se trouvaient les latrines et les vestiaires, la salle froide avec son bassin, la salle tiède ( détente et massages) la plus grande, dont les voûtes sont soutenues par des colonnes. Certaines d’entre elles ont été récupérées dans des bâtiments romains. Ensuite on arrive dans la salle chaude contiguë à la chaudière. A l’extérieur se trouve la tour avec l’emplacement de la noria qui permettait d’aller prélever l’eau dans la rivière. Depuis l’emplacement de la noria un mur en pente supporte une rigole dans laquelle circulait l’eau qui remplissait la citerne des bains. C’est l’air qui est réchauffé et dispersé par des canalisations sous la pièce chaude et la pièce tiède. De l’eau froide projetée sur le sol produisait la vapeur nécessaire. Un film permet de bien comprendre le fonctionnement des bains, de leur rôle hygiénique mais aussi de leur importance sociale et politique. La ville étant considérée comme une grande mosquée, les voyageurs avant d’y entrer devait passer par les bains. On imagine que cela permettait des rencontres importantes.
Quand on pénètre à l’intérieur des murailles on circule dans de petites rues bordées de palais et de résidences luxueuses.
Le palais du Rey More permet de découvrir une curiosité. Creusée dans le rocher par des esclaves chrétiens se trouve « la mina ». Il s’agit d’un dispositif permettant de remonter de l’eau puisée dans la rivière grâce à une noria et ensuite depuis le haut de la noria transportée jusqu’à la surface. Des escaliers sur une hauteur de 60m permettent d’atteindre la rivière en passant à côté de plusieurs pièces ayant un rôle bien défini. Cette construction a été élaborée à plusieurs époques. Elle était gérée par un «  ministre de l’eau », défendue par des soldats car en cas de siège de la ville elle était le seul accès à l’eau.
Nous quittons la vieille ville par le très spectaculaire Pont Neuf qui fait le lien entre les deux parties de la ville en permettant le franchissement du canyon. Une des piles du pont abrite une habitation qui servait de prison.
Nous quittons Ronda par la route des villages blancs d’Andalousie. Partout des champs d’oliviers. Une route assez étroite mais parfaitement asphaltée qui traverse des paysages de collines couvertes d’oliviers. Tout est bien vert et les nombreux barrages et retenues d’eau témoignent d’une région bien arrosée. Les petits villages blancs accrochés au flancs des collines, sur des pitons où des escarpements et souvent dominés par les restes d’un château ou par une imposante église. C’est le cas de Grazalema, un très beau petit village touristique avec ses belles maisons blanches aux façades classiques, serrées les uns contre les autres le long des rues qui épousent la forme du cirque où s’étale le village. Le cadre est reposant.
Notre objectif du jour est le village de Coripe. Tout au long de notre trajet qui nous fait passer à coté d’un lac et de petits village blanc nous traversons des oliveraies. A coripe se trouve une usine de production d’huile d’olive. Si l’on en juge par l’abondance des oliveraies la production d’huile doit être d’une bonne rentabilité
Encore une journée où on en a eu « plein les mirettes ».

mercredi 28 octobre 2020

Espagne 2020 de Lanjaron à Grenade

 

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Mercredi 28 octobre L’Alhambra de Grenade

En arrivant de Lanjarón il est facile d’atteindre le quartier de l’Alhambra situé à l’est de la ville sur une colline. Il y a de nombreux parkings. Mais ce matin, les parkings sont pratiquement vides. Nous faisons un bout de chemin avec une dame qui se trouve être guide parlant français. Elle nous dit qu’il y a peu de monde et essentiellement des français. Lorsque nous arrivons devant l’entrée nous constatons qu’il y a plus de guides que de touristes. Les guides essaient de « se vendre » mais nous refusons d’être accompagnés car nous aimons déambuler à notre rythme. En temps normal il est conseillé de réserver un billet qui fixe un créneau horaire pour la visite du palais Nasrides. Nous y voici. C’est une débauche de murs et de coupoles couverts de stucs gravés et parfois peints, de décors en céramiques, de boiseries sculptées, de marbre. Les bâtiments du palais se distribuent autour de cours et de jardins. L’eau est omniprésente sous forme de fontaines, de jets et de bassins où se reflètent les façades. Des baies arrondies aux arcades souvent décorées de stucs offrent une belle vue sur l’extérieur. C’est le cas par exemple depuis le gracieux portique de la tour des dames situé à côté du palais et qui se reflète dans les eaux du bassin du jardin. Magnifique vue sur la ville blanche, ses palais et jardins et les collines et montagnes environnantes.
Le palais de Charles Quint apparaît beaucoup plus lourd et massif. Il s’agit d’un bâtiment carré à deux niveaux dont les pièces se distribuent autour d’une cour circulaire. Il faut un peu de temps après la richesse des palais nasrides pour apprécier la simplicité du palais de Charles Quint.
Dans le musée hispano mauresque installé au rez de chaussée on peut admirer des objets retrouvés dans les palais nasrides et en particulier une magnifique amphore émaillée avec des dessins dans les tons de bleu.
La visite de l’Alcazaba permet de monter en haut d’une tour d’où l’on a une vue à 360° sur la ville et la Sierra Nevada enneigée.
J’ai un coup de cœur pour le Généralife, palais d’été des rois de grenade, ses jardins en terrasses, son bassin. Tout y est conçu pour apporter de la fraîcheur y compris les rampes d’un escalier où s’écoule de l’eau.
Nous faisons l’impasse sur la visite du reste de la ville et nous partons en direction de Malaga. Des oliviers à perte de vue en plaine et sur les collines. Mais pour autant que nous pouvons en juger par la propreté des rangs entre les arbres et des produits qui sont projetés sur les arbres on n’est pas en zone bio.
En arrivant sur Malaga on pense voir des vignes. Mais pas du tout. Il doit bien y en avoir pourtant pour faire le vin? Nous contournons la ville de Malaga en direction de Marbella. Sur le bord de mer c’est une succession de résidences, de villas luxueuses’ de jardins luxuriants, de terrains de golf. Nous sommes sur la fameuse Costa del Sol, le terrain de jeu de la jet set. Nous arrivons enfin à San Pedro de Alcántara d’où s’élève la route vers Ronda. Quarante kilomètres d’une route qui s’élève et serpente ensuite en corniche dans une forêt de pin. Par endroits quelques zones rocailleuses et une belle vue sur la côte. Nous voici à Ronda où nous nous posons sur une aire aménagée pour CC. La balade dans Ronda est une belle surprise. Il y a du monde dans les rues et y compris dans les rues commerçantes où les magasins sont ouverts jusqu’à plus de 20h. Plusieurs restaurants ouverts aussi et nous choisissons la terrasse du San Miguel qui offre une vue magnifique sur le fameux pont de Ronda.

mardi 27 octobre 2020

Espagne 2020 de Cadiar à Lenjaron




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Mardi 27 octobre de Cadiar à Trevarez randonnée dans la Sierra Nevada
Nous pensions avoir choisi un coin tranquille pour garer le CC, à côté du terrain de basket sauf qu’en fin de journée nous avons vu arriver des camionnettes chargées de caisses de tomates. Et puis un camion. Nous étions installés à côté du quai d’embarquement du village. Mais d’où provenaient toutes ces tomates?
Ce matin nous avons compris en prenant la route pour Trevenez. Partout des plantations de tomates en plein champs( des tomates cerise ou cocktail). De temps en temps les plantations sont recouvertes de filets de protection comme on en trouve chez nous au dessus des poiriers et des pommiers. Quelques plantations d’amandiers, mais très peu par rapport à ce que nous avions vu la veille. Pour monter à Trevelez la route est étroite, sinueuse mais bien asphaltée. Et quelle vue!
Nous stoppons avant le village qui s’appuie sur les pentes de la Sierra. Il est blanc comme tous ceux de cette région si particulière de l’Alpujarras. Les arbres aux couleurs de l’automne lui offrent un écrin chatoyant. JC a repéré une randonnée qui nous fait grimper à 1900m d’altitude.
Au départ nous longeons un canal bordé de châtaigniers avant de grimper au milieu des chênes verts. Rencontre avec une maman sanglier et ses petits qui détalent dans un ravin. Un peu plus loin c’est un groupe de « Cabra montés », les bouquetins ibériques (pelage marron clair, ventre beige et les fesses beiges aussi), qui bondissent et grimpent à travers un vallon. Il y en a une demi douzaine et bien qu’elles soient un peu loin nous avons bien le temps de les observer. Le sentier est agréable, sans difficulté malgré le dénivelé. Il fait un temps magnifique, et l’air est parfumé aux senteurs d’immortelles. Et puis il y a la vue sur le village, les bosquets colorés et les sommets enneigés de la Sierra. Du pur bonheur! De quoi nous permettre d’oublier, l’espace d’une journée le stress véhiculé par les bulletins d’information. Et oui, on écoute un peu France infos pour se tenir au courant. Alors tous ces mots, pandémie, deuxième vague, conseil de défense, couvre feu, confinement, islamisme, attentat,....et j’en passe on les évacue pour la journée.
Trevelez c’est le village du jambon. Dans la rue principale c’est une succession de fabriques de jambons et une très belle source de revenues pour ce village et plus largement pour la région. Entre Trevelez et Lanjarón, notre étape du soir, les oliviers recouvrent les coteaux. Nous arrivons assez tôt pour parcourir la ville. Quel désert! Tous les hôtels, les bars et les restaurants sont fermés ainsi qu’une grande partie des magasins. Et pourtant il n’est que 18h et le couvre-feu démarre à 23h. Alors nous rentrons dans notre petite maison à roulettes.
Mais une fois de plus nous en avons eu plein les mirettes.

lundi 26 octobre 2020

Espagne 2020 de Canjayar à Cadiar


 

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Lundi 26 octobre de Canajayar à Cadiar en passant par Adra
Direction Laujar de Andarax petite cité autoproclamée « capitale de l’Alpujarra ». C’est notre première halte pour chercher une bonbonne de gaz et quelques bricoles pour manger. Impossible de trouver le type de bouteille de gaz que nous cherchons mais au cours de notre balade dans le bourg nous tombons sur une fabrique de gâteaux, spécialité locale, « el mantecado » à l’huile d’olive, à l’anis, aux amandes...production de Miguel García Lopez. Ça fond dans la bouche et c’est délicieux.
Dans la plaine du Rio Andarax, au dessous de Laujar, s’étendent des vignobles. Ensuite en prenant la direction de Berja le paysage change. On passe entre d’un côté la Sierra Contraviesa et de l’autre la Sierra de Gador. Paysage aride avec dans les creux et les vallées, des serres. Mais ce n’est que le début car après Berja il n’y a que des serres à perte de vue qui descendent jusqu’au littoral....une mer de plastique réservée principalement à la production Horticole. Adra c’est notre halte laverie (pas facile à trouver dans le coin). Pas moyen non plus de trouver un petit resto. Heureusement que nous avons tout ce qu’il nous faut dans le CC. Le couvre feu est pour 23h et pourtant beaucoup de bars restaurants et commerces sont fermés.
On quitte Adra en début d’après-midi en longeant la mer jusqu’à La Rabita. Ensuite notre route grimpe dans la Sierra Contraviesa jusqu’à 1400m environ pour suivre ensuite la ligne de crête jusqu’à Cadiar. La route sinueuse et étroite est spectaculaire. Elle offre des points de vue magnifiques ( plein les mirettes) sur les pentes de la Sierra couvertes de vignes et d’amandiers, sur la mer, les petits villages blancs accrochés à flanc de coteaux et aussi lorsque l’on est sur la ligne de crête sur les sommets parfois enneigés de la Sierra Nevada. Pas de tout repos pour le conducteur. JC est content d’arriver à Cadiar notre halte pour la nuit. Il fait frais. Nous sommes à 1000m d’altitude

dimanche 25 octobre 2020

Espagne 25 10 2020 rando de Canjayar à Ohanes



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Dimanche 25 octobre La randonnée des fruits

Notre randonnée part de Canajayar, un petit village de cette région très particulière de l’Alpujarra. Nous laissons le village de Canayar pour grimper doucement en direction du village de Ohanes. Le sentier nous fait longer des terrasses soutenues par de très élaborés murs en pierres plates. Beaucoup ne sont plus cultivées et celles qui le sont encore portent surtout des oliviers. Ce n’est pas l’eau qui manque car il y en a partout acheminée par des canaux et des tuyaux. Ce qui manque sans doute c’est la main d’œuvre car il est difficile d’aller cultiver ces morceaux de terrain étagés sur plus de 800m de dénivelé accessibles seulement par des petits sentiers où l’on ne peut se rendre qu’à pieds ou avec des mules. Nous ne rencontrons d’ailleurs qu’un seul cultivateur en train d’arracher ses plans de tomates tandis que ses mules se reposent. Sur notre chemin nous trouvons tous les arbres fruitiers propres à cette région méditerranéenne. Des oliviers, des figuiers, des amandiers dont beaucoup semblent malades et abandonnés ce qui nous donne l’occasion de cueillir des amandes. A côté des cabanons de jardin il y avait, en général, un bassin pour accumuler l’eau, mais aussi quelques arbres fruitiers, des orangers, des plaqueminiers cakis( je viens de trouver le nom sur internet car je ne le connaissais pas). Et là alors pour moi c’est la fête. Pouvoir manger des cakis cueillis à maturité sur l’arbre...c’est du bonheur. J’en fais une « ventrée ». JC préfère les grenades et là aussi il est servi car il y a des grenadiers tout au long du chemin. On s’approche du village de Ohanes, avec ses maisons blanches qui épousent la courbe de la Siéra. Au centre se dresse l’église jaune. On ne se lasse pas du spectacle de ce village blanc perché au dessus de centaines de terrasses. Quel boulot!!!!! Autrefois, il y a une vingtaine d’année ( j’ai retrouvé un magazine de voyage de 1996.....l’Antiquité en somme) les terrasses étaient couvertes de pieds de vigne car le village était connu pour sa production de raisin de table. Tout cela a disparu et il ne reste le plus souvent que les bâtons qui supportaient les fils de fer où s'accrochait la vigne. En effet il s’agissait de vignes hautes. Il en reste quelques unes qui souvent sont abandonnées. Le raisin n’est pas toujours très bon. Arrivés dans le village nous nous baladons au gré des petites rues. Les maisons sont bien entretenues même si peu sont occupées. Celles qui le sont sont en général couvertes de fleurs. Je me régale. C’est la Méditerranée que j’aime. Celle de ces petits villages blancs aux rues sinueuses qui serpentent. Partout de l’eau et des fontaines. C’est fantastique sur cette Sierra que l’on pourrait croire totalement sèche. On peut atteindre Ohanes par une route, mais le bonheur que nous avons eu à le découvrir en approchant au rythme de nos pas n’a pas de prix.
Une journée «  plein les mirettes » et plein le ventre de bons fruits glanés sur le chemin.